Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mercredi, 01 septembre 2010

September (Part III)

Des maisons se dressaient alentour puissantes,
mais irréelles, - et aucune
Ne nous connût jamais. Qu'y avait-il de réel dans tout cela ?

R.M. RILKE, extr. "Les sonnets à Orphée", VIII, (trad. Angelloz)

septembre bb.jpg

Quand tu marches sur les cailloux, tu entends un bruit de ferraille, tu cotoies les silhouettes longilignes des petits hommes fluos qui plantent des panneaux de signalisation. Tu roules à St Germain des près avec ta mécanique, tu sais qu'il y a des pistes anticyclables du côté de la Loire. Tu prends les abbayes pour ton propre berceau, tu reviens de Golsone déçue par les hérons, tu vois d'un cimetière arriver les bateaux puis tu sors du tunnel pour nous rejoindre, on sait que tu reviens de loin, peut être de cette plaine qui recouvre deux fois la superficie des prairies.

Ici, c'est presque la même chose, je tombe dans les panneaux des départs, je me colle au sommeil d'une file d'attente interminable en goûtant l'immanence de la situation. Je fréquente les marchands de journaux qu'on appelle des points-presse. Je lis les horoscopes, et puis la météo, les journaux quotidiens rendent hommage à Corneau, je poinçonne à l'envers, m'y reprends à quatre fois en tous sens, j'y arrive, je m'énerve, le temps presse, je m'en vais au quai A, un titre de revue du genre "choc des photos" cite une phrase de Fignon :

"Je n'ai pas peur de la mort, je n'en ai juste pas envie, c'est tout".

Quand tu vas à la banque tu vois les coquillages que tu as oublié de ramasser sur la plage des Issambres un 24 Juillet 2010, d'énormes coquillages vernis et brevetés avec un logo peint sur le côté, qui décorent ta banque, des personnages étranges habitent ton guichet. Tu poses le coquillage à tes oreille et tu entends le bruit d'une cocotte en papier qui te demande de créditer ton compte au plus vite. Tu crédites de très peu. C'est un nouveau départ. Tu prends un rendez vous chez le coiffeur Jacky qui est aussi "visagiste d'art" tu veux être propre et net dès aujourd'hui, pour reprendre ton travail, tu sortiras ravi avec cette impression d'avoir une nouvelle tête, tes bonnes résolutions dureront jusqu'en Octobre, Une septuagénaire s'en ira du salon avec une mise en plis violette. Le parfum d'encens d'une boutique 100% bio te donnera mal à la tête. Tu lis les horoscopes de Voili en cachette, tu t'en défends devant les copains, mais tu y crois dur comme fer, tu achètes le monde 2, le monde 3, et le magazine télé Z. Tu marches sous les yeux inquiétants de mademoiselle Nothomb, notons, notons, que tu as beau marcher mille fois sur son chapeau, tu suis ce que ta ville te montre, puis tu vas à la banque retirer 100 euros pour t'offrir toutes les vagues que ton amour soulève. Tu craqueras aussi pour des cigarillos. Tu en fumeras un devant un bordel de la rue Mercière en pensant que tu as oublié d'envoyer une carte postale des Issambres à Evelyne, que cela fait un mois qu'elle n'a pas eu de tes nouvelles, tout comme Martine et Ghislaine. Tu auras un peu honte de toi. Tu as peur qu'au milieu du mois, ta femme retombe en dépression, tu as rendez-vous à 16H00 chez le vulcanologue pas très loin de la villa des mystères à Pompéï, tu rejoindras demain Evelyne à 17H00 au café des écoles, vous irez à l'hôtel rue du Mail, tu retrouveras ta femme à 20H30, tu lui diras que tu as eu du retard au bureau à cause d'une réunion qui t'auras épuisé, tu maudiras ce crétin de Jouvenot qui pinaille sur les RTT,  tu prendras un effaralgan 1000, tu embrasseras tes quatre enfants, ton chien ton chat et ton chameau et tu prendras une douche avec un truc qui mousse quand tu le pousses. Tu entendras Johnny chanter à la radio. On a tous quelque chose de n'importe quoi ...Tu rêveras d'aller vivre en Pennsylvannie, juste pour voir Bardo Pond en concert, ta femme te montrera le programme du musée de Cluny elle aimerait visiter l'exposition sur l'art gothique en Slovaquie qui aura lieu du 16 septembre 2010 au 11 janvier 2011 à Paris tu diras oui, tu penseras non. Tu regarderas un extrait de "Pick Pocket", tu trouveras ça complètement con. Tu mangeras des rillettes.

Ici c'est presque la même chose. Mes voisines de voyage sont des blondes aux yeux verts, mère et fille si collées l'une à l'autre qu'on les dirait siamoises, la mère parcourt les pages de "L'horizon", elle prend des notes avec un feutre sur un cahier de brouillon parfois elle écrit dans la marge sur "L'horizon", elle souligne des mots à l'aide d'un stabilo. Sa fille porte un mandala vaguement tibétain tatoué sur une seule épaule. Dehors, il y a les vaches comme dans les Lucky Luke, et des petites maisons avec des jardins bordéliques. Des parasols et des tables en plastiques. Parfois on voit des gens au seuil de ces maisons, des gens tout petits qui secouent des tapis par toutes sortes de fenêtres, des jardiniers avec des grands chapeaux qui méticuleusement, ratissent. Dans quelques minutes nous traverserons le Bois d'Oingt et commencera le bout du monde. Je déplie la tablette propre et beige qu'on trouve dans tous les trains, j'y pose un livre et des crayons, des ormes glissent dans mon sac à dos, le ciel se couvre. Je m'intéresse à tout, au cimetière britannique de Bayeux et ses 4648 tombes, au Cardinal de Retz et à Charles Pennequin, je connais maintenant par coeur son poème que j'aime bien qui s'appelle :"Je suis le gruyère" [...]

Et je suis ce que l'autre veut bien de moi
l'autre est dedans ce qu'il veut quand je suis
bien en lui
quand je suis mal à être bien
tout en lui
quand je suis moins en moi
l'autre n'est pas bien
non plus dans son je suis
tout à lui
tout comme moi
je ne suis rien dans le je suis de l'autre

(A SUIVRE...) 

Nota : Pour les précieuses correspondances, je dédie ce billet à Michèle Pambrun et à Marc.

Photo : Le pays de Septembre, vu quelquepart lors d'un voyage, quelques minutes après la pluie, lors d'un léger ralenti entre Le Bois D'Oingt et Poule les Echarmeaux. Et puis d'ailleurs, quelle importance ? Sur la gauche vous pourrez admirer la maison de personne ou du garde-barrière ou de qui vous voulez. Photographiée le 1er Septembre 2010 entre Lyon et Orléans, du train bleu 16846. © Frb.

Commentaires

comme c'est beau Frasby toutes ces variations ferroviaires m'ont ravie! une croisière dans l'orient express à côté fait pâle figure!!!

Écrit par : catherine L | vendredi, 10 septembre 2010

@Catherine L : Merci infiniment, vous me choutez grave, vous savez ? Si mes variations en TER Bois d'Oingt/ Poule rendent pâle l'Orient Express (et je vous crois !!! :) , je me réjouis que les patibulaires salardaise dans vos savanes mirilitonnantes fassent une sérieuse concurrence et ne ringardisent bien définitivement le terrible léopard ou la panthère mangeuse d'homme...
Dites moi, une question, au hasard, pour la réponse levez la main et dites "je le jure" :)
Vous l'avez déjà pris vous, l'Orient Express ? (!:-O)

Écrit par : frasby | vendredi, 10 septembre 2010

Bien d'accord avec Catherine L. !

Tous les voyages avec,
L'Orient-Express,
Le Royal Scotsman,
Le Train jaune,
Le Bernina Express,
Le Transsibérien,
Le train du Yunnan,
L'Indian Pacific,
Le Ghan,
Le Tanggula Express,
Le Chepe,
Le California Zephyr,
Le Canadien,
Le Train des nuages,
Le train du Négus,
Le Rovos Rail,
Le White Pass & Yukon Route,
El Nariz del Diablo,
El Tren de la Sierra,
font pâle figure à côté de v(n)otre voyage au pays de Septembre !

Vos hypertextes sont fabuleux, et Pennequin et Frasby, c'est kiff-kiff :
l'un est dedans ce qu'il veut et l'autre tout comme lui est bien aussi...

Écrit par : Michèle | vendredi, 10 septembre 2010

@Fée Chimèle :Vous me tenez à bout de bras quand le train va trop vite et pourrait dérailler et je n'oublierai jamais (de ma vie mienne au grand jamais, comment pourrais je l'oublier ?)
que vous m'avez ouvert les yeux tout grand, des yeux hénaurmes sur l'univers ultraordinaire de Charles Pennequin, depuis j'ai découvert que le monsieur bidouillait les sons avec certains que j'ai croisés ou un peu connus et je serai bien ingrate de ne pas vous dédier ce billet (d'ailleurs je crois que je vais me taper le culot de le faire avant le chant du coq :)
car comme vous le voyez depuis le billet "Papotages" grâce à vous j'ai épousé Charles Pennequin sans qu'il le sache, et vous fûtes ma témoin à la mairie du Bois d'Oingt vous y étiez, d'ailleurs très élégante, souvenez vous, avec Jean, très élégant aussi, qui s'en souvient très bien (n'est ce pas Jean ?) et nous étions revenus par le train des nuages, nous étions beaux sur ces banquettes en euh... Nacre ? C'était juste avant le retour sublime, inattendu, si espéré de Marc... Souvenez vous, Chimèle, ce sont des choses qu'on n'oublie pas. Avec votre liste enivrante nous voici chez Cendrars, chez Perec, chez Wenders , chez Nicolas Bouvier, j'en oublie, j'en oublie ! chère et douce pérégrine, c'est pour ça que je ne veux point vous savoir penaude à vous comparer et pourquoi donc ? Cette liste est aussi magnifique que magique. Bien sûr, le texte de Marc m'a tout comme vous impressionnée, par sa justesse, je l'ai lu j'étais mise K.O idem mais je persiste et signe, les univers de vous, ceux de Marc ne peuvent pas entrer en collision, ni en compétition. Je me suis dit en lisant Marc qu'il faudrait qu'un jour peut être il rencontre Jean (le hasard fait assez bien les choses, et loin de moi, l'idée de jouer les entremetteuses, et je n'interviendrai pas au delà... laissant faire le vent et le temps) Je compte aussi sur les trains vous leur offrez, si bien nommés pour ébaucher toute correspondance et comme il n'y a pas les horaires précises ça laisse pas mal de liberté...
Vous me donnez envie de prendre encore plus de trains Fée Chimèle ! A vous lire je ne dois pas être la seule ! La voix de Marc en écho c'est superbe ! Je voulais vous faire une proposition malhonnête, ah si j'osais ... ! Mais je vais d'abord fumer une cigarette. Sur la banquette du California Zéphyr ... Vous venez ou il faut que j'insiste ? ;)

Écrit par : frasby | samedi, 11 septembre 2010

Maisons magnifiques, ou maisons de personne, « qui ne nous connurent jamais... » Retours à la maison vers des êtres, des choses, des pièces bien trop connues. C'est vrai qu'on peut se demander ce qu'il y a de réel dans tout cela. Je lis votre billet comme un conte. Il dit que nous ne sommes pas grand chose dans le regard des choses (et des autres). Mais forcés d'admettre que nous sommes immensément préoccupés d'exister là, justement, où il y a si peu de place pour nous... À suivre certainement.

Écrit par : Marc | vendredi, 10 septembre 2010

@Marc : [...]
 Il dit que nous ne sommes pas grand chose dans le regard des choses (et des autres). Mais forcés d'admettre que nous sommes immensément préoccupés d'exister là, justement, où il y a si peu de place pour nous."

Mais que dire après cela ? Je suis époustouflée.
A vous lire je ne sais comment vous faites pour en à peine 7 lignes aller de si loin, de si près, si fort à l'essentiel, dire exactement "cela", quand souvent bien d'autres personnes, passent une vie à souffrir de ne pouvoir le formuler...

Écrit par : frasby | samedi, 11 septembre 2010

Mise knock-out par le commentaire de Marc. C'est pas de tout repos la blogosphère...

Écrit par : Michèle | vendredi, 10 septembre 2010

@Michèle : Quelije ? Vous ! knock-out ? vous n'y pensez pas !
Vos univers et commentaires sont tous incomparables, le votre comme celui de Marc je vous assure ne supporteraient pas la compétition.

Vous c'est vous et c'est beau
Marc c'est Marc et c'est beau aussi.

Et j'implore la brampunique Michèle de ne pas un toucher un cheveu à la Fée Chimèle, sinon gare !!! (si j'ose dire)
D'ailleurs je vais avoir une demande solennnnelllle (4 N ! 4 L il faut ça) à vous faire, la naplète en resa toméni et je suis sûre que Marc en sera ravi, tout à l'heure je vous ferai une proposition très malhonnête (sogr pensuss...) et j'espère que vous direz "oui!". Pour l'instant je pars au village chercher du bon tabac qui me permettra d'oser vous solliciter...
Je viendrai répondre tout autant au beau commentaire Marc après... Surtout ne vous étripez pas en mon absence (rires) le modérateur est dans la chaise longue. Je n'ai plus de service d'ordre. Où va la France ? Ah lala cest pas de tout repos la blogo comme vous dites ! A tout à l'heure !

Écrit par : frasby | vendredi, 10 septembre 2010

Hé Frasby, je suis K.O. à cause de la justesse de ce qu'écrit Marc. Parfois la justesse est insoutenable. Vous vous rendez compte de ce qu'il a écrit ?
"Nous sommes immensément préoccupés d'exister là, justement, où il y a si peu de place pour nous"
Se prendre ces mots-là qui disent notre condition d'humain (et de mortel), mais d'humain d'abord. Je perds toute contenance rien qu'à le relire.
Voilà, des fois, je me dis que les mots m'empêchent de vivre.

Écrit par : Michèle | vendredi, 10 septembre 2010

@ Michele, Merci. Ce billet m'avait fait voyager dans de précieux souvenirs. Il y a un temps, mon fils aîné étant adolescent (l'âge du conformisme), je l'avais invité à venir s'asseoir avec moi sur un banc de la place publique d'un centre d'achat très fréquenté, un samedi, sans rien faire d'autre que regarder les gens. Je l'avais invité à vivre cette expérience avec moi afin de vérifier si « notre préoccupation de l'avis des autres » était bien fondée. Je crois que nous étions comme ce que décrit Frasby ici : présents à tout. Mais aussi, en train d'inventer le monde constamment avec tout ce qui nous informe et tous les liens que nous faisons avec nos expériences, nos curiosités, nos souvenirs. Les passants, les objets, les bribes de conversation, tout, avec tout cela, nous fabriquions chacun pour soi, une sorte de billet intitulé « Samedi avec Marc -1 » Nous n'avons pas, mon fils et moi, cherché à tirer de conclusion de cette expérience. Or une phrase de lui, au retour, m'avait donné cette clef : « Marc, je pense que tout le monde était comme moi. Dans sa propre bulle. Pas facile d'entrer là-dedans... »

Et puis Michele, je partage votre enthousiasme pour les voyages en train avec Frasby. Merci de le dire. C'est une ouverture et peut-être a-t-elle pour effet que nous nous sentions un peu moins seuls.

Écrit par : Marc | vendredi, 10 septembre 2010

@Michèle (En lisant le commentaire de Marc)
Bien sûr que je me rends compte !!! c'est bien le problème !
Non, mais c'est terrible ! (sourires)
Pourquoi croyez vous que je fume cigarette sur cigarette ? :)

"Parfois la justesse est insoutenable"

Ah Chimèle ! (soupirs)
Vous perdez contenance et je fais bonne figure mais au fond...
Vous ne saurez jamais à quel point... Enfin bon.
Je vous rejoins.

Écrit par : frasby | samedi, 11 septembre 2010

Après, que la force de ce qu'écrit Marc, rende un peu ridicule à mes yeux ce que j'ai écrit dans mon commentaire, c'est normal et pas gênant du tout.
Il faut du léger et du grave, sinon on vous rendrait folle, on se rendrait fous :)

Mais, que j'eusse aimé écrire ce qu'a écrit Marc, ça ouiche alors !

Écrit par : Michèle once again | vendredi, 10 septembre 2010

@ Michele :
[...] Le Tanggula Express,
Le Chepe,
Le California Zephyr,
Le Canadien,
Le Train des nuages,
Le train du Négus,
Le Rovos Rail,
Le White Pass & Yukon Route,
El Nariz del Diablo,
El Tren de la Sierra [...]

Vous avez raison. Il n'y a pas un seul blog de touristes auquel on aurait l'idée de retourner. Mais dans les saisons de Frasby, celles qu'elle traverse en train ou à pieds, ou à vélo, on y revient sans cesse.

Écrit par : Marc | vendredi, 10 septembre 2010

Hé Frasby, c'est vrai, vous fumez ? et du bon tabac encore ? :)

Écrit par : Michèle | vendredi, 10 septembre 2010

Et puis Michele : Difficile pour moi de ne pas être particulièrement attentif à un billet qui commence avec une citation d'un poème de RM Rilke (mon poète).

...

Solitaire tu l'es, mon ami, parce que...
avec les doigts tendus et avec les paroles
tu prends (nous prenons) peu à peu le monde en possession ;
ce qu'il a de plus faible et de moins sûr, peut-être.

Qui désigne une odeur en la montrant du doigt ?
Mais des forces pour nous qui furent menaçantes,
beaucoup te sont sensibles... Tu connais les morts
et tu as peur devant la formule magique.

Or, voici qu'il nous faut, vois-tu, porter ensemble
bribes et morceaux, comme s'ils étaient le Tout.
T'aider, ce sera dur. Mais surtout ne me plante

pas dans ton cœur. Je grandirais trop vite.
[...]

RM Rilke, Les Sonnets à Orphée, 16.

Écrit par : Marc | vendredi, 10 septembre 2010

@Michèle : Oui, ahlalala ! je fume, c'est très mal, je sais bien ;) mais je ne fume que du tabac bien catholique ;) de ce mélange composé de Virginie vieilli réhaussé d'un doux Burley et d'une pointe de Balkan oriental... Et j'ose le dire (puisqu'il y a "fumer et fumer") je ne fume jamais les pétales de mes pavots de californie comme le croyait Solko qui en fût très surpris mais je n'ai pas besoin de me hisser dans les hauteurs avec du pili pili stratosphérique , quand je lis tous vos commentaires, je plane Je plane ;-) je vous dis pas comme je plane
Aujourd'hui carrément, j'hallucine ! car tous vos textes, dépassent le commentaire, à ce stade là je me mettrai bien toute ma vie dans la chaise longue sur les genoux du modérateur et je lirai ce petit blog qui se fait très bien sans moi Là, je voyage c'est un régal ! Sur ce le bon hasard (que je ne fume pas encore,) a trouvé le moyen de me rouler comme une cigarette car je viens de m'apercevoir que sans préméditation dans mes choix, mes tabacs préférés s'appelaient "voyageur", "Crossroad"... (Voire "interval" et parfois Lucky strike). Que voulez vous ? A voir tout ce qui se passe ici et surtout là, en belles correspondances pendant que je suis au bureau de tabac, je voudrais décrocher que je n y arriverais pas ! :) et je ne prônerai pas l'abstinence !

Écrit par : frasby | vendredi, 10 septembre 2010

. Sa fille porte un mandala vaguement tibétain tatoué sur une seule épaule.
AH ! cette phase m'attire l'attention , l'oeil , le troisieme ?
remember : "le troisieme oeil" de Lopsang Rampa (de mémoire plus que vague) collection J'ai Lu "aventures secrètes" (ou quelque chose comme ça)
bidonnage éditorial massif "révélé" plus tard mais qu'est ce que ce Lopmachin Rampa truc a pu nous faire décoller
(mais il fallait lire : pas simplement se faire tatouer un vague truc pseudo mandalo-thibétain sur l'épaule)
question : mieux vaut lire des trucs bidonnés ou se faire tatouer un vague signe ?

Écrit par : hozan kebo | vendredi, 10 septembre 2010

@Hozan kebo : Votre question est excellente, je vous la piquerais bien pour la glisser dans mes prochaines séries de questions fourmilantes mais je me garderai bien d'y répondre !
c'est un peu comme demander si on préfèrerait la Vénus de Milo avec des lunettes ou avec des bras ? (Si je n'ai rien compris au film, éclairez moi un peu, notamment sur Rampa où j'ai de grosses lacunes ;). Ce qui est bien funky avec vous , c'est que vous allez toujours nous trouver le truc, le petit détail qui tue , que personne d'autre ne remarquera. Savez vous cher Hozan, que je vous vois souvent comme un indien Sioux du genre "Red bird" ? mais oui ! avec des plumes sur la tête ! et l'oeil malin, à l'affût du bidule invisible à l'oeil nu, qui pourtant trace plus loin ,toujours plus loin (diable ! suis je lyrique ?)
L'oeil nu, parlons en ! le voilà, le voilou le troisième oeil :Jnana chakshu. En fait, vous allez rire, je ne connais pas du tout Lobsang Rampa, je suis arrivée quand le voyage astral en avait déjà un petit coup dans l'aile, nous c'était plutôt les voyages en motobécane qui nous faisaient décoller. On arrive après les grands rêves, je suis d'une génération de désenchantée comme le chantait Mylène Farmer, c'est lamentable. Rampa, c'est bien lui qui a tout écrit sur les mystères du tibet sans bouger de son fauteuil ni quitter l'Angleterre ou l'irlande ? Voyez comme je suis bien renseignée. De toute façon j'aime bien les impostures, les histoires n'engageant que ceux qui les croient, mais le gars, le Rampa, il était-ti chouïa margoulin ? Ou bien avait il trop versé de bouillie bordelaise sur ses acides quotidiens ? C'est ça qu'il faudrait me dire, car ce pan de culture route des Indes, etc, je ne l'ai pas du tout étudié, pourtant j'ai lu Ginsberg et tous les picnics (comme disait ma grand mère) mais je crois Rampa et Ginsberg c'est pas tout à fait le même humour, n'est ce pas ? j'ai lu aussi Michel Lancelot (mais très tard) et ses bouquins superbes, (total respect à Michel Lancelot,) et je crois qu'il en parle très bien de Rampa. Peut être dans "Je veux regarder Dieu en face".Pour en revenir à votre question je crois que ça va être bientôt iimpossible d'y répondre, puisque nous touchons les sommets d'une civilisation (d'une politique de civilisation :-O!) où sauf vos mûrons, par les bois de Vaux et mon douglas, par les bois du marquis, il sera de plus en plus difficile, de trouver quelque chose qui ne soit pas bidonné... :-)

Écrit par : frasby | samedi, 11 septembre 2010

@ Marc : Merci Marc, infiniment. Pour l'attention, pour le partage, et pour cette longue citation des Sonnets à Orphée.

@ Frasby : Le modérateur est resté tranquillement sur sa chaise longue à attendre votre retour :)

Écrit par : Michèle | vendredi, 10 septembre 2010

@Michèle (once again) : Faut il licencier le modérateur ?
(ah ça me brise le coeur !, on va le laisser dans sa chaise longue d'autant qu'il a des petits airs de Ralph Vallone...)
Bon, allez ! j'ose la proposition malhonnête.
Accepteriez vous qu'un certain jour je fasse remonter aux étages votre beau poème ferroviaire ?
(Je vous laisse un petit temps de réflexion) hum... ? :)

Écrit par : frasby | samedi, 11 septembre 2010

Voilà, je vous lis et j'ai le tournis. Vous savez, le tournis dont on a déjà parlé, celui qui nous met la tête à l'envers, c'est-à-dire à l'endroit puisque, ordinairement, nous allons la tête en bas ?
Des fois, avec vous, ça fait ça : les yeux s'ouvrent, les oreilles dont on a déjà dit aussi qu'elles voient autant qu'ils écoutent.
Et puis toutes ces couleurs et ces sons que vous mettez en notes, ces allers et retours vers la corne d'abondance, et puis et puis... tout cet inépuisable comme une source vive et intarissable.
Quelle fraîcheur pour l'esprit qui s'échauffe aux feux de vos regards embras(s)ant(s) !
:)

Écrit par : Jean | vendredi, 10 septembre 2010

@Jean : Vous êtes un adorable. Je ne sais comment répondre, votre perception me touche tellement... Comment vous remercier ? J'en mourirai sûrement de tant bafouiller.
(comme dit Michèle la blogo n'est pas de tout repos :)

Enfin, D'autant plus touchée que je connais vos textes, dont un dernièrement qui m'as mise, peut on le dire ? "Sur le carreau".
Vos textes comme autant de partitions,
(ce qui est présomptueux de le dire car je vous comprends mieux que toutes les partitions du monde :)
Et j'entends pourtant en vos textes, le phrasé comme on dit en musique et des silences écrits qui invitent plus qu'ils ne séparent... Entre votre commentaire et ceux de tous aujourd'hui, je crois qu'il me faudrait un peu d'alcool de menthe, (en perfusion si possible ;) en attendant je crois que je vais m'offrir une toile, une très belle par exemple "paysage n°98" et puisque je ne peux toujours pas entrer chez vous ,vous permettez que j'en fasse profiter ceux qui ...

Extrait choisi : "Gestion des contes" un texte à vous, un magnifique.

Ami lecteur lis un peu ça :

"[...] Je vais regarder la pluie tomber sur le jardin triste. M'asseoir dans mon fauteuil favori devant les grands arbres, ouvrir un livre pour en lire deux ou trois pages, puis un autre parcouru aussi distraitement et un autre encore de ce poète obscur ; penser à la marche du monde, imaginer le bruit de la machine et son gros cœur monstrueux qui emmène tout ça à la diable dans la respiration massive de la terre, avec tous ces gens qui parlent tout seuls au milieu du vacarme, et ceux qui se cherchent, qui s’appellent, incapables de rien saisir de leur moindre mot, des paroles en l’air lancées au défi d’être là, encore là, sans savoir pourquoi ; à tout ce que nous faisons ou pas, ce que nous pensons ou pas, nos rêves, nos cauchemars, nos espoirs ficelés dans des paquets cadeaux sans destinataires, nos nuits de bonne heure, nos petits gestes de rien, nos grands gestes de peu, nos envies de partir restées en rade, nos départs intérieurs à la sauvette, bien planqués dans nos oreillers profonds ; nos contes mal tenus, pas à jour, nos dettes à régler, nos précautions inutiles, nos combats rétrécis contre ces ennemis invisibles ; ces lettres qu'on devrait écrire pour comprendre ce que vivre veut dire. Nos collections de trophées minuscules, le dérisoire de nos risibles amours. A tout ce qu'il nous faudrait oublier qui s'est fourré sous
nos peaux [...]

La suite ici = http://souriredureste.blogspot.com/

Écrit par : frasby | samedi, 11 septembre 2010

@Marc (à propos du sonnet de RM Rilke)

Merci de nous offrir celui ci, je l'adore, il est troublant. Magnifique.

Quand à la citation de RM Rilke il m'était impossible de la poser ouvrant ce billet sans penser à vous. Il était temps que "votre poète" vous accueille pour ce retour qui me réjouit de jour en jour
Je vais dédier ce billet à Michèle et à vous, si ce n'est avant le chant du coq, ce sera dans la journée qui vient.
-Je vous dois d'avoir ressorti tous mes livres de Rilke en vous rencontrant un certain jour (un des premiers CJ)
(car RM Rilke s'invita très vite avec vous, puis avec nous) et depuis, je relis bien souvent les sonnets, apercevant toujours quelques vergers entre les lignes...
-et je dois à Michèle, la "révélation Pennequin" dont je ne suis toujours pas remise. Ayant tracé une (ou plusieurs) ligne(s) de chemin(s) (pas que de fer) entre Rilke et Pennequin, je considère que ce billet a sûrement été écrit à six mains (si je me trompe pas dans mes calculs)
Et je voudrais vous en remercier tous deux. Votre appréciation, vos lectures, et vos textes ici sont une autre surprise :-))

@Michèle : (A propos de Charles Pennequin) Souvenez vous dans "Papotages", j'avais posé un module sonore signé Serge Pennequin cela vous avait amenée à me parler fort bien de Charles. Depuis j'écoute Charles et je suis persuadée que Silent radio s'est peut être trompé de prénom, à moins que Charles Pennequin ait un jumeau (ou se soit amusé à changer son prénom) mais plus j'écoute Serge plus j'entends Charles, et je suis prête à parier un aller retour en Tangulla Express que Serge et Charles en réalité ne font qu'un... Je n'ai aucune preuve, je cherche mais disons à vue d'oreille, il y a baleine sous Orient Express ...

@Marc, Michèle (a very special dedicace) : J'aime beaucoup cette idée de vous imaginer dans le même Transboisdoinisien,
(ô rutilant, interminable !)
les bras chargés de livres de Rilke et de Pennequin .
(ô grand train de vie de nos commentaires.. !)

Écrit par : frasby | samedi, 11 septembre 2010

Oh, oh, oh... Frasby. Ce n'est pas comme si c'était le retour de l'enfant prodigue. Non. Je ne suis pas parti. Je vous suivais de loin. C'est vous qui me devanciez. J'étais trop lent pour vous suivre. Tous. Je veux dire ma mule, mon vaisseau, ma connexion ; je n'arrivais plus, sans la « haute vitesse » à fréquenter les liens, à ouvrir les images qui bougent, à écouter les voix. Je vous ai rattrapé, c'est tout. J'étais trop Sancho. Je me suis trouvé une monture neuve. Nous irons ensemble aux aventures. Pour un temps. Merci, merci de m'accueillir.

Écrit par : Marc | samedi, 11 septembre 2010

@Hozan Kebo : C'est fou tout ce qui tombe ces jours ci ! entre votre copain qui dégringole d'un cocotier et notre pauvre ami dégommé par un vol de meule de foin...L'occasion étant trop belle, à propos de Rampa, que le Grand yaka me pardonne ! je n'ai pas pu résister, à ce train là je crois qu'on va finir par faire une si grosse anthologie qu'on n'aura même plus besoin de regarder vidéo gags. (extrait choisi) :
"Un jour, alors qu'il essayait de photographier un hibou, il tomba d'un vieux pin dans son jardin à Thames Ditton, dans le Surrey, et se retrouva hors de son corps. Il vit alors un moine en robe safran"... etc, etc...

Écrit par : frasby | samedi, 11 septembre 2010

@Marc : Oh mais non ! je n'ai pas pensé du tout au retour de l'enfant prodigue. Je pensais que vous aviez un besoin de vivre loin de ces machines (dont il faut reconnaître qu'elles sont assez chronophages), un besoin de "débrancher", ça arrive, mais je n'en étais pas sûre. De toute façon vous n'êtes jamais parti ! Et ce n'était pas nous qui vous devancions exactement, mais nos machines, nos déesses ailes... Nous irons ensemble aux aventures. Un temps. Vous savez bien que c'est oui. Pour ce temps qui sera le nôtre. Merci à vous !

Écrit par : frasby | samedi, 11 septembre 2010

Chère Frasby je suis très touchée de votre dédicace. Et moi aussi j'en mourirai de pas trouver les mots. Et des fois c comme ça, ya pas de mots, ya plus de mots :)

Pour ce qui est du 'poème ferroviaire', vous êtes trop bonne. C'est tout simplement de la pêche dans le Net. Z'avez qu'à regarder en tapant trains mythiques et on trouve tout ça. Alors voilà, j'ai même pas un poème à vous donner, bouhhh :)

En tout cas merci pour tout et plus encore. Je vous embrasse.

Écrit par : Michèle | samedi, 11 septembre 2010

@Fée Chimèle : "... Y'a pas de mots Y'a plus de mots... " ça c'est encore d'une signature toute à vous. Vraiment j'adore !
Pour ce qui est du poème ferroviaire , je suis désolée (non, je ne suis point trop bonne :) et puis de toute façon nous ne serons jamais assez bon(nes) :) Et la pêche dans le net il fallait y penser ! eh ben ouais ! c'est au moment même où vous avez eu l'idée de taper "trains mythiques"que vous étiez en train d'écrire le poème . Croyez vous que les poètes les écrivains inventent tout ce qu'ils écrivent ? Je ne crois plus tellement à cette image d'Epinal du bon poème ne livrant que de l'inédit, nous ne faisons que redire et redire ce qui existe, ce qui a été dit, mille fois avant nous...Alors peut être que ce qui devient poètique au delà des mots, dans cette profusion, et parmi tous les choix possibles c'est Le choix précis, ce truc très personnel, notre, VOTRE sélection (torve nicléteso, drapon)
Mais les mots (bouh les mots !) hélas ne me permettront pas de vous le dire avec euh... Justesse ;)
Merci à vous ! Je vous embrasse (mais pas sur un quai de gare)... Ovnites les glansots :)

Écrit par : frasby | samedi, 11 septembre 2010

Ce qui serait bien, ce serait des variations à partir del Narizo del Diablo, prendre le poème pour ce qu'il est, une locomotive qui se perd en méandres, intérieurs ou langagiers, un tissage sonore, échos, assonances, allitérations et au final, on embarquerait Hozan Kébo et John Deere, il y aurait une sorte de bourre et ça ferait tchou tchou tchoutchou tchouuu, un retour inavoué vers le quai de la gare..., drapon, de la rage golsournoise :)

Ovnites les glansots, oui !

Écrit par : Michèle | samedi, 11 septembre 2010

@Michèle : Excellente idée ! chiche ! et je vous publie :)
(autre proposition on ne peut plus zonette ;)
Les variations ! bon sang mais c'est bien sûr !assonances et tissages sonores. On embarquerait Hozan Kebo certes, mais John Deere, euh... bof bof, vous êtes sûre ? Je vous rappelle qu'il fabrique des abatteuses et qu'il est entrain de mettre à feu et à sang la forêt nabirosinienne, ce serait comme faire rentrer el diablo dans un wagon pour agnelets ça serait la fin des n'harizots, (pouf pouf) mais c'est comme vous voulez, Chimèle.
C'est vous qui conduisez, pourvu qu'Hozan retrouve son tchou tchou, tchou... moi, je suivrai la sande ed la colo , ud ranizo del baldio

Écrit par : frasby | samedi, 11 septembre 2010

prendre le poème pour ce qu'il est, une locomotive ...

le blème c'est les wagons qui déraillent tout le temps
et ces fuckin indiens très peaux rouges qui n'arrêtent pas d'attaquer le train en poussant des grands cris de guerre

et en plus on ne croit plus à RINTINTIN & aux tuniques bleues
ah shit !

Écrit par : hozan kebo | samedi, 11 septembre 2010

@Hozan kebo :Comment ? On ne croit plus à RINTINTIN ?
Mais depuis quand ? Qui a décidé ça ? On ne me dit jamais rien à moi ! zut ! :) Vous, evidemment avec les fuckin' peaux rouges et leurs signaux de fumées par delà les cocotiers des falaises de la Grosnes vous avez l'info quasi dans les temps, mais nous ! on est obligé de taper sur la gueule du grand Watou "Azertyiop" pour savoir que Rintintin c'est plus comme avant.

"Prendre le poème pour ce qu'il est, une locomotive..."
Ah que j'aime quand on regarde les chose sous cet angle là
et puisque vous voyez ça comme ça je crois que j'ai quelque chose pour vous, montez cher ami :-)

http://www.deezer.com/listen-1101607

Écrit par : frasby | samedi, 11 septembre 2010

« Il y a des vaches, comme dans les Lucky Luke...» C'est vrai. Et c'est aujourd'hui qu'elles arrivent. Je le sais, car je les ai vu ce matin, les fiers, en train de rédresser les piquets des clôtures. En train de... Je suis en gare depuis 10 ans. Mille fois au moins je me suis dit sur tous les tons : je me jette, n'aie-je pas raison ? Deux mille fois, les vaches firent en chœur un mouvement de tête que j'ai pris pour un non.

Écrit par : Marc | dimanche, 18 mai 2014

@marc: pour un oui pour un non nous voilà dans un vrai Sarraute et tout ce qui vous semble sera vrai... je vous regarde poster des billets depuis quelques (courts) temps ici, je réponds à côté et je me demande jusqu'où tout cela peut aller, enfin, on imagine je me demande quand je peux, je n'ai pas internet chez moi depuis presque deux ans, je poste à quai, en gare souvent ; dehors le courrier fonctionne mal, voir pas du tout, il y a quelques jours postant chez vous bêtement, sans les intentions supposées, (of course, faut pas exagérer) j'ai eu crainte que tout cela soit mal interprété, c'était un autre faux pas, un regret en plus du reste évidemment, je vous poste des excuses illico, demandant de retirer si possible, mais le courrier est resté à quai, entre temps, une autre gare je reçois celui là, une suite logique des autres, comme s'il vous semblait devoir me montrer quelque chose que je ne voyais pas, excuses ou pas excuses, ça n'aurait rien changé; c'est écrit, voilà le choeur des vaches,
les fières, qui redressent les piquets des clôtures,
aujourd'hui qu'elles arrivent"...

mais vous êtes où, là ???

Le mouvement de tête que vous prenez pour un non, est très compréhensible, beaucoup de gens vivent cela, ce qui vous semble vrai... on ne sait pas... au bout de six ans c'est un peu grave de ne pas savoir ce qui était vrai, moi je le sais, enfin on peut pas tout savoir, la vérité, telle qu'elle nous semble, la vérité la vraie, la vérité des choeurs, la vérité des vaches, la vérité de l'humain, vérité de l'ami, (moi au moins la vérité de l'ami, je la connais, ça ne pouvait mieux tomber, concrètement c'est très classe,) mais c'est pas mal de nous instruire, pour dire avec des mots, toutes les vérités ici, l'endroit reste douillet.

Écrit par : frasby | lundi, 19 mai 2014

http://www.picture.art-catalog.ru/picture.php?id_picture=7515

Il y a des mots qui ne nous laissent pas tranquille, peu importe de quel côté il nous arrivent, ou par quelle oreille ils entrent, ressortent. Je connais, d'expérience, la vérité de l'ami. Elle est devenue encore plus criante depuis son absence. Je connais la vérité de l'amitié. Je la saisis dans les trains, les photographies - vues de dos, l'ouverture et la curiosité de bonne foi, le parc de la Tête d'or, toutes les têtes d'or, les controverses sur le sens des mots, les raisons de vivre, les liens intelligents, l'intelligence d'abord étonne et la fidélité dans l'espace réel entre là-bas et ici ou nous nous rejoignons. http://www.picture.art-catalog.ru/picture.php?id_picture=7515

Écrit par : Marc | vendredi, 13 juin 2014

L'illustration que je tente de partager est celle-ci : http://epistolaire.hautetfort.com/archive/2014/04/09/et-ici-5343534.html#comments

Écrit par : Marc | samedi, 14 juin 2014

Les commentaires sont fermés.