jeudi, 02 septembre 2010
September (Part II)
Si on ne cherche pas à exprimer l'inexprimable, alors rien n'est perdu. L'inexprimable est plutôt inexprimablement dans l'exprimé.
Il y a des locos, des saxos, des pandas sur le parking aux alentours de la gare du Bois d'Oingt, il y a des gens âgés avec des grosses valises qui semblent attendre au bout du quai, on se demande ce qu'ils font là. Depuis que la ligne est changée, le train ne s'arrêtera désormais plus jamais au Bois d'Oingt. On voit des paraboles sur le toit des maisons, une jeune fille en jupe longue qui promène un bébé dans un landau à pois. J'apprends par une voyageuse, que le Bois d'Oingt est jumelé avec la Wallonie depuis 1968, qu'on le surnomme "village de roses" et que les habitants s'appellent les buisantins tout simplement parce qu'autrefois l'ensemble du territoire était couvert de buis, qu'il y a là bas, les vestiges d'un château construit au XIIIem siècle avec des passages voûtés, des fenêtres à meneaux. Le Bois d'Oingt sonne à mes oreilles autant que la Marie-Charlotte, une cloche comme une autre, obsolète et fêlée. La voyageuse lit à voix haute, le document qu'elle veut me montrer, je me demande à quoi ça pourrait m'avancer d'en savoir un peu plus sur les cloches obsolètes, mais j'écoute parce j'aime que des voix me bercent:
"Ce jourd’huy 31 mai 1751 a été faitte avec les cérémonies solennelles prescrites dans le rituel la bénédiction de la 4ème cloche du Bois d’Oingt pesant 8 quintaux. Cette bénédiction a été faite par moy soussigné accompagné de messires les curés de Frontenas, vicaires de Bagnols et du Bois d’Oingt."
Tu manges en vitesse une cochonnerie au Quick du coin. A 15H00, tu as rendez vous avec ton psychanalyste qui se prénomme Guillaume comme ton père. Tu auras honte de raconter à ton psychanalyste que tu n'aimes ni ta femme, ni Evelyne, que souvent tu hésites entre Ghislaine et Martine mais qu'au fond tu sais bien que la femme de ta vie sera toujours une autre que tu vénéres d'un amour impossible et qui habite Jinchang dans le Gansu au nord ouest de la Chine avec un acteur brun, ténébreux, qui te dépasse d'au moins 20 centimètres, tu sais qu'il est plus intelligent que toi, surtout, beaucoup plus drôle. Tu sais bien qu'en parler ne servira à rien, mais tu en parleras quand même parce qu'il faut bien que tu en parles à quelqu'un même si tu dois payer pour ça. Tu fumeras une cigarette juste en face d'une église, tu verras un clochard danser comme un indien autour d'un magnéto à cassettes qui diffusera tout dans l'aigu une chanson de Lucienne Delylle, tu croiseras des gamines de 15 ans fardées comme des putains, tu les suivrais volontiers jusqu'au pays des Bisounours, si tu ne craignais pas une fois de plus, de paraître ridicule, à cause de la différence d'âge. Tu penseras un peu à Evelyne qui serait plus jolie dans les robes de ta femme, tu maudiras Ghislaine de ne pas avoir les cheveux de Martine. Tu téléphoneras à Jouvenot avec ton adaptateur kit piéton que ton beau frère t'a offert, le jour de tes 45 ans. Des passants croiront que tu parles seul. Tu parles seul. Tu reliras dans le métro le rapport du vulcanologue. Tu te souviendras de ce matin du 24 Août 79, tu étais à Pompeï avec ta secrétaire, à tirer sur un joint devant des flamands roses, vous vous prépariez à fêter les Vulcanalia, organisées par le comité des fêtes de ta boîte. Mais toi, tu savais bien que le Vésuve grondait déjà depuis des mois. Et tu n'as pas osé leur dire... C'est depuis ce temps là que ton corps brûle. Tu auras mal à l'estomac à l'idée que demain, Jouvenot changera la place des bureaux du personnel désormais tu travailleras aux côtés de Chantal que tu détestes parce qu'elle a des varices et fait trop de bruit avec sa bouche quand elle mange des caramels. Tu te retrouveras à Paris, sans trop savoir pourquoi, tu croiseras Sophie K. chargée de sacs courant en direction de la gare, tu lui offriras d'aller boire un verre au bistro du Festival le Balmoral à Montréal, elle te répondra qu'elle n'a pas le temps. Elle te dira "on nous avale" avant de disparaître dans une bouche de métro.
Ici c'est presque la même chose, pas tout à fait quand même, les nuages abondants m'apportent une licorne, j'ai le Bois d'Oingt en mandala embué sur un pictogramme, le chef de gare a les yeux roux, c'est très rare et très beau. Je m'interesse à tout, à lui, à toi, aux autres. Et je suis ce que le Bois d'Oingt veut bien me montrer de lui, je le suivrai jusqu'à Poule, Poule qui est dedans ce que je veux de Poule quand je ne pense qu'à Poule. Quand je suis mal à Poule je suis bien au Bois d'Oingt. Au Bois D'Oingt je ne suis qu'un point pas plus gros qu'un mammouth. Et je prends la place qui m'appartient et je prends la parole et je prends la main d'un autre, et quand je lui dis, à lui, qu'il n'est pas plus gros qu'un mammouth, il sourit et il doute, quand il doute, je doute aussi, plus on est de points et plus on retrécit, puis à la fin, ce sont les jours, les mois, c'est tout qui rétrécit. Des montagnes accouchent ma souris. Septembre vient, Novembre demain... Ce train s'arrêtera définitivement à Tours. Nous sommes 24 mammouths à descendre avant Tours, avec nos cils fragiles, nos paupières qui bougent, et nos groins cuits par le plein soleil des Issambres, 24 mammouths avec un grain qui descendent en riant d'un train. Septembre vient. On me le dit à Poule. Après des mois d'absence, je suis devenue, rien. Si je me tais, personne ne le remarquera. Septembre vient, je ne suis pas rien. Pas peu rien, ni moins bien que personne. Si j'essaie de le dire, on ne l'entendra pas. En Septembre tous se rentrent, et chacun voudrait devenir mieux que ce qu'il était en Aôut. Rien ne tient. Jamais, personne ne saura désirer se donner les moyens d'éprouver je ne sais quoi...
Des mécaniques t'enjôlent, tu marches à côté de la route qui semble plus enchantée quand tu t'allonges à l'ombre de tes arbres préférés, les feuilles volent, te recouvrent, les serpents muent, les papillons, les champignons, sont tout ce qui reste à présent. Tu as sous la peau une géante bleue de type spectral O ou B invisible à l'oeil nu, et tu t'émeus de la fierté mélancolique qu'il y aurait à s'extraire de la superficie des mondes, à s'ouvrager dans les sonnets d'un élégiaque assourdi par le son des rails.
Sois - et sache à la fois la condition qu'est le non-être,
l'infini fondement qu'il est de ta ferveur vibrante,
et donne à celle-ci, unique fois, pleine existence.
A la nature, utilisée ou bien dormante et muette,
à cette ample réserve, à cette inexprimable somme,
ajoute-toi en joie et ne fais qu'un néant du nombre.
(A SUIVRE... ICI...)
Photo: Wagon abandonné (de la célèbre "Agence-engins" qui eût son heure de gloire dans les années 60). photographié dans une prairie bordant les rails, quelquepart (ou peut-être justement nulle part ?) entre la gare du Bois d'Oingt et celle de Poule les Echarmeaux. Par la vitre du toujours même, indémodable 16846 en provenance de Lyon. Septembre 2010.© Frb.
15:56 Publié dans Art contemporain sauvage, Balades, De visu, Impromptus, Mémoire collective, Transports | Lien permanent
Commentaires
une jeune fille en jupe longue qui promène un bébé dans un landau à pois.
à pois ? en êtes vous (après coup d'oeil) sure et certaine ? n'étaient ce pas des petites carreaux ?
ou , hypothèse hasardeuse oh combien , le dit landau n'a-t-il pas été conchié par les Poules des Echarmeaux ?
et était ce une "jupe" que portait la "jeune fille" ? ou une robe ? et portait elle un "petit haut" retenu par de très fines bretelles ?
et le dit "petit haut" était il à rayures ou sans ?
ah ! je suis assez frustré !
note : ah les cheveux de Martine (qui porte un "petit haut" à rayures abondamment multicolorées)
Écrit par : hozan kebo | dimanche, 12 septembre 2010
@Hozan kebo : A pois, à pois !!! il était le landau, je suis formelle en tant que myope sans lunettes je ne peux me tromper, c'est impossible, compensant mes déficiences visuelles, par je ne sais quelles obsessions qui viennent directement de mon petit cerveau de fille et me permet de discerner les pois des carreaux (même quand la brume serait à couper au couteau :) le bébé, je ne l'ai pas vu, mais je suppose que le bébé ne vous intéresse pas, je ne décrirai donc pas la barboteuse! Donc puisque vous vous intéressez aux jeunes filles c'était une jupe ! oui! avec un petit haut uni tout ce qu'il y a de féminin et coquet ;-) conchié par (la) Poule des Echarmeaux, nul ne le saura jamais et il faut un peu de mystère que diable ! à moins que j'ouvre une boutique de fringues au Bois D'Oingt auquel cas je vous offrirai notre carte fidélité... Ainsi pourrez vous venir vérifier à toute heure la qualité de notre marchandise. Frustré ! frustré ! ah lala, ils sont tous pareils ces bonhommes ! pour une fois que je fais un vrai blog de fille ! (on leur donne des galettes et ils veulent
la fille de la pâtissière ;-). Et même pas un petit mot gentil pour les cheveux de Ghislaine ? Vous êtes mufle, mon ami ! En revanche, je sais que Martine viendra à vos prochaines lectures... Avec son petit haut tout bien mis, juste ce qu'il faut, (ni trop ni pas assez ;)
Écrit par : frasby | dimanche, 12 septembre 2010
Après la longue semaine que je viens de traverser sans ordi j'ai une inexprimable envie de croire moi aussi que rien n'est perdu; mais bon pour l'heure j'ai plus de 1000 pages décris qui ont disparus parce que j'avais toujours le temps de "sauvegarder"( c'est le genre de mot que je trouve un peu prétentieux)
Bon comme tu dis j'ai pas envie de chercher à exprimer l'inexprimable de cette mésaventure informatique de bas étage , je me console déjà en ayant retrouvé l'adresse de mes blogs favoris et pouvoir à nouveau musarder et surtout dans le fait que c'est le service informatique de ma boite qui a du supporter le changement d'appareil
Le musicien LULLI a fait chan,ter l'inexprimable par la voix de sa "méduse" (PALLAS L'AVAIT PUNI POUR SON EXCES DE BEAUTÉ)
" je ne puis trop montrer sa vengeance cruelle. Ma tête est fiere encore d'avoir pour ornement des serpents dont le sifflement excite une frayeur mortelle"
Ce à quoi on pourrait répondre comme Maurice Clavel " il est des musiques où le temps nous est rendu....Par là nous pouvons deviner que dans la vie, c'est notre faute , s'il passe certains êtres, qu'on voit se comporter par nature avec bonne grâce, pensifs dans les beaux jours, amusés sous les averses, vifs et sans hate, vivrent peut être un temps plus pur"
bonne semaine
Écrit par : alex | lundi, 13 septembre 2010
@Alex : Je t'ai envoyé une réponse, mais nous avons apparemment aujourd'hui des problèmes techniques très pénibles avec Hautetfort,vraiment indépendants de notre volonté depuis le début de la journée, et qui perdurent, à tel point que je ne retrouvais plus du tout ce pauvre blog , et je croyais qu'il avait été autant "soufflé" que tes données ! alors on va attendre mon autre réponse et si ça se trouve elle s'est perdue aussi ma réponse ? (encore une correspondance étrange avec ton gros souci de pertes de données) celui ci (le mien) est tout petit mais il y a du "poison" dans l'air dirait on... Argh ! c'est un jour de disgrâces !!! (à suivre donc !)
Écrit par : frasby | lundi, 13 septembre 2010
com du com d'alex :
"j'ai plus de 1000 pages décris qui ont disparus"
bravissimo ! je suis trés heureux pour vous ! ça mérite que je lève mon verre à votre santé !
sans vous connaitre (ça pourrait être n'importe qui d'autre) je suis dans l'obligation de ne ne sais quelle morale (littéraire ? même pas !) de vous dire que 999,99 de ces dites pages "disparues" méritaient statistiquement de l'être (et même du chêne , ou du tilleul , ou du cerisier ,ou du noyer
du roncier à murons en tous cas , certainement)
j'aime beaucoup les facéties zinformatiques qui zippent zappent des milliers de pages non "sauvegardées"
(ah ! si seulement la Littérature Zuniverselle - française notamment- avait été véhémentement zippezappée & aleatoirement , que nous resterait il à lire ? juste ce qui méritait d'être "sauvegardé" ?
Écrit par : hozan kebo | lundi, 13 septembre 2010
@Hozan kebo : La cuvée taboula rasa(de) est de sortie bien chambrée à ce que je lis ! personnellement (on se fout de mon avis mais je le dis quand même :) donc, je me situe à la fois dans la préservation totale de la moindre patte de mouche, de la moindre rature mais pas pour la pérennité ! que nenni ! (le branloir pérenne comme dirait l'autre) par conséquent, je compatis amicalement aux misère d'Alex et aussi parce que si la machine s'accorde tout, ouvaton, ? pour le feu de tout bois (sauf my douglass !) je défends la sauvegarde totale de la brindille aux oeuvres de Chrétien de Troyes! mais s'il n'était question que de pérennité je serai assez pour la destruction cyclique et totale de tout ce qu'on nomme "oeuvres" par certains côté voire tous je pourrais vous rejoindre, mais l'histoire de"mérite" ça... Le mérite c'est pas ma tasse de thé Enfin merci Hozan, je vois que John Deere a dû venir avec vous, il me semble avoir entendu le moteur de l'abatteuse ! :)) (qui fait vroom vroom zip zip ! et pffuit !)
Écrit par : frasby | lundi, 13 septembre 2010
1000 pages ???!!!... D'un côté, je suis admiratif de la quantité, et de l'autre je me dis que Alex doit être bien triste d'avoir tant perdu !
Certains jours ne devraient pas être vécus, il faudrait des calendriers spéciaux qui préviendraient que celui-ci et celui-là, et encore tel autre, pour les plus malchanceux, sont à éviter absolument.
Ces jours-là, on ne se lèverait, on se planquerait sous la couverture remontée jusqu'au nez et non ne ferait rien qu'attendre le soir, puis la nuit. Et ne sortirait des draps qu'après minuit, déjà demain donc, et tout irait bien.
J'aime beaucoup tout ce chapelet que vous égrenez, sauf la cochonnerie au Quick du coin. Là je coince sévère. Ces trucs-là rendent malade. Si vous saviez comment c'est fait, une vraie horreur.
Les 24 mammouths rigolards, par contre, ça ça me parle. Et la géante bleue sous la peau, ah oui, beaucoup !
Écrit par : Jean | lundi, 13 septembre 2010
@Jean : Oui, je suis d'accord avec vous, Jean , admirative de ces mille pages (mille feuilles ?), ça fait beaucoup ! et je suis triste pour Alex, je n'arriverai jamais à me réjouir qu'un copain perde ses textes, toute destruction involontaire ou non concertée me met du vague à l'âme, me rend triste c'est comme l'auto dafé , la disparition de certains écrits, même si on se prend pas au sérieux c'est triste, en plus, Alex n'est pas du genre écrivain prétentieux il cherche, j'ai lu un de ces textes c'est un chasseur superbe alors s'il faut parler de mérite je ne parlerai pas des oeuvres qui méritent d'être préservées, mais des gens qui ne méritent pas leurs écrits leur soient enlevés sans qu'ils l'aient décidés... C'est vrai qu'il y a des jours qui ne devraient pas être vécus, (ça fait beaucoup trop de jours aussi, non ? si on compte, dans une vie ? :) Et je crois que le coup de rester sous les couvertures euh, je me demande (hum ,hum...) s'il n'y a pas des vrais gens qui le font pour de vrai (???), vous voyez ce je veux dire ?:) et puis le coup des calendriers spéciaux c'est une très belle idée mais les gens des calendriers ils seraient obligés de nous prévenir de la date de notre mort, et là... Je suis pas sûre que tout le monde ait envie de savoir... Parfois le suspens a "du bon" (enfin, "du bon"... entre guillemets).Rassurez vous, pour la cochonnerie du Quick je ne l'aime pas non plus, c'est horriblement immangeable ! rien que passer devant un quick ou croiser des gens qui mangent ça, m'e, donne des hauts le coeur et je préfère la lamproie ou les cuisines fumantes que l'on retrouve chez Chabrol, (vous êtes "fine gueule" mon ami ! cela se "sent" dans vos écrits et ça me plaît ! la cuisine n'est pas en dessous de ce qu'on appelle les "beaux arts", on ne badine pas avec un bon plat concocté avec amour ah ça non !(mon lien au Quick est assez répugnant, non?) quant à la géante bleue sous la peau, oui, je suis pas étonnée que ça vous plaise :) Merci à vous !
nota : (je me demande comment on cuit des cerbères à la broche ? vous savez ? :)
Écrit par : frasby | lundi, 13 septembre 2010
Je rectifie :
... on ne se lèverait PAS...
... et ON ne ferait rien qu'attendre...
J'aime bien quand c'est propre :)
Écrit par : Jean | lundi, 13 septembre 2010
@Jean : "Quand c'est propre ?" Je croyais que vous parliez des jours !!! Des jours propres... (;-O!)
Mais il s'agit d'orthographe, de syntaxe ? (rassurez moi :)
Ca me fait penser qu'il faut que je corrige car moi aussi j'aime bien quand c'est propre (et en ce qui me concerne), il manque des mots, il y a des trous, des coquilles,
c'est pas propre et j'aime pas ! :))
Écrit par : frasby | lundi, 13 septembre 2010
... Et ON ne sortirait des draps... :(
Je crois que je vais les rejoindre tout de suite parce que là... :(
Écrit par : Jean | lundi, 13 septembre 2010
@Jean : Des draps propres ? (pardonnez moi, du coq à l'âne je n'ai pas pu m'empêcher...), par ces jours qu'on ne devrait pas vivre, il faut des draps à fleurs tout propres, ou de beaux draps blancs en coton qui auraient séché au soleil, dans des champs de jasmin ou des draps bleu azur ou rouge et or mais en soie sinon, à quoi bon se recoucher si c'est dans un "nid de chien" ?( comme disait ma grand mère) et madame Jesétou elle dit qu'au lieu d'aller se coucher, il faut s'empêcher de se coucher et aller marcher, ou faire du vélo, du cheval, du patin à roulettes, de la trottinette,du patin à glace, du karting, de la mobylette, de l'hélicoptère, du saut à l'élastique, du badmington, du freesbie, du deltaplane, de l'alpinisme, du trapèze, du saut en hauteur, de l'haltérophilie, de la danse aquatique, du rock acrobatique, des barres fixes, du cerceau, de la corde à sauter, du catamaran, de la barque, du pédalo, du side-car, de la draisienne, du volley ball, du ski de fond, du ski nautique, de l'hydravion, du tricycle, de la balançoire etc... Madame Jesétou elle dit que c'est simple il suffit de dire "je ne vais pas me coucher" et de sortir le poney ou la pompe à vélo et hop ! hop ! et yop la boum ! :)
Écrit par : frasby | mardi, 14 septembre 2010
"Il y a des gens âgés avec des grosses valises qui semblent attendre au bout du quai, on se demande ce qu'ils font là",
et combien de temps ça va durer, et par où ça mène cette histoire, jusqu'où on va aller, par ici la sortie où tout commence, c'est ici qu'on va vous dire, chacun dans le silence de chacun, on va faire les présentations, indiquer les parcours, qu'est-ce qu'on est venu foutre ici, garder quels moutons, et ce que contiennent les valises, qui ruminent à leurs pieds, comme des vaches qui seront bien gardées, ils veulent être heureux, les vieux de la gare du Bois d'Oingt, ne pas se quitter, parler à Martine, faire disparaître les pages que personne n'a sauvegardées, les boucler dans les valises, qui n'ont plus rien à se mettre, et grimper dans les abatteuses John Deere, qui font vroum, vroum, et les vieux font zip, zip, sur le quai de la gare du Bois d'Oingt jumelée à la Wallonie, par ici la sortie, qu'on en sache un peu plus sur quelqu'un d'autre, quelqu'un qui sort aussi pour se diriger vers un autre, car ils veulent être heureux les vieux du Bois d'Oingt, qui font zip zip jusqu'en Wallonie...
Écrit par : Michèle | lundi, 13 septembre 2010
@Michèle : Plus je lis les commentaires ici plus je me dis que je rejoindrai bien l'idée d'un certain, qui ne commente pas ici mais commente plutôt en privé et me parle de ses créations qui sont désormais crées par d'autres..(;-o!) Au début j'étais très perplexe, mais en découvrant tous ces textes ici, je ne peux plus du tout être perplexe. Que nenni ! Quand je lis votre petite suite, pour hautbois d 'oingt (ou "hautbois oints de pambrunie"), j'ai encore envie de faire remonter tout cela aux étages, (ça me chatouille et me gratouille ;)en vous citant, beni rûs ! car ce serait un plaisir de rendre à Césarette ;) et plus encore !... J'ai en coin votre idée des variations d'"el diablo" (de train et, diablesses de correspondances), mais encore trop de timidité à ce jour, me prétendre d'audace (d'attaque ?) à faire quelque chose, du genre digne, variations oulipiques variations homophoniques ? (ces oulipiens sont tellement fortiches), mais on va faire mariner un peu vos' idées, j'ai (sauve)gardé votre liste (de trains) ,vous avez beau dire, Michèle ! il fallait aller la chercher et nous la ramener ! je la ferai sûrement remonter aux étages un des ces 4, pour clore un texte en beauté (pas le texte en beauté, mais la liste en beauté!), vous avez une superbe plume voyageuse, mais on a dû déjà vous le dire, n'est ce pas ?
"Zip zip jusqu'en Wallonie " ets'c nue vatrouille! rien que cette formule devrait donner envie à notre ami Hozan kebo de devenir conservateur, au bureau des données, vestale en sauvegarde (via la fonction Zip zip, tchou tchou), d'ailleurs, allez donc imaginer ce que nous réservera le prochain billet ? j'ai décidé de vous laisser faire ce blog ;-) de devenir inspecteur des travaux finis ;-). En tout cas, grands mercis ! c'est bien beau tous ces commentaires, que dis je ! vos textes qui prolongent, qui bidouillent à merveille dans les aiguillages. Ralph Vallone♡ me le disait encore ce matin au petit déjeûner, uh uh ! (allez ! vendons la mèche) je le cite, Ralph vallone il me disait : "Cette ☆ Chimèle ☆, c'est ☆ vraiment ☆ une ☆ fée !☆"
Écrit par : frasby | lundi, 13 septembre 2010
A la nature, utilisée ou bien dormante et muette,
à cette ample réserve, à cette inexprimable somme,
ajoute-toi en joie et ne fais qu'un néant du nombre.
Sonnet, 13, Devance tout adieu, Rilke.
Merci Frasby. C'est un poème essentiel pour moi. Je raconte pourquoi chez moi. Hélas, aujourd'hui il y a des scories dans mon billet, (des problèmes techniques chez Hautetfort) que je corrigerai dès que possible.
Écrit par : Marc | mardi, 14 septembre 2010
@Marc : Merci à vous ! je reviens de lire votre dernier billet qui est un pur bijou, l'histoire est éblouissante, et vous la racontez
très bien, si bien, qu'on ferait (pardonnez moi, le bon mot mais c'est une sensation presque réelle ! (ce qui est un comble dans toute cette magie, (fantasmagorie ?) qu'on bien ferait bien cette histoire, sienne, :-o! (ou plus exactement, Sienne !)
Ai je rêvé ou bien avez vous substitué à l'ancienne bannière des maisons sur flots scintillants, si je n'ai pas rêvé c'est assez réussi , ces flots épistolaires qui scintillent...
Si je peux accéder au site d'administration ce soir, je vais me hâter (lentement, mais sûrement) de vous relier. Décidément votre retour est belle et bonne chose (même si je sais que vous n'êtes jamais parti :)
Nota: Les scories ? What ? Où ça ? Embarquée par votre récit, je n'ai pas vraiment vu les scories ! c'est vrai, hautefort nous a fait des misères, (quoique c'était pas volontaire semble t-il) à tel point que j'ai cru CJ volatilisé, il n'affichait que des pages blanches ! même le titre avait disparu et je me suis dit que ça ne manquait pas de charme... Ensuite arriva le commentaire d'Alex, Dans le genre "Devance tout Adieu". Nous avons eu notre jour. Pourvu que ça n'efface jamais Rilke, somptueux en entier.
Écrit par : frasby | mardi, 14 septembre 2010
C'est une reprise. Nos théâtres sur l'eau.
http://epistolaire.hautetfort.com/archive/2009/01/08/recife.html#comments
Écrit par : Marc | mardi, 14 septembre 2010
@Marc : Mais oui !!! c'est bien ce qu'il me semblait ... :)
Merci pour ce lien ! décidément, j'adore toutes ces correspondances.
Écrit par : frasby | mardi, 14 septembre 2010
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