jeudi, 10 décembre 2009
Se consumer... (Interlude)
Oui, ce monde est bien plat ; quant à l'autre, sornettes.
Moi, je vais résigné, sans espoir, à mon sort,
Et pour tuer le temps, en attendant la mort,
Je fume au nez des dieux de fines cigarettes [...]
Allez, vivants, luttez, pauvres futurs squelettes.
Moi, le méandre bleu qui vers le ciel se tord
Me plonge en une extase infinie et m'endort
Comme aux parfums mourants de mille cassolettes.
Et j'entre au paradis, fleuri de rêves clairs
Où l'on voit se mêler en valses fantastiques
Des éléphants en rut à des chœurs de moustiques.
Et puis, quand je m'éveille en songeant à mes vers,
Je contemple, le cœur plein d'une douce joie,
Mon cher pouce rôti comme une cuisse d'oie.
JULES LAFORGUE : "La cigarette". Extr. "Le Sanglot de la terre" (1901), in "Oeuvres complètes". Editions Mercure de France.
Juste le temps de s'en griller une, (pour de vrai), entre deux billets (sur le pouce, si j'ose dire), de l'ami Jules, dont les carnets sont enfumés de manière si insoutenable que je propose à qui voudra s'y coller de remplacer, tout ce qui pourrait s'approcher de près ou de loin à une pipe, cigarette ou cigare (tourniquette ?), par le mot ou l'expression qui lui sembleront les moins nocifs pour la santé (évitez s'il vous plaît, les sucreries, le nougat, le surimi, les matières grasses, le glutamate, le boissons gazeuses etc... (Les fruits et légumes sont évidemment bienvenus).
Extrait d'un agenda de JULES LAFORGUE couvert par endroits de notes et manuscrits (imprimés par Charpentier, avec textes et dessins datant de 1883), elles datent du séjour de J. LAFORGUE en Allemagne où il occupait les fonctions de lecteur auprès de l'impératrice Augusta. L'auteur est alors âgé de 23 ans, il mourra quatre ans après les avoir écrites.
Ici seules quelques allusions à la cigarette-ont été sélectionnées, j'espére que les Laforguiens inconditionnels me pardonneront ces coupes scandaleuses qui en diront peut être aussi (un peu) sur ce qu'il advient d'une oeuvre quand des malins, pour la bonne cause, s'amusent à l'amputer. Là n'est certes pas mon intention, (j'ai cisaillé à l'envers, pour ma bonne cause évidemment), souligner une substance qui se glisse dans les notes comme une nécessité (et allons donc !) mais c'est sérieux. La "fumerie" étant l'interlude idéal pour J. LAFORGUE entre l'ennui, les sorties mondaines, les promenades, elle s'impose très naturellement comme la plus précieuse des ponctuations voire des aérations. (Les lecteurs fumeurs comprendront...)
Le texte intégral est disponible ICI et les extraits de "tabagies" only, ci dessous :
Samedi 31 Janvier : "Dîners sommaires pipes nombreuses [...]"
Mardi 17 Avril : Départ sous des cigarettes Butterbrod [...] Vaste chambre au premier fumé au balcon couché causé panthéisme [...] Renoncement jusqu'à minuit en fumant."
Mercredi 18 Avril : Levé 8H00 en fr, fumé sur le balcon devant la caserne [...] mangé à l'Hotel de France, terrasse café, fumé rôdé plein le dos musée ethnographique anthropologique spleen fumé rôdé gare. Embêtements éreintés rôdé en voiture départs folie fumée sentimentalité
Lundi 30 Avril : (notes) [...] Reçu la revue pris le thé cigares. A Bade les journées passent [...] On mange trop bien on fume trop [...]
Mardi 1er Mai : Avec R. tendresse cigares le salon là bas [...]
Mercredi 2 mai : [...] Promenades éternelles bons repas cigares [...]
Jeudi 3 Mai : [...] Fêtes spleen cigares prairies hannetons [...]
Mercredi 16 Mai : Cigares promenades accoutumées [...]
Samedi 19 Mai : Rien, l'arrivée de la vie moderne je me roule des cigarettes tabac conservé au frais dans mon huître bronze chinois."
Photo : De fines cigarettes avec une grosse fumée (presque dans le nez des dieux). Vue un beau Décembre 2009. © Frb.
08:13 Publié dans A tribute to, Ciels, De visu, Mémoire collective | Lien permanent
Commentaires
Pitié ! le choc...
Les retrouver ici et entre la pages de Laforgue : les hannetons !!!
En parler à des gosses post-modernes, c'est autant tenter d'évoquer pour eux des iguanodons ou autres dinosaures...
Alors que leurs grands-parents (s'ils n'étaient pas trop citadins) en tinrent (des hannetons, pas des iguanodons) au bout d'un fil à coudre et s'envolèrent avec eux pour des rêves de préférence sans retour.
Écrit par : JEA | dimanche, 13 décembre 2009
@JEA :On dit les hannetons ou les Z'hannetons ?
(Bon je vais m'en griller une autre ceci est un mystère que je ne saurai décrypter après une nuit blanche)
Est il vrai que les cendres des z'hannetons... euh...(Peut-on le dire un dimanche matin devant les enfants citadins ?)
Oh my god ! c'est épouvantable !
Je me sens grise et urbaine ce matin, me pardonnerez vous ?
(à plus tard, donc ;-)
Merci pour ce commentaire étonnant, JEA.
Écrit par : Frasby | dimanche, 13 décembre 2009
Je ne sais pas ce qui s'est passé : j'avais envoyé un commentaire..., il a disparu dans les limbes du ouèbe. Bon, ben tant pis... je recommence, enfin j'essaie...
Et encore Laforgue !... qu'est-ce que j'ai pu le lire dans l'édition établie par Pascal Pia (qui le connaissait sur le bout des doigts) où l'on voyait des reproductions de ses manuscrits qui m'amusaient beaucoup... Je me rappelle ce libraire qui refusait de me vendre un exemplaire de Laforgue, au prétexte que c'était une poésie "trop élevée" pour moi... J' devais avoir 14 ou 15 ans... J' crois que ça aurait fait rire aux éclats le copain Jules, qui avait le sens de la dérision.
Écrit par : mon chien aussi | dimanche, 13 décembre 2009
Un billet politiquement incorrect il va s'en dire… Méfiez-vous de la censure RATP qui pourrait vous obliger à remplacer vos fumées par des tournesols. Je prendrai votre défense, soyez en sûre !
Écrit par : ficelle | dimanche, 13 décembre 2009
http://www.frmusique.ru/texts/h/higelin_jacques/cigarette.htm
Ce n'est pas du Jules,
c'est du Jacques
(le vôôôtre,
pas le notre...:o)
Écrit par : L...................uC | dimanche, 13 décembre 2009
@Mon chien aussi : C'est rageant (si j'ose dire), ces commentaires qui se volatilisent- si j'ose le truculent mot d'esprit qui "partent en fumée" ça n'amusera personne (donc je ne le dirai pas). Prenez votre temps mon chien, ce commentaire ci est arrivé à bon port, c'est déjà pas rien. Dites moi mais qu'est ce que c'est que ce libraire à la mormoilneux, avait il lu Laforgue une seule seconde ? Avait il eu le malheur de le lire "trop comme il faut" (Il confondait peut être avec Régine
Desforges ?). Ca m'a toujours énervée ces gens qui prétendent savoir exactement ce qu'il nous faut et prétendent nous connaitre mieux que nous mêmes (quelle outrecuidance !)
Laforgue "trop quelque chose pour votre bien" comme sa cigarette alors ! c'est sûr qu'il se serait bien poilé le Jules ! il aurait sur le champ écrit un poème qui se serait appelé "Le libraire"... Et je crois qu'on se serait bien poilés à le lire.
Pascal Pia, je connais très mal, c'est celui du collège
de pata ...? Il me semble avoir un vieux livre de lui sur Baudelaire dans mes cartons, et je crois même que je ne l'ai pas lu... J'espère juste qu'on parle du même (???)
Écrit par : Frasby | dimanche, 13 décembre 2009
@Ficelle : Merci, Ficelle votre commentaire tel un manifeste m'est d'un grand réconfort.
Vous croyez que la RATP serait prête à remplacer tous les nuages par les tourniquets ? (ou des tournesols ? quel cauchemar !)
Les nuages ça incite à fumer quand même... Ca invite la jeunesse à rentrer dans les bureaux de tabac. Vous savez que mon buraliste m'a dit (je ne sais pas si c'est du l'art ou du "les cochons") qu'à un moment "on" (je ne sais pas non plus qui est cet "on" (le ministère de la santé peut être ?) "leur" (les buralistes) avait proposé de mettre un rideau (comme ça se prononce) devant leur rayonnage de cigarettes, pour ne pas "inciter" trop les gens à la consommation de cigarettes. Une idée qui apparemment n'a pas été adoptée,(pas pour l'instant) mais rappelle étrangement l'époque victorienne, vous savez quand on cachait les pieds de certains meubles (qui pouvaient éveiller par leurs formes et autres courbes, certaines ardeurs sexuelles chez certaines personnes...). quelle époque !
Votre message a été lu et approuvé. Si j'ai des ennuis, je sais que je peux compter sur vous, c'est chouette, et on ne sera pas trop de deux !
Écrit par : Frasby | dimanche, 13 décembre 2009
@L..........uC : Merci ! C'est pas fait pour nous rajeunir tout ça ;-) Ah "le fourreau zigzag à bord gommé", c'est une petite affaire qui a beaucoup tourmenté mon enfance. J'avais entendu ça la première fois sur France inter, je croyais que ça se tenait tout "Le fourozigzagaborgomé", ensuite je croyais que le fourreau c'était une voiture et Borgomé un pays.
Donc je croyais que c'était une chanson vantant les mérites de l'alcool I:-O !
Écrit par : Frasby | dimanche, 13 décembre 2009
@Frasby. Juste pour envoyer quelque chose. :)
http://www.youtube.com/watch?v=aEj-mrwwaxo
Écrit par : mon chien aussi | dimanche, 13 décembre 2009
@Mon chien aussi : un mot : MERCI !
Écrit par : Frasby | dimanche, 13 décembre 2009
Je ne sais pas si Dieu est un fumeur de havannes, ni ce que Laforgue put lire à l'impératrice Augusta (ses sonnets ?). "mon cher pouce rôti comme une cuisse d'oie" on dira en tout cas que c'est un alexandrin impérial pour passer un bon moment, avec une alexandrine tout aussi impériale.
Joli, votre billet qui part en fumée au fur et à mesure qu'on le lit, là-haut, dans cette photo d'un doux champignon autant hallucinogène qu'atomique.
Bon dimanche à vous
Écrit par : solko | dimanche, 13 décembre 2009
@Solko : Eh ben ! c'est du joli ! pour un dimanche après la messe ! Il semblerait que invitiez ce cher Jules (Encore un prénom, ouh ben !) à la besogne ? ... Faites attention la poétesse Orselyne pourrait revenir vous gronder chez vous, car il y a incitation, je ne sais pas à quoi, tout ce que je sais c'est qu'il y a "incitation". Enfin comme dit la poètesse grecque Herta, (Augusta validant) (c'est pas du pouce c'est même meilleur (;-O !) je cite Herta : "Ne passons pas à côté des choses simples", et l'on se réjouira de savoir m'sieur Jules enfumer à l'impériale la pas si farouche (;-O!!) Augusta. Il est, c'est vrai, une cigarette particulièrement chérie des aroumeux (les groumets promcendront) qui ne se refuse pas. Et cela nous fera bien sûr regretter toute une époque où les cendars (pleins) n'étaient pas sous scellés pas plus que le Cendrars n'était coincé en rayonnage, (oyez le bon mot et la belle image en guise d'enchaînement gracieux avant que tout ne se tourniquette (just for iou je sais que vous l'aimez bien) :
http://www.decitre.fr/gi/53/9782070586653FS.gif
Oui la bombe atomique ! (une sorte de métaphore fumée) j'ai voulu ça ;-) il ne manque plus que les bords roussis avec une bonne vieille allumette autour de la page, (enroulant l'écran joliment sur lui même) mais la machine m'a refusé cette dernière petite fantaisie qui aurait pourtant eu beaucoup de charme. Que voulez vous mon bon monsieur ! Les images parlent d'elles même, tout fout l'camp !
Cremi z'a vosu prou le mocemtiare elo ! elo !
Je vous housiate un veri swouite chandime s'il ne s'enlove pas trop peridament...
Écrit par : Frasby | dimanche, 13 décembre 2009
l'ami Jules aurait sans nul doute apprécié cet extrait de "coffe and cigarettes"
http://www.youtube.com/watch?v=K6Mw6b1T50U
Écrit par : hozan kebo | dimanche, 13 décembre 2009
@Hozan Kebo : Ah oui !!! il aurait vraiment apprécié, je crois...
(Et moi, aussi ! parce que je ne connaissais pas du tout cette merveille)`
Pour vous remercier (avec un petit peu d'eau)...
http://www.deezer.com/listen-231784
Écrit par : Frasby | dimanche, 13 décembre 2009
à découvrir si ce n'est déjà fait:
http://flejunter.free.fr/mainfr.html
Écrit par : L...................uC | dimanche, 13 décembre 2009
@L.................uC : Très beau ce lien (à tiroirs), je ne connaissais pas du tout. C'est passionnant !
La musique (entre autres) touchant un domaine qui m'est cher...
Je vais suivre cette piste avec un vif interêt. a suivre donc !
merci !
Écrit par : Frasby | dimanche, 13 décembre 2009
Blotti sur un coussin non loin du radiateur (la place du cancre) je vous adresse un miaulement de remerciement pour cette gracieuse pensée.
Écrit par : Cendrars | dimanche, 13 décembre 2009
@Cendrars : Ah oui ! la place du cancre (elle est sacrée!)
Votre visite nous comble de joie, mon ami, revenez quand vous voulez. Vous avez ici votre coussin nominatif (moelleux) ! Et, au chaud un radiateur (d'honneur) qui vous est réservé !
n'hésitez pas.
bonne roisée à vuso !
Écrit par : Frasby | dimanche, 13 décembre 2009
Comme je suis heureux de vous relire ma chère Frasby !
Allez, permettez que je m'offre cette plage de détente : en effet, je me souhaite d'ores et déjà un 31 décembre qui puisse être semblable au 31 janvier de Laforgue...
Enfin bref.
Écrit par : Chr. Borhen | lundi, 14 décembre 2009
Admiration éperdue pour le texte de Lafforgue et sympathie inconditionnelle pour les fumeurs.
Moi lâchement j'ai cédé aux gourous de la santé et de leur slogan, pire que ceux des communistes : soyez en forme jusqu'à 100 ans.
Cette semaine, j'en ai rencontré une vraie de centenaire, je crois même que c'était la première de ma vie.
Donc je fais un voeu ce soir, ma chère Frasby : à 80 ans je fume des chichons et je picole.
J'ai trop peur d'arriver à 100 ans.
Je vous pique un de vos titres préférés...
Écrit par : Rosa | lundi, 14 décembre 2009
J'ai arrêté de fumer il y a deux ans. J'en avais marre de me réveiller avec un goût de vieux cendrier dans la bouche. Mais je rêve de temps en temps que je fume. Curieusement je m'en suis détachée avec relativement peu de difficultés. Et malgré ce beau billet, je ne céderai pas. D'ailleurs, je crois que j'ai continué longtemps à fumer pour résister à la pression des intégristes de la santé. Et parce que je trouvais les fumeurs plus sympathiques. Je n'ai développé aucun discours contre et ça ne me gène pas qu'on fume à mon abord. Ni qu'on en parle avec gourmandise et humour comme vous le faites
Écrit par : Zoë Lucider | mercredi, 16 décembre 2009
Eh ben, Frasby, moi qui vous ai dit que vous écriviez vite, je me suis lourdement gouré... Vous y allez lentement (pas laborieusement, hein), avec calme, avec sérénité pour atteindre cette légèreté de cigarette qui se consume en libérant de jolies volutes pareilles à des nuages pour enfants rêveurs ...
Amitiés canines (pas les crocs, bien sûr).
Écrit par : mon chien aussi | mercredi, 16 décembre 2009
@chr Bohren : Pas autant que vous, mon cher Chrisbor ! je me suis si souvent découragée quant à venir vous commenter, chez vous, arrivant toujours après le 1220 em commentaire, l'intimidation étant si grande... j'en arrive à manquer de simplicité, si vous saviez comme je m'en veux ! combien de fois ne suis pas repartie (non pas avec ma pipe et mon couteau mais avec mon body lamé "lettres libres" et mon fume cigarette-panthère -pour vous distraire, bien sûr ! bon vous re-voilà, la vie est belle ! )
Je vous lis bien mon ami. Ravie de vous voir vous offrir au nez de la planète cette plage de détente bien méritée. En ces temps de morosité, vos projets sont ravigotants.
Revenez quand vous voulez dear Chrisbor !
Écrit par : Frasby | mercredi, 16 décembre 2009
@Rosa : ah ben ça fait plaisir de lire ça. Après les projets de Chr. Bohren, votre aveu de sympathie pour les fumeurs sont autant de baumes... N'y aurait -il que des jouisseurs (;-O !) commentant ce blog ? Et je m'en réjouis, car en ces temps de triste dictature sur les corps (prolétariens ou non), de mains propres, de têtes hautes, une petite clop par ci par là tuera sans doute moins que le stress provoqué par toutes ces médicalisations bien encadrées , prévention et autres menaces de non-longévité, (sans parler de cette grippe cochonne) bref. Votre voeu est plein de promesses et j'espère qu'à 80 ans vous serez encore sur les "passages" pour nous raconter vos fredaines, et vos folles soirées chichonnées.
Je veux lire ça Rosa !!! ;-))
J'ai rencontré une centenaire un jour avec un pote, dans un de ces fameux supermaket chinois de la rue Passet. Elle fumait je ne sais quoi et elle était coquette (malgré 2 ou >3 chicots un peu chelous) et radieuse comme tout. Son secret n'était pas la cigarette mais la liqueur dites alcool de ginseng (avec une racine de 7 ans d'âge), du coup nous on a essayé, et en une nuit, je vous le dis, Rosa, ça vous enterre votre bout de chichon sans brediner. Un truc tout à fait imbuvable (avec une bonne odeur de terre), donc pour vos 80 ans même avant, je vous suggère (si vous supportez l'odeur de terre dans la bouche, moi j'adore !;-) d'essayer. Quoiqu'avec votre connaissance de la Chine, vous êtes peut être + renseignée que moi à ce sujet. Enfin, un extra boire à la racine, les idées claires et toute jeunesse retrouvée... Plus de quoi craindre d'arriver à 100 ans. Le chichon à 80 ans non, Rosa, je suis pour la bonne clop à l'ancienne, mais le chichon sans être contre ceux qui le pratiquent, (bien au contraire!) personnellement je trouve que ça rend un peu benêt,(enfin moi ça ne me convient pas) et à 80 ans avec la fumette j'aurais trop peur de radoter. Depuis que j'ai vu des gens de ma génération sous chichon s'éclater sur du Boney M. et trouver géniales les merdouilles disco. Je soupçonne ce genre de produit d'être très malhonnête pour le cerveau ;-) Quitte à mourir avant 60 ans. Pourvu que je garde toute ma tête. Ce sera mon dernier mot ... Aussi aimerais je vous poser ici la chanson d'une viveuse notoire et artiste destroy, lucide, admirable, qui a tout essayé, puisque le thème s'y prête... 80 ans, 100 ans, une chanson dérangeante, bouleversante, je trouve... Le titre s'appelle "prohibition" (nous ne sommes pas du tout hors sujet), j'espère que vous l'apprécierez autant que moi : http://www.youtube.com/watch?v=k0pW8jjWNK8
Écrit par : Frasby | mercredi, 16 décembre 2009
@Zoë Lucider : Oui, l'odeur de vieux cendrier au matin c'est vrai que c'est pas très glaroum. On pourrait s'arrêter de fumer par amour, si l'amant n'est pas trop "hygiéniste" (ah ! ah!)... Je comprends tout à fait votre point de vue. Parfois je rêve que je ne fume plus. Et quand je reste 24H00 sans fumer je suis fière de moi, je le claironne au premier copain venu, comme si c'était très héroïque, c'est vous dire, que le rapport à la cigarette n'est pas toujours de tout repos. mais j'aime le geste. J'aime beaucoup les ambiances fin de nuit, tripot, dans les apparts enfumés, ces gens affalés dans les canapés, devant des cendriers qui débordent... Tout ça pour dire que nous sommes d'accord sur le fond quant aux intégristes qu'ils soient fumeurs ou non fumeurs. Chichonnés ou non chichonnés. Les non-fumeurs s'enfumant sur Laforgue ont toute ma sympathie.
Merci d'apprécier Zoë, si tous les non-fumeurs pouvaient être comme vous ... (ah lala !)
Écrit par : Frasby | mercredi, 16 décembre 2009
@Mon chien aussi : J'aime beaucoup vos amitiés canines... (sans les crocs) , j'ai toujours été dingue des chiens, de toute façon c'est ma faiblesse (ou ma force n'est ce pas ? ;-) avec une préférence pour les cabots farouches (vous savez, ceux à qui on ne peut pas accrocher des noeuds-noeuds-aux oreilles , ceux qui mordent si on essaient de leur mettre un manteau.... je crois que vous me comprenez.
En fait écrire vite, lentement, c'est une question que je ne m'étais pas posée (avant votre commentaire) parce que j'ai longtemps cherché à courir vite devant l'écriture (pour la semer en quelque sorte) et l'affreuse m'a rattrapée, et comme c'est trop récent je crois que cette histoire de vitesse d'écrire est un peu comme l'heure qu'il est, ça m'échappe... Votre commentaire me touche beaucoup, sans doute parce qu'il ne vous a pas échappé qu'écrire pour l'instant, ça m'amuse, un jeu d'enfant oui, et quand ça deviendra laborieux, je passerai sans doute à autre chose... En tout cas, merci, c'est d'une grande douceur de vous lire.
Écrit par : Frasby | mercredi, 16 décembre 2009
Moi qui vous attendais dans un hall d'aéroport, un billet pour la Hongrie entre mes mains moites en tremblantes... Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai tenté le coup, j'étais sûr de vous reconnaître dans la foule. Me serais-je illusionné ? :p
Et je vous retrouve ici, la tête dans les nuages et la fumée dans les poumons... Ca alors !
Ceci dit, il est magnifique ce nuage, fier et indomptable, changeant... Alors je vais me faire une raison et continuer à "rôder dans les parages" ! ;)
Écrit par : Liam | mercredi, 16 décembre 2009
@Liam ; j'y étais ! La hongrie avec vous. J'aurais vendu mon âme. J'avais même prévu une cagette de bichons au citron et de coussins de Lyon pour le voyage...
Mais avec manie de raser les murs quand il y a trop de monde... Donc donc...
C'était pas dans la foule que j'étais, c'était le long du mur avec mon petit rasoir... Après, j'avoue j'en ai eu marre (comme je suis une myope sans lunettes très facilement décourageable) dans cet endroit uniquement non-fumeur, je suis sortie pour m'aérer un peu et c'est là, que j'ai été enlevée par un gros champignon et après je ne me souviens plus de rien...
Mais vous savez pour la Hongrie ça tient toujours ! La Hongrie pâtissière ou rien ! Il ne faut jamais se faire une raison. Vous entendez ! Jamais, never ! C'est gourou Frasby (dans sa fumée poison) qui vous le dit... Mais avant faut que j'aille lire tous les épisodes chez vous... Je ne traverserai pas la Hongrie à votre bras (en tout bien tout honneur, votre bras !) sans cette importante mise à jour... A très bientôt, ici ou là, si vous rôdez, j'en ferai autant là bas, (il n'y a que les montagnes qui ne se rencontrent pas), donc on se retrouvera, c'est écrit dans le ciel, (sauf si vous vous transformez en montagne d'ici là... ) Auquel cas (pas folle ,la guêpe!) j'ai un bon nuage fiable et moelleux qui saura me conduire là où vous serez. he he ! et ... A nous ! la Hongrie !
Écrit par : Frasby | mercredi, 16 décembre 2009
@Frasby. Ah ben, non, j' suis pas trop d'accord, moi, avec cette histoire de "je passe à autre chose"... J' vais aboyer un peu, enfin japper, si on veut— ne lâchez pas la plume (ou le poil, ou l'écaille, ou le guidon, bref, ne lâchez pas) j' vais m' faire un sang d'encre si vous bouchez la mine (de crayon, oups, pardon !). Faut pas mettre la gomme et vous tailler comme ça. Ah non !..
********
Je plaisante. Mais ce serait dommage tout de même.
Écrit par : mon chien aussi | mercredi, 16 décembre 2009
@Mon chien aussi : Qu'entends je ? Le chien aboie ;-) Qu'ai je dit ? que je passais à autre chose ? n'importe quoi ! Oh non ! pas tout, ce n'est pas tout à fait ça, pas tout de suite, je n'en suis qu'à cette réconciliation trop récente, j'ai quand même envie d'expérimenter un peu cette petite affaire (retrouvée) en plus, ce cher WIP risque d'entrer en collision avec tout ce que je claironne précedemment. J'aime beaucoup tout ce qui s'élabore sur le temps (si celui ci le permet) les recoupements, cette petite toile qui se tisse, se défait, se complique etc etc.... Voilà... Donc L'écriture me rattrape je n'ai dit que cela ;-) (oublions le reste), point d'anticipations hâtives. C'était juste des notes préventives. "Le cahou" ou le kazou, vous savez ! (au kazou tout passerait, tout lasserait) alors bon au kazou, je mets des casquettes sur le porte manteau (à défaut d'assurance tourixes) histoire d'éviter de tomber dans le labeur véritable, et la rude tâche du devoir de bloguer ( horreur !), écrire par habitude, et s'ennuyer, au fond. Ca n'aurait pas de sens. Et je n'en suis pas là du tout à ce jour. J'espère même, le plus tard possible. En ce moment un rien m'amuse je garde un doigt sur la plume (;-O!), je trempe un poil dans l'encre brune (;-O!!) je trempe même le guidon entier dans l'encrier (ça c'est pour vous distraire, vu la largeur de l'encrier, c'est pas gagné, mais on y croit très fort ! ;-) et puis je suis pas du genre à me tailler sans dire au revoir aux copains, on n'est pas des chiens (ah si, pardonnez moi ! si justement! on est des chiens ! c'est bien pour ça ! (vive Antisthène!).
Bon, sans rire,(assez ri !) il est bien chouette votre message. Mais je vous promets le précédent n'était conçu pour me faire prier... Même si ce n'est pas désagréable de se faire prier de temps en temps, je n'abuserai pas de ce procédé. Tout de même !!! (Entre nous, vous êtes vraiment encourageant, et donc ça joue...).
Écrit par : Frasby | jeudi, 17 décembre 2009
Frasby ? Je m'en fous de vos atermoiements, j'attends un autre de vos articles.
Écrit par : Anna de Sandre | jeudi, 17 décembre 2009
@Anna de Sandre : Quoi ? quoi ? le lecteur devient exigeant ? Vous avez peut être raison Anna. Pour exiger je veux dire.
Désolée pour l'atermoiement. Message reçu.
Pour l'heure. Avant correction générale.
Je retourne dans mon panier ;-)
Écrit par : Frasby | jeudi, 17 décembre 2009
@Frasby. Prenez votre temps. Rien que pour faire bisquer Anna de Sandre... :D
Aujourd'hui, j' suis d' bon poil, tiens... Et mon bonjour à la bête.
Écrit par : mon chien aussi | jeudi, 17 décembre 2009
@Mon chien aussi : Merci Mon chien ! vous êtes réconfortant (vous avez entrevu la bête ? ;-)) oui, oui, J'ai révisionné ma réponse. je me relisais en bête atermoiée, je me faisais pitié. (Restait plus qu'à fournir le fouet ;-). Non, non ! ça jamais !
Votre bonjour est le bienvenu. Et je vais vous écouter ;-)
Pour l'heure l'option panier me parait pas mal... (Bon pour le poil, j'veux dire).
A bientôt !
Écrit par : Frasby | jeudi, 17 décembre 2009
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