mardi, 27 janvier 2009
Ensevelissement du poète dans la Forêt Morand
"Je t'ai vue, j'ai vu le temps
Percé d'un passage insolite
Où je voudrais que tu veuilles
M'ensevelir sous les feuilles"
ANDRE PIEYRE DE MANDIARGUES. Extr. "Ruisseau des solitudes". Cinquième cahier de poésie. Editions Gallimard 1968.
Que votre volonté soit faite! cher André-Pieyre, puisque pour vous, je suis venue... Dans la forêt Morand, j'ai trouvé le passage. Vous dormiez aux pieds d'une Dame et de quelques génies. Il me vint cette idée de secouer les arbres. Les feuilles sont tombées et vous voici enseveli.
Si vous aimez les histoires vraies toujours sous les platanes de la forêt Morand vous pouvez poursuivre la ballade ci dessous
http://ruesdelyon.blogspirit.com/archive/2009/01/31/vitton-cours.html
Photo: Perdue en plein coeur de la "Forêt Morand", pour l'Amour de MANDIARGUES. Entre les branches dénudées, un passage, et du gris, au dessus de la Place Liautey, (feu place Morand). A deux pas de "Morand Pétanque". A Cinq pas de "la Dame de pierre" et de sa fontaine aux génies. Lyon, vu (vécu) un mardi gris de Janvier 2009.© Frb
21:16 Publié dans A tribute to, Balades, Ciels, De visu, Mémoire collective | Lien permanent
Commentaires
Je connais mal de Mandiargues. Insolite rapprochement, celui que vous suggérez. Décidément, il faut que j'aille plus souvent me promener sur cette place.
Bonne soirée
Écrit par : solko | mardi, 27 janvier 2009
@Solko: De Mandiargues, Hélas, mon ami, je l'aimais et je l'ai tué ;-), si vous allez vous promener sur cette place, en remuant les feuilles tombées à terre, vous le trouverez peut être, sauf que je me rappelle plus bien de l'endroit où je l'ai enseveli, je n'étais pas dans mon état normal (pas le st Joseph, non, l'émotion...)
Enfin pour dire, que c'est beau De mandiargues, comme cette place, que je préfère entre toutes , dont je suis dingue (si, vraiment, ) Je suis moins dingue du jardinier qui taille les arbres je le soupçonne même un peu d'avoir poussé le bouchon sur le St joseph en taillant (mais bon pas de jugement hâtif... pour savoir il faut peut être attendre le printemps). Merci de votre visite. Bonne soirée
Écrit par : frasby | mardi, 27 janvier 2009
Bonjour Frasby,
Juste un petit mot aujourd'hui .
Ah Oui, je l'aimais cette place Morand, bien chamboulée...depuis le nouveau Pont qui monte au dessus du fleuve.
Le pont MOrand était une merveille avec ses petits balcons arrondis...Nous passions toujours par là pour aller voir ma Grand'mère rue Garibaldi...
Je n'ai qu'un livre, acheté par curiosité, de Pierre de Mandiargues...mais quel livre ! " La motocyclette" délicieusement, poétiquement érotique...délicieux et torride...
à lire toute seule...
Merci pour toute la poésie de vos photos et surtout de vos récits. Vives amitiés.. M.L.
Écrit par : mere grand | mercredi, 28 janvier 2009
@mère grand: merci de votre visite, ... C'est savoureux cette description d'une place Morand avant le chamboulement, un pont avec des arrondis, vous nous faites rêver ! C'est un plaisir de vous lire et très précieux sont vos témoignages pour nous qui n'avons rien connu de tout cela.
A.P. de Mandiargues, c'est bien cela ! vous avez trouvé les deux adjectifs qui conviennent, délicieux et torride".
J'aime le à lire toute seule, oui ;-)) Vous ne manquez pas d'humour . Merci à vous, pour votre domaine, vos récits et cette présence chaleureuse que vous nous transmettez, (sans flagornerie) mère grand, vous avez la grâce, c'est rare.
Toutes mes amitiés à vous et passez une très belle journée.
"
Écrit par : frasby | mercredi, 28 janvier 2009
Frasby, c'est exactement ça, vous avez trouvé le mot: Marie-Louise (alias Mère grand a la grâce). Bonne journée Frasby! Cartons, Musset, Absinthe, et tutti quanti, se joignent à moi pour vous embrasser
Écrit par : Sophie L.L | mercredi, 28 janvier 2009
@Sophie L.L : ravie de voir confirmée votre admiration pour mère-Grand c'est vrai qu'elle nous régale avec ses récits, on aimerait bien parfois "une veillée des chaumières" ou "des apparts" pour l'entendre conter. Je suis sûre qu'avec votre désir de réalité vous délaisseriez vos cartons, Musset absinthe, pour un aller TGV au coin de l'âtre lyonnais de Marie-Louise.
Courage pour vos emballages . Et toutes mes amitiés à vous et aux fervents de l'éventail ... Vous l'emmenez l'éventail j'espère dans votre nouvelle datcha ? (c'est ça ?) Datcha ? Merci de votre visite, A très bientôt !
Écrit par : frasby | vendredi, 30 janvier 2009
Bonjour
De Mandiargues, c'est si rare ! Merci pour votre site. À propos de De Mandiargues, La maison d'Amérique latine à Paris lui rend hommage :
http://culturel.mal217.org/fr/Agenda/Expositions/Andre-Pieyre-de-Mandiargues-Pages-mexicaines-3006.htm
Écrit par : Fabrice | mercredi, 18 mars 2009
BELVEDERES DES DESORDRES MEMORIELS
Au musée noir
Du soleil des loups
Un feu de braise
Embrasse la marée
Sabine à la porte dévergondée
Tel le marronnier
De la nuit de 1914
Des mascarets sous la lune
Signent le deuil des roses
Dans le marbre des mystères de l'Italie
Écrit par : gmc | mercredi, 18 mars 2009
@Fabrice : Oui, De MANDiARGUES c'est trop rare...
Merci pour ce lien très interessant que j'ai bien envie de lier à mon billet ci dessus , j'espère qu'il n'y a pas d'inconvénient ;-)pour nos amis parisiens
Et je regrette personnellement de ne pas être à Paris...
Votre domaine est fascinant... Je m'y suis régalée ;-) Et je vais y retourner...Chapeau ! domaine où la voix... .
A très bientôt !
Écrit par : frasby | mercredi, 18 mars 2009
@gmc
BELLE FEE D'OR AUX MEMOIRES EN DESERTS
Noire amusée
A l'oseille dessous
"Fraise" en hébreu
Rame à l'embrasée
Bassine la porte de verts comtés
Tel l'art meunier
De 4 Corses de 900 nuits
Déclame un secret saôul, l'annule,
Au seuil des dignes roses
Et dans la mer : six arbres dilatés...
Écrit par : frasby | mercredi, 18 mars 2009
Il est une autre forêt Morand que la jeune fille de Mandiargues aimait à traverser nue le matin, et qui demeure, dès la sortie de la gare routière de Times Square où toute la nuit tournent en rond les sans abris en quête d'âmes soeurs - tôt l'aube ces jours il y fait encore nuit mais la chair s'éveille de glace ardente entre les gratte-ciel de l'Avenue descendant vers la mer...
Écrit par : JLK | jeudi, 25 novembre 2010
JLK : Sans doute la vraie forêt Morand.
Ce petit texte est superbe. Pur joyau ! Merci infiniment :)
Écrit par : Frasby | jeudi, 25 novembre 2010
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