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mercredi, 09 septembre 2009

Lucien du plateau

Comme un mercredi

croix rousssien.JPG

Le "typique" Croix-Roussien du mercredi semble toujours en vacances.  Mais je n'aime pas le mot "typique", ni le mot "atypique" d'ailleurs, (nous reviendrons sur le sujet peut être un jour)... Le Croix-Roussien "né "ou de forte adoption, connaît chaque comptoir comme sa poche, chaque banc du boulevard, ayant usé jadis ses fonds de culotte, en se laissant descendre comme j'te pousse, sur les rampes d'escaliers de la cultissime Pouteau. Allant toujours à pieds, parfois à bicyclette, et abonné au 6 pour le principe. Plus tard, toujours en bras de chemise, jeune homme un petit peu raboulaud, bourru juste ce qu'il faut, rigolard (comme sa boule), un brin coquin, pudique assez, (comme tout lyonnais qui se respecte dit-on), on le retrouve, avec les copains, bras croisés au milieu de la Jacquard et refaisant le monde. Toujours prêt à retarder la fermeture du Jutard ou de la Soierie avec la politique, "Les politiques, tous des guignols !", des séries d'histoires savoureuses (avec ou sans calembours), ou des souvenirs du temps des marrons de la vogue, tandis que la femme du Gaby lui rechanterait "emmène moi danser ce soir", encore mieux que la vraie, un sacré coffre pour une si petite bonne femme. Le Croix-Roussien à l'ancienne, est villageois, bouliste (ça !), il attend la saison de la vogue même s'il trouve que les gaufres ont pas le même goût qu'avant, même s'il déplore. Oui il déplore des tas de choses. Mais à quoi bon ? Il finira sa phrase par : "qu'est ce t'en dis ?", "que veux tu !". Le Croix-Roussien du mercredi il est déboussolé depuis que la boulangerie de la rue d'Austerlitz a changé de propriétaire, il y a bien des années, mais Lucien ne s'habitue pas. Il aimait tellement la serveuse, la fille aînée du boulanger. Sa petite folie... (Mais rassurez vous, les amis, je ne vous referai pas le coup de la Pomponnette ni de la femme du boulanger version "quenelles" à la sauce mère Brazier, non, pas encore.)...  Donc, la serveuse elle lui disait en sortant comme toujours les deux pains d'un kilo, et de quoi mettre sur la balance au moins deux cent grammes de chouquettes au sucre : "Alors,msieur Lucien ! ça sera comme d'habitude ?" Il souriait exprès parce qu'elle lui rendait toujours le sourire en même temps que la monnaie. Et quand elle lui souriait à lui, Lucien rajeunissait de vingt ans, et après, sur le chemin du retour, il se sentait comme Jean Gabin (evidemment, dans "Quai des brumes"). Desfois, il se faisait beau exprès, pour le plaisir de plaire, la chemise bleue azur, assortie à ses yeux, il ajoutait alors, une petite touche de senbon, celui pour les grandes occasions, le sien, "brut de Fabergé" et mouillait bien son peigne pour faire un effet gominé comme Jean Gabin encore mais dans "Le cave se rebiffe", ça lui faisait des effets de stries et un cran formidable dans les cheveux, il aimait bien. Alors il marchait tout doucement, savourant au printemps les glycines abondantes glissant aux portes des jardins ou l'automne, accueillant, débonnaire, la rousse voltigeuse posée comme un gros papillon sur sa chemise bleue. Et il allait s'en jeter un, à l'angle, Denfert-Rochereau-Gorjus, pour se donner du courage, il croisait les copains en train de taper les cartes chacun avec sa fillette de Saint Jo. Les copains lui disaient "Dis dont Lucien t'es drôlement beau, tu vas à la noce ?" ou d'autres plus familiers, lui balançaient, hilares, une grande claque sur l'épaule avec leurs grosses mains larges comme des palettes, "Mais regardez moi ça, le Lucien qui s'est mis sur son 31, alors Lucien ? C'est le grand jour ?", Lucien riait à pleine dents et ajoutait mi-heureux mi-penaud :"taisez vous dont, bande de couillons". Un jour, par la faute au "Rasteau-prestige", il avait parlé de la serveuse, à tous les bougres du bistro. Oh trois fois rien. Deux petites coquineries, juste une fanfaronnade, mais correcte, pas de quoi faire des ragots. Il s'était vanté de faire tomber la monnaie exprès à la boulangerie d'Austerlitz, et d'avoir mal au dos exprès, juste pour voir la vendeuse venir de son côté et se baisser exprès. Là il avait encore dindonné, avec une voix grave, roulant ses yeux comme le pompon d'un "manège à lui" bleu, du privilège d'avoir pu contempler les cuisses de la fille de la boulangerie d'Austerlitz, "les plus belles de toute la région". Il avait détaillé un peu le bout de culotte une fraction de seconde aperçue, "une culotte toute en dentelle, ah cré vindieu, les gars !"... Alors, les jours suivants à la boulangerie d'Austerlitz, il y avait eu un drôle de défilé. Les gonsses de la bande du bistro, un à un ou par deux, étaient tous allés chercher le pain là bas, en plus très croustillant, le pain, et la serveuse bien davantage, tous un par un ou deux par deux, avaient fait tomber leur monnaie, à qui mieux mieux, l'un feignant une luxure de la hanche l'autre tirant la patte comme un grand blessé de guerre et la serveuse, jolie comme un coeur, serviable, à souhait, vingt ans à peine très charitable, fit alors quelque gymnastique en toute ingénuité, pour ramasser les pièces de ces messieurs, tandis que les gognands filous, fiers comme la Baraban, se rinçaient l'oeil abondamment. Mais quand la chose tourna en habitude, Lucien mit de l'ordre dans tout ça. Et comment ! La serveuse, on n'y toucherait pas ! Le poing avait pété bien fort au milieu de la table. La voix avait tonné. Et quand Lucien tonnait cela faisait bien plus d'autorité que les sermons réprobateurs du père Panier à Saint Bruno. Lucien savait comment se faire craindre. Il était droit. Il aimait l'ordre. Et c'est pour ça. Parce que très droit, qu'ici on respectait Lucien.

Au fond Lucien, il regrettait. Il aurait bien aimé être comme Jean Gabin (mais dans "Touchez pas grisbi". "ah ça oui !")... Comme Jean Gabin quand il enlace la secrétaire. C'était comme ça qu'il voulait faire avec la petite serveuse de la boulangerie d'Austerlitz. Mais Lucien avait des principes. La probité toujours. Le dimanche, il jouait aux boules avec le père de la gamine. Il s'était dit : "ma foi ! ça serait quand même dommage de trahir un copain, de salir la Croix-Rousse pour une tocade sous un napperon de dentelle". Il continua à courir au pain et sans rien faire, ni laisser paraître son béguin, il goûta gentiment à ses deux minutes de bonheur, un salut quotidien. Desfois le moral ça tient à rien, à presque rien. Puisque Lucien, même en costume, n'était pas Jean Gabin. Il avait pour lui ses yeux bleus à glisser doucement dans les yeux gris, à reflets mauves de sa serveuse. Deux superbes minutes par jour, ce "presque rien" tenant le fil des autres jours...

Le temps passa. Un jour, le boulanger de la rue d'Austerlitz, mit une affichette en vitrine : "changement de propriétaire". Et pour Lucien, ce fût l'apocalypse. Un autre boulanger s'installa, avec une autre serveuse. Le pain était moins croustillant, la serveuse quoique pas vilaine, n'éveillait pas le quart de l'ardeur que Lucien ressentait pour l'ancienne. Mais vint une toute autre blessure : chaque jour, au lieu du doux de la précédente serveuse "Alors msieur Lucien ? ça sera comme d'habitude ?" la nouvelle lui demandait sèchement : "Et le petit monsieur qu'est ce qu'il veut ?". "Petit monsieur !" jour après jour, de quoi détruire un homme. Et cette façon de s'adresser aux gens à la troisième personne du singulier ! "non mais vraiment !". Alors il répétait mollement : "deux pains d'1 kilo, et deux cent grammes de chouquettes"... Le fait de répéter mollement, jour après jour, lui fît sentir le poids du temps, tous ces kilos de pains mangés, que de chouquettes en une vie ! toutes ces années déroulées, sans souci, en croustillant. Et la nouvelle serveuse revenait au pas de charge, cassant encore la rêverie du vieil homme qui n'en pouvait plus de souffrir pareillement. "C'est pour manger tout de suite ou il veut un petit sac ?". Lucien toisait la nouvelle serveuse, blanc comme un mort : "Manger tout de suite deux pains d'un kilo ! Lucien, il veut pas qu'on l'emmerde, un point c'est tout". Lucien rongeait son frein, poussait son coup de gueule dans sa tête puis muet, il prenait la porte, la mâchoire rentrée presque dans les épaules, homme lapidé, réduit déjà par l'ordinaire ritournelle, chantée sans coeur, sans la moindre considération ni pour le pain, ni pour les gens. Lucien sortait digne pourtant, déchiré en dedans et chaque jour lâchant un austère :"à demain mademoiselle", rêvait d'une vengeance prochaine. La réponse du berger à la bergère serait terrible. Un jour viendrait. "Qui sème le vent, récolte la tempête, ils verraient bien"...

A partir de la date du changement de propriétaire, Lucien porta sur son dos, tout le poids de la colline. Mais sa peine s'étendait bien au delà. Aujourd'hui Lucien n'allait pas. Il n'allait pas parce que plus rien n'allait dans ce foutu quartier. Comme si des bouts manquaient, et qu'à la place, toutes ces nouveautés, agrémentaient d'une béance, le désert qui avançait. La révolte s'esquissait mentalement ou sur des coins de nappe. Il n'aimait pas les nouveaux réverbères de l'esplanade du caillou. Cette esplanade, ces réverbères  "c'est du n'importe quoi !". Il n'aimait pas la nouvelle boulangerie, une autre encore, qui venait d'être rénovée pas très loin du métro. Pourtant irréprochable. avec des serveuses très aimables, mais on entrait et on se gelait dans l'air conditionné, déjà, une façade de laboratoire d'analyse médicale, c'est triste, mais une boulangerie chirurgicale, qu'en penser ? Lucien disait "Bientôt ils s'habilleront tous en cosmonautes pour nous servir du pain". Il n'aimait pas non plus  les nouvelles chaises du café de la soierie, de ces chaises qu'on voit dans les catalogues norvégiens, avec des couleurs de cafards, cette mode de repeindre les murs, le mobilier en marron chocolat."Vert pistache et marron chocolat après "saumon" manquait plus que ça ! Elle est triste la jeunesse !". Il n'aimait pas les guirlandes de Noël toute l'année, à la terrasse du Chantecler. Comme si la vie entière était une veillée de noël "on nous prend pour des... On n'est pas des...". Il n'aimait pas ces landaus à deux, voire trois places ralentissant le pas sur le marché, une recrudescence de jumeaux, de triplés, "Il doit y avoir des trucs dans l'air, des OGM, des hormones, ché pas quoi !" et Lucien marmonnait sa guerre contre la vie de maintenant tout en marchant. Marcher c'était son vaccin contre la rage. Un remède pour ne pas imploser. Il coléra encore dans sa tête, à propos des barottes à deux, quatre, même six roues ! les nouvelles, en plastique transparent ou style sport, toute cette laideur pratique remplaçant l'émouvant panier en osier, des charmés de conille, l'épatante filoche souvent effilochée. Et puis il alla à son bistro de l'angle Denfert Rochereau-Gorjus, il ne le trouva plus. C'était devenu un restau très joli, excellent, oui, sûrement, avec un chouette nom bien de Paris, "les enfants du Paradis" ça s'appellait. Mais, là non plus, une fois encore, ce n'était pas un coin pour lui. Là, ne se trouvaient plus ni son enfance, ni ce qu'il cherchait du paradis. Au menu, pourtant papillants ces "délices de noix de St Jacques saupoudrés au curry sur le nid de fraîche coriandre ". Cette fois, c'était fini. C'est pas là qu'il serait le roi, du graton, du tango, des fanfaronnades. Ici pourtant, il y a peu, il avait battu le Roger au 421, siroté le kir à la framboise, dansé avec la grosse Simone sur un air de Léo Marjane. Il resta  longtemps devant l'enseigne, son ancienne deuxième maison dont il oubliait déjà l'ancien nom. "Les enfants du paradis rue Denfert... Fallait oser quand même", pensa Lucien. "Y'a encore des jeunes qui ont de l'humour sur cette terre"... Puis il visa, un autre paradis sur terre, cette chose à lui, les lampions de la "Gargagnole", Ozanam, plus haut que les cieux, mais peut être, avant, il irait goûter le Mâcon blanc, à "La crêche", ou une autre petite folie : un flan phénoménal, une meringue géante à la boulangerie pas bégueule sur le boulevard, près de l'antiquaire. Gargagnole pour la bonne bouche. Il rêva très longtemps, à sa petite boulangère perdue, dont l'image s'effaçait à mesure que ses lèvres radotaient des prénoms de copains, de vieilles maîtresses, de rues, numéros du loto, tiercé gagnant, tout dans le désordre. Les souvenirs allaient, venaient de la dentellière chouquettée d'Austerlitz, au damassé soyeux à trabouler tout en flottant. Et cela  s'esquivait doucement au passage des 4X4, entre les bruits furieux de klaxon d'un commercial embrigadé dans une auto (la fameuse citroën CX break), et des fulgurantes mobylettes de Pizza vit' (24H/24/ 7J/7). Il pensa aux cochers, aux diligences, à la statue de l'auguste Jacquard, aux jambes de la Guiguite réinventant tout en même temps les folies bergères du Grand Lyon et les grandes heures du tango de la Scala de Vaise. La Guiguite saôule à rouler par terre, fêtant toute la nuit, la pluie sur Tabareau, juste à cet emplacement précis où il y a maintenant la vespasienne et deux monumentales poubelles sphériques, qu'on a scellé ici pour sauver la planète. Il pensa à la femme du Gaby quand elle chantait Georgette Lemaire, "le coeur désaccordé" au café du marché. Aux bugnes toutes molles qu'on vendrait ce printemps dans des barquettes à Monoprix. Il passa rue Villeneuve, où un groupe sympatoche de jeunôts à casquettes rejouaient Caussimon façon rock à l'accordéon. Il regarda le pli parfait de son pantalon, ce tergal amidon tombant sur la basket, des pieds très étrangers aux siens, qui pourtant le trimballaient partout. "C'est des trotters" avait dit la marchande de la "halle de la chaussure", "des trotters à 35 euros !", il n'avait pas osé dire non. Et tandis qu'un solo de guitare wha wha, débridait Caussimon, il regretta le croustillant de ses chouquettes qu'il mangeait à moitié sur l'étoffe, à moitié sur un bout de banc, son Austerlitz perdu. Il regretta ses mocassins cirés qui croustillaient naguère sur les pavés, sur la terre de la grande place, chaude et sablée comme un gâteau. Il s'aperçût que même sa nostalgie manquait vraiment d'allure. Le coeur n'y était plus. Il comprit en marchant tout ce qui n'allait plus. Au son que faisait sa chaussure, trop discrète, écrasée, par le bruit des voitures. Désolant brouhaha coexistant mine de rien avec tout un feutrage généralisé, un calfeutrage, on dirait presque. Il comprit que le drame était peut être là : plus rien ne croustillait. Ou plus personne. "ça devait venir de ça, sûrement"...

Il tenta de marcher plus fort, d'appuyer mieux son pas, pour que le trottoir fasse corps avec le son de ses souliers. Il marcha sur les bords, dans la terre, partout où il pouvait. Il marcha désespérément, jusqu'au soir. Il voulait entendre la terre qu'il foulait, se sentir là, présent, en vie, lui, le Lucien, Le Lucien du plateau, en particulier. Mais quelquechose l'en empêchait, un puissant calibrage brouillait l'émission de son pas, absorbant tout autant le mouvement que le sens des prochaines balades. Une matière du dernier cri dans la semelle.

Nota : Toute ressemblance avec des personnages existant ou ayant existé ne serait que pure coïncidence. (A l'exception de quelques unes peut-être...)

Photo : Lucien (du plateau), marche et cogitations. Boulevard de la Croix-Rousse côté Mairie entre caillou et Tabareau. Pris en filature à vélo, un mercredi de septembre 2009 à Lyon. © Frb

Commentaires

- "Il y a tout ce temps parti, que les mots ne reprendront jamais, et les visages aussi, les sourires, les plaies."
(Les Ames grises)

Écrit par : Philippe Claudel | lundi, 14 septembre 2009

@JEA : "Le paradoxe n'est pas de mise aux enterrements, ni du reste aux mariages ou aux naissances. Les événements sinistres - ou grotesques - exigent le lieu commun, le terrible, comme le pénible, ne s'accommodent que du cliché."
Cioran

Écrit par : Cioran (Lucien) | lundi, 14 septembre 2009

Un billet merveilleux, pétri d'humanisme, tout en nuance, et en colère aussi,pour tout dire "willyronissien", et qui plus est un billet qui m'a rappelé mille et une choses... Merci.

(Ah oui, pour les non-initiés, vogue = fête foraine.)

Écrit par : Chr. Borhen | lundi, 14 septembre 2009

on croit s'embarquer pour une historiette et c'est tout une vie qui se déroule devant nous.
vous avez beaucoup de talent, Frasby.

Écrit par : Nuage | lundi, 14 septembre 2009

@Chr Bohren : C'est vrai ? Je ne sais que dire ... Le commentaire est très intimidant. Et merveilleux. Du vrai, requinquant. "Willyronissien" ? carrément ! Comme vous y allez quand même... Je l'adorais Willy ! Alors, l'envoi est très choutant et savez vous pourquoi ? (y'a des ces croisements quand même) Willy Ronis est là, a toujours été là, caché au sommet de certains jours, comme un petit réverbère mis à l'envers, oserais je dire, diffusant d'imperceptibles ombres et lumières,(le phare caché du blog) juste au verso du manuscrit de l'à propos... Voilà pourquoi je suis très choutée. Merci à vous, vraiment !
Je vous souhaite une bien belle journée ChrisBohr et + encore ;-)

ps: Merci de préciser pour la vogue, il fallait le faire, et j'avais oublié. On dirait que vous avez comme qui dirait des heures de vogues... Enfin, il semble que vous avez déjà vogué là haut, et entre mille choses peut être avec un cornet de marrons chauds dans les bras ?

Écrit par : Frasby | lundi, 14 septembre 2009

@Nuage : merci d'apprécier.
Mais qu'est ce qui fait la différence entre une vie, et une historiette ? sommes nous si grands ?
A très bientôt !

( J'ai planté mon QG chez vous ! ça ne vous dérange pas trop j'espère ? ;-)

Écrit par : Frasby | lundi, 14 septembre 2009

Cette question nullement incongrue : mon oncle ne serait-il pas aussi votre oncle ?

Sur la gauche de votre photo, Lucien suit le fil rouge de sa propre histoire telle que vous la mettez superbement en sons et en lumière.

Écrit par : JEA | lundi, 14 septembre 2009

Bien tourné et bien vu aussi. Chaque lecteur a connu dans sa ville, un petit coin de son quartier. Ce n'est pas qu'à Lyon qu'on le retrouve. Je l'ai aussi connu, justement là où j'habitais et que les gars du coin, pour la plupart carriers aux fours à chaux, finissaient la journée, chez Prosper le petit troquet du coin, jouxtant l'église. Et les dimanches matin, ils avaient déjà mis en pratique, la loi interdisant de fumer dans un lieu publique, ils se mettaient sur le trottoir, à la sortie de la grand-messe, regardant les.....donzelles en sortir. Après, la voix haute et les yeux grivois, les détails de celles-ci allaient bon train. J'avais 13 ans et avec mon oncle Mario, je faisais souvent le 4ème à la "coinche". (A oui, un oubli: 70% des gars étaient des ritals)

Écrit par : patriarch | lundi, 14 septembre 2009

C'est quand la Vogue ? j'ai oublié... octobre ? ah, les marrons chauds, les manèges, les loteries...

Écrit par : Nénette | lundi, 14 septembre 2009

@Nénette: Lancement officiel de la vogue 2009, il me semble que ça démarre dans moins d'un mois. Je crois, du 3 octobre au 11 novembre, (à reconfirmer très bientôt). Des marrons, des crêpes, des gaufres et du vin blanc bourru. Les beaux manèges, et des odeurs sucrées partout. Pommes d'Amour, Barbes à papa...
De toute façon, on vous le dira. C'est le seul évènement à Lyon que j'essaie de couvrir un petit peu "sérieusement" ;-))
On s'y croisera peut être, sur les chevaux de bois, ou dans les tamponneuses, qui sait ? Sauf que je ne fais jamais de manège. Je regarde... C'est encore mieux.
A bientôt, donc !

Écrit par : Frasby | lundi, 14 septembre 2009

non, nous sommes tous, tout petits, mais parfois par la magie d'une écriture, on peut se laisser à aller, comme Lucien, à se croire pas tout à fait insignifiants :).
Je pensais accompagner Lucien jusqu'au bistrot du coin et lui dire: salut, j'file ... et voilà que chemin faisant, il m'a raconté sa vie, et il avait quelque chose de très touchant dans sa manière, voyez-vous ...

(Quand au QG, chez moi, pas de soucis, il y a de l'espace, si vous aimez un peu de solitude :).

Écrit par : Nuage | lundi, 14 septembre 2009

@Patriarch : Savoureux commentaire, que cette petite balade que vous nous offrez, là avec l'oncle Mario.
La "coinche, c'est quelque chose ! Et puis les fours à chaux un autre monde... J'aime beaucoup ce label (d'excellence) "Les gars du coin". Ils sont bien de chez nous et de partout. Et "Chez prosper"ça ne s'invente pas. Qui n'a pas son café "Prosper" sous l'enseigne du "Bon coin" ? ou du bar "sans souci"? Est ce vous croyez qu'il y a encore des jeunes filles séduisantes qui vont à la messe aujourd'hui ?
Une pensée toute spéciale, pour votre oncle Mario. Hum hum les ritals sont assez "jolis coeurs", voire même irrésistibles (sans vouloir généraliser bêtement, mais j'ai un tout petit peu traversé l'Italie, naguère et bon... Cet accent quel enjôleur !
Bonne journée à vous, Patriarch !

Écrit par : Frasby | lundi, 14 septembre 2009

@Nuage : Je crois que la question reste ouverte... Pourvu que les réponses fluctuent...
"Pas tout à fait insignifiants", c'est peut être ça,
la cerise sur le gâteau, le chapeau, (où vous voulez), et on ne sait trop comment, on voit pousser des cathédrales, des châteaux, des bistrots, des jeux de cartes, des casquettes à carreaux, le manège du chacun... A la loupe, on se régale dans d'inépuisables d'univers. (vu d'ensemble, c'est peut être moins charmants). foin de poncifs !
Je reçois 7/7 vos 2 commentaires. Il me font un immense plaisir, en fait ;-) Merci, bien sûr, pour l'accueil chez vous.
Je ne saurais que redire haut et fort à ceux qui ne connaissent pas encore votre domaine, d'aller s'y promener, votre oeil sur les espaces, la photo, une certaine façon de légender. Et tout l'esprit de l'ensemble, a du style, tout en finesse (si... si ) et en + c'est très beau. Personnellement je suis très fan.
A bientôt donc, ici ou là...

Écrit par : Frasby | lundi, 14 septembre 2009

@JEA : vous parlez de l'oncle Mario ? N'est ce pas ? Les commentaires paraissant dans le désordre...
Je sens qu'il va devenir mythique, l'oncle Mario, (la mascotte de tous les tontons ?). Je suis ravie que vous ayiez remarqué le son. Et le FIL ROUGE ! ça me touche particulièrement (Vous avez vu qu'on a pris soin de l'assortir à la chemise ? ;-))
Mais comme on n'aime pas trop tout ce qui est voie unique...Vous avez vu qu'il y a aussi un joli petit fil blanc ? (Et si ce n'est pas la rallonge du Nagra, qu'est ce que ça peut bien être ? ).
Merci pour vos belles interventions JEA. A très bientôt, ici ou là... Aussi.

Écrit par : Frasby | lundi, 14 septembre 2009

Notre autre Oncle avait l'art de ne pas mettre en scène un quartier à la Lucien mais de lui reconnaître un art de vivre, les démolisseurs et autres donneurs de leçons.
Il se prénommait Jacques, ce Tati-là, comme Brel, les Frères, Prévert et autres amateurs de chocolat (belge)...

Écrit par : JEA | lundi, 14 septembre 2009

@JEA : Je vous prie de bien vouloir m'excuser, j'ai pensé tout de suite à Tati, mais vu que Patriarch parlait de son oncle Mario, un com haut en couleur et que la publication des coms s'inverse parfois...
J'ai été enduite dans l'erreur... Mais oui ! Tati, bien sûr, une évidence. Un autre Jacques (un Jacques à moi) a vu l'expo, rétrospective Tati, il m'a narré, comment "on" s'est bien appliqué, en plus de lui coller un tourniquet dans la bouche, affiche inacceptable, de bien trahir tout ce qui faisait sa pensée, et son discours critique. Mais les gens ont aimé en nombre, n'est ce pas l'essentiel ? Que ne ferait on pas pour séduire les masses, quitte à trahir en toute décomplexion les artistes qui se sont saignés de leur vivant à ne pas sacrifier leur intégrité... Il y en a déjà pas tant que ça, des intègres, je veux dire. (Enfin zut, ô pardon ! c'est mon jour de... colère ;-) , qu'on trahisse TAti en aseptisant des espaces qui lui réservés, attaquant la force, le coeur même de sa critique, je trouve ça désolant. Si je n'ai pas vu l'expo, mon Jacques est de confiance. Grand sorcier du Nagra, mon ami et qui fût aussi mon maître (Nagreur) . Un tel Jacques ne saurait mentir. Les Jacques oui, il y en un autre c'est pas un Jacques, ni un oncle non plus, (quoique ça pourrait), mais c'est un Pierre, un magnifique Pierre, hélas, presque oublié et quasiment ruiné ... Celui là mériterait notre hénaurme reconnaissance. Un petit quelquechose de Buster K... Artiste pur et malchanceux. "Le soupirant", ça vous dit quelquechose ?

Écrit par : Frasby | lundi, 14 septembre 2009

@JEA (Bis) ... Un peu hors sujet de nos Jacques mais pas complètement hors sujet de ces choses belles qui foutent le camp, je profite de mon jour de... colère, s'il y a moyen de le transformer en jour de... fête, un (certain) jour...
Et tant qu'on a l'espace pour publier, je crois que ça reste interessant:
http://www.dailymotion.com/video/x3p4js_il-etaix-une-fois
http://sites.google.com/site/petitionetaix/l-association-il-etaix-une-fois

Écrit par : Frasby | lundi, 14 septembre 2009

Mille fois oui. Cette pétition eut longtemps un lien direct et prosaïque à partir des motsaïques.

Écrit par : JEA | lundi, 14 septembre 2009

Le magazine " femme actuelle" vient de lancer son concours pour le roman 2010 ( site :les nouveaux auteuirs . Com)
Avec ce que je viens de lire, je me dis que tu as toutes tes chances.
Au départ la longueur fait peur, mais une fois lancé on se laisse entrainer par ce parcours de vie.......
bonne semaine !

Écrit par : alex | lundi, 14 septembre 2009

excellent , vraiment !
une question : comment Lucien réagirait il devant un Pollock ?

Écrit par : hozan kebo | lundi, 14 septembre 2009

@JEA : mille fois carrément ! j'accepte. il m'avait bien semblé, mais vous savez que j'ai découvert votre site assez récemment tout de même ?
J'ai du boulot pour tout retrouver, lire (d'autant que rien chez vous ne laisse indifférent) mais je m' attache avec plaisir au mo(t)saïques... Archives incluses.
Et pour Etaix, je le savais...
;-) Et pour Tati aussi ...

Écrit par : Frasby | lundi, 14 septembre 2009

@Hozan Kebo : Merci ! Hozan , ça me fait plaisir !
Vous avez vu j'ai fait un petit peu de népotisme : Je vous ai mis à la table au 421 ! (Mais pas dans les bras de la grosse Simone, qui existe elle aussi, attention Hozan ! si un jour vous râlez contre Mambrino ou la trilogie de Giono, (surtout contre la trilogie Giono) , je vous mettrai d'office dans les bras de la grosse Simone, et hop en orbite autour de la planète. Mais pour l'instant, vous êtes tellement gentil que je ne me permettrai pas.

Pas sans votre autorisation ;-))

Comment Lucien réagirait devant Pollock ? il dirait : " Moi, quand je renverse la moutarde et le Saint Jo sur la nappe de la gargagnole, du Pollock j'en fais autant !"

Et Comment Michelle Torr chanterait Alfred Jarry à votre avis ?
(Question de la bergère au berger)

Écrit par : Frasby | lundi, 14 septembre 2009

J'ai vécu quelques mois à Lyon, du côté de la place Bellecour, c'était il y a fort longtemps, dans un pays fort lointain. 12 rue Confort, si ma mémoire est bonne.

Écrit par : Fiona (Princesse) | lundi, 14 septembre 2009

@Alex : C'est gentil d'émettre l'éventualité que je puisse tenter un petit truc chez F.A ;-). Tu crois vraiment que "femme actuelle" apprécierait ce style de texte ? personnellement, j'en doute un peu. J'ignore si c'est l'équipe éditoriale qui sélectionne les textes. Enfin voilà, c'est une façon très personnelle mais pas condescendante, de douter, que certaines idées de fond ne s'accordent pas. J'ai beaucoup de peine à m'inscrire dans des structures dont je ne défends pas les idées. Le paradoxe est pour moi peu aisé à assumer. Tout ce qui est création. En fait, en général, on ne peut pas à la fois critiquer et solliciter ce qu'on critique. Sinon, ça devient du bizzness ou presque et puis c'est trop schizo pour moi.
Il faudrait donc que je réexplore F.A et ce site, pour voir s'il s'y trouve encore cette idée de la femme, ces valeurs encensées qui me heurtaient beaucoup quand au hasard d'une salle d'attente je les lisais. Dernier choc, de FA par exemple, où vraiment je ne m'imagine les solliciter
l'interview carla Bruni/ Nicolas Sarkozy, il est clair que c'était un tableau d'apologie de chouchou loulou chez les rois et les reines, les femmes sensées représenter "les femmes actuelles", m'ont fait toutes sans exception vraiment horreur, il faut le dire. quant à cet interview, cette pub, n'en parlons pas. C'est là que je pressens d'insurmontables distorsions. Un hiatus donc. Difficile de faire abstraction.
Merci pour l'info, exploration à suivre...
Sur la longueur, du texte ici, j'ai pensé que ce texte d'abord était beaucoup trop long, je l'ai réduit format moyen et en même temps réduit, plus rien ne fonctionnait dans la narration, et Lucien n'avait pas le temps de s'installer. Je n'ai pas trouvé d'autre solution qu'amener tout doucement certaines choses. Puis j'ai suivi la logique du rythme et les pas de Lucien au départ j'avais l'idée d'un texte court. Ensuite c'est Lucien, en bon macho qui a pris le volant ;-)
A bientôt Alex, bonne semaine, merci pour toutes tes suggestions.

Écrit par : Frasby | lundi, 14 septembre 2009

@Princesse (Fiona) : Quelques mois, c'est un temps déjà pour se faire une petite idée. Si c'était dans les années 90's, ça ne devait pas être bien terrible.
Rue Confort, c'est quartier confort. Vous êtes une vraie princesse. (Pas un pseudo comme je croyais).
Il n'y a que les vrais princesses qui habitent dans ces beaux quartiers. Je crois que vous n'étiez pas très loin de l'Hôtel Dieu.. Avez vous vu son dôme au moins ?
12 rue Confort, je note ;-) Aux Antipodes de chez monsieur Lucien. Une princesse de la vallée. Mais la colline travailleuse c'est un tout autre continent.

Écrit par : Frasby | lundi, 14 septembre 2009

je comprend tes appréhensions , mais en même temps je me dis que si on ne considère pas que toutes les lectrices de femme actuelle sont des C... peut être que des textes qui dérangent le confort intellectuel de certaines n'est peut être pas inutile en ces temps de fatalisme aigu mais bon. Dans ma famille il y a des lectrices assidues de "Gala" " femmes actuelles" "fémina" "point de vue" " nous deux", bref toute la panoplie de la lecture people féminine , et moi ça me plait de feuilleter tout ça car ça fait parti de la culture d'une majorité et parfois je me laisse surprendre à lire un bon article dont je me dis que tout n'est pas encore désespéré.
Question longueur des textes c'est vrai que la mode est à faire court, condensé ( en un mot) aussi bien dans les journaux que dans les livres. Je lis rarement les gros romans car mis à part quelques grands auteurs c'est bourré de superflue, de pages sommifères.... ,mais comme tu le dis si justement la difficulté c'est de ne pas dénaturer le sujet en voulant supprimer ( j'adore quand je trouve reproduit un manuscrit d'un bon auteur à regarder ce qu'il a rayer pour essayer de comprendre le pourquoi, ce qui se cache dessous le trait, parfois rageur, de l'auteur, ou ses remords....C'est pas évident de toujours trouver la bonne longueur

amitié !

Écrit par : alex | mardi, 15 septembre 2009

Au fait Frasby, pourquoi dit-on "croix-roussien" et non pas "cruci-roux" ?

Écrit par : Chr. Borhen | mardi, 15 septembre 2009

Nom de Dieu ! (enfin si vous permettez...)
Je vous tire mon chapeau, que par ailleurs je ne porte jamais, et s'est bien dommage.
Nous y sommes, tout simplement. C'est tellement vivant comme évocation que j'en suis ébahi, ni plus ni moins... Salaud de temps qui passe et dilue lentement toutes ces émotions, ces instants vécus, et transforme le paysage qu'on a toujours connu et qu'on aurait voulu connaître toujours.

Enfin voilà quoi, je ne sais trop qu'ajouter, mais je n'en pense pas moins, soyez-en convaincue !

Au plaisir !

Écrit par : liam | mardi, 15 septembre 2009

pour le très peu que j'en ai vu, Lyon m'a bien plu.

Écrit par : choule[bnkr] | mardi, 15 septembre 2009

J'étais encore un peu sous le coup de l'usage que le politique venait de faire du mot prototype. J'étouffais. Votre "typique" me réconcilie avec les mots et l'usage que l'on peut en faire.
Baltha

Écrit par : Baltha | mercredi, 16 septembre 2009

@Chris Bohren : Vous êtes marrant ChrisBohr avec vos questions de lingouistique ;-) Vous croyez que je sais tout ?
Peut être qu'il faudrait demander à Solko... Il doit savoir ce genre de chose, peut être...
Et pis sinon personnellement, je vous assure que ça ne me gêneraît pas du tout d'appeler les croix-roussiens, "cruci-roux", bien au contraire, surtout à cette saison , ça se prête et je trouve ça mignon comme tout ! Comme la question est bonne. Je sens qu'on refaire une petite beauté au vocabulaire de conille, parce que vous le valez bien ;-) et que
Cruci-roux, j'aime...

Écrit par : Frasby | mercredi, 16 septembre 2009

@Alex :Ce ne sont pas des appréhensions: c'est un choix :-)
Il y a des voies qui me paraissent glissantes voire savonneuses. Loin de moi l'idée de penser que TOUTES les lectrices de F.A sont d'un niveau très en dessous du mien, que nenni ! (quand même pas ! ) la question n'est pas vraiment là. La question est presque politique (pas politicienne,), disons que ce serait un malentendu... La promotion des valeurs que défend F.A, ne convient pas à la voie que je me suis choisie, c'est tout. J'ai renoncé à des choses très attractives parce qu'idéologiquement je ne pouvais pas. Donc ce serait un peu contradictoire de solliciter FA, ce n'est pas une histoire de lectrices, bien que celles choisies pour le roman de Chouchou et Loulou au palais merveilleux, me semblent par là même assez symptomatiques de ce que ce journal projette sur ces lectrices... Peut être je me trompe... Il serait inacceptable de considérer cette promotion dans ce journal, d'un couple royal comme anecdotique alors que parallèlement au conte de fée, se "joue"une politique qui rappelle par certains aspects celle de Vichy, violente et discriminatoire. J'ai du mal à séparer. Sur ce coup là, FA n'est pas très louable, je trouve. La création artistique à mon sens qu'elle soit modeste ou pas, dès lors qu'on la choisit , ne doit pas manger de ce pain là.
Sinon je connais des gens très bien qui lisent ça. Je suis par ailleurs parfois contente que ces journaux existent pour les découper, et je ne pense pas que mon texte dérangerait le confort intellectuel ou quoi que ce soit... Non, vraiment pas. Sinon, Gala, ces journaux sont bien chez les dentistes, à feuilleter comme tu dis. Parfois une recette de clafoutis à l'abricot retient mon attention, et c'est à peu près tout. Je trouve ton point de vue très interessant sur les romans longs. J'aime les sinuosités des romans très longs, s'ils sont bien écrits. Pourquoi devoir toujours aller à l'utile ou l'essentiel d'une pensée ? Le superflu est très subjectif. C'est quoi le superflu ? J'aime plutôt l'idée de chapitre pour rien, qui se déroulent à la dérive, brodant ici et là... Quelque chose à voir avec l'errance, pourvu qu'on s'y retrouve. Merci pour tes interventions, Alex, ce grain se moud encore et on pourrait même le couper en 4 si on le désirait. Bonne fin de semaine à toi !

Écrit par : Frasby | mercredi, 16 septembre 2009

@Liam : J'adore ces gens qui tirent le chapeau qu'ils ne portent pas ! Alors là , permettez moi de vous saluer bien bas avec mes bérets, tricornes, bibis et panamas, sachant que nous nous fournissons chez la même marchande de chapeaux dont la boutique a été rasée bien avant notre naissance. Il y a de ces coïncidences sur terre... ;-)
Votre commentaire est adorable, vraiment, merci !

Écrit par : Frasby | mercredi, 16 septembre 2009

@Choule [bnkr] :Malgré de grosses aberrations architecturales, et un passé trop bétonnant. Lyon est une ville magnifique, deux fleuves, un côté italien, des lumières étonnantes quand vient la nuit, pour une ville de province, il y a pire. Je confirme, que la vie n'y est pas déplaisante, une certaine douceur de vivre même et des distances faciles à parcourir à pieds ou à vélo... Revenez un jour ! J'espère que vous constaterez à nouveau tout cela par vous même.

Écrit par : Frasby | mercredi, 16 septembre 2009

@Baltha : Merci Baltha, votre commentaire est réconfortant. Si nous sommes deux (+ nombreux, je pense...), à imaginer qu'on peut se réapproprier le vocabulaire, c'est un début...
Au commencement était le verbe comme dit l'autre...
Prototype... aïe ! (Prototypique ouh ! quelle horreur!)
On ne va pas se laisser brediner menus par des concepts tout de même !

Écrit par : Frasby | mercredi, 16 septembre 2009

Belle, longue, riche histoire. La dernière fois que j'ai croisé Lucien, il allait de ce pas si caractéristique par les "rues de Lyon",et il m'a dit de vous remercier pour ce texte qui sonne juste, va à la bonne longueur et marche au bon pas.
Va-t-il rejoindre Alceste pour passer l'hiver dans les arbres, lui aussi, loin des vilaines serveuses de boulangerie ?
On ne sait.
Dites, cette feuille noire là-haut (je reviendrai la voir quand je serai moins débordé comme on dit) elle a quelque chose d'encré, d'effrayant.
Je vous envoie comme on dit un vrai salut bienveillant, malgré ce temps qui court et nous happe.

Écrit par : solko | jeudi, 17 septembre 2009

@Solko : Je suis particulièrement touchée, que vous ayez apprécié mon "Lucien" , vous qui connaissez la colline, beaucoup plus que moi, (il me semble)... Vous savez Lucien ne pourra pas rejoindre Alceste à cause de son mal de dos, mais il se cherche une cabane dans la forêt des Echarmeaux,et s'il y a assez de place, il fabriquera une autre paillasse (avec de la fougère evidemment !) et quand il y en a pour un , il y en a pour deux... vous connaissez Lucien n'est ce pas ? Et il fera son pain lui même ! et il en coupera une grosse tranche à Alceste avec son opinel. Et puis voilà, Alceste saura où aller cet hiver. Vous avez la parole de Lucien, il lit sur mon épaule. Il est d'accord.
La feuille noire là haut, oui, je l'ai vue par terre près de chez moi, (réalisée sans trucage !) j'ai même cru au début que c'était une feuille peinte ou vernie, un truc sorti de l'école, en réalité, c'est une vraie feuille qui est tombée comme ça un peu inquiétante, des feuilles noires je n'en n'avais jamais vues de ma vie... J'ai même failli la ramasser (pour l'herbier), mais une superstition inhabituelle... J'avais l'air fine sur le boulevard à tourner autour de la feuille. Je vais bientôt passer pour gaga. Enfin tout cela intriqué avec la grande, petite histoire. Troublant assez. Mais j'ai déjà mis à sécher des roux dans mon tiroir pour vous. Merci pour ce beau salut bienveillant; que je reçois avec grand plaisir. Puisse le temps courir, mais pas trop vite sans vous happer, surtout.
Merci infiniment, Solko.

Écrit par : Frasby | vendredi, 18 septembre 2009

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