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vendredi, 23 octobre 2009

Le détraquage

monts 491.JPG

Quatre heures. Le voyage dura quatre heures. Pour un trajet de 90 km. Dans la chenille bleue amidonnée, un panneau devenu fou déroulait le projet d'un itinéraire à rebours. Nous étions censés venir d'Orléans, et à destination de Lyon. Je venais de quitter Lyon pour un train à destination d'Orléans. Le panneau m'assurait que non. Une certitude tournait en boucle. Et j'en doutais. Deux mois.

Cela faisait deux mois que j'attendais de partir. Deux mois que je voyais courir les arbres au dessus de l'enseigne "Le canut sans cervelle", et que je trébuchais sur la caillasse de ces rues en travaux, esquivant les nouveautés, les créateurs, ces vernissages... (non pas que je sois contre, loin s'en faut ! mais là, c'était trop). La rentrée dans tous ses états. Le pire étant encore dans nos villes ce qu'on appelle : "animations". Lasse des têtes et des rubans, épuisée par ces fugues molles toutes identiques, (la mienne aussi), j'attendais le moment où je pourrais durant des heures, parler avec mon âne en croisées de chemins. Combien ?

Il y avait un nombre incalculable de wagons dans cette chenille. Combien exactement ? Je ne saurais dire, de ma vie je n'ai vu un train aussi long. J'étais seule dans le wagon. Le contrôleur, je ne sais pourquoi, me dit qu'il y avait une autre fille à l'autre bout de la chenille. Je songeais que bientôt les forains replieraient la vieille vogue. Il m'a parlé juste pour me dire ça. Deux.

Nous étions deux dans ce grand train. Ca ressemblait à l'énoncé d'un cauchemar mathématique."Deux et deux seulement". C'était un TER avec des sièges comme au salon de coiffure, en velours imitation velours, (c'est très nouveau), et des tablettes couleur perce-neige, rabattues, (rebattues ?) sur le dos du fauteuil d'en face, un long couloir gris, et plus haut des diodes électroluminescentes oranges déroulaient le nom de toutes les gares qui marqueraient l'arrêt entre Orléans et Lyon. Sur le côté, des bribes de civilisation, ponts de ferraille, tags incompréhensibles, établissements portant à bout de charpente, la "domotique", les bureaux de marketing, puis un retour brusque aux néons augurait entre des grillages, la rébellion des végétaux qui claquaient sur la vitre maculée de caques d'oiseaux. On entrait victorieux en gare de Lozanne, (20km au nord ouest de Lyon du nom de "Hosanna" jour de correspondances et de Rameaux). Un quart d'heure environ.

Le train roula presque normalement pendant un quart d'heure environ. Le moteur vibrait fort, ce barouf de graves nous prenait dans l'étau. J'avais ouvert un livre de Benjamin FONDANE, qui parlait de Baudelaire, d'une préface signée par Théophile Gautier. Un livre écrit tout en hongrois. Tandis que la loco attaquait les oreilles, le cerveau puis les yeux, et que les diodes oranges superposaient aux caractères des éditions Paris-Méditerranée, des figures cosmiques, univers fractals et les liasses de billets d'un Voltaire psychédélique virevoltaient simultanément sur mon crépusculaire reflet. Nul ne peut ignorer que FONDANE n'est pas un poète hongrois mais roumain, la traductrice s'était trompée ? J'eus un instant besoin de maudire Odile Serre, que j'aimais bien pourtant grâce à la poésie moldave. La mécanique flambait, acheminant la vie du rail qui bringueballait de gauche à droite son acousmatique laminée. Tout cela allait crescendo mais le train avançait. On avait ajouté à cette symphonie (non pas pour un homme seul, mais pour deux femmes dans un train), l'éclatante ligne de rouages percussifs, une diffusion en continu, un métronome broyé qui battait sous la peau mais le train avançait encore. Et je me réjouissais du temps qu'il me restait pour lire. Trois.

Tandis que je contestais violemment Odile Serre pour cette traduction hongroise inacceptable de FUNDOIANU (FONDANE), une confusion qui représentait à mon sens, une faute professionnelle très grave, doublée d'un irrespect envers les lecteurs et lectrices ; le train arriva à Lamure sur Azergues au bout d'une demi-heure comme prévu. Lamure sur Azergues, (anciennement, "La mure". Héraldique : "gueules au mur ruiné (la mure) d'argent, maçonné de sable, soutenu d'or et ouvert du champ, au chef aussi d'or chargé d'un lion issant aussi de sable, armé et lampassé aussi de gueules, surchargé d'un lambel de cinq pendants du même"). Lamure sur Azergues, deux minutes d'arrêt. La ville (petite) ouvrit ses quais à la chenille. Impromptu mécanique métamorphosé qui sait ? en papillon de nuit conçu par Vaucanson un soir d'ivresse. La bête s'émancipait. Nous nous désincarnions. Personne ne descendit, ni ne monta. Le contrôleur vint me le redire. D'un air tout à fait désolé. Il répéta trois fois "Vous êtes deux dans ce train" : Cette fille qui ne me voyait pas et moi qui n'avais pas la preuve de l'existence de cette fille, à peine de la mienne sinon dans le regard du contrôleur, lui même, intermittent, "effacé", comme on dit souvent. Nous étions trois, à peine. Dans un monde où tout compte à partir de mille. Une heure.

Nous passâmes du chant Russolien au silence de la montagne. Un râle spasmodique, juste. Et plus rien. Grâce à l'arrêt de ces moteurs, je parvins enfin à relire la préface de Monique Jutrin. "poétique du gouffre". Une mémoire pour Benjamin FONDANE, mes initiales inversées, je loue ce précurseur et poète au destin tragique qu'on ne m'apprit jamais à l'école, hélas ! nous y reviendrons, hors détraquage... "enadnof srev Unaiodnuf eD". Le hongrois d'Odile Serre prenait un élan charmillon. Le rétablissement d'un espace sonore plus adéquat à mon audiophilie maniaque, me rendait les points de concentration, de probité, nécessaires à la compréhension d'un livre en promenade, ce projet de nouveau possible, je reconstituai méthodiquement le bon sens du rectangle qui glissait sous mes doigts. Je me mis à aimer follement Odile Serre, pour sa traduction admirable du roumain au français de l'oeuvre de Benjamin FONDANE ("Images et livres de France") quand je m'aperçus que depuis une heure, raptée mentalement par le jeu arythmique du train, j'avais lu le livre à l'envers. Deux minutes.

MONTS86.JPG

J'avais donc repris le beau livre, rephasé à l'endroit son deuxième chapitre. J'attaquais doucement quelques notes d'introduction sur HUYSMANS, le catholique, où FONDANE évoquait le Christ peint par Matthias GRÜNEWALD du petit musée de Cassel. Au prélude de "Là bas", les diodes implacables lancinaient le désert, annonçaient implacables aussi, l'arrivée imminente au terminus de Lyon Perrache. Nous étions arrêtés en sens contraire à la campagne. Ma montre retardait de trois jours. Vingt minutes.

Le contrôleur signala que la machine était en panne, un des moteurs avait lâché. La nuit tombait sur la montagne. Il venait un courant glacé. On avait appelé d'urgence un technicien qui arriverait dans vingt minutes pour essayer de faire redémarrer ce train. Pour l'instant on préférait évaluer le temps en valeur indéterminée. Nulle part.

Nous étions au milieu de nulle part. Là bas entre les rails, un petit bonhomme courait. Le chef de gare, le contrôleur, deux voyageuses.  Bientôt nous serions cinq. Nous grandirions. Le contrôleur allait venait. Son talkie walkie émettait un consolant grésil. Le contrôleur parlait en hurlant, à chaque fois le grésil répondait : "Ok d'accord ! d'accord ok !". Je m'entendis bêtement demander au controleur :"Pardon, m'sieur, mais qu'est ce qui se passe ? Où va-t-on maintenant ?". Il énonça clairement les faits. L'homme était très aimable, les choses bien expliquées. Mais elles semblaient se balancer comme la feuille de TINGUELY au bout d'un porte-clefs à quelques mètre de là, pendues à la ceinture du chef de gare... J'écoutais la réponse. Toute l'attention qu'on me portait, le contrôleur faisait tout ce qui était en son pouvoir. J'en fus émue aux larmes :

"On est en panne, on ne peut pas réparer, soit on essaye de repartir avec un moteur détraqué au risque de se retrouver coincé dans un tunnel, soit on reste là, et on attend. Qu'est ce que vous préférez ?"

Nota : Prochainement, un certain jour (?) ou jamais (?) la suite du voyage et puis un autre jour encore (?) plus certain (?) je reparlerai du poète, Benjamin FONDANE (traduit admirablement du roumain par Odile Serre et vivement conseillé par la maison)

Photo 1 :  La nuit, ou presque. Quelques brésars d'automne qui bordent la vallée d'Azergues.

Photo 2 : Un extrait de forêt de pins dans la montagne, vus quelquepart entre le Bois d'Oingt et Poule les Echarmeaux. Je ne sais pas où exactement. Octobre 2009. © Frb.

Commentaires

Fondane et Rimbaud :

- "Si un Rimbaud ne venait pas de temps à autre jeter le trouble dans l'idée que l'esprit se fait de lui-même, l'homme pourrait enfin dormir sur ses deux oreilles. Il arrive - et voilà qu'un décalage se produit, soudain : les concepts les plus honorables s'effritent, les valeurs les mieux établies s'effondrent ; tout est à recommencer. L'art se met à sentir l'incendie, la guerre, la chaise électrique ; il nous apparaît tout à coup comme une chose terrible, comme la chose terrible par excellence. Il s'en prend à la personne même du poète ; il tâte ses résistances ; il éprouve sa capacité d'endurance ; il n'est plus le travail sans danger d'une muse délicate et stérile, mais l'action d'une volonté absurde et carnivore. Le poète n'est plus un tisserand, mais un possédé ; pas le moins du monde un chasseur adroit, mais la victime d'un mal incurable et méchant."

Écrit par : JEA | mardi, 03 novembre 2009

« Un soir un train ». Votre billet m'entaîne dans cette direction. Delvaux m'éloigne. Mais je reviendrai vous lire car j'aime particulièrement votre texte.
Momentanément absente pour association de rêveries. Sur la voie un film splendide. Vous me pardonnerez n'est-ce pas ?

Écrit par : Elisabeth.b | mardi, 03 novembre 2009

C'est un de vos textes que je préfère. Il est admirable. Un style, un sens du récit, de l'humour et du savoir, de la prose poétique et du pragmatisme, une écrivaine est là. J'espère que vous emmerdez copieusement les éditeurs avec moult postage de tapuscrits ?
(Vous me faites penser parfois à un heureux - quoique improbable si on m'en avait parlé avant de vous lire - mélange d'André Dhotel et Boris Vian.)

Écrit par : Anna de Sandre | mardi, 03 novembre 2009

Et puis d'habitude les chiffres m'emmerdent. Chez vous ils règlement ma respiration avec une sévérité brève que je leur pardonne pourtant. Expliquez-moi comment vous faites ?

Écrit par : Anna de Sandre | mardi, 03 novembre 2009

j'adore aussi ce texte. Je pensais un peu en lisant à Prose du Transrodhanien :), mais je crois que convoquer André Dhotel et Boris Vian est très bien vu :)
(il y a des gens qui aiment Dhotel chez vous, décidément, c'est bien fréquenté, ici !)

Écrit par : Nuage | mardi, 03 novembre 2009

Très joli texte où, curieusement, le temps semble suspendu, où le monde est là sans y être et où l'on perçoit comme un arrière-goût de sérénité presque bouddhique... Et puis, on se demande si on traverse l'espace ou si c'est l'espace qui nous traverse. Pareil pour le temps. Mais non, le temps est suspendu. Les mots aussi. Même le passage des langages semble figé dans du verre. Une erreur perpétuelle ; mauvaise traduction ? Peut-être, pas sûr... Je suis pas roumain, c'est certain. Fondane, je boirai de ton eau ?... Fort possible en tout cas.

Écrit par : mon chien aussi | mardi, 03 novembre 2009

Oh, merde, ai oublié de dire que j'aime beaucoup les deux photos. Faut dire : la nuit, le bleu... tout le nécessaire pour décoller...

Écrit par : mon chien aussi | mardi, 03 novembre 2009

Fondane parlant de Huysmans ? Découverte pour moi mais association qui m'agrée drôlement :)

Écrit par : Zabou | mardi, 03 novembre 2009

Erratum : il fallait lire :" ils règlementent ma respiration", bien sûr.

Écrit par : Anna de Sandre | mardi, 03 novembre 2009

@JEA :Je vous remercie infiniment pour Rimbaud (voyou) pour Fondane (poète magnifique) et pour tous ceux à qui l'on a voulu cacher qu'il y avait un incendie sous le "bateau" ( sous le chapeau ?)... Et un capitaine enfiévré, immortel pyromane, qui narguerait encore les fabricants de "couvercles" et les modérateurs de flammes, quand bien même on aurait cru le poète définitivement enseveli (sous la cendre)... Tout cela consternant les chape(l)liers des muses délicates et les tisserands jolis; que viennent encore, les VRP d'extincteurs d'incendie, je mets toutes mes mains (au feu ?) qu'ils n'arriveront jamais à bout de ce carnage.
ps :
(JEA : Encore merci !).

Écrit par : Frasby | mardi, 03 novembre 2009

@Elisabeth b : "Un soir, un train" oui ! c'est tout à fait cela...
J'ai beaucoup hésité à croiser les sujets (du très grave au léger), c'est à dire à publier ce billet...
Figurez vous, (vous me direz peut être qu'il y a sans doute de quoi) : je craignais qu'une certaine légereté par endroit, soit mal interprétée). Non par vous, bien sûr, mais surtout par des lecteurs tombés ici par hasard...
"Un soir, un train" me fait aussi penser à cette chanson. Connaissez vous "le petit train" ? Un air qui (mine de rien) fît danser toute une génération sur un sujet pourtant "indansable" ; (tant pis pour Delvaux ! que je ne connais assez mal). Sous le rythme enjoué les paroles brisent l'âme, elles s'écoutent au plus près, entre les lignes (si j'ose dire) :
http://www.youtube.com/watch?v=SHEwFoo_KA0
Je ne dispose pas encore de toutes les compétences requises, ni les diplômes (de sainteté) pour me permettre l'outrecuidance de pardonner (surtout quand il n'y a ni "fautes", ni "péché" mais si vous y tenez ;-))
"Momentanément absente pour association de rêverie". J'aime les mots d'absence. Vous avez ma bénédiction ;-) et sans blâme.
Oh ! oh !!! mais oui ! on rêverait d'un tel post it sur toutes les portes ! vous pouvez aller en paix et revenir quand vous voulez. Je vous lirai avec plaisir.

Écrit par : Frasby | mardi, 03 novembre 2009

@ Frasby

Fondane, dès son nom, votre billet se métamorphosait en horizon impossible à (l)imiter sur une carte. Et toutes les roses de tous les vents de vous approuver.
Merci de lui avoir proposé de vous accompagner en voyage. Même et surtout si son terminus est ainsi dépassé, cette fin programmée dans le chuintement du Ziklon B.

Alors comme une urgence de réunir à nouveau Fondane et Rimbaud. Des visionnaires extraordinaires.

Mais encore cette méchante pudeur des non-dits. Cette citation qui cache le souhait de vous répéter qu'alors que s'éparpillent en faux honneurs tant d'écri-vains, vous êtes de la veine de celles et de ceux qui font battre le coeur de la littérature.
Je ne vous exprimerai pas mon amitié, elle sert de paratonnerre involontaire en ce moment sur l'un ou l'autre blog.

Écrit par : JEA | mardi, 03 novembre 2009

@Anna de Sandre : Connaissant votre intransigeance et vos écrits. Je vous lis choutée (mais trop (;-O). Que dire...???
Rarement un commentaire ne m'a autant troublée.
√oilà, voilà...
Vous me claquez le beignet, Anna.
Euh... ben...
Comme j'ai horreur des effusions, des émotions qui se donnent en spectacle, je vais sortir un moment ;-)
Le temps d'une cigarette
;-≈
Je reviens ...
;-)

Écrit par : Frasby | mardi, 03 novembre 2009

Dites donc, vous aussi savez provoquer des effets ! je viens de comprendre avec votre réponse à mon commentaire que vous lisez mes nouvelles ?

Écrit par : Anna de Sandre | mardi, 03 novembre 2009

justement en parlant de citrouille, Frasby vous êtes une fée vous transformez ce banal incident de loco en aventure poético-littéraire....

Écrit par : catherine L | mardi, 03 novembre 2009

@Anna de Sandre : Pas autant que vous ! (Je suis dans un de ces états, Anna ! si vous saviez...)

(De vous à moi, une confidence (:- O) j' aime beaucoup, sans vouloir nous vanter, ces petits commentaires, ponctués de "dites donc!) et de "si vous saviez !" .. ;)

Vos nouvelles. Si je les lis ? Bien sûr que OUI !!!
En fait, c'est Madame Amaury chez qui je vais boire le thé tous les jours (sauf le jeudi) qui me les lit.
Je n'ai pas encore lu toutes vos nouvelles à ce jour, car depuis quelques temps, c'est un souci, je ne vois plus Madame Amaury ...
Enfin je ne vais pas vous raconter ma vie hein ! (;-])
Vous avez sans doute d'autre choses à faire

(:-∫)

(Je vais m'en griller une autre, je reviens)..

Écrit par : Frasby | mardi, 03 novembre 2009

Dites donc, Frasby, savez-vous que je l'ai remise ce tantôt ? (vous cliquez sur "nouvelles" etc.)
(Je sors m'en rouler une à mon tour, c'est l'heure de mon quart)

Écrit par : Anna de Sandre | mardi, 03 novembre 2009

@Catherine L. : mieux qu'une fée, une écrivaine.

Écrit par : Anna de Sandre | mardi, 03 novembre 2009

@JEA : Si vous vous y mettez aussi ! (êtes de vous de mèche avec Anna ? (;-) Mon chapeau sera trop petit pour ma tête. De quoi aurai-je l'air ?
Pour l'instant j'ai un chapeau de lampe (;-O) sur la tête (le seul qui tienne. Enfin, j'ai pensé me cacher sous la nappe, c'est vous dire combien je sais recevoir les compliments ;-)
Mais j'en si suis touchée.
J'aurais préféré , (il fallait une rêverie quelquepart, pour contrer l'intenable) en plus de voyager aux côté de Fondane, posséder le pouvoir de détourner les trains, j'aurais aimé refaire tout le chemin, gérer mieux le temps, le remonter (il doit bien exister des machines pour ça, non ?) et déposer Fondane (et d'autres camarades) au milieu de ma panne, à Lamure sur Azergues. Je me serais bien vue (en ce rêve improbable et très présomptueux) tout à la fois chauffeur et détourneur de train. C'est un peu ce que je me disais, sur ce quai de montagne avec mon bouquin à la main, que même un terminus ici... Train de Lamure. Nuit sans étoile mais douce au poète consolé. Un rêve tout petit au regard d'une béance et du chuitement atroce. Alors comme une urgence, réunir FONDANE et RIMBAUD, (encore merci !) un beau voyou d'Abyssinie + un poète multi, un roumain de Paris. Quatre ailes de géants élevant sans prévenir, l'univers, de plusieurs crans.
Je ne vous exprimerai pas non plus mon amitié. "Qui trop embrasse mal étreint". (toujours les trains mais plus amènes) Comme on dirait à Lamure (Lamure toujours) : "j'en parle pas, mais je n'en pense pas moins"... ;-)
ps:
Chaque jour m'en vais palper le coeur de mot(s)aïques avec appréhension, et chaque jour en vous lisant je me dis
que le désert recule. Ce n'est pas rien. Tenez bon, JEA.

Écrit par : Frasby | mardi, 03 novembre 2009

@Anna de Sandre : Une écrivaine ?
Mais avez pas fini ! vous voyez pas que Frasby ne sait plus où se mettre. Vous allez lui tourner la tête. Déjà qu'elle bien chamboullée. Depuis votre premier commentaire y'a ses stylos qui traînent partout, et ses cahiers, et ses feuillets !
Et qui c'est qui va être obligée de ranger ! c'est Bibi ! ma pomme, mezigue, la fée Gribouillon, ah mais dites lui que chui pas la bonne !
Elle vous écoutera, vous !
;-))

Écrit par : La fée gribouillon | mardi, 03 novembre 2009

Je vais ajouter ma petite pierre à la lapidation générale. Frasby ne le savait pas qu'elle "écrit" ? J' dois avouer que j' suis étonné... C'est une des raisons pour lesquelles je viens régulièrement pisser sur les taillis : parce qu'elle "écrit"...
Mais j' suis content pour elle qu'elle le découvre enfin.
:)

Écrit par : mon chien aussi | mardi, 03 novembre 2009

@Mon chien aussi : Si toutes les lapidations générales étaient aussi agréables, la face du monde et le nez de cléopâtre aussi... ;-)) en résumé s'il faut citer Vian, (que je connais très mal hormis un livre sous le nom de Vernon Sullivan au titre gourmand : "Et on tuera tous les affreux"), je mixerai bien (pour vous distraire) : "Fais moi mal, mon chien aussi ..." avec une variation sur thème, "Lapidez moi, Anna !".
En fait, tout le monde écrit un peu dans son coin. Donc je serai bien malhonnête de raconter (nimbée publiquement de fausse modestie, personne n'est si modeste, n'est ce pas ? mais intimidable, oui) que l'écriture n'est pas un rêve, et ne fait pas partie de ma vie. Loin s'en faut. C'est même une relation très passionnelle. Une glue bouillante. (J'écris, moi non plus). Un comble : la comptabilité de mes carnets est même clamée ici dans l'a propos. Il n'y a donc aucun déni ;-) Si écrire c'est aimer la papeterie et les stylos alors j'écris. Enfant je voulais être scribe (quelle déception quand on m'a annoncé que la fac de scribe n'existait pas). Mais être écrivain c'est autre chose. A partir de quel moment peut on dire qu'on est écrivain ? Voilà une chose que je ne sais pas faire. M'attribuer un titre. Vendre la peau de l'ours(onne). Avec l'écriture (disons les mots) c'est quelquefois toxique, il y a toujours un moment où les mots ne disent plus assez. Ou pas exactement. Où les mots sont à côté de la vie. Moi je veux tout ! les mots, l'argent du beurre et le cul de l'éditeur (et son âme !) sans rien trahir de la vraie vie. Un vrai malentendu ! Je voudrais bien remixer Babel et la bibliothèque d'Alexandrie (et celle d'Alexandra ). C'est prétentieux c'est pour cela que longtemps j'ai lâché l'écriture pour d'autres choses. A ma paterne j'ai pendu des chapeaux, ce qui fait que je ne sais plus du tout où je suis. Je me suis interessée au jonglage. Et récemment les ouvrages de dames (broderie) devaient sceller ma rupture définitive avec l'écriture. Le problème c'est quand je jongle avec la broderie l'écriture me rattrape, est ce que tout ce fatras fait pour autant un(e) écrivain(e) ? A part ça...
J'aime beaucoup l'idée que vous veniez pisser dans mon taillis
mon petit massif de pensées en est tout ragaillardi ;-))
Pour votre gouverne personnelle, comme vous avez posé ici un gentil commentaire je vais vous apprendre une expression : chez nous on dit : "pisser dans le beuchon", et ça marche pour les gens aussi... Pardon, d'avoir été un peu longue, comme disait Jackie Quartz c'était "juste une mise au point" (;–0 !)
http://www.youtube.com/watch?v=wQTmLBuGR8k
Merci mon chien aussi !
merci vraiment pour le poil de la bête...

Écrit par : Frasby | mercredi, 04 novembre 2009

@Catherine L : Merci !
Un incident banal ça n'existe pas.

Vous n'allez pas laisser croupir votre petit chat dans une courge, il va prendre froid, Si vous permettez que je passe chez vous, transformer cette courge en carosse,(un p'tit coup de baguette ça prendra 5mn, et puis ça me fait tellement plaisir !
(C'est la fée qui vous parle ;-)

Écrit par : Frasby | mercredi, 04 novembre 2009

@Anna de Sandre : Je sais que vous l'avez remise ce tantôt ! . Je vous ai même pas demandé la permission pour cliquer sur nouvelles et tout...
D'ailleurs votre nouveau domaine est vraiment bien. Très beau, très clair... Bravo!
Je vais vider le cendrier (;-O !)
Je reviens ;-)

Écrit par : Frasby | mercredi, 04 novembre 2009

Ah j'ignorais qu'on lisait encore des considérations sur ma préface dans les michelines entre Lyon et nulle part. J'en suis toute détraquée d'apprendre une chose paraille

Écrit par : mademoiselle de maupin | mercredi, 04 novembre 2009

@nuage : La prose du transrhodanien ;-) oui, oui, je suis fan à donf ! une référence de chevet. J'en raffole comme vous savez. Convoquer André Dhotel et Boris Vian je dois dire que ça m'intimide beaucoup de lire tout ça. Boris Vian je l'ai lu il y a très longtemps avec délices et je crois qu'il faudrait que je relise tout aujourd'hui. Je l'ai laissé tomber sans raison, c'est nul. Mais là, cette convocation, au delà du plaisir (de la lapidation ;-) on peut dire que c'est un sacré "réveil"... Quant à André Dhotel, (encore un Ardennais superbe) qui trace des lignes pas loin de mes terres adoptives et adorées (Autun) et qui fût prof en Nabirosina, autant dire à vol d'oiseau de ma tanière , à quelque 20km dans une ville amicale (comme quoi les correspondances "Ardennes-Nabirosina" ont de belles racines). J'avoue ( entre nous, c'est honteux !) que je suis fascinée par le bonhomme mais que je n'ai jamais rien lu de lui, sinon des articles, entretiens, des fragments du livre de Jaccottet paru chez "Fata Morgana : "Avec André Dhotel". Ne pas avoir encore lu au moins ce livre dont le titre m'a toujours fait rêver "le pays où l'on n'arrive jamais", ça c'est impardonnable. En fait, ce qui m'a toujours fascinée chez Dhotel ce sont ses titres, tous sont formidables. Et je suis restée parfois des heures à les relire 20 fois ou plus, du coup je n'ai pas lu Dhotel, juste ses titres. Comme ces gens qui passent leur vie devant un atlas sans jamais voyager. Non, mais ça ne peut plus durer ! Heureusement qu'il y a du beau monde ici pour me sonner les cloches.
N'est ce pas que c'est très bien fréquenté ici ? ;-) J'ai beaucoup de chance. Sans rire ! Merci à vous, Nuage...

Écrit par : Frasby | mercredi, 04 novembre 2009

@Melle de Maupin : Je vous ai reconnu Théodore !
Mais puisque vous êtes là, je me permet de vous annoncer
une nouvelle qui ne va pas vous faire plaisir : les Michelines sont à la casse désormais. Nous ne les reverrons plus jamais.
Je sais hélas que ça va vous faire du grachin.
Mais consolez vous ! Maintenant c'est le transnabirosinien , on voyage sur du velours !

Écrit par : Frasby | mercredi, 04 novembre 2009

@Anna de Sandre : Emmerder les éditeurs avec des tapuscrits... Vous savez que c'est une chose que je ne sais absolument pas faire !
Je serai du genre à attendre en filant une quenouille qu'un éditeur tombe du ciel, voyez... La force de vente c'est pas le truc où j'excelle. En même temps parfois l'idée me frôle, je ne vous cache pas que vos commentaires (et les autres) me sont vraiment précieux. (Surtout par les temps qui courent).

Dites moi, il est très bien le verbe réglémer. Pourquoi le réglementer ? Faites le courir sur ses petites pattes, il finira par exister.
Pour Boris Vian andré Dhotel , (ma relation avec ces deux là est toute admirative. Sacrées références tout de même...
Quand j'écris que je connais mal Boris Vian, c'est plutôt que je l'ai dévoré très jeune vers l'âge 16 ans, je ne sais pas ce qu'en serait ma lecture aujourd'hui... Je vais me le refaire !
Quand à Dhotel (Alors là ! c'est une autre histoire, qui ne m'honore pas) et se trouve dans ma réponse à "nuage" ici.
Merci infiniment Anna, vous m'avez fait passer une excellente journée.

Je cherche le feu... C'est vous qui l'avez, je crois... ;-))

Écrit par : Frasby | mercredi, 04 novembre 2009

@Zabou : J'ai beaucoup pensé à vous en lisant le passage sur Huysmans "Un écrivain catholique" de B. Fondane.
Je pensais que ce texte n'avait aucun secret pour vous.
C'est un texte très court. Très concentré que vous trouverez dans "Images et livres de France".
Si vous pouvez accéder à ce petit texte, vraiment je vous le conseille. S'y trouve un parallèle assez gonflé et qui tient ! entre Huysmans et Flaubert...
Mais je ne vous dis pas tout...
A bientôt !

Écrit par : Frasby | mercredi, 04 novembre 2009

@mon chien aussi (bis) en réponse au premier com'
J'aime beaucoup votre lecture, elle croise assez mes intentions. "Le passage des langages figé dans du verre" c'est très beau, encore mieux que mes intentions. L'idée de suspension aussi, puisque celles du train craquent... Il faut bien que le temps s'y colle.
Moi non plus je ne suis pas roumaine et je bois
mais pas n'importe quel jaja !
(Fondane, je bois de ton eau ;-)
Je boirais bien vos textes, quand vous voulez...

Écrit par : Frasby | mercredi, 04 novembre 2009

@Mon chien aussi : oh merde ! j'ai oublié de vous dire que je ça me touche beaucoup que vous aimiez ces photos...
;-)

@Anna de Sandre : Les chiffres m'emmerdent aussi.
+ +
V
[]
Raison de plus ...
(;-D)

Écrit par : Frasby | mercredi, 04 novembre 2009

Pour Monch', je peux déjà cafter ça, chère Frasby :

http://strictement-confidentiel.com/content/view/919/1/

Écrit par : Anna de Sandre | mercredi, 04 novembre 2009

"Le pays ou l'on n'arrive jamais" est un de mes livres fétiches.Lire Le pays .. à onze ans est une expérience définitive. Soit on y est indifférent, soit il nous condamne à l'érrance :) . je ne sais pas trop ce qu'André Dhotel à fait d'autre. J'ai lu un autre bouquin, qui distillais une atmosphère assez singulière, mais ... "Le pays où l'on n'arrive jamais" est indépassable ( où serait-ce que je n'ai plus onze ans ? je ne crois pas je l'ai relu, il n'y a pas longtemps)

En ce qui concerne Vian, à l'occasion, je me souviens d'une nouvelle qui se passe dans le compartiment d'un train. c'est dans le recueil "Les fourmis", elle est assez drôle :)

Écrit par : Nuage | mercredi, 04 novembre 2009

@Anna de Sandre :Oh mais ce n'est pas cafter !
Mon chien aussi (monch') vous le dira ... Il n'ignore pas mon enthousiasme, Ce fût encore une de mes belles surprises de l'automne (et elles ne sont pas si nombreuses). Quand je dis "surprise", le mot est faible. J'ajoute ma voix à celle de Chr. Bohren là bas, je cite "UN VRAI BIJOU".
Je suis quand même très heureuse de retrouver ce lien ici. Et j'espère que quelques lecteurs en passant ici, iront s'éblouir à cette source.
Pour ma part, j'en redemande !
Merci Anna ! si je n'avais pas connu ce lien, je vous en aurais voulu de ne pas cafter ...

Écrit par : Frasby | mercredi, 04 novembre 2009

@Nuage : J'apprécie tout particulièrement cette façon que vous avez de nous emmener doucement vers les auteurs. Sans jamais nous forcer la main, vous êtes très convaincante. Merci.
Je me souviens la première fois, un ami m'a dit avec un beau regard qui pétillait "tu devrais lire andré Dhotel", il m'en a parlé durant toute une soirée. Il était "embarqué", alors j'ai lu quelquechose sur André Dhotel, (au lieu de lire André Dhotel lui même!), j'ai été fasciné par ce bonhomme au chapeau mou qui parlait de vergers. En bas de page se lisait tous les titres de ses livres. De ses nouvelles, de ses poèmes. Déjà, comme s'il s'agissait d'un autre poème. "Le couvent des pinsons"," des trottoirs et des fleurs", "Les chemins du long voyage", "La merveilleuse bille de verre"... (J'en oublie ! souvenirs en désordre). Et bien sûr "Le pays où l'on n'arrive jamais" ! peu de temps après au hasard d'une conversation (en Nabirosina) j'appris qu'andré Dhotel avait vécu et professé, dans une petite ville où j'ai d'excellents amis, à qui j'ai demandé si se trouvaient encore quelques traces de ses 3 ou 4 ans passés là bas. Ils ont cherché, n'ont rien trouvé. Mais à l'époque je retournais très peu en ce beau pays d'adoption. Et puis de part et d'autres nous avons tous un peu oublié André D. (ingrats que nous sommes !) "Oublier andré" ne ferait pas bien joli titre ! L'eau a coulé, certains ponts aussi et revoilà André Dhotel , intact! et tout ce qu'on m'en avait dit correspond en tous points avec ce que je lis ici. Dès que je rentrerai à Lyon j'irai chercher cet insurpassable"pays où...", dès que je reviendrai là où il a vécu 3 ans, je retournerai sur les traces... Me plairait par exemple de connaitre la maison où il a vécu. L'école où il a enseigné. Comme ça, pour l'atmosphère. "Retrouver André ?". Quoiqu'il en soit, si je trouve une empreinte, je vous en donnerai des nouvelles. De toute façon, vous et Anna, venez de réveiller cette nécessité de lire Dhotel qui me titille imperceptiblement depuis de nombreuses années. A suivre... Donc. Quant à Vian, pour les fourmis, oh mais ça, je n'ai jamais lu ! je note ! ;-)

Écrit par : Frasby | mercredi, 04 novembre 2009

Ah, Dhôtel ! Je suis étonné et ravi qu'on parle de cet homme-là... Me souviens du beau livre d'entretiens avec Reumaux, livre bourré des photos d'endroits qu'il aimait et dans lesquels il vivait la fin de sa vie. Livre très émouvant. Du coup, me suis pas trop poussé pour aller sur place— c'est à une bonne heure de voiture. Rethel, Charleville ( Rimbaud et Follain en une fois)... Un bon souvenir...

Écrit par : mon chien aussi | mercredi, 04 novembre 2009

lu dans un commentaire de commentaire (je lis tout) :
"il y a toujours un moment où les mots ne disent plus assez. Ou pas exactement. Où les mots sont à côté de la vie"

j'acquiesce totalement (et absolument navré de ce total acquiescement)
mais faut "faire avec" , "faute de mieux"

Écrit par : hozan kebo | mercredi, 04 novembre 2009

@Mon chien aussi :HuMMMM !Parlez nous encore de ce livre ... Vous nous donnez sacrèment envie ! Il n'est pas épuisé j'espère ?

Dès que je rentre à la ville je ferai quelques virées en bibliothèques...
"Lire un Dhotel avant Noël"= voilà désormais le but de ma vie. Je bénis (oui j'ai ce pouvoir, mes frères) Anna de Sandre,Vous même et nuage (par ordre d'apparition ;-) d'avoir re-convoqué cet écrivain-poète sur lequel je vais me jeter en arrivant. (ENfin, sur les oeuvres !)
En plus visiter les lieux qu'aiment les auteurs... ca c'est le bonheur (vous n'êtes pas loin du Dhotel d'une certaine époque et moi pas loin d'une autre... C'est bien chouette comme idée)
J'adhère à ce style de pélérinages. Et s'il se trouve on pourrait rassembler archives ou impressions. Merci Mon chien aussi Objectif : Balade sur les lieux de Dédé. !
(Dis donc si je vous lis bien, vous n'habitez pas la porte à côté, Charleville, ça fait une trotte !)

Écrit par : Frasby | mercredi, 04 novembre 2009

@Hozan kebo : Vous lisez tout ! Félicitations Hozan !
Vous honorez un de mes grands souhaits : que les commentaires vivent à égalité avec les billets. Qu'ils ne soient pas un sous machin du blog... là je dois dire qu'on est servi.

Bien sûr navrée d'acquiesser à cela itou, j'ai longtemps pensé que "faire avec" c'était trop peu.Ou que ce n'était que frustration. En passant par les sons par exemple on touche autre chose, enfin je croyais (j'y crois encore mais plus de la même manière), je me disais qu'en pitrognant les sons on touchait plus intensément la peau de tout ce qui existe, parce qu'avec les mots ça chipote toujours un peu. Mais finalement avec les sons aussi faut faire avec, et avec l'image aussi, tout pareil qu'avec les mots mais différemment. On bute. on bute ! on bute différemment. Mais on bute quand même. Alors j'en viens à être d'accord avec vous pour ce qui est des mots "Faire avec... ! et laisser dire(?)... Il y a seulement un an, je vous aurais traité d'anacoluthe et de Tartempion, Hozan ! avec votre satané "il faut faire avec" ! Aujourd'hui je m'incline ça me cuit de le reconnaitre, mais vous avez raison. Faisons avec...

Écrit par : Frasby | mercredi, 04 novembre 2009

@frasby. Le livre est épuisé malheureusement. C'était une collection grand format consacrée à des écrivains et leur région... Clancier, Gascar et surtout Dhôtel... qui parlait de sa région, de Rimbaud, de Charleville, du sonnet des voyelles (salut AdS), du Bazar, des routes et du ciel... et de ses romans... Un livre magnifique, poésie en action.

J'habite "bigrement" loin, c'est une "belle trotte" mais ça dépend du point de départ. Sérieusement, je suis dans le nord. Mais le virtuel permet de raccourcir les distances et je m'en félicite quand je tombe sur des gens qui sont selon mon goût.
J'essaierai de vous trouver les références précises du livre évoqué. On ne sait jamais.

Écrit par : mon chien aussi | mercredi, 04 novembre 2009

@Mon chien aussi : Merci pour ces précieux renseignements.
On peut encore glaner peut être dans les bibliothèques ou chez les bouquinistes ce genre de livre quoique rarement dénichables... A Lyon, vu le nombre de bouquinistes, ça peut éventuellement se trouver (?), je vais regarder. Si vous trouvez les références ce serait extra. Vous êtes super mon chien ! ("monch' comme dit Ads).
Quant à AdSl je suis tout à fait d'accord avec vous, raccourcir les distances c'est tout de même épatant, comme si de ce point ci- à ce point là, nous défrichions d'autres chemins (avec nos i-serpettes !) où parfois se croisent des gens... Et quand le virtuel se reverse dans la vie, c'est encore plus surprenant. (magie magie !). Clancier (ah lala !) il faut je fouille dans mes placards, je l'ai, et je l'ai pas lu, Gascar, je ne connais pas tout (ouh les cornes !) c'est pas le type qui a écrit les dialogues (peut être même le scénario ?)"des yeux sans visage" par hasard ? un Franju avec le père Brasseur, que j'aime beaucoup
Poésie en action : l'expression est lâchée. oui ! je veux ;-))
Vos mots ont des couleurs éblouissantes pour un gars du nord
Remarquez c'est un peu bête ce que je dis ;-) Pourquoi on imagine toujours que le nord est gris ? A suivre ...

Écrit par : Frasby | mercredi, 04 novembre 2009

@frasby. Pour Pierre Gascar, vous avez tapé dans le mille. C'est lui. Ses livres sont chez Gallimard. Je crois qu'on les trouve encore facilement.

Écrit par : mon chien aussi | jeudi, 05 novembre 2009

@Mon chien aussi : Enfin dans le mille (pouf pouf) vous êtes bien indulgent ! D'autant moins dans le mille que je croyais que le Gascar 1 scénariste et Gascar 2 (! j'aggrave mon cas ;-) l'
écrivain ça faisait deux ! (heureusement que je vous ai !)
Et en fait,complètement par hasard en me demandant ce que ça donnerait Gascar avec un D, vous savez ce qu'on obtient ???
http://monsite.wanadoo.fr/nicolasgascard/
Si ça ne vous étonne pas, il faudra faire passer à la voisine la kamarade nuage...

Écrit par : Frasby | jeudi, 05 novembre 2009

@frasby. J'aime beaucoup les photos de la foudre.
Pour le livre 'Dhotel) dont je vous ai parlé, j'ai trouvé un lien sur Amazon. Il est cher mais vous pourrez au moins voir la couverture. Si le lien passe. De toute façon, je vous communique les références.

http://www.amazon.fr/Terres-M%C3%A9moire-Andr%C3%A9-Dh%C3%B4tel/dp/2711301346/ref=sr_1_35?ie=UTF8&s=books&qid=1257435109&sr=8-35

Écrit par : mon chien aussi | jeudi, 05 novembre 2009

@Mon chien aussi : oui le lien passe ! magnifique couverture qui donne envie de farfouiller. Je ne connaissais pas. EN plus l'idée en belle (je radote non ? );-) Je vais aller voir en bibliothèque si ce livre s'y trouve... Merci pour le chemin, c'est donc à suivre ici ou là. Si je déniche la pépite je vous ferai signe, mais c'est incertain...

Pour les photos de foudre c'est assez fascinant un photographe qui ne s'attache qu'à photographier les nuages... (Une monomanie très sympathique)...
A bientôt donc !

Écrit par : Frasby | vendredi, 06 novembre 2009

Je dois dire que la description du TER est parfaite ;-)
signé : une connaisseuse

Écrit par : ficelle | samedi, 14 novembre 2009

@Ficelle : Merci ! Ne me dites pas que vous connaissez le TER qui s'arrête à Lamure sur azergue ?
Vous seriez + qu'une connaisseuse...
Une experte !

Écrit par : Frasby | lundi, 16 novembre 2009

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