vendredi, 20 mai 2011
La vie sur terre (part I)
Je ne puis rien dire sur cette matière que tout le monde ne sache aussi bien que moi, pourvu qu'on y veuille penser. C'est pourquoi j'aurais grande envie de n'en rien dire. Mais parce que l'expérience m'apprend que les hommes s'oublient souvent si fort eux-mêmes, qu'ils ne font point de réflexion sur les raisons de ce qui se passe dans leur esprit, je crois que je dois dire ici certaines choses qui peuvent les aider à y réfléchir. J'espère même que ceux qui savent ces choses ne seront pas fâchés de les lire : car encore qu'on ne prenne point de plaisir à entendre parler simplement de ce que l'on sait, on prend toujours quelque plaisir d'entendre parler de ce que l'on sait et de ce que l'on sent tous ensemble.
NICOLAS MALEBRANCHE : trouvé en exergue du petit livre "La vie sur terre" de BAUDOUIN DE BODINAT, Réflexion sur le peu d'avenir que contient le temps où nous sommes", éditions de l'encyclopédie des nuisances, 1996.
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Le champ est clos, la lumière se tamise. Le voisin du rez-de-chaussée est parti il y a quinze jours, je l'ai su car je ne voyais plus son chat gratter à ma porte. Lui, le voisin, je l'avais croisé, un peu, il avait l'air anxieux. En vérité, il allait mal. Il voulait m'inviter à boire un verre chez lui, j'ai dit "non, pas aujourd'hui, je n'ai pas le temps, mais quand tu veux, demain, plus tard", j'avais un rendez-vous qui me paraissait urgent. Il y eut des imprévus, je suis partie, je me suis intéressée à des gens si noyés de préoccupations, qu'ils n'avaient plus la place, ils racontaient toujours leurs préoccupations et il fallait toujours les écouter, les écouter, et tout ça se dévidait à perte, désarmant nos identités, sans résonance, sans même une bribe d'une empathie vaguement bétazoïde, ce vide se déployant à l'infini développait aussi le sentiment mortel d'une déperdition de chaleur humaine et cette idée de temps perdu entretenait une secrète colère qui bientôt ne serait plus contenue. Etait-ce donc "ça" que j'avais de si urgent à faire ? Le voisin, personne ne l'aura vu déménager, on ne sait pas s'il a trouvé mieux, s'il fût malade - a été expulsé - on sait qu'il n'avait plus d'argent, qu'il ne pouvait plus payer l'électricité et les lettres de rappels qu'il n'ouvrait plus, s'entassaient sous sa porte, plus de quoi poursuivre ses projets, il avait peur des huissiers, de la facture du dentiste et d'une espèce d'assistante sociale très insistante qui désirait absolument l'aider à se "reclasser", il était paniqué à l'idée d'être aidé par une assistante. Il me racontait ces choses graves avec légéreté, il n'aurait jamais supporté que je prenne ses problèmes au sérieux, au final il rebondissait, on en riait, on s'aimait bien, une complicité sans fadaises, pas la peine d'en faire tout un foin.
Je n'ai pas vraiment deviné qu'il avait atteint des limites. Le monde est ainsi fait, les gens meurent (c'est symbolique, c'est réel encore banal à dire) quasiment sur notre palier, nous ne l'apprenons qu'après. Ensuite nous affectons cet air (tellement trop) désolé, et déclarons (solennellement) "si j'avais su", si occupés que nous étions à ceci et cela, nous voici consternés (tant d'indifférence entre humains, n'est ce pas honteux, messieurs dames ?), pleins de bonne volonté, pressés d'aider, de consoler, nos discours sont si généreux, on donnerait volontiers sa chemise, on la donnerait sans hésiter, toujours après. Ruinés à l'insu de notre plein gré par la cruauté environnementale, comment aurions nous pu savoir ? Mais on n'en fera pas non plus tout un foin.
Il faut dire que mon voisin, ne boudait pas sa solitude pour lui, elle était sans fatalité, sa vie alternait entre des fêtes plutôt joyeuses et sa "bonne solitude", quand elle était trop rude, il n'en divulguait rien, sachant combien nous avions tous du mal à vivre, trop fiers pour exhiber nos plaintes, nous trouvions encore nos malheurs relatifs, par rapport à deux ou trois autres de notre connaissance, qui n'avaient pas d'endroit pour vivre. Ces derniers temps mon voisin ne faisait plus rien, d'ailleurs je ne le croisais plus, je le croyais en vacances. Hier des gens sont venus visiter, "ça fera un beau loft", ils ont dit, j'étais en train de relever ma boîte aux lettres, quelques factures, les prospectus de Quick Planet, Pizza vit', CroQ' MinuT', Go-Footing, les petits flyers du marabout Ali Sekou, le Top vacances et la publicité agressive de l'agence immobilière Simone Ballaud qui veut absolument acheter et vendre notre quartier. Simone Ballaud, experte des grands ensembles coordonnés : "Vos biens nous intéressent" qu'elle m'écrit. Chaque jour c'est la même chose elle veut mes biens, Simone Ballaud. Toujours elle me colle sa photo, un concentré de marketing, émergeant d'un corsage orné d'un collier de perles roses, prête à tout Simone Ballaud et même que ça se devine, à ce sourire qui sourit trop. Si je sympathisais avec elle, je suis sûre qu'elle me mangerait la laine sur le dos (ou le peu qu'il en reste). En gros elle a écrit : "Contactez moi", elle met sa signature sur la photo et tous les jours elle me l'envoie. Simone Ballaud, mauvaise copine de boîte.
Eux, les nouveaux, je les entends parler, à l'employé, (Patrick Montier il s'appelle, le fils spirituel), il leur sourit, il a appris dans une école spéciale. Il a des dents blanches comme celles des animateurs des émissions du genre "Combien ça coûte ?". Il commence ses phrases comme les hommes politiques avant de parler il dit : "Ecoutez-moi !". Coaché par trente ans de télévision française, il se frotte les mains, devant ses clients et c'est machinalement, il leur répète deux ou trois fois "Ne tardez pas trop c'est un produit qui intéresse beaucoup de futurs propriétaires". Un produit ? Cet endroit jadis à la renverse, ce lieu qui résonne encore de toutes les musiques fusionnées quelque part entre Saïd Chraibi et Neil Young. Le futur loft est hors de prix et la rue très bruyante, ils n'ont pas vu sur la mezzanine repeinte vite fait, (blanc laqué impeccable), que les murs suintent d'humidité. Les visites ont lieu entre midi et deux, il est malin l'autre, avec ses dents blanches, entre midi et deux il n'y a pas de bruit dans le quartier. Le temps s'arrête. Les gens, ils mangent.
Eux, "les futurs", ils ont prévu de grands travaux, ils feront un salon à la place de l'atelier, ils ont pris des mesures contre un mur qui ne leur semble pas large, ils mesurent pour savoir si le canapé - leur canapé en cuir - pourrait aller à cet endroit. Ils ont visité la cabane, là où dormait un chat approximatif (celui que chaque été mon voisin prenait en vacances et qui s'appelait "Maurice") ils vont détruire la cabane "Maurice", ils ont dit. "On fera une terrasse", elle a rajouté "je pourrais mettre mes plantes" elle a souri à son mari à l'idée qu'il y avait même la place pour installer une table ronde avec un parasol, et pourquoi pas d'ajouter une pergola, un barbecue, même des fauteuils-relax ! un hamac entre les deux arbres, une cage avec des perroquets. Le mari a souri. Ensuite ils ont demandé à l'agent si l'immeuble était équipé de fibre optique. L'agent il a dit "oui, ça marche très bien internet ici, je m'en porte garant" il m'a regardée avec son sourire carnassier : "demandez à cette résidente. Ca marche bien ! hein ?" qu'il me disait, j'ai répondu (avec la voix d'Arletty) "j'sais pas, j'ai pas la fibre optique". La dame a dit "Et les boutiques ? Pour faire ses courses c'est pas trop compliqué ?" Elle me parlait à moi. J'ai dit (avec la voix de Jean Gabin): "oh vous savez les boutiques, c'est jamais compliqué", elle a rajouté "Non, non je voulais vous demander est ce qu' il y a des supermarchés dans le quartier ?" j'ai dit (avec la voix de Danielle Gilbert) : "oui, bien sûr ! vous avez un Super Casino à deux pas, un Franprix sur la place en face du Crédit agricole, un Champion au bout de la rue, le Carrefour à deux stations de métro, un Lidl en face du gymnasium, un Leader Price vers l'école de musique, un Super U de l'autre côté, le Monoprix à 50 mètres d'Intersport, un autre Franprix cours Vitton, un Schlecker à Wilson et un Spar". L'agent me souriait pour peu il m'aurait presque donné une petite commission. J'eus honte de moi. Elle avait l'air déçue, sur sa faim, elle a dit : "Alors ... Y'a pas d'Intermarché ? Pas de Auchan ? Pas de Leclerc ?"... J'ai dit, (quasi sans voix) : "Non, pas à ma connaissance".
Puis ce fût le silence. J'ai jeté la lettre et la photo de Simone Ballaud à la poubelle (la poubelle des papiers à recycler pour sauver la planète) sur laquelle l'agent avait posé sa pochette en cuir avec tous ses dossiers. "J'ai dit pardon, je vous prie de bien vouloir m'excuser, il faut que je jette une cochonnerie dans la poubelle", il a vu sa collègue disparaître sous son nez. Dans quelques années se serait lui, le successeur, "Votre bien nous interesse", "Patrick Montier pour vous servir". Le plus grand espoir de Simone Ballaud. Fer de lance, un homme très ambitieux, capable lui aussi de bouffer la laine sur tous les dos, y compris sur celui de Simone Ballaud (ce sera même la première sur qui... Enfin bref).
Le champ est clos, la lumière se tamise. Je vais aller lire à la terrasse d'une buvette en bord de Saône en attendant le 3 Mai (oui, je sais, c'est déjà demain), la réouverture du café le plus extra de Lyon, sous les arbres et pas loin des ponts, le Mondrian, endroit intemporel, crée par l'artiste cuisinier, notre ami Michel Piet (et ses acolytes), nous y mojiterons le mois de Juin, quand la clique de Paris, (et Bonnières) ramènera à vélo, le bon vent de l'Espagne. Et mon voisin peut-être qu'on le retrouvera cet été par hasard dans la ville de Madame de Sévigné près de Vitré où il voulait aller vivre, finir sa vie, (il disait), et pourquoi pas mourir ? Il voulait aussi vivre sur la banquise ou au 221 B de la Baker Street à Londres, (une adresse qui n'existe pas), ça dépendait du temps, du vent. Hier, j'ai appris que mon voisin n'était pas mort, il a écrit de Londres. Il va soit disant bien et habite réellement au 221B de la Baker Street.
L'autre elle hésite. "Y'a pas d'Intermarché, ça c'est très embêtant". Son mari il lui dit "Ma chérie, y'a Carrefour c'est pareil". Elle soutient que "Non, c'est pas du tout pareil". Patrick Montier ronge son frein il sourit. Les affaires sont les affaires. Grosse commission. J'ouvre "La vie sur la terre" :
J'ai pensé en outre ceci, que l'indifférence minérale de ces formes abstraites qui nous entourent, leur sévère fonctionnalité, produisent un composé de sécheresse et de méchanceté qui nous signifie nettement quelque chose : la vie y est un désordre. L'impression que l'on ressent est la même que nous fait un appartement neuf et meublé par un futuriste : on se voit transformé en animal humain ; comme on est en réalité au regard de l'économie toute-puissante. Il y en a donc pour déclarer aimer cela, pour s'exalter d'être au nombre des animaux domestiques de ce maître-là.
Sans doute n'avons-nous à connaître, le plus souvent, que les bâtisses mécanographiées dont la société de masse a recouvert le globe, les embouteillages, les plages salies par la mer, les nourritures décevantes une fois dépouillées de leur emballage, les soins approximatifs de la médecine bureaucratique. Mais peu importe.
Liens : Si vous avez loupé le début, ci-joint un résumé des épisodes précédents ("La vie sur terre" (Part II, et III) :
http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2009/06/22/co...
http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2009/06/28/la...
Photo : Un quartier rénové, immeubles grands standing ils ont sûrement un nom genre résidence "Les Eurydice" ou "Asphodèles", bouchant la vue hier imprenable d'un appartement où il paraît qu'avant, on voyait de la fenêtre, des petits pavillons ouvriers, avec des choux dans les jardins mais je n'ai pas connu ce temps, j'ai toujours vu ce quartier piqué de grues. Jamais ne cessent ces constructions. Les bâtiments choisis ne manqueront pas de design, pour ceux qui aiment disons, la pureté des lignes... Photographiés à Villeurbanne au niveau du métro République.
Photos :© Frb 2011
04:58 Publié dans A tribute to, Art contemporain sauvage, Arts visuels, Balades, Certains jours ..., De visu, Impromptus, Le nouveau Monde, Mémoire collective, ô les murs ! | Lien permanent
Commentaires
This is my Good luck that I found your post which is according to my search and topic, I think you are a great blogger, thanks for helping me outta my problem..
Écrit par : Dissertation Format | mercredi, 25 mai 2011
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Écrit par : frasby | jeudi, 26 mai 2011
Je trouve cette note vraiment excellente. D'habitude, quand c'est trop long je ne lis pas (par principe) mais là je suis allé jusqu'au bout et je vous tire mon chapeau. C'est très drôle, très juste et très beau (pourquoi l'épisode I arrive après les épisodes II et III ? C'est une idée de George Lucas ?)
Écrit par : Fernand | mercredi, 25 mai 2011
Merveille à lire (et à penser)... Merci Frasby.
(Et ces faux immeubles "de luxe" avec leurs fenêtres en pvc... beuh.)
Écrit par : Sophie K. | jeudi, 26 mai 2011
@Sophie K. : Ca me fait toujours plaisir de te lire, ici et là bas, félicitations en passant, ton dernier billet est un must à se rouler par terre. Je m'y retrouve, côté "réveil".
Merci pour ta visite. Tu sais qu'avec les fenêtres en PVC on est un peu pris en otages (cf le fameux complot ultrasecret des vitriers :), le vrai bois le plus abordable nous ferait encore complices de la déforestation amazonienne, alors on est bigrement piégés, je ne te dis pas la gueule des fenêtres pvc imitation bois ancien; oui, ça existe ! (c'est un peu comme les tuperwars caca d'oie, pour mettre ton vrai faux flan à la crème onctueuse "bonne maman", et ça existe aussi !) le pire dans ces résidences en faux superluxe c'est la hauteur du plafond, 1,30m avec spots hallogènes intégrés, mais je ne suis pas objective, vivant entre des vrais bougies d'époque sous 4,20m de plafond (no standing), enfin bon, je ne peux pas être objective sur disons, les joies de l'habitat moderne :)
Écrit par : frasby | jeudi, 26 mai 2011
@Fernand : Vous êtes un homme à principe et à chapeau !), (j'aime ça :) c'est très réconfortant vous êtes (en outre) et c'est admirable: un lecteur courageux, j'apprécie, merci, vraiment...C'est vrai que par principe de séduction(?) peut-être(?) je m'étais fait la promesse de ne jamais publier trop long, j'avais même hésité à re-saisir ce txt, (je fais partie de ces i.attardés qui écrivent d'abord sur du vrai papier avec un crayon), alors on se rend pas compte que sur écran et surtout pour un blog y'a pas à tortiller c'est trop long, mais avec un tel thème (et par principe encore) il m'a fallu casser toute tentative de séduction et anticiper sur les conseils de mon ami ce bon Georges (Lucas) un certain échec commercial (: O!), raisonnant sur une cause perdue d'avance (Simone Balland étant à ce jour bien plus célèbre, plus convoitée sans doute plus heureuse et plus fortunée que Baudouin de Bodinat), j'ai changé de principe (par principe) quand les causes sont perdues d'avance, on prend certaines libertés, que d'ordinaire on n'oserait... Enfin bon. Tout ça pour dire que je suis touchée par votre petit mot, et pour répondre à votre question je répondrai par une autre question, si ça se trouve la réponse est entre les lignes, (sait on jamais avec le hasard :)
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? ...
Écrit par : frasby | jeudi, 26 mai 2011
Frasby : :0))) Oui, c'est compliqué. Le bois, ça bousille les forêts, le PVC, c'est de la collaboration avec les pétroliers. On n'en sort pas... (Le métal, peut-être ? Allez, aidons l'Inde et Arcelor, mouhahahaha !)
Écoute, je te trouve vachement objective, moi. Surtout, ne dis rien à Simone pour les 4m20, elle te flanquerait illico une mezzanine sous les lambris, après avoir tout repeint en "taupe-artichaut" et avoir collé sur tes bas-reliefs vénitiens des glaces autocollantes pour donner d'la lumière tout çaaa kua.
C'est des fous furieux, ces gens. On a raison de les froisser et de les jeter (ils bousillent les forêts eux aussi).
Écrit par : Sophie K. | jeudi, 26 mai 2011
La terre se vit. La vie se terre. Même Schlecker a mis la clé sous la porte. Le pire n'est jamais sur, il est dans. Regarder la terre atterre. Lever les yeux par-dessus le ciel, crever les cieux. L'apesanteur délivre de la pesanteur. Tour de passe-passe.
Écrit par : Théo | jeudi, 26 mai 2011
@Théo: la vie sur terre se vit, se terre, le pire aidant ? Le pire, il est dans, peut être bien et sûrement pas sûr.
Schlecker avait du bon arabica du brésil pas cher et very délicious (tout n'est pas que méchant), on peut crever les cieux à bicyclette aussi (les fameuses bicyclettes ailées)
état d'apesanteur pas facile à trouver
mais pas...impossible.
http://www.deezer.com/listen-1564853 ...
Écrit par : frasby | jeudi, 26 mai 2011
@Sophie K: Oui, tu as des idées lumineuses ! pourquoi pas les fenêtres en métal ? C'est très novo-chic, je ne doute pas que Arcilor et L'Inde ont besoin de gens comme nous, ou bien faudrait demander à Nicolat Hulot comment on fait du métal-bio. En tout cas je te trouve pleine de bonnes idées, et objective aussi , demande à Solko (il te confirmera, c'est pas un scoop d'annoncer à la planète que nous habitons le même quartier), mais tous les appartements de la croix rousse ont été transformés en cubes par simone and co chaque appart de colline compte au moins une voire, deux mezzanines, (je te conseille au passage de réecouter la face 2 prophétique du 45 tours de "Chapi Chapo" intitulée avec "des cubes", toi qui aimes les classique"(!:O) tandis que moi dans ma cuisine de 2m2 (sur 4, 20m de plafond) sans mezzanine j'ai en bonus une nano-salle de bain 100% amiante garantie d'époque (40cm X 4,20m de plafond), ce qui m'oblige à une certaine discipline de vie (genre n'héberger que des amis de moins de 70 kg mais en revanche ils peuvent mesurer plus de deux mètres) c'est sûr que Simone, elle abattrait toutes les cloisons, elle me ferait une salle de bains de 30 m2,(avec vélo d'appartement intégré) sous la mezzanine, taupe artichaut, oui c'est ça, tu me fais rire, c'est exactement ça, quand ce n'est pas pistache-chocolat (je sens qu'on va se faire plein d'ennemis, là), tu rajoutes un yuca ikea devant la fenêtre en métal, imitation bois et les spots allumés 24H/24 et ça te fait un petit appart très ensoleillé. Oui c'est des furieux, mais à Paris c'est pire, tu le sais sans doute,; j'ai visité des appartement là bas durant un mois à plein temps, quand j'ai raconté ça à mes amis lyonnais, ils ne me croyaient pas. Furieux ces gens il faudrait qu'on les perde dans la forêt (mais comme leur germe déjà l'idée de construire des cabanes à habiter dans les bois, au final on serait encore perdants)
Écrit par : frasby | jeudi, 26 mai 2011
Ils ont surtout une immense et plus que généreuse admiration pour la laideur, cette sainte laideur qu'ils souhaitent tellement distribuer équitablement (c'est durable, chez eux) pour faire le bonheur autour d'eux. De vrais pères Noël (n'oublions pas que ce digne vieillard (trousseur de rennes à ses heures paraît-il, mais ce n'est qu'une rumeur) est AUSSI une de leurs inventions) qu'on doit remercier à genoux (mais pas trop près, soyons trrrrrès prudents) de toute cette magnanimité.
Oui, Paris c'est pire (et de plus en plus pire). On te vend ultra-cher du vieux (insalubre et cafardeux) comme du neuf, et on construit du neuf laid qui vieillit plus vite que le vieux déjà vieux. C'est-y pas formid' ?
:0)))
Non, faut les noyer. (Le problème, c'est qu'on est en pleine sécheresse, et que les nappes phréatiques sont déjà super-polluées.)
Écrit par : Sophie K. | jeudi, 26 mai 2011
@Sophie k : Rien à retirer je partage tes -réflexions c'est drôle, je voulais te proposer de les pendre (!:O) le problème c'est que nous passerions pour des monstres de cruauté et eux seraient les martyrs de notre barbarie, de toute façon on ne peut pas suivre ils se reproduisent entre eux à une vitesse phénomènale (mais pas comme nous (:O) les méthodes de clonage (on nous cache tout on nous dit rien) passent par des formations très sophistiquées, à propos du trousseur de rennes par association phonétique je pensais à la reine de la charité, remember ce décret formidable qui permettait (on ne va pas dire aux "pauvres" on va dire "aux familles modestes" de s'offrir une maison à 15 euros par jour sans parler de la pauvreté architecturale et environnementale de ce genre de solution, ni de laideur voici quelques notes, je les ai pécho dans libération, tu verras par là que non seulement la laideur avance bien, mais la méchanceté enrobée du bon sentiment est encore une autre paire de manches : (extrait pour la maison à 15 euros) :
" si on lit les fiches dans le détail, on s'aperçoit que l'accédant devra rembourser 450 euros par mois pendant vingt-trois ans pour le bâti. Puis payer encore entre 250 euros et 410 euros pendant quinze ans pour le terrain. Bref, on est vraiment chez soi au bout de trente-huit ans ! Un couple qui se lance à 35 ans, finira de payer à 73 ans. A condition de ne pas divorcer entre-temps.",
ça c'est une digression, ton Père noël m'y aura fait penser mais c'est aussi une réalité méchante je t'épargne les problèmes du jardin qui ressemble aux tranchées de Verdun de la maison "Borloo" :), la méchanceté environnementale et urbaine grandit et s'étend. A Paris, j'ai renoncé, juste à cause du prix des loyers au M3, comment y survivre ? (un vrai crève coeur car cette ville est ma préférée), et à Lyon, ça devient rude aussi mais sans comparaison avec Paris, "le neuf laid qui vieillit plus vite que le vieux", c'est vrai ! on a ça aussi à LYon, à Paris quand les apparts sont "abordables", il y a toujours baleine sous gravillon soit ce sont des placards à balai dans lequel on a rajouté un sanibroyeur et une cabine douche vit' fait, soit c'est un truc au dessus d'une poissonnerie, ou bien dans le quartier des dealers de crack, evidemment, faut aimer le rock'n roll'. Peut être que l'idéal c'est la maison de ville à Manhattan, (4 salles de bain seulement avec salle de cinéma, terrasse) j'ai un copain (!:O) qui en a trouvé une à 50 000 dollars par mois... mais chuut ! bon je déconne, même que je m'égare carrément, non ? :)
Écrit par : frasby | jeudi, 26 mai 2011
Non, tu es en plein dedans, pile poil entre les deux yeux, je souscris pleinement. :0D
(Oui, qu'on les pende, ça au moins c'est bio-dégradable, hahahaha !)
Écrit par : Sophie K. | jeudi, 26 mai 2011
@Sophie K : Qu'on les pende, je souscris itou, adjugé vendu ! cela sera bientôt réglé ca fait du monde à pendre mais si tu dis que c'est bio dégradable, cela dit il faut en être sûr (revoir le film "Gremlins", "alien" etc :) mais après il faudra exploser les constructions qu'ils ont osé imposer à l'homme, que dirais tu d'un petit coup de dynamite ? Je préconise aussi l'interdiction des peintures taupe-artichaut, chocolat-pistache, même saumon-pêche-beige-asperge, etc :-(( celui qu'on chope en train de repeindre son salon avec ces couleurs là, on le pend allez hop ! sinon on ne s'en sortira pas parce que tu vois, le problème c'est qu'il n'y a pas que l'offre qui est moche, parfois il y a une demande de moche, qui dépasse l'entendement,
en attendant, permets moi de t'offrir une image de rêve : http://www.youtube.com/watch?v=kVlC9rYU-gs&feature=related
Écrit par : frasby | jeudi, 26 mai 2011
Aaaah, merci, Frasby !!! :)
Écrit par : Sophie K. | jeudi, 26 mai 2011
@Sophie K. Oh mais , de rien, de rien, c'est un plaisir :)
Écrit par : frasby | jeudi, 26 mai 2011
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