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dimanche, 06 novembre 2011

La voix

Il me semble avoir, toute ma vie, entendu une certaine voix, étrangère à moi-même et pourtant très intime, qui me parle par intermittence et ne peut pas ou ne sait pas,  ou ne veut pas me dire tout ce qu’elle sait. Un guide quelquefois, parfois aussi un abîme, un conseil dangereux, mais toujours une vérité revenue de très loin, exigeante et irréfutable, une sorte de démon de la conscience, de la connaissance (ou plutôt de l’inconnaissance), m’imposant le devoir absolu de transcrire avec soin, ses injonctions, ses plaintes et même ses menaces.

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Lorsque à mon tour, c’est moi qui interroge et qui demande : "Pour qui ? Pour quoi ? Dans quel but ?", cette voix ne répond pas, mais elle a du moins le pouvoir de me communiquer une certitude obscure : c’est que (peut-être dans ce monde, peut-être hors de ce monde), il existe une région sereine et innocente où tout est su, compris et consommé d’avance. Où la rencontre d’un seul avec tous est non seulement possible mais attendue depuis toujours. Au-delà de toute vie et de tout déclin, de toute présence et de toute absence, de toute joie, de toute douleur, au-delà même de toute parole, une "réconciliation" avec ce qui nous dépasse et nous dévore. La fusion et le retour des êtres séparés qui se retrouvent dans l’unité, dans l’absence originelle.

JEAN TARDIEU : "Da Capo", éditions Gallimard, 1995 (P.35).

 


 

 

Photo : Détail d'un tableau de Christophe Miralles, "Le souffle de vie", photographié au mois de Septembre 2011, à l'église St Polycarpe rue René Leynaud, lors d'une visite de l'exposition collective intitulée "Le souffle", inscrite dans le cadre de la 8eme biennale d'art sacré actuel de Lyon.

 

Lyon  © Frb 2011

Commentaires

"Il me semble avoir, toute ma vie, entendu une certaine voix, étrangère à moi-même...".

L'étrangeté est de ne pas la reconnaître comme sa propre voix profonde, celle de notre être réel - celui qui n'apparaît souvent jamais aux autres - tapi en son for intérieur et qui se tait devant la foule tout en même temps qu'il lui parle sans qu'elle l'entende, non pas qu'elle n'ait pas d'oreille mais parce qu'il parle d'un monde qui ne vaut que pour lui et qu'elle ne connaîtra pas parce qu'elle est la foule et qu'on ne s'ouvre tout entier qu'à sa seule étoile qui n'a cure d'aucune voix puisqu'elle est comme la nôtre (???...)

D'un trait, sans réfléchir. J'en ai marre de me demander si c'est bon ou pas, je livre au naturel, et hop :)

Écrit par : Jean | jeudi, 10 novembre 2011

Merci Frasby pour cette citation. Et merci Jean pour le commentaire (jusqu'à la dernière phrase). Et hop !

Écrit par : Marc | jeudi, 10 novembre 2011

@Marc : Merci Marc de si bien nous accompagner, depuis le début ! et hop !

ps : le "Et hop" de Jean, § votre "opopohop" sous la belle étoile.

Écrit par : frasby | vendredi, 11 novembre 2011

@Jean : Marre de se demander, (oui ! :) livrer au naturel, c'est comme ça et puis voilà, j'apprécie, d'autant que vous offrez une réflexion que j'apprécie beaucoup et vous l'écrivez encore clairement, (vu comme c'est difficile) !
je vous cite ici (-encore ? -oui, ça me paraît une clef) "ouvrez" comme disait Nathalie Sarraute (à 99 ans seulement, il n'est jamais trop tard), de toute façon, on ne sera pas perdants :

"L'étrangeté est de ne pas la reconnaître comme sa propre voix profonde, celle de notre être réel - celui qui n'apparaît souvent jamais aux autres -"

Peut être même, que cela nous donnerait encore la sensation d'être plus (+) encore dans l'étrangeté... (étranger-étrange) ou de ne plus être que noir de monde, sans plus retrouver le point d'achoppement et constituerait le seul point lumineux (étoile ?) qui ne se laisse pas aisément capturer. C'est la question de l'altérité, (au double sens du mot)que vous ouvrez ; est ce une fenêtre ? Un rempart ? Ou une mine antipersonnelle ? Si difficiles à esquisser comme si (je comprends vos hésitations) il s'agissait de soulever un lièvre dessous une chape pas de plomb mais plus compliquée une chape humaine (?) (un peu comme le lièvre:) toujours prompt à s'échapper, (essayez de courir après un lièvre, même sous une étoile bienveillante :)

Peut-on dire pour autant que l'étrangeté à ne pas la reconnaître comme sa propre voix" pourrait être parmi d'autres diverses suggestions, une forme de deni (???) pour échapper à un saut dans le... C'est quoi le euh... mot ? (pas le vide) le néant ? Non. quel est ce mot qui n'a pas encore été inventé ? Il est invivable c'est tout ce qu'on en sait. (sourires).
Merci Jean.

Ps: Visite précieuse. Parfois je me demande si vous ne devinez pas certaines choses... ;-)

Écrit par : frasby | vendredi, 11 novembre 2011

- Laisse un commentaire, Fernand
- Non, ce billet te dépasse, tu vas te ridiculiser
- Allez, laisse-donc un commentaire, ça fait toujours plaisir un commentaire
- N'y pense même pas, tu n'as jamais lu Jean Tardieu
- Tu n'as qu'à parler de la voix de Frank Sinatra. Oui, parle de Frank Sinatra, c'est très chic et Frasby verra que tu as au moins lu le titre de son article
- Fernand, ce billet ne parle pas de Frank Sinatra. Mieux vaut que tu fasses le mort sur ce coup-là, ce n'est pas un billet pour toi. Attends le prochain
- Fernand, ce serait vraiment dommage que tu ne laisses pas de commentaire alors que tu connais très bien l'oeuvre de l'homme en noir. Tu n'as qu'à traduire sa chanson apocalyptique 'the man comes around' et le tour est joué
- On va se moquer de toi avec de telles références mon ami. Abstiens-toi de tout commentaire, c'est le mieux que tu aies à faire
- Oublie le texte, Fernand, parle du tableau. Il est suffisamment abstrait pour que tu l'interprètes comme tu veux
- Il n'y a pas de clown dans le tableau, Fernand. Tu ne t'en tireras pas avec un de tes couplets sur le cirque cette fois-ci
- Oh ça suffit maintenant, laisse un commentaire ou tais-toi à jamais !

Écrit par : Fernand Chocapic | vendredi, 11 novembre 2011

@Fernand Chocapic : Si Fernand Chocapic n'existait pas, je parie une chenille (la danse, hein !) sur le nez de Zavatta que Jean Tardieu l'aurait inventé et lui aurait prêté ses disques de Sinatra (elle est pas chic celle là ? :) bon, elle est ridicule, j'admets (parce que c'est vous) mais (bonne nouvelle) on me dit dans la noreillette que le ridicule ne tue pas, (j'y reviendrais)mais n'empêche (je cite Melle Pugeolles) qui clamait avec sa voix de crécerelle en lisant mes copies à mes petits camarades (hilares), elle disait "Frasby, là, franchement, vous pouvez mieux faire !" (sauf que Frasby je ne m'appelle point) c'est pourquoi j'aime tant vos commentaires parce que je m'appelle Craquotte, (comme la craquotte de Proust) et qu'en fait comme disait Marcel Rimbaud : "La vérité est ailleurs" vous me direz "ouais d'accord", et alors je reconnaîtrais (penaude) qu'il n'y a pas de quoi être si fière de devoir mêler Zavatta à cette noble histoire de tableau et de voix, tout ça pour avouer (l'heure de vérité)= que je n'ai lu que des textes de Jean Tardieu dans le désordre (comme au tiercé) et jamais ses livres en entier (par contre je connais par coeur les paroles du petit bonhomme en mousse, c'est moche) mais si ça peut vous décomplexer vous ferez de moi une femme épanouie à jamais, et ça sera pour vous délivrer quel message ? Je vais vous faire ce cadeau tout de suite, parce que votre médaille du courage brillera encore longtemps comme une étoile (en déplorant que Sinatra, ou Nancy, ne l'aient jamais chanté, ce courage, le courage de Fernand, c'est une sorte de courage des oiseaux mais en mieux) Et on s'y retrouvera bien contents, mettez vous à l'aise, monsieur Fernand vous pouvez faire sauter le noeud papillon, et tout la fortune du pot (y'a peut être un clown caché dans le tableau ? Sait-on jamais avec le hasard lisez donc, et ça ira mieux: http://nuageneuf.over-blog.com/article-l-50969983.html
Par contre citer sous ce billet 'the man comes around' ça m'épate (et là chui dans mes petits souliers) plus la figure de prétérition dont vous faites une démonstration formidable (j'adôoôore les figures de prétérition, pas vous ? :) ça vaut bien un autre petit cadeau et le petit compliment , melle Pugeolles m'a dit "ah non, Frasby, pas avec vos sabots ! ça suffit ! portez le devoir avec discrétion ! Monsieur Fernand mérite des égards" (après cela vous n'aurez plus jamais peur du ridicule ! (Sinatra à plusieurs c'est encore meilleur:) quel charme !
http://www.youtube.com/watch?v=Kq8hIQvq4LU&feature=related

Écrit par : frasby | vendredi, 11 novembre 2011

Le post de Fernand est excellent. Je crois que je vais reprendre des chocapic :)

Écrit par : Jean | samedi, 12 novembre 2011

@Jean : Oui c'est un bonheur total ce post. On a l'impression que Fernand a compris ce qui se passe dans un cerveau humain, qui s'apprête à commenter (enfin bon, oui, non ? ce n'est qu' une impression) faites attention, Jean, reprendre un chocapic = très grosse accoutumance. (good! :)

Écrit par : frasby | samedi, 12 novembre 2011

envoies nous de tes nouvelles si tu reblogues car tes écrits sont pour nous une façon de se prouver qu'il existe des cohérences qui sont les possibilités logiques de la vie même si parfois elle non plus n'est pas exacte.
J'écris ce petit mot car c'est fermé au dessus
AMITIE!!!!!!

Écrit par : alex | lundi, 14 novembre 2011

alex : merci pour ce courrier très amical, si encourageant, mes excuses de n'avoir pas répondu plus tôt, j'étais loin de la machine je pouvais lire les messages hélas, mais pas y répondre, enfin, je suis très touchée par ta bienveillance, ton attention et aussi ton petit mot pour "notre" Michèle (novembre cruel) qui a des soucis autrement plus douloureux que ce petit blog, rien à voir, ton mot pour elle est vraiment touchant quand je lis cela, et certains courriers (persos) je me dis qu'il se passe ici encore des échanges, qui ont suffisamment de sens pour ne rien stopper ce n'est pas mon projet - c'est du "work in progress" on essaie, quand on se trompe, on essaie autre chose, il y a assez de brutalité dans la réalité qui empêche nos mouvements, ce n'est pas pour s'y adapter (nous restons entravés par cette inadaptation, mais ce n'est pas une raison pour arrêter de chercher d'autres pistes, quand on a la certitude du doute il faut prendre du recul ou- un sourire- comme dit Jean / qui grince aussi parfois (pas Jean , oh non ! le sourire !), par ironie (pour de vrai, je sors d'un train, je ne vais pas déléguer ma réponse, (ni à Paul ni au choeur:) je te dois (vous dois) ces précisions, je reconfirme donc : il n'y a rien qui se ferme ici, au contraire, rien de définitif non plus, pour ce retrait, c'est du mouvant je reste présente pour "accompagner" C.J. sur l'ensemble technique m'occuper des bricoles comme par exemple l'électrophone (pour "the" poète barbu",et même qu'il pourra amener ses oreilles à lui, s'il veut) je répondrais au courrier (certains jours comme ici, si je suis présente) je laisse ma photothèque aussi à disposition de Paul (c'est paul pour l'instant mais ça risque de tourner) l'important étant de déplacer mon rôle, me retirer, ouvrir une parenthèse, et arrêter d'écrire ce n'est plus la peine, aujourd'hui je n'y crois plus. Le processus (ou tentatives) de création(s) n'en sont pas pour autant stoppées, les idées seront mieux partagées en ouvrant pour laisser respirer un peu, un temps, tout ce qui peut nous concerner et la terre continuera de tourner (opopohop ! et hop ! un scoop ! :) / certains jours aussi, à son échelle minuscule, donc je délègue à ceux qui ont encore un enthousiasme pour écrire, rien n'est sûr on verra, (j'aurais pu renommer ce blog "on verra" ça reste comme tu dis une "possibilité"/ avec un fond de pensée shadok ("plus ça change, plus c'est la même chose") je veux dire par là que les gens qui reprendront un moment sont des amis. J'invite Michèle (prenez soin de vous, Michèle!) à lire ici ce que je ne vais pas redire dans la réponse que posterai rien que pour elle, dans un moment, dès que je pourrai me reconnecter cette nuit ou demain. Merci encore à toi, Alex, AMITIE !!! nos fenêtres toujours ouvertes ...

ps : Je répondrai au courrier lentement , mes excuses, je n'ai pas de connection idéale pour l'instant, mais je profite de cette connection brève pour remercier ceux qui m'ont
envoyé un courrier très amical, et petit cadeau en forme de billet à venir, (à suivre...)

Écrit par : frasby | mercredi, 16 novembre 2011

http://youtu.be/YaqQnhBtxaI

Écrit par : gmc | mardi, 15 novembre 2011

@gmc: more voice ;

http://www.youtube.com/watch?v=7o_Y3FALzyU&feature=fvsr

Écrit par : Choeur des hommes | mardi, 15 novembre 2011

Je me demandais de quoi parlait Alex et ça y est je sais. Le temps d'encaisser et de mesurer qu'on ne sait rien, mais rien des coulisses d'un blog de créateur.
Impossible pour le moment d'imaginer qu'on ne retrouvera pas Frasby dans Certains Jours...
Je m'en souviendrai, égoïstement, puisque je me suis cassé l'aile droite (tête humérale) mercredi dernier et que j'en ai marre d'avoir mal tous les soirs, et voilà que ce soir, sept jours après, j'apprends ça. Sale mois de novembre...

Écrit par : Michèle | mardi, 15 novembre 2011

Merci michele c'est d'autant bien de répondre malgré les aléas de la vie et la douleur .Selon ce qu'a écrit un psychothérapeute pour soigner un mal il faut penser à ce qui fait notre santé (trouver du plaisir sur ce qui va bien)dialoguer avec son cerveau pour l'aider à générer plus facilement les émotions agréables (Thierry JANSEN "le défi positif"-ed les liens qui libèrent-) pour ce qui est de dialoguer avec son cerveau ça marche souvent; du moins pour moi; menages quand même ton aile
amitié

Écrit par : alex | mardi, 15 novembre 2011

@Michèle : Merci, vraiment pour votre mot superbe,votre présence si bienveillante alors que vous avez des soucis, autant pour moi de mesurer qu'on ne sait rien, de ce qui se passe dans les coulisses, comme vous dites je crois que ce n'est pas trop de l'exprimer, votre voix me manquait, ici et partout où l'on vous lit, souci (secret) certains jours, on n'ose pas s'inquiéter à haute voix dans ces espaces (enfin moi) j'ai des scrupules idiots. Je suis triste d'apprendre que Novembre (mois féroce), s'est permis de vous briser l'aile, j'espère que vous êtes bien soignée surtout bien entourée, donnez nous de vos nouvelles, (égoïstement, j'aimerais en recevoir pour savoir si vous allez mieux, si vous le voulez, si vous le pouvez :) j'espére que vous serez vite rétablie jusqu'à l'envol, (encore plus haut !) sans douleur, (bien sûr) l'oiseau vogueur vous attendra, et moi aussi, c'est écrit. Je vous présente mes excuses, par ailleurs, de répondre avec un tel retard, je me suis exilée, je voyage, atterris en des lieux qui ne sont pas toujours connectés, vous lirez dans la réponse à Alex que je précise 2, ou 3 trucs à propos du blog (work in progress toujours, on réfléchit). Ce que vous avez écrit ici est adorable, si réconfortant, que j'aurais presque envie de m'y remettre à nouveau, ça fait disons "repousser quelques branches", mais aujourd'hui,ce serait juste insensé. ça fait partie du jeu de casser le rythme, (on fait ça en musique au cinéma et ça ne supprime ni la musique ni le film), un blog n'est qu'un jeu amusant, l' outil est encore libre, ça ne durera peut-être pas il faudra essayer à l'avenir de "rater plus, de rater mieux" (je cite Beckett, par hasard hum hum :) passage nécessaire ! le temps d' accorder la place à des voix autres, choisies, surtout désirées, sur un mode ponctuel, vous êtes bienvenue Michèle, (pourquoi toujours écrire sous les billets ? Question libre sans obligation d'achat, of course :) ouvrir n'est pas un geste généreux, c'est la proposition qui s'est glissée entre des plis et des bosses Elle me plaît pour éviter de me "plier" ou de "bosser" ici comme dans les "mondes" que je ne peux pas aimer. Pour le lecteur ça ne changera pas grand chose, on garde le même décor (de Roger Hart) les saisons resteront dans le même ordre (on virera peut être Novembre, pour instaurer un mois nouveau, guérissez vite, qu'on aille se l'inventer ensemble) le jeu reste libre, à tout moment possible d'en changer les règles, pourvu que ce ne reste qu'un jeu et nouveauté (hénaurme) : fini le blog de fille ! j'exige la mixité,
"les hommes au chaudron, les filles au balcon". En tout bien tout honneur bien sûr, (il ne faut pas non que ça devienne l'anarchie ;-) Je vous embrasse très fort Michèle, prenez grand soin de vous, s'il vous plaît c'est cela le plus important. Avec mon amitié, (bien sûr).

Écrit par : frasby | vendredi, 18 novembre 2011

Merci infiniment Alex. Amitié à toi aussi.

Écrit par : Michèle | mercredi, 16 novembre 2011

perso, je préfère "les femmes au boulot, les hommes au bistrot", comme quoi je dois être féministe plein pot^^

Écrit par : gmc | vendredi, 18 novembre 2011

@Frasby : un blog n'est qu'un jeu, dites-vous, oui sans aucun doute mais un jeu où l'on se risque tout entier, et venir chez vous est un exercice de haute voltige. Qui tient à deux choses (la haute voltige) : 1. la tenue de vos billets, l'incroyable invention permanente et 2. la prise en compte absolue, sans lésiner, que vous avez de chacun de vos lecteurs.

J'ai reçu un coup en lisant votre retrait ; ce n'est pas un reproche, je sais bien que cela fait partie de cette capacité que vous avez à ne pas vous installer dans les chemins balisés : dès qu'ils sont déblayés les chemins, hophophop, vous êtes en expansion, vous allez humer ailleurs et il va voir ce qu'il va voir le monde de la fantaisie, de l'inédit, de l'encorejamaisdit...

Bref c'est vous qui vous envolez et c'est moi qui ... snif, snif...

Vous avez intérêt, belle Frasby, à ne pas nous oublier. Vous laissez les clefs à Paul, nous en sommes heureux, nous l'aiderons à garder la maison flamboyante : facile, c'est lui qui fera tout le boulot, je le vois...
Bon vent, Frasby, que vos nouvelles routes vous soient légères...

Écrit par : Michèle | vendredi, 18 novembre 2011

Je connaissais un Jean Tardieu follement drôle, mais je ne connaissais pas ce texte. Je vais le garder en bonne place si on me questionne sur l'existence de Dieu. Et sur l'hérésie tranquille, ça risque d'arriver d'un moment à l'autre... (Merci)

Écrit par : l'hérésie tranquille | vendredi, 18 novembre 2011

@l'hérésie tranquille : je connaissais aussi le Tardieu follement drôle, et puis un beau jour, patatras !
on ne peut pas être drôle toute sa vie, c'est louche.
Par contre, j'ai deux ou trois questions à vous poser à propos de l'existence de Dieu. En fait je voudrais une réponse bien précise.
Je sens qu'avec l'hérésie tranquille, on va pouvoir débroussailler pas mal de choses.

(Merci de rien, c'est moi qui vous remercie)

Écrit par : Frasby | dimanche, 20 novembre 2011

@Michèle : je vous remercie votre mot me touche au plus près, tant d'attention, votre mot sur le jeu où on se risque, oui, heureusement qu'on n'anticipe rien, il n'y aurait rien. Votre appréhension est très bien. Comment ne pas recevoir cela comme un cadeau ? C'est élégant de votre part, très amical. J'espère que vous allez mieux, à ce jour. Certes je ne vous livre que des mots, des formules qui en diront peu, (effet d'écran plat-ratapla) je le regrette, et je ne vous dirai pas assez combien votre attention, vos interventions vos encouragements se retrouvent également dans un ensemble ici. Pour votre appréciation de"tenue" je ne suis pas sûre, il y a encore pas mal à fignoler mais bon, je le lis avec plaisir. Et puis vu ce qui se passe au niveau des commentaires, vu les propositions, les textes, tout ce qui circule ici et qui m'étonne très souvent ça me paraît la moindre des choses de répondre à chacun.

Pour vous rassurer tout de suite je voudrais vous préciser je n'ai pas refilé tout le "boulot" à Paul, c'est vrai que lu comme je l'ai présenté on pourrait le croire, mais le verbe "retirer" ne va pas. Ce qui est clair, c'est que Paul ne tient pas à reprendre le bidule, et je ne lui ai pas proposé, et puis ce serait un peu gonflé de ma part de filer les clefs du blog à Paul en lui disant : "je me vais balader, démerde toi!" et hop! !adieu j't'ai vu" sans même vous le présenter ! on n'est pas des sauvages, (juste un peu, certains jours ;-)
le seul truc qui change, où l'on peut parler de retrait c'est l'écriture (textes ou billets), pour l'instant, c'est bien comme ça. Cela n'empêchera pas d'autres choses même ici et permettra à d'autres de s'exprimer. Je ne transforme pas le blog ni en agora ni en revue, on choisira des propositions parmi celles qu'on aime. C'est vrai que ça paraît flou, mais enfin c'est du work in progress (wip is good :)... Mes excuses encore, mes réponses arrivent avec beaucoup de retard, ce n'est pas par désintérêt, il n'est pas aisé où je suis de se connecter en wi-fi, à toute heure, mais ce sont les coulisses, je ne vais pas détailler vous savez autant que moi qu'il ne s'y passe pas tout à fait les mêmes évènements que dans nos prés rectangulaires (hélas) certes rien n'est imperméable, (surtout pas nous) mais c'est mieux de ne pas détailler...

S'il vous plaît, une faveur, dame Chimèle pas de sniff sniff si vous revenez, car personne ne s'en va, personne ne s'envole si loin si longtemps. Comme diraient les frères Pennequin (:O!) Serge, Charles en choeur (remember):"Ah non non non ! ", autant pour moi, mes excuses d'avoir mal expliqué, il n'est pas question de tout lâcher, tant que c'est amusant de se glisser dans quelque processus de création (plus ou moins réussis, mais enfin bon), c'est le principe de certains jours, on peut essayer des petites choses, même quand les sujets ne prêtent pas à la franche rigolade, mais ça c'est l'idée d'origine de ne pas enfermer le blog dans une catégorie trop euh... (Catégorique ? ;-) d'autres s'en chargent de toute façon, (dès qu'on s'expose, ça rentre forcément dans une boîte).

Au delà il m'est doux que vous ayez saisi des intentions qui me tiennent encore à coeur ici et celles ci ne se perdront pas, je vous le promets, tant que j'y serai, je me balade un peu + mais j'y suis toujours = (oh ! oh! une vraie info, enfin!) pardon, nous réfléchissons avec Paul (+ quelques autres) connectés à distance, cette connexion imparfaite ne m'a pas autorisée à préciser assez la nature de cette parenthèse. Avant de vous l'expliquer je tiens à vous dire que Paul intimidé par votre intervention n'a pas osé vous répondre avant que je revienne, pour vous remercier (et moi aussi) de l' accueil adorable, que vous lui faites vous êtes une dame souveraine, Michèle, (le bruit court ici jusque dans la vallée) et nous, on est benêts comme c'est pas permis, de vous faire cette peine, vous auriez dû piquer une saine colère m'insulter grave (vous êtes bien indulgente), à votre place j'aurais été moins délicate...

Cette idée de casser le rythme est ponctuelle on ne va pas en faire un bulletin officiel, libre de part et d'autre, c'est un échange. C'est juste ça. De solitaires on passe à solidaires, juste un instant, c'est pas une passation (de pouvoir ??? quel mot) c'est différent, Paul (dans la vie) travaille les sons, il n'a plus très envie de composer et moi je n'ai plus du tout envie d'écrire, ça coïncidait c'est tout, on se croise dans la rue, le hasard d'une conversation aura fait le reste, ébauchant l'idée d'un échange comme une possibilité ici et là de modifier le mouvement. On choisit le moindre mal peut être pour aller vers quelque chose qu'on ne sait pas ou rien. Mais ça ne changera pas disons l'essentiel (l'intention, le propos, enfin bref) Le principe étant de sortir les personnes de leur rôle habituel, (c'est une sorte de DPP = décentralisation des petites personnes, (sourires) on l'a déjà fait par le passé, (dans la vie normale on dit collègues de bureau, là, nous venons des mêmes classes, bons camarades avec la carte du parti qui est blanche) mais quoiqu'il advienne tout se réalisera en concertation, ou "accompagné" (verbe cher à Marc que je salue), chacun reste "maître" en sa demeure, nous ne servons que des causes lentes et inutiles et gratuites on n'en bazardera pas la forme pour autant (à fond la forme ! non là je plaisante:), on aime la forme musicale, littéraire, picturale, tout très chic:) la forme des ballons, des flacons des nuages c'est le même tonneau voilà grosso modo. Sauf que Paul connaît plus de trucs que moi sur le Moyen-Age, les donjons etc... Blog Médiéval allez hop ! (où va-ton ? ;-)

Sinon j'oublie plein de trucs mais cette réponse est déjà beaucoup trop longue. Nous avons décidé de laisser un peu de répit, exprès, pour l'instant, Paul connait mal les blogs, il abordera des extraits de bouquins que je ne connais pas, des sujets que je connais mal, c'est plutôt bien pour ce blog le jour où ça ne lui conviendra plus il s'en ira, (ça arrivera de toute façon, c'est convenu comme une parenthèse) s'il aime la blogo, il créera son blog et moi yé souis la dame à tout faire, la femme choumiche tout ce que Paul ne désire pas faire il claque des doigts (ou il me siffle) et j'arrive pour faire le boulot, voilà, c'est un nouveau concept en fait, CJ devient un blog "féminisme à la papa" sauf que je reste la patronne, on aura échappé de justesse à un rachat par Claude Marie Crémoix qui voulait transformer CJ en blog culturel (horreur et damnation!). On s'en sort pas trop mal sur ce coup là. Evidemment rien ne se fera sans votre bénédiction, si ça vous plaît pas vous pouvez râler, vous me trouverez au bureau des réclamations (comme d'hab'). Sauf qu'un des prochains billets déjà dans la centrifugeuse sera signé des frères (!:O) Lahu/Kebo (que je remercie) et là je vous avertis aucun râle de douleur ne sera accepté, sinon gare ! (ah mais ! ;-)

Plus sérieux =Et votre petite aile ? maintenant que vous savez tout. Donnez moi des nouvelles de vous. Plus important le vol des mésanges et des oiseaux rares m'intéresse. J'adore quand notre belle Michèle se rebiffe c'est très soft (je cite) : "vous avez interêt à ne pas nous oublier."

Vous oublier ? ? ? ? ? - (rrrôôôôô ! Michèle !!!!!!!! )

:)

Je pique le sourire à Jean- salut Jean ! (il ne m'en voudra pas car c'est pour la bonne cause)
- c'est aussi ma réponse.
(à défaut de chanson, mais je vais trouver...)

je vous embrasse très fort. Prenez soin de vous, encore...
A bientôt

Écrit par : Frasby | dimanche, 20 novembre 2011

@gmc : Ah ben oui aucun doute vous êtes féministe "plein pot"
d'ailleurs je vous en ramène un autre, "plein pichet" vous n'allez pas aller au bistro tout seul, tout de même ? C'est tellement plus rigolo à plusieurs.

http://grooveshark.com/s/Parlez+Nous+A+Boire/4boApQ?src=5

Écrit par : Frasby | dimanche, 20 novembre 2011

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