jeudi, 30 octobre 2008
Les souffrances du jeune Werther
"De quelle espèce sont donc tous ces gens, dont l'âme n'a pour assise que l'étiquette, dont toutes les pensées et tous les efforts ne tendent pendant des années qu'à avancer d'un siège vers le haut bout de la table ?"
GOETHE : Extr. "Les souffrances du jeune Werther"
Toujours sur le petit mur de l'esplanade, presque en haut du plateau de la Croix-Rousse à Lyon (mais loin du bout de la table), le poète dans tous ses états...
Photo prise à la fin de l'été 2008, d'un Werther si dépité, qu'une espèce de gens l'effaça.
18:57 Publié dans A tribute to, Art contemporain sauvage, De visu, Mémoire collective, ô les murs ! | Lien permanent
Commentaires
Souvent et de plus en plus je me dis qu'une des plus belles, fortes et rares qualités, c'est l'humilité.Mais là aussi c'est pas fastoche!
Écrit par : Sophie L.L | samedi, 01 novembre 2008
@Sophie L.L : L'humilité n'est pas le fort du poète occidental, on en subit forcément l'influence. L'humilité et l'Homme ça fait 2. On peut aussi sourire de nos présomptions... Peut être qu'il faut faire semblant de ne pas être humble, tout en n'étant pas dupe de ce qu'on prétend savoir, pas fastoche non plus...
Écrit par : frasby | samedi, 01 novembre 2008
UNKNOWN SOLDIER
Le poète ne connaît
Ni Orient ni Occident
Sur le plat pays
Que chantent les troubadours
Et l'humilité ne lui attire
Que des lancers de parpaings
Quand il prononce son nom
Sur le territoire désuet
Des échelles de valeurs
Et des distributions d'étiquette
Écrit par : gmc | samedi, 01 novembre 2008
@gmc :Que puis je répondre ? Il y aurait comme une sorte de non-sense (à l'anglaise) je préfère vous lire.
Écrit par : frasby | samedi, 01 novembre 2008
Goethe reprend-il l'image à Diderot, dont il connaissait le manuscrit du Neveu de Rameau ? Cette image de l'abbé qui, à la table de Bertin, occupe la première place à la table des "parasites", et qui, lui prédit le neveu de Rameau, ne cessera de dégringoler, pour se retrouver, comme lui, "qui siedro sempre come un maestoso cazzo fra duoi coglioni" ...
Écrit par : solko | samedi, 01 novembre 2008
@Solko : Vous me posez là, une question de superbanco, à laquelle je serai incapable de répondre, je connais trop peu Diderot. (Je n'ai lu que "La religieuse, c'est une honte, ne le répétez pas) J'ignorais même que Goethe connaissait le manuscrit du "neveu de rameau". Je vais donc me placer dans le rôle du candide ou faire un appel aux Diderotphiles, aux goethophages... Le tout à suivre...
En tout cas, vous racontez bien ;-)
Écrit par : frasby | samedi, 01 novembre 2008
@Solko: Vous allez sans doute vous moquer de moi, mais je ne le savais pas ! Merci d'éclairer ma pauvre lanterne;-)
Écrit par : frasby | samedi, 01 novembre 2008
C'est Goethe qui fit éditer la première édition du Neveu de Rameau, après l'avoir longtemps conservé. Mais je n'en sais pas plus que ça .
Écrit par : solko | samedi, 01 novembre 2008
j'aime cette interrogation ..."mais de quelle espèce sont donc tous ces gens?"
je vais emmener cette phrase avec moi en promenade aujourd'hui
Écrit par : marine | lundi, 03 novembre 2008
@Marine : J'aime beaucoup, votre façon de promener avec vous les petites phrases ,les petits livres, c'est vrai, j'aime assez l'idée que ces tout petits riens partent avec vous en promenade. ça fera toujours plaisir à un billet, de sortir de l'ordinateur... Alors merci pour eux. Merci à Vous...
Écrit par : frasby | lundi, 03 novembre 2008
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