Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mardi, 23 septembre 2008

Luth consterné

"Dans un monde sans mélancolie, les rossignols se mettraient à roter."

Emil CIORAN

sousbois.jpg

Je lis dans le "wiki"que la mélancolie est une maladie mentale. La psychiatrie moderne la décrit comme une dépression, je lis que ça soigne avec des antidépresseurs : "IRSS ou IRSNA qui ont un effet monoamininergique, tout comme les tricycliques dont la tolérance est moins bonne" (sic). je lis que contre la mélancolie, on peut même prescrire de l'electro-convulsivo-thérapie (et ce n'est pas de la musique) voilà les grandes solutions. Et même si le mot de mélancolie vient du latin "melancholia", transcrit du grec "melankholia" (de "Mélas"= noir et khôlé"= la bile- littéralement" bile noire" nous ramènant au vieil HIPPOCRATE), je me dis quelquefois, que cette bande de saligauds auraient pu choisir un autre mot...(Pour cette exception que je ne chanterai pas les louanges de la polysémie). Et s'il fallait choisir de préférence, j'irai chez JEAN STAROBINSKI  LA MELANCOLIE AU MIROIR .pdf et WOLF LEPENIES qui ont désigné la mélancolie comme "une forme de mise à distance de la conscience face au désenchantement du monde". Là, ça convient.

Photo: Une forêt quelquepart dans un lieu bien caché. Un rêve de cabane, loin des bruits. Peut être une des dernières merveilles du monde qu'on nomme: Clôt-Boteret.

Commentaires

Magnifique citation de Cioran !

L'électro-convulsivothérapie est une version fortement améliorée des électrochocs de jadis. Cela se passe sous anesthésie générale et n'est prescrit que de façon beaucoup plus restreinte.
Une personne que je connaissais, alors infirmière psychiatrique, disait qu'étonnamment certains patients étaient très demandeurs, en raison du mieux-être que cela leur procurait.

On parle aussi de personnalités saturniennes, de fils de Saturne. Ainsi, beaucoup d'artistes seraient des fils de Saturne.
Cf. Rudolf et Margot Wittkower, Les Enfants de Saturne : psychologie et comportement des artistes de l'Antiquité à la Révolution française, Macula.

Écrit par : kl loth | mardi, 23 septembre 2008

@kl-loth: Oui, merci ! Cioran, à petites doses, (déconseillé en hiver) mais justement cette citation n'est pas versée dans un total désespoir, bien au contraire ! Il s'y trouve une critique et lucidité un peu rieuses, et je crois bien qu'à propos des rossignols, Cioran a raison ;-), pour le savoir, il faudrait faire de l'electro-convulsivo-thérapie sur tout le monde pour voir comment les rossignols réagiraient
(en entendre roter un ; nous ferait vite retourner à la mélancolie pour tous ;-)
(expérience d'une heure ou deux pas plus ;-)
Ton commentaire est très interessant, concernant l'electro convulsivo thérapie ,un ami médecin travaillant en institution psychiatrique confirmerait ce que tu dis : cette demande des patients, mais il m'a aussi raconté que d'autres malades redoutaient ces interventions (l'anesthésie générale ce n'est pas rien) lui n'était pas adepte de ces méthodes, c'est très délicat d'émettre des témoignages sur ce sujet (autant de sujets , autant de témoignages), la psychiatrie ayant fait des petits casiers pour chaque pathologie , elle a quelque tentation de ne plus regarder le patient mais la case de pathologie dans laquelle elle va le caser. Effectivement les electrochocs de jadis ,sont ,on l'espère bien loin , mais concernant la façon + restreinte d'administrer ce genre de traitement (qui n'est jamais banal) , tout dépend des institutions ...Il y en a certaines, ne se posent pas vraiment la question de restreindre.
les enfants de saturne , j'aime assez cette appelation, il a l'air passionnant ce bouquin...Se trouve t-il facilement ?
Bonne journée à toi.

Écrit par : frasby | mardi, 23 septembre 2008

Starobinski me fait penser à Rousseau, Rousseau à la transparence, la transparence à l'obstacle, l'obstacle à la mélancolie, la mélancolie à Starobinski. Je n'ai jamais compris pourquoi, "en revanche" (je vais énerver Sophie si elle passe par là), Cioran m'est si antipathique. Mais j'aime vraiment Starobinski qui eut la grâce inoui de connaitre l'avant-structuralisme et le temps où les Littéraires étaient gens humanistes et intelligents. Votre sous-bois donne envie d'y faire la sieste.
Bien à vous, chère Frasby

Écrit par : solko | mardi, 23 septembre 2008

@Solko : J'aime beaucoup cette mise en boucle,de Rousseau à Starobinski ... Très musicale...
On appelle ça un "sillon fermé"; ce qui ne signifie pas forcément qu'il ferme l'écoute, ou se ferme à l'écoute , c'est plutôt le contraire,(que j'ois ;-)
Dans ce passage de la transparence à l'obstacle, il semble que tout est dit...
Je ne sais pas si Sophie aime Cioran, mais moi, je n'aime pas Cioran, je ne l'aime plus...sauf cette citation qui est plus "rieuse" et que j'ai gardée comme une relique presque attachante d'une époque obsolète.
J'ai lu CIORAN au seuil de l'adolescence, c'était un choc , passer de Blanche-Neige à Cioran (Solko :Aimez vous Blanche-Neige ?) Et, Cioran m'a fait beaucoup de mal (Blanche Neige aussi, mais c'est pas pareil ;-) elle était un peu simplette donc elle est pardonnée. Je n'aime plus ces aphorismes, que je trouve souvent complaisants. Et Starobinski, je n'ose en parler tellement c'est récent pour moi une merveilleuse découverte, qui vient un peu tard, vous parlez de grâce inouïe... c'est cela, je ne regrette qu'une chose c'est de ne pas avoir rencontré Starobinski à l'adolescence. il m'aurait moins désabusée que Cioran (Pour Starobinski, c'est à suivre, ici ou là, évidemment...On ne va pas l' l'abandonner ici au milieu de la forêt !
Vous aimez ma forêt...Je confirme, nid de feuilles doux et petits oreillers de mousse idéale pour la sieste.
Merci pour ce beau commentaire.

Écrit par : frasby | mardi, 23 septembre 2008

Ah je pourrai te parler des pathos mentales. En tant que futur infirmier (enfin j'espère), je travaille les week end à l'HP en tant qu'aide soignant.
Mais avant de me lancer ds cette formation, j'ai fait psycho à la fac...
Je ne sais pas si un nom convient particulièrement à une patho mentale...
En fait, avant de parler de mélancolique, de névrosé,de psychotique ou d'autiste, je préfère aborder la personne en tant qu'être humain à part entière...
Enfin, c'est ma vision des choses! Elle est donc très contestable!
D'ailleurs, sur mon blog, une rubrique parle de films traitant de pathologies mentales: la catégorie psychologique.

Écrit par : eeeelsoliver | mardi, 23 septembre 2008

@eeelsoliver : Le mystère est levé , tu parlais de "tes" patients , sur ton site , tu avais l'air d'être du milieu ;-)
Ce que tu dis concernant "être humain à part entière" rejoint mon commentaire en réponse à celui (superbe ) de kl-loth.
D'ailleurs je te conseille de lire un monsieur essentiel; il est mort , il n'y a pas très longtemps ,dans l'indifférence quasi générale, et a écrit des bouquins qui évoquent intelligement les pathologies, la façon de les aborder, et la question des soins,il s'appelle Edouard Zarifian,il était psychiatre, il a toute mon admiration justement parce qu'il s'interesse de très très près à l'être humain.
Je suis en train de travailler à l'idée d'un petit sujet qui parlerait de lui, je ne sais pas pour quand , mais avec sa disparition , on a perdu quelqu'un de précieux pour la psychiatrie (qu'on dit moderne). Je pense qu'il a eu le temps d'emmener d'autres soignants sur son sillage et que la passation de ses idées se fera bien.
Si tu es en plein dans le monde des soignants HP tu peux lire "Des paradis plein la tête". tu verras , je pense que cela pourrait vraiment t'interesser.

Écrit par : frasby | mardi, 23 septembre 2008

Dans mon commentaire, en parlant de l'ECT, je précisai bien qu'il s'agissait de "certains" patients.
D'autre part, cette thérapie à des effets secondaires concernant la mémoire…

Quant aux conceptions anciennes des pathologies, mélancolie, neurasthénie par exemple, elles ont leur utilité lorsque l'on aborde certaines questions d'histoire de l'art, ou de la littérature.

Écrit par : kl loth | mardi, 23 septembre 2008

C'est intéressant tout ça...
Je ne connais pas le psychiatre dont tu parles...
Mais je vais me renseigner: merci pr les références que tu cites!
Pour ma part, je vis en pleine utopie:je crois qu théories de Rogers sur la considération positive en chaque individu.
C'est l'essence même du soin: la congruence, l'empathie et la considération positive du patient.

Écrit par : eeeelsoliver | mardi, 23 septembre 2008

@kl-loth : Oui , mais je pense que ça se lit ainsi , (je l'avais compris ainsi),ma réponse n'allait pas du tout contre ton commentaire, mais par rapport au témoignage de cet ami médecin. Les effets secondaires. oui il semblerait.
Il n'y a pas de traitements innocents. Surtout pas ceux qui traitent du système nerveux central.
Egalement d'accord sur la necessité de classer, il faut une classification , on classifie dans tous les domaines, je déplore juste que parfois certains praticiens privilégient la classification au détriment de l'écoute. C'est Winnicott qui je crois en parle très bien. au lieu de voir monsieur X , certains praticiens ont le réflexe de voir d'abord "un maniaco depressif" ou que sais je de classable ...Certains psychiatres,
(surtout pas de généralités !) ont des systématismes de classificateurs, une fois que la personne malade est jetée dans tel casier, elle n'a plus vraiment le droit à l'oubli de sa maladie même si elle est en voie de rétablissement. Il y a le casier qui la suit. Et le comportement du médecin en fonction du casier, peut être très rigide... Rien qui ne va en tout cas contre ton commentaire que je reçois comme un éclairage et non comme l'apologie des thérapies (barbares) ;-) ... ouf !

Écrit par : frasby | mardi, 23 septembre 2008

eeelsoliver : Edouard Zarifian n'est pas très connu mais son livre "Des paradis plein la tête" est très connu (paru chez Odile Jacob , je crois, à vérifier). Théories de Rogers je ne connais pas .
(Je ne suis pas soignante non plus )... Mais il me semble que l'empathie oui, l'accord mutuel sont au point de départ de tout soin . J'espère que ce n'est pas de l'utopie, et qu'il existe quelques bienveillants médecins , la belle médecine, tout à la fois art et science...et pas UNIQUEMENT science.

Écrit par : frasby | mardi, 23 septembre 2008

La connaissance de certains fonctionnements mentaux différents du sien permet de mieux comprendre d'autres personnes, de voir des cohérences de comportement, d'anticiper parfois.
C'est important de comprendre par exemple que certains ne ressentent rien là où soi-même on a une grande sensibilité.
Dans le domaine psychique il y a des équivalents des daltoniens, des aveugles etc. Ou au contraire des hypersensibles.
Donc ne pas projeter sur autrui sa propre sensibilité.
Mais il ne faut jamais oublier non plus qu'anticiper des réactions peut induire en erreur.
L'écoute, l'observation de l'autre, sont primordiales…
Bienveillance et empathie… si on y arrive !

Il y a une nouvelle expression qui est apparue ces dernières années dans le langage populaire, calculer quelqu'un ("Celui là, j'le calcule pas !"). C'est un mot plutôt brutal.

Écrit par : kl loth | mardi, 23 septembre 2008

fRASBY,
je partage l'ensemble de tes commentaires à propos de la mélancolie et j'ai vu que OLivier faisait un peu partie de ce qui
est encore mon milieu des personnels dit "non soignants" de la santé :Bien venue dans ce monde ou rien n'est simple !
( moi je suis plutôt côté Général, genre Chu) et le blog de mon association sur le Cinéma c'est une façon justement de parler d'autre chose pour éviter que ce personnel ne sombrent dans la mélancolie...vue le temps de déprime qu'il fait à l'intérieur en ce moment .
Pour finir sur ZARIFIAN c'est vraie qu'il a marqué son époque
par ses idées novatrices sur la Psychiatrie humaine,
Il y a un peu plus d'un an, j'ai lu un livre d'un autre ZARIFIAN "Philippe" (est-ce un parent ?) sur "l'échelle du Monde" (ed la dispute); ce prof de sociologie traite de la Globalisation, de l'altermondialisme et de la mondialité et à un moment il écrit:
"Vivre c'est jouer, ne pas donner trop d'importance aux choses, incorporer les bizarreries dans notre horizon mouvant des significations" je suis assez d'accord avec ça aussi.
alex

Écrit par : ALEX | mardi, 23 septembre 2008

@kl-loth , oui tout cela je l'entends bien mais on sort du domaine professionnel , je parlais des classifications au sein de la psychiatrie même, avec ton commentaire on passe dans le domaine plus relationnel .des gens dans la vie quotidienne
si le psychiatre est (normalement) formé pour cette bienveillance (on dit "neutralité bienveillante") et empathie , cela est moins évident pour "monsieur toutlemonde" qui doit se dépêtrer avec ses relations comme il peut (avec son caractère face à tous ces autres...) oui ,le sujet est abyssal, délicat ,et les gens ne peuvent pas non plus se comporter comme des psys (ça serait trop bizarre ;-) , pour moi ,le plus important c'est l'observation et plus encore (tu t'en doutes) l'écoute (2 fondamentaux, que tu évoques très justement) l'écoute en son entier , de ce qui est dit jusqu'au ton sur lequel on dit, la musicalité de la personne. Très vite, on se rend compte que la personne autre ne joue pas tout à fait la même musique (même si il y a affinités ou voire fusion) ce n'est jamais exactement la même musicalité, donc il faut essayer d'harmoniser au mieux ... Parfois il est difficile d'être empathique , bienveillant tout terrain (il y a certaines incompatibilités irreversibles ou presque) malgré tous les efforts que l'on souhaiterait faire, personnellement je ne suis pas pour l'acharnement ;-) il y a des causes perdues.
Mais comprendre que certains ne ressentent rien dans des domaines où l'on est très sensible, je trouve cela passionnant.
Si on parvient à établir de belles relations à partir d'immenses différences de sensibilité ;je trouve qu'on évolue ensemble dans le sens le plus excellent... d'ailleurs, j'aime beaucoup ces thèmes que tu abordes dans un seul commentaire ...et ce verbe "calculer "
que je mettrais bien en parallèle avec cette expression monstrueuse du "Gérer sa vie" gérer ses émotions"...
De pur humain aux petits calculs , à la gestion... Brutal , tu as raison, plus que brutal. (quelle époque !)
(et on a les modèles qui vont avec ;-) ça c'est une parenthèse
je ne devrais peut être pas... ;-) Merci kl-loth pour ton commentaire fort en thèmes...

Écrit par : frasby | mardi, 23 septembre 2008

@alex ... général CHU dis moi (les aide -soignants sont ils encore considérés comme des non-soignants ?) Si cela est c'est scandaleux car ils sont au plus près des choses qui peuvent échapper aux "gradés" non ? "le nursing" n'est ce pas? et tant d'autres contacts hyperhumains, si l'aide soignant est bien considéré par les "vrais"soignants (de nos hopitaux militaires , je plaisante ,mais z'à peine) il deviendra soignant (à son échelle ) et peut être avec une efficacité qui ne serait pas à négliger du moins par la hierarchie (non ?)
(Bon , je ne m'étendrais pas sur ce sujet extrêmement "sensible" qui appartient à un corps de métier où je ne suis pas, où rien n'est simple semble t-il ) mais c'est bien qu'en tant que général ,tu en parles comme ça et te soucie du moral des troupes.
Zarifian a marqué son époque , je reconfirme, mais on ne l'a pas beaucoup su le jour de sa mort , à peine une minute montre en main au journal TV , (traité sur le même ton que les chiens écrasés) et pourtant s'il y a bien quelqu'un qui peut être lu par ce qu'on appelle "le grand public" c'est bien Edouard Zarifian (qui a écrit des livres très intelligents dans un langage tout à fait clair-précis , éclairant, sans vulgariser -) c'est un très grand ce monsieur Zarifian, nous sommes d'accord . J'ignorais qu'il y avait un Philippe, merci de nous le présenter , d'autant qu' il m'a l'air pas mal du tout ce philippe;-) Alex , Ta citation nous plait. je crois que je vais la recopier dans un cahier ;-) J'espère qu'on pourra découvrir Philippe Zarifian, encore plus grace à toi... Merci , pour ce commentaire fort en thème également ...

Écrit par : frasby | mardi, 23 septembre 2008

j'aime particulierement cette image et aussi celle du tronc d'arbre avec les petites feuilles oranges
l'automne enchante vos images en septembre
merci

Écrit par : marine | mardi, 23 septembre 2008

@marine : C'est un bien joli message, merci à vous d'apprécier, l'automne m'enchante , si j'arrive à partager cela, j'en suis ravie
à bientôt.

Écrit par : frasby | mardi, 23 septembre 2008

BONJOUR fRASBY
Chez nous , on dit " NON SOIGNANT" pour toutes les catégories qui ne sont pasles médecins ,chirurgiens, etc
L'AS fait partie de l'équipe de soins mais sauf quelle est moins payée que l'Idée sous la responsabilité de qui elle est
Je suis d'accord avec toi ,L'AS est absoluement indispensable mais on se bat pour qu' elle soit mieux payée ( elles ont 30% du salaire qui est fait de primes qui disparaissent pour la retraite) mais pas pour qu'elle fasse le boulot des IDEE sans en avoir ni la qualif, ni la paie....
pOUR Zarifian tout à fait d'accord , c'est scandaleux de pas en parler plus.
(quand à l'autre philippe, je t'avoue que quand je l'ai acheté j'ai cru que c'était celui que je connaissais....)
bonne journée et continues à nous inspirer avec tes articles et photos toujours soignés

Écrit par : alex | mercredi, 24 septembre 2008

@Alex : Très utiles ces précisions (de l'intérieur)
Oui non-soignant,, je sais que c'est un terme utilisé par votre profession. cela ne devrait pas s'appeler ainsi (commençant par le négatif -"NON" (soignant....), déjà les mots racontent un peu ce qui se passe.
Si un non-soignant est présent attentif (il devient "soignant pour le malade (soin = médicament) comme cette idée que les sages médecins aiment bien, celle du "medecin -médicament")
la bienveilllance d'un aide soignant attentif c'est en soi, un soin et je suppose que cette gratification (en plus d'un salaire décent : le regard décent des médecins sur les aide- soignants, en tant que soignants apporterait aux lieux hospitaliers , une plus grande qualité humaine, peut être que je rêve...) . Je ne parle que de ce que j'ai vu de l'extérieur, bien sûr, c'est à dire de tout... des institutions où les aide soignants étaient quasi des "balayeurs" assez méprisés, y compris par les infirmières (donc peu investis avec les malades ,normal , avec une hierarchie méprisante, il y avait des conséquences) et d'autres institutions extrêmement attentives à laisser,( à la mesures des tâches exigées bien sûr), un rôle de "soignant", au sens humain , aux AS (d'ailleurs les médecins-chef étaient très proches de leur équipe infirmières et AS ,et les transmissions se faisaient bien humainement j'ai vu ça d'assez près, c'était admirable)
Je suis ravie d'avoir découvert Philippe Zarifian grâce à toi (j'aime bien ces accidents de parcours , on se trompe par inattention, et on fait une belle découverte)
Merci , bonne journée à toi , je pourrais te retourner le compliment sur ton domaine qui a une vraie belle signature
et où l'on en apprend à chaque visite... Continue bien . j'irai te lire très bientôt...

Écrit par : frasby | mercredi, 24 septembre 2008

Merci de cette note. (c'est con, mais on se sent moins seul)

La fois où je me suis décidé à aller voir un psy(chiatre) en lui expliquant que je suis mélancolique (depuis 30 ans, en ayant aujourd'hui 34 écoulés sans aucun traumatisme), il a bondit sur son fauteuil : «t'es con ! si t'étais mélancolique, je t'internerais immédiatement !».

Sauf que je ne suis pas totalement con.
Mourir c'est facile : tout le monde peut le faire.

------------

Une très belle, poétique, édifiante et passionnante étude herméneutique du démon de midi : Stanze de Gorgio Agamben.
[Stanze. Parole et fantasme dans la culture occidentale, traduit par Yves Hersant, Paris, Payot & Rivages, [1981], 1994 (édition augmentée)]

Écrit par : Fabien | jeudi, 25 septembre 2008

Et tu as raison : mais l'ancolie.
Alors on continue de rester debout et de marcher (c'est épuisant !).

[j'encule toute forme de psy, puis la chiffonne consciencieusement pour me torcher avec sans trop m'irriter le cul]

Écrit par : Fabien | jeudi, 25 septembre 2008

@Fabien : j'aime beaucoup ce message, encore plus aujourd'hui
il me tient particulièrement à coeur...
"mais...l'ancolie" est l'ancien titre de ce billet , que j'ai retiré pour "luth consterné"
...ou qui peut se lire en fermant les yeux "lutte consternée"
Concernant les psys , il n'est pas dans mes compétences de faire leur procès,(c'est un regret ) mais je sais qu'il en existe de fort malveillants.Et je connais des gens qui de cette malveillance ne se relèveront jamais.
Rester debout et marcher c'est épuisant.
Merci pour la superbe référence bibliographique...

Écrit par : frasby | jeudi, 25 septembre 2008

Les commentaires sont fermés.