mardi, 30 octobre 2012
Le premier mouvement de l'automne
je vais entre des galeries de sons,
je flue entre les présences résonnantes,
je vais au travers les transparences comme un aveugle,
un reflet m'efface, je nais dans un autre,
ô forêt de piliers enchantés,
sous les arcs de la lumière je pénètre
les couloirs d'un automne diaphane,
OCTAVIO PAZ : extr. "Pierre de soleil" 1957, traduit par Juliette Schweisgut,
Nota : Pour visiter un autre premier mouvement de l'automne vous pouvez passer par ICI
photos : Feuilles de route, un jour d'Octobre dans la forêt.
Nabirosina © Frb 2012
01:25 Publié dans Actualité, Art contemporain sauvage, Arts visuels, Balades, De la musique avant toute chose, Impromptus, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent
Commentaires
Il n'y a pas une matinée en ce moment, sans souffleur de feuilles... Belle journée !!
Écrit par : patriarch | vendredi, 16 novembre 2012
@patriarch : c'est vrai, et l'on dit que bientôt viendra l'arroseur...
belle journée à vous également
Écrit par : frasby | vendredi, 16 novembre 2012
je vais entre des galeries de sons,
je flue entre les présences résonnantes,
je vais au travers les transparences comme un aveugle,
un reflet m'efface, je nais dans un autre,
ô forêt de piliers enchantés,
sous les arcs de la lumière je pénètre
les couloirs d'un automne diaphane
c'est pile poil (au menton) ce que je me disais cet après'm en allant aux champignons ! j'aurais dû moins lyriquer parce que la cueillette fut assez piètre ! j'ai dû fiche la trouille aux chanterelles grises avec tous ces adjectifs (mais je n'étais pas trop en manque , les précédentes cueillettes ont été abondantes)
Écrit par : hozan kebo | vendredi, 16 novembre 2012
@hozan kebo : c'est pile poil (aux oreilles) le genre de message qu'on aimerait entendre dans les hauts parleurs des z'hypers quand 'on se traîne à travers les allées avec nos paniers à roulettes, chonsais-je en ciselant les échalottes pour faire une "tarte d'automne-maison" avec des champignons de paris pas en boîte hein ! mais en réclame, à 0, 99 centimes la barquette, cueillis par les experts du citymarché des brotteaux (qui fait aussi point wifi, envois de fleurs, talons-minutes et cabine de photomatons) alors c'est vrai que quand je lis les mots "chanterelle", "cueillette", même "piètre" ; je les vois se dorer ventre à l'air vos chanterelles d'abord dans une petite mousse grosnienne émeraude bordée de feuilles de chênes ocres puis bercées dans votre panier d'osier pour finir cajolées dans du beurre avec une petite sauce safranée (au mûrons ?) et comme je reviens juste de la forêt par le train en or que vous connaissez: http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2010/09/14/locomo-locomo-by-hk-rl.html
vous me prenez diablement par les sentiments, d'ailleurs je confirme qu'il n'y a pas beaucoup de chanterelles cette année, ni de mousserons mais faudrait pas m'y confier la cueillette...
c'est là que survient une question, c'est une question rouge envoyée par Monsieur Bolet de Charnay-les Mâcon si vous répondez juste, vous gagnerez un tour de chenille à la vogue 2013
où que c'est ti-qu' on voit qu'y a une différence entre le tricholome de la Saint Georges et le clltocybe du bord des chemins ?
Écrit par : frasby | vendredi, 16 novembre 2012
Feuilles de route. J'aime.
Écrit par : la bacchante | samedi, 17 novembre 2012
@ la bacchante : feuilles et route forever... :)
merci !
Écrit par : frasby | samedi, 17 novembre 2012
à propos de Cage et des champignons :
"En 1959 (...) il fut invité à participer à une émission intitulé "Quitte ou double" une sorte de "Questions pour un champion" où chaque candidat est interrogé sur un sujet de son choix .Chaque semaine Cage répondit avec la plus grande excatitude à des questions de plus en plus pointues sur les champignons .Lors de sa dernière apparition on lui demanda d'énumérer "les 24 sortes de champignons à spore blanc listées la botanique d'Atkinson.Cage les nomma tous par ordre alphabétique et gagna 8000 dollars."
Cette somme lui permit de vivre un peu moins austérement et il en utilisa une partie pour offrir un bus Wolswagen à son ami danseur Merce Cunningam.
(anecdote tiré d'une long article consacré à Cage dans le numero 3 de la remarquable revue- papier - "Feuilleton" que je recommande vivement
http://revuefeuilleton.com/
Écrit par : hozan kebo | lundi, 19 novembre 2012
@ hozan kebo : cette anecdote est un enchantement
j'ai lu pas mal de trucs sur john Cage et les champignons
mais celle-là je ne la connaissais pas ! merci de nous faire partager et aussi merci pour le lien de l'excellente revue "Feuilleton", ainsi nous partirons au moins à la cueillette de ce n°3 qui nous donnera sûrement la curiosité d'explorer les autres ...
connaître "sa" botanique d'Atkinson sur le bout des doigts n'est pas donnée à tout le monde, ça donne une "petite" idée de la personnalité vaste de JOhn Cage, qui était aussi érudit avec la musique, la peinture et l'art en général mais sans étalage avec cet un air de ne pas y toucher assez désarmant, qui a dû agacer plus d'un "laborieux" ; on dirait zen bien sûr, mais pas seulement ; Cage a contribué à "changer la vie" c'était un surdoué, joueur et malicieux. Pour revenir aux classiques et vous verrez que ce n'est point là une digression il suffit de lire les écrits de J Cage sur E. Satie dont il disait, vous exulterez j'en suis sûre bien que celle là ne vous est sans doute pas inconnue (une mise en bouche qu'on ne se lassera pas de relire, je cite) :
"Satie est inépuisable comme les champignons"
Pour ramener de quoi vivre mieux avec un jeu tv,
(après JC donc) il a dû beaucoup s'amuser là où certains s'y cassent le nez ou encore vendent leur nombril au rabais
Cage flottant au dessus de ce genre de panier, on notera en passant la difficulté de vivre de son art sans une certaine austérité, ce qui reste vrai en général pour musiciens peintres danseurs ou autres ... même si aujourd'hui il est acquis dans les esprits que le grand Cage ne pouvait qu'être riche comme Cunningham, en tout cas le coup de la WW est une belle histoire d'amitié.
Enfin, j'en termine... Si vous avez idée de vous séparer quelques heures de vos champis dorés (j'imagine à vue de nez que ce sera un arrachement pour vous mais bon :) je tiens à vous signaler, qu'à un vol de chanterelles, vous pouvez venir à Lyon pour la bonne cause voir l'expo (dont tout le monde parle que je n'ai pas vu mais dont des amis + que fiables m'ont dit qu'elle vaut le déplacement)
elle s'appelle, zyeutezi ce titre impossible à poster sur touite air
"Cage’s Satie : Composition for Museum – La Monte Young et Marian Zazeela, Dream House, 1990-2012 – George Brecht, Partitions, Glass and Chair Events, 1959-2012"
l'expo a débuté le 28 Septembre elle finira le 30 décembre de l'an 12 le tutti au musée d'art contemporain de Lyon, (le Mac) si vous ne l'avez pas déjà explorée, je vous joins la réclame :)
http://www.mac-lyon.com/mac
Écrit par : frasby | lundi, 19 novembre 2012
pfouh pfouh pfouh ! on (ma fille) m'a déjà vivement recommandé cette expo au MAC de Lyon
mais ... mais ... mais.... (je bêle assez quand je me sens bête)
c'est loin "la ville" pfouh pfouh pfouh !
vraiment beaucoup trop loin (ça n'est pas une question de kilometres )pfouh pfouh pfouh !
les "pfouh pfouh pfouh !" sont marques de "pfouh pfouh pfouh !" on va dire de décivilisation (de "civis" cité) (me sent très très métèque" ) (et le premier qui me lance "va donc eh pâtre grec" je te l'envoie illico se faire empapaouter à Sparte!)
Écrit par : hozan kebo | lundi, 19 novembre 2012
@hozan kebo : meuh non ! vous n'êtes point bête !
c'est moi qui n'y est, avec ces idées à la noix de visite au musée, en même temps je croyais tellement vous faire plaisir en vous passant ce programme, c'est raté, tout foutu ! sniff même si votre fille a sûrement raison, mais si elle n'a pu vous convaincre, je ne vais pas insister ce serait un comble parce je n'y suis pointalée et que je ne vais plus aux pince-fesses depuis la mort de Roland Barthes ni dans les lieux du genre surtout depuis que les vernissages les plus zailletèques ont troqué les petits fours de chez Bernachon contre des cacahuètes ED,
ce qui est un autre scandale, donc à force on devient sauvage,
et pour la ville je comprends, quand on revient de la forêt, descendre du train c'est très hardcore, un rien et on est balayé! si ça peut vous rassurer j'ai des arguments imparables par exemple je pourrais vous dire que le MAC il n'a rien inventé, la lovely chanterelle et les crazy mousserons ils vous le confirmeront (si vous leur demandez) tout le monde il peut aller au MAC mais c'est pas tout le monde qui peut aller aux champignons, les reconnaître se baisser pour les ramasser (ici, je rejoins Alex, cf com' + haut), peut-être la -"décivilisation"
la décivilizaichieunne) est la seule philosophie qui laissera vivre en paix son semblable, en vérité quelqu'un l'a dit:
"le pâtre est l'avenir de l'homme" (mais mieux vaut être pâtre grosnien, que grec, par les temps qui courent), faire son pâtre est un luxe, le pire, c'est que ça risque de devenir à la mode !
(la Spartfaune nous empapaoutera tous :)
Écrit par : frasby | mardi, 20 novembre 2012
j'acquiésce mais comment être un déciviliséapproximativement civil tant soit peu?
(pas envie de ressembler à un survivaliste ricain bardé d'armes à feu et mon opinel me suffit largement , ne veux point m'équiper de couteau commando "à dents crantées" & veux pouvoir t'encore échanger quelques propos badins mais cependant civilisés avec quelques autres bipèdes humanoïdes ). (mais pas trop à la fois : entre 1 et 4 on va dire ) (et pas tous les jours) (la gare de la Part-Dieu m'est une sorte de 666eme cercle de l'Enfer !!!!)
Écrit par : hozan kebo | mardi, 20 novembre 2012
@hozan kebo : "comment être un décivilisé approximativement civil tant soit peu ?" C'est une question très compliquée, chaque jour je me la re-pose en vain, mais des bipèdes encore humains il y en a encore sauf que ce ne sont sans doute pas ceux qui se montrent le +, mais je n'ai pas vraiment la maîtrise du sujet, je sais juste que entre un et 4, c'est du parfait. ci-joint, un classique dont on ne se lasse pas)...
http://grooveshark.com/s/Le+Pluriel/1NsxiM?src=5
Pour la civilité. Je suis toujours épatée de voir à la campagne combien les gens sont solidaires, chaque fois que j'y vais, ya toujours un gars qui apporte un panier de pommes, un autre qui retrousse ses manches pour me réparer mon vélo, en échange d'un apéro sous les arbres, c'est simple, les gens font des jardins, ils n'ont pas besoin de monter des associations pour échanger leurs denrées ni de la journée de la gentillesse pour se rendre des services, peut-être parce qu'à la campagne rien n'est donné, je ne sais pas, tout cela rend nos humeurs + clémentes.
En ville sauf si on 'est dans un réseau d'échange, c'est + rare. Pour se voir offrir un panier de pommes il faut coucher (oh non ! là, je rigole !)
Enfin, pour être civilisé on ne vous demande plus de ressembler à Rambo (encore moins à Rimbaud), aujourd'hui
on vous demande de passer à la télé (à la télé réalité :)
et puis d'avoir votre page de face de bouc allumée prêt à être retouitée, ceci pour informer la planète en temps réel de vos faits et gestes, à force de volonté vous finirez par avoir des millions de followers et si vous persévérez un jour vous ferez le buzzz, this is plus mieux civilized que d'avoir un couteau commando à dents crantées. (Madame jesétou a parlé.. :)
pour les propos badins y reste encore des ptis cafés des bouchons dans nos villes et des tanières bien cachées où parfois on peut hasarder l'idée de passer une bonne soirée voire des nuitées.
La gare de la part-Dieu, oui, sûr! elle est trash, mais pourquoi prendre le train ? Avec ça par exemple : http://www.fsmm.org/collection_images/M48%20Tank.jpg
la gare de la Part-Dieu vous serait plus agréable
"le couteau à crans dentées a fait son temps" a dit le poète décadent, John Deere :)
Écrit par : frasby | mardi, 20 novembre 2012
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