lundi, 02 juillet 2012
L'homme des Roubines
Ernst Lubitsch dit que "La meilleure chose pour apprendre à filmer des acteurs, c'est de filmer des montagnes". Comme je ne suis pas sûr de bien savoir filmer les acteurs, je continue à filmer des montagnes
Contempteur des absurdités humaines, (trop humaines), Luc Moullet distille ce qu'on pourrait appeler (sic les cahiers du cinéma) un gai savoir persévérant, "L'homme des Roubines" est une pure merveille de drôlerie et d'intelligence réalisée par son ami Gérard Courant, qui est aussi son hagiographe officiel, avec Luc Moullet (par lui même) et Jean Abeillé, ce film part de la citation de Lubitsch pour filmer Moullet dans les Alpes de Haute-Provence, où il est né en 1937, où il a tourné la plupart de ses films, où il réside et où il puise son inspiration. Comme j'admire beaucoup ce cinéaste, j'ai déjà diffusé ici l'hilarant "Barres" et le clip "Le prestige de la mort" réalisé avec son frère musicien, Patrice. Dans "L'homme des Roubines", l'artiste nous balade par monts et par vaux, au fil du récit de sa vie de son oeuvre, de sa pensée, le tout, en roue libre. Subtil et saugrenu serait peu dire...
Avertissement : si vous n'aimez pas la montagne, (ni le vélo), passez votre chemin, Si vous aimez, la montagne (et le vélo), ça réconfortera vos univers. z'oeillez donc !
05:46 Publié dans A tribute to, Art contemporain sauvage, Arts visuels, Balades, De visu, Le nouveau Monde, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent
Commentaires
hug'uetti !
comment grimpe
la brique rousse !
vous avez jeté vos syllabes concaves et qui vexent
en travers de goals qui ont du mal avec le parmezan d'ici
et voudraient régler le problème des tomates
dans le western au spa ?
Écrit par : umami | jeudi, 05 juillet 2012
@ umami : le western... n'est ce pas Hug' uetti ?)
pas toujours/ les bienfaiteurs ne poussent pas dans les arbres, les roubines non plus, c'est le vent qui l'a dit à la falaise qui l'a répété à John Ford et Luc Moullet qui se trouvait là en a profité pour piller impunément John Ford, il est TEMPS que justice soit FÊTE.../ Je rajoute pour "Brique rousse", ça marche aussi avec la danse, j'imagine que vous faites allusion à Bri § Bri :) ça m'est revenu dans le train, je profite d'une correspondance j'attrape une guaraouifi, et hop ! tourner jusqu'à 80 ans, nous n'aurons pas de retraite, mais encore beaucoup de temps pour ... Euh... tourner, jouer (inch Allah :).
Merci à vous Umami, merci pour Luc Moullet, n'oubliez pas de nous communiquer vos dates
en attendant pour vous : extrait choisi
:http://www.youtube.com/watch?v=2xhJdyp2tNA
Écrit par : frasby | jeudi, 05 juillet 2012
Fini pour moi ces escapades.... belle journée
Écrit par : patriarch | vendredi, 06 juillet 2012
@ patriarch : j'espère que vous ne le regrettez pas trop.
Belle journée à vous
Écrit par : frasby | vendredi, 06 juillet 2012
sous les palmiers
(huile)
Écrit par : la ravine | vendredi, 06 juillet 2012
@la ravine : la ravine est partout, visible, invisible...
Écrit par : frasby | vendredi, 06 juillet 2012
c'est le groove
man
c'est grave
à l'envers la cool
trop ludique là
tOn cinoche, ohl'taXon, vous le bougez comment
c'est l'ravin
avec la gyro (...)
lave ou luve
Écrit par : pedi | vendredi, 06 juillet 2012
qui vous suit sous les tutu
les papa
à l'étuvier
Écrit par : roz encore elle | vendredi, 06 juillet 2012
@ roz encore elle : les palétuviers roses avec le fufu bleu vous me prenez par les sentiments, rose en collerette
la vie avec de grands airs c'était inévitable,
allez ! ça me chatouille trop je cède,
la chair est faible, tant mieux ! :)
http://www.youtube.com/watch?v=hJd9lTZUjWE
Écrit par : frasby | dimanche, 08 juillet 2012
copeaux à ce kombu
et que ça ripe
Écrit par : ribo nu cléo | vendredi, 06 juillet 2012
@ri bo nu cléo : Alors c'est fini la chasse au dahu ?
Voici venir les temps de la chasse au Boson (de Higgs) ?
C'est bête, moi je préfèrais le dahu qu'on attrapait avec un filet à papillon. Et donc, faites attention si vous tripotez ces trucs là, faut pas embrasser l'accélérateur de particules sur la bouche vous savez comme on est, desfois on s'emballe on s'emballe sur la nouveauté, on croit tout ce qu'on entend de nouveau mais on peut attraper des tas de trucs qui se donnent des aphtoses, des carcinomes épidermoïdes, eh des perlèches gros comme des oeufs d'autruche et après ça fait sortir des vilains mots dans les commissures j'ai lu ça dans "le girafo madame" par contre avec le filet à papillon, y'a juste un risque de se prendre une chenille dans un virage mais ça se donne pas c'est toujours utile d'être bien informé :)
Écrit par : frasby | dimanche, 08 juillet 2012
AVé
marco...paraît qu'ici
ça ghett...
cuit prêt pour la mar
Écrit par : spagyaire | vendredi, 06 juillet 2012
@ spagyaire : hé bin dites moi, ça court comme le furet du bois, mesdames :) ou comme les écrevisses y parait, y parait... Si c'est Paracelse qui vous l'a dit c'est tout bon, les autres sources seraient douteuses, des zauxes comme disent nos djeuns :) votre message est toujours autant dans le pseudo que dans le message avec vous c'est tout un cheminement, vinzou, j'apprends et je pousse la curiosité jusqu'à la spagyrie, ensuite j'essaie de cueillir les racines :
spagyrie de extraire (spao) du grec et (ageiros) réunir
la spagyrie, ou l'art de séparer et réunir, beaucoup de patience dans le labo, vos messages sont de beaux rébus,
je rame mais au final c'est un plaisir,
décidément vous êtes très malin ! ;-)
Écrit par : frasby | samedi, 07 juillet 2012
tout jour
toute nuit
oil of poteau de contre hol-(o-y-z)
sur veille
suppôt de sapin ! perlèche ! et perlimpseste
qui crache quoi ?
arms ! sainte branche votre bouche au feu arqué
Écrit par : commissure | vendredi, 06 juillet 2012
@ commissure: et le petit lièvre recommence à sourire
"Il faut être bien partout" disait Maurice Baquet accroché à un fil le long de la paroi de l'aiguille du midi,
n'oubliez pas vos lyres, vos luths, et vos gambris avec les suppôts de sapin, ça pourrait faire merveille, le monde grand et petit, tout en même temps, ça tente, ne tirez pas sur le poteau un planeur vous attend : http://www.treteaux4vents.fr/communities/5/000/001/066/245/images/27167.jpg
Écrit par : frasby | samedi, 07 juillet 2012
Dénichez-nous encore des perles comme celle-là, svp Frasby !
Où est démontrée la supériorité de la folie douce sur la morne norme.
Pourquoi se casser la tête à rechercher ces scénarios peu crédibles et toujours de plus en plus spectaculaires non moins que de plus en plus artificiels quand il suffit d'un personnage et de sa simple histoire d'homme pour nous tenir scotchés à l'écran et nous ravir naturellement ?
C'est abracadabrant mais on y croit, parce que c'est vrai. Et c'est abracadabrant parce que c'est vrai - cette histoire de serpent et de sa queue...
Merci :)
Écrit par : Jean | vendredi, 06 juillet 2012
@ Jean ! :)
Merci à vous ! je cache ma joie, mais je vais avoir du mal à faire semblant, ça me fait vraiment plaisir que Luc Moullet vous "parle" en même temps c'est tellement évident...
Votre note sur la folie douce, est très juste, c'est vrai qu'avec Moullet on voit qu'elle peut tenir debout, ça a l'air de ne pas tenir ça tient, on ne sait pas comment, c'est logique :) la norme n'y pourra rien changer malgré sa manie de l'ordre, ses dévorations, sa méchanceté urbaine, etc... Moullet déplace ça sans violence, or c'est violent, la norme, il nous la décadre, la recadre plus minutieusement que la norme (elle même) jusqu'à l'absurdité, il sait être monstrueux autant que la monstruosité de l'homme l'exige et dans son oeil elle devient désarmante, nous aussi, on s'y retrouve, la marge butine sur la page sans la priver de son cafard, avec Moullet la marge tient la page et non le contraire, euh... un brin roublard, tout est là, avec une maîtrise, fin du fin, ça tient sur un équilibre un peu fou, fin, foufou, c'est "terriblement" fin, avec des bouts de ficelles, il connaît son affaire, et toujours en rendant hommage à ceux qui l'ont précédé, très discret, aucune vogue, n'aura abîmé sa montagne c'est encourageant pour d'autres artistes qui essaient des trucs dans des coins ... Il nous démontre qu'à l'aide d'un fort parti pris, on peut faire des oeuvres avec (presque) rien, même si on est isolé, La Tv française a mis 24 ans pour diffuser son 1er court, il n'en est plus à "ça" près, comme Tanner, son parcours joue avec cette persévérance dont il connait l'absurdité, il faut visionner "Essai d'ouverture", vous connaissez sans doute, je le relie quand même :
http://www.youtube.com/watch?v=9YNBgdlv_K0
le synopsis, c'est un cauchemar désopilant, le cauchemar du rien tourné sur plusieurs années de vie, c'est dans un DVD de courts intitulé "Moullet en shorts" ça vous dit ? :) sans chichis...
c'est dommage qu'on soit loin parce que quand on en aurait marre d'écrire sur des blogs et des machins on irait voir des films de Luc Moullet, c'est tellement plus rigolo de regarder les films de Luc Moullet entre amis, ceci n'est pas une proposition malhonnête, soyez sûr, Jean.
y'a pas de lézards hein !!! Ourobouros peut-être
mais sans chichis :)
Écrit par : frasby | dimanche, 08 juillet 2012
@pedi: Quoi ? Quoi ? Du slam ici ? oh! :)
Remarquez j'ai rien contre le slam mais j'ai pas grand chose pour non plus, mais si vous me la traduisez en patois-des roubines même en rap spaghetti je pourrais vous emmener faire les soldes avec moi dans le ravin de la part-dieu, old school Pedi, je vous mets l'taxon en charmillon si vous me donnez des leçons pour arriver à me faire groover au gyrocathlon, je vous offre des chaussures de montagne, une casquette en carton et on se fera un petit
pédiluve à la Bourboule, man and woman in pédiluve...
C'était quoi la question ?
Écrit par : frasby | vendredi, 06 juillet 2012
Cet Essai d'ouverture est une réussite. Entre les poteaux, même. Le drop parfait, quoi !
Je vais tâcher de me procurer Moullet en shorts et me régaler comme vous le préconisez.
J'accepte donc votre honnête proposition en dégustant un coca bien frais... enfin pas trop ou alors on prendra un marteau :)
Écrit par : Jean | dimanche, 08 juillet 2012
@ Jean : chiche ? (Je vous réponds pas en short, je sais pas faire), je laisserai Luc Moullet me l'enseigner je suis infiniment honorée que vous acceptiez ma vertueuse proposition, (la phrase ne manque pas de panache j'aurais pu aussi bien écrire ", merci Jean, ça me fait plaisir") ceci étant, j'exulte par avance à l'idée de vous contempler avec une bouteille et un marteau, in situ comme on dit, et ça, c'est très malhonnête comme réflexion, car ça suppose que vous serez obligé de vous occuper du marteau de ces ustensiles du genre fer à souder, clef de 12 etc... en revanche j'amènerai un balai, une éponge, et je veux bien passer au super pour acheter la bouteille de Coca. Pousser le caddy, ça se négocie, je suis chère, mais je suppose que vous aussi = ("oupsitsipon de Santa!!!:))
Je préconise beaucoup et subodore surtout que cette honnête proposition sera une leçon de vie, pour nous car de là nous pourrions faire une oeuvre. J'ai idée d'amener mon téléphone portable pour vous filmer avec le marteau, vous me filmerez avec l'éponge, et on se filmera en train de regarder les films en short comme ça on pourra faire un film dans le film et no paropru plirube clae rsu nso blgso, ça vous irait ?
Ensuite si ça vous dit, nous regarderons des documentaires d'Arte consacrés à Anaxagore de Clazomènes qui fût le premier grec à parler bien franchement de la quadrature du cercle...
Si tout ça ne vous dit pas on peut faire la cuisine, pour manger avec le coca :)
Écrit par : Frasby | lundi, 09 juillet 2012
C'est amusant de rester sur le bord à regarder les réjouissances :)
You tube (pas plus que daily motion) ne marche sur mon PC. J'ai beau faire les mises à jour, rien nada adan...
C'est aussi ourobore :)
Je vais essayer de trouver le dvd "Moulet en shorts", et "sourire du reste" :)
Je vous embrasse Frasby, j'embrasse Jean, et Paul...
Écrit par : Michèle | lundi, 09 juillet 2012
@Michèle : Ouroboure diable ! je suis embêtée de ne pas l'avoir su avant, c'est dommage car cet "Homme des Roubines" vous aurait embarquée dans ses montagnes, il me semble... au delà du bien du mal, en même temps "sur le bord", je vous dirai que c'est peut-être une chance pardonnez mon outrecuidance, je déroule les poncifs, ne sachant pas le faire en short (encore pardon) mais contre le désarroi des rives sur un nuage (en pantalon ?), j'ai des arguments fumeux, imparables destinés à vous consoler :
- d'abord, dites vous que vous échappez à des réclames d'une laideur idéologique effroyable, ces trucs, confondant dès le départ, les efforts des chouettes cinéastes, ceusses au regard critique comme Moullet, Tanner, Eustache- j'en oublie- songez encore au formidable Pierre Etaix qui fût scandaleusement privé de la (ré) jouissance de ses propres films qu'il ne pût ni retoucher ni diffuser durant des lustres, Pierrot Lunaire en bord de rive dût perdre sa vie à batailler, à 80 ans toutefois on lui rendit sa joie de vivre. Patience, Michèle ! "la persévérance est avantageuse":) des arguments, j'en ai d'autres +personnels, j'esquive. Permettez moi de vous offrir cet autre lot qui ne vous aidera en rien mais il est épatant, en tronquant (encore pardon à lui, à vous), une citation de Walter Benjamin à propos du cinéma en tant que art pour les temps de crise = "qui tid ceris tid veris" dixit Ovide tellement expert en bord de rives qu'il parvint à les blusimer - lirere l'ilex d'evido :)= je cite Walter B :
"un art en crise qui se fait non-art et atteint par là le point critique de sa propre destruction comme art"
Grosso modo vous contemplez en bord de rive ce qui manquera à nos bassins, avec vue imprenable sur un fleuve aux miroitements somptueux, un vent doux vous porte à la source, ces bord de rives sont l'avant garde, ils vous préservent du malin Ourobour et je parie qu'avant l'an 3000 le monde entier convoitera votre place certes ça ne fera toujours pas avancer votre Schmilblick (que je fais mien, je vous promets que j'en tiendrai compte) Chassez ô Chimèle, que celui qui serait sur la rive serait comme au premier rang d'une chose en train de se faire, qu'on ne voit pas forcément venir, et vous,ma foi, vous le pouvez ! :) ceci est la vérité incroyable= (cf. le commentaire de Jean) j'imagine qu'il peut en résulter une sorte de film à soi tourné dans les reflets pendant que les autres s'agglutinent à surfer dans les bacs en mondovision qui représentent à présent le monde (???) CQFD.
Enfin je vous livre en bonus la version pragmatique: Luc Moullet est enfin disponible en DVD dans les Zhypermarchés de France dans les médiathèques (sed Ypérénes ud nabirosina issau !:) le cinéaste étant resté longtemps au bord, à regarder sortir les films des autres à la tv, il parvint à se voir accordée la diffusion d'1 de ses films à peu près tous les 24 ans, et au bout de 50 ans à oeuvrer sans relâche il fût consacré par la norme comme cinéaste à part entière, ainsi je subodore que ces rives ne sont pas si hasardeuses, car vous êtes une artiste Michèle,
en attendant vous pouvez lire au nid (des rives): "Sourire du reste" dont le synopsis émerveille .. (c'est long pardon), je cours m'acheter un short, pour la prochaine...
Je vous embrasse Michèle, et j'embrasse Jean, Paul, et même Luc Moullet sur la barbe. Tendre est la rive, les pieds dans l'eau... :)
Écrit par : frasby | lundi, 09 juillet 2012
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