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dimanche, 01 novembre 2009

Voyage en Toussaint(s)

Flowers01.jpg

Le jour de la Toussaint, ils ne peuvent pas venir, parce qu'ils fleurissent les tombes du côté de sa famille à elle, donc ils viennent le dimanche, et pour l'occasion, la mère fait toujours un gigot avec des flageolets et eux, ils apportent le dessert. En général la tante elle  prépare un gâteau, toujours le même à base de yaourts et de poires. L'après midi, on part tous dans la 504 "c'est pas la peine de prendre deux voitures" dit le tonton. Le coffre est grand, on case les chrysanthèmes, et la tatan elle monte devant. Elle prend le plus gros de ce qu'il y a à prendre, sur ses genoux. Les pastilles de Vichy sont dans la boîte à gants. Après on essaie de se caler de chaque côté de grand mère, à cinq derrière, avec les arrosoirs entre les genoux, parce qu'au cimetière, on n'est pas sûrs que tous les arrosoirs ne soient pas utilisés par les autres gens. Ensuite on roule des kilomètres, en général il pleut. La radio fait des parasites, une station, on ne sait pas trop quoi, qui passerait tantôt d'europe 1 à RTL, dans les virages. Les hauts parleurs sont réglés tout dans l'aigu. Le tonton dit à la tatan : "mets nous dont une petite cassette, ils nous cassent les pieds avec leur blabla". La tatan regarde en dessous du tapis pour les pieds, tire une cassette , n'importe quoi. Au crayon feutre sur la pochette découpée dans du papier à dessin Canson, quelqu'un a écrit noir sur blanc "les plus grand hits"- compilation des années 70" avec en plus petit une liste des titres : face A, Face B : "Laisse-moi vivre ma vie- Du côté de chez Swann-Made in Normandie- C'est ma prière-Tata Yoyo". La mère dit qu'elle a oublié la bruyère qu'elle voulait déposer sur la tombe du Nono. Le tonton grogne tout bas "Pour ce qu'on en a à foutre de la tombe du Nono"... La mère reprend, "Dis donc ! tu pourrais pas faire demi tour, je voudrais qu'on aille chercher la bruyère le Nono , il a plus personne..." "Ben justement, répond le tonton, comme il a plus personne, je vois pas qui ça gênera si on ne fleurit pas sa tombe!" mais la tante engueule le tonton, "S'il te plaît, Guy, pas devant les petites ! y'a le respect des morts quand même !"... Le respect des morts, d'accord ! On fait demi-tour. Le tonton en colère monte le son du radio cassette, toute la voiture s'emplit d'un air bonnasse  Annie Cordy. la cousine est malade, il faut ouvrir les fenêtres, c'est normal crie la tante, "avec tes cigarettes !", le tonton lève les bras au ciel, "Ouh ben ! si on a même plus le droit de fumer ! c'est pas quand on sera là bas dessous ..", "oui mais maintenant tout le monde a froid !" la mère ose un : "j'croyais que vous aviez la clim dans c't'auto ?" La tante ricane : "la clim ! mais si on l'a ! mais il n'a jamais été foutu de comprendre la notice! "ouais, dit mon oncle, la notice en chinois ! pis ces machins j'y comprends pas !" "t'y comprends pas , t'y comprends pas !" ... Je ne sais pas si ça vient de la cassette, mais tout à coup plus rien ne va. "la clim c'est maintenant qu'il faut la comprendre, pas quand tu seras dans le trou!",  l'oncle marmonne, "Quand je serai dans le trou, je serai bien tranquille, au moins je pourrai faire ce que je veux ! ","Dis tout de suite que je t'en t'empêche ! t'es pas bien malheureux, quand même !". Tatan, tonton, 45 ans de mariage. On n'entend pas grand mère qui tourne la tête de gauche à droite, pour, on dirait, ne rien perdre du paysage. La cousine vire au vert, elle coince sa tête entre la vitre et la fenêtre, avec ses cheveux qui pendent de chaque côté à l'exterieur, on dirait ces chiens de chasse à l'arrière des autos... La tatan dit "ouvre grand la fenêtre !" la cousine pleure "chui malaaaade, elle répète plusieurs fois "malaaaade!". J'ai 12 ans et je pense en secret, qu'il me reste six ans à tirer. J'ose un "C'est encore loin ? le cimetière ?" La mère dit : "Si c'est pour soupirer et faire la gueule, c'est pas la peine, t'as qu'à  rentrer en stop". Des parfums montent d'une forêt. La tante se demande si on verra la Guite. "Parce que si on la voit, pas besoin de faire demi tour, elle est pas loin, elle pourra bien mettre une bricole sur la tombe du Nono, même un truc en plastique". Le tonton ne décolère pas: "Faut savoir si tu veux qu'on fasse demi-tour, ou bien si tu veux pas !" La tante se ratatine. Dans sa bouche cinq onomatopées "Moui, bof, oh, bah, pfff !", je me dis qu'en boucle ça ferait une putain de rythmique de jazz. Sur la cassette, Dave revisite Combray. Après un long silence, mon oncle reprend la conversation, il s'agit de faire l'inventaire de tous les maires de Belmont "Y'avait qui avant Léon Troncy ? Jean Verdellet ou Camille Chavanon ?". Un silence abyssal. Tonton insiste "Y'avait qui ?". La tante s'énerve, "Mais Guy, tu vois ben qu'on n'y sait pas! tu parles d'une conversation !". Grand mère me regarde gentiment : "Et toi alors ? l'école comment ça va ? Est ce qu'elle est gentille ta maîtresse ?". Grand-Mère sourit. Son regard est doux. Je suis en 5em j'ai plusieurs profs. je réponds "oui, elle est gentille". La vie reprend son cours, la tatan parle, elle cause, et quand elle cause sa mise en plis bouge d'avant en arrière, de là où je suis on dirait une très grosse salade beige ou un nid pour oiseau géant. La tatan interroge le monde, l'interroge indéfiniment, "Il devient quoi Dave ?", "Elle est où la lampe électrique ?  Est ce qu'on va avoir assez de pain pour ce soir ?".

Toussaint04.JPGSous des couleurs laiteuses, des panneaux bleus défilent "Ecoche, St Igny de Roche, St Germain la Montagne, Belleroche, Coublanc". Des panneaux blancs : "Ranchal, Le Cergne, Thel, Arcinges, Azolette, Anglure Sous Dun, Cours la Ville, Cuinzier, Propières...". Et le ciel se couvre de ces milliers d'oiseaux géants qui sortent des cheveux de ma tante : Tangre noir, Ombrase, Aigrelot cendré, Palunier de Smyrne, Antarche, Erythor champoisé. A quelques mètres du village, des milliers de petites croix. Grand mère me serre fort dans ses bras. Nous entrons au Royaume des Morts. Tatan porte les arrosoirs. Tonton, les pots. Bruyère et chrysanthèmes. La cousine semble manger l'air, son visage est si pâle qu'on voit presque à travers. Il y a des lis blancs sur la tombe du Nono, aux étamines d'or, dans un vase de cristal en forme d'étoile de mer. Grand mère me prend la main, son coeur bat sous la peau et sur chacun de ses doigts, mes doigts peuvent lire le passé. Je reste là longtemps, au milieu de l'allée, debout sur les cailloux. Grand Mère s'est esquivée. Je la cherche partout. Partout des fleurs artificielles, des plaques, des petites photos "A Robert, mon époux " "A mon épouse bien aimée", des gerbes pâles "De la part des amis de Tony Bertillon". Du marbre partout, beaucoup de marbre, et des mottes de terre, pour les demoiselles des Ursulines. Je vois au loin ma tante qui me fait de grands signes, "Viens ! Viens ! j'vais t'présenter, l'arrière-neveu du Nono ! c'est un grand professeur, il travaille dans les hopitaux". Je serre le gant tanné d'un dadais à chapeau et costume chevron. "Ca fait longtemps, dis donc.", je dis "ça fait longtemps !". Je me souviens de ce petit garçon qui adorait craquer des allumettes, pour brûler les yeux des crapauds. De cet enfant gynécologue, le plus illustre de la région, qui auscultait les petites filles, avec trois doigts... Il me dit "Je vais te présenter ma femme et mes enfants", je vois débouler d'entre les tombes deux petits clones précédés d'une grosse plante mêchée arrogante. Je crie :"non, non !". Je cours par les allées, repèrant au cas où, la sortie de secours. Là-bas, mon oncle remplit les arrosoirs. Il me rejoint. "Dis donc t'as pas l'air d'aller bien, tu es sûre que ça va ?", je ne sais plus où j'en suis. Je lui dis "Non, ça va pas bien je ne sais pas où est la grand mère". Mon oncle me dévisage. Il s'assoit sur une tombe, il secoue sa grosse tête, longtemps. Puis il m'emmène "viens avec moi !". Nous entrons dans un labyrinthe, des allées, des chapelles. L'oncle porte religieusement ses deux grands arrosoirs et un pot plein de fleurs mauves. Il s'arrête devant un bloc rose granité surmonté d'une discrète croix blanche. Il est gêné. Il essaye de remplir le vide, de me faire la conversation. "Et comment ça va, toi ? les études ? Le bac français, c'est pour c'printemps ? J'ai 22 ans. Je termine un mémoire sur "le Rivage des Syrtes". Je réponds "oui, le bac français c'est pour ce printemps.". Il fait très sombre. On commence à sentir les gouttes. Je lève les yeux, je tourne en boucle "Faut que j'aille chercher grand mère !". Mon oncle me répond "Tu es sûre ?", " Sûre de quoi ?", " Es tu sûre que ça va ?". La pluie ruisselle sur sa figure. Je ne sais pas trop pourquoi. Je lui dis : "je reviens dans cinq minutes, si Grand mère a fait un malaise je ne me le pardonnerai pas". Il me rattrape, il me retient: "Tu veux pas qu'on aille boire un coup ? "Après, peut-être. Là, je suis inquiète, il faut que j'aille voir !". Il me retient. Il me serre très fort dans ses bras, Il me dit à l'oreille tout bas : "C'est pas la peine !". "C'est pas la peine ?...  Pourquoi ?".  Il me montre sur la croix blanche, une inscription sculptée : "ci-gît Lucie Laure-Marie- 1908- 1979". Je toise l'inscription, les prénoms. "Ce n'est pas elle, tonton, ça ne se peut pas !". Mon oncle s'exaspère : "Mais enfin tu ne te souviens pas ? en 1979, quand on a eu cet accident, en revenant du cimetière !  sur la route de Propières c'était la toussaint comme aujourd'hui, sauf qu'il pleuvait..." je regarde le ciel, je m'aperçois qu'il ne pleut pas. Il ne pleuvra sans doute pas aujourd'hui. Mon oncle parle de l'accident, du sang du mien, de celui de grand-Mère, c'est un vrai charabia ! Peut être qu'avec l'âge, il commence à perdre la tête..."Tu comprends... C'était difficile, à cette époque, on manquait de sang, on m'a demandé de faire un choix. J'ai signé un papier. Et puis ils t'ont transfusé toi".

entre les tombes m net - copie.jpgIl y a sous la terre une mâchoire d'où sortent des milliers d'oiseaux, des aigrelots de Thel, des tangres de Ranchal. A dos de palunier j'étudie les excavations. La belle main de Grand-mère m'offre des coraux noirs. Entre les tombes, mon oncle, continue ses fadaises. Je nous vois tous les deux, distinctement dialoguer. Je me dis, vu d'ici que mon corps est vraiment différent de mon âme. Heureusement, les silhouettes rétrécissent à vue d'oeil.

Photo : Fleurs artificielles et pots perdus  vus aux cimetières de Charlieu, et Bois Ste Marie le 1er-Novembre 2009.© Frb.

Commentaires

inachevé ? en tout cas c'est très émouvant !

Écrit par : madame de K | lundi, 09 novembre 2009

complètement impossible de venir déposer quelques miettes de commentaires
vous ne devriez pas, vous devez publier, s'il vous plaît

Écrit par : JEA | lundi, 09 novembre 2009

Ah oui c'est vrai: c'est la toussaint aujourd'hui chez vous. Vous ne le savez pas encore mais CLS va mourir et être enterré dans la plus grande intimité.

Écrit par : la bacchante | lundi, 09 novembre 2009

P'tain c'est 'ach'ment bien (comme dirais un de mes amis fumeurs de joins)...
Pardonnez-moi l'expression, mais ça fout sur le cul des histoires comme ça. Pis ça fait le coeur gros.. Pauvre grand-mère dite donc ! Afin j'imagine que beaucoup de grand-mère finissent par rester au cimetière, à force d'y aller voir les amies disparues. Ce doit être un endroit au magnétisme buté. Ca s'insinue en vous au fils des passages et puis un jour, pas moyen de s'en défaire. Et d'autres viennent vous rendre visite pour y rester, eux aussi. Moi, j'essaie de pas trop y aller, des fois que...

Bon tout ça pour dire que j'adore cet inachevé...

PS (sans intérêt mais bon) : du fait du hasard, alors que j'écris ce commentaire, se trouve sur la droite, pile en face de ces quelques mots, Madame Bovary. Je vous laisse deviner l'ouvrage que je relis ces jours-ci !

Écrit par : liam | lundi, 09 novembre 2009

Merci...

Écrit par : Anna de Sandre | lundi, 09 novembre 2009

Le rivage des syrtes ? :)
en vous lisant, c'est plutôt à Cortazar que je pense. je sais, c'est enervant les gens qui vous renvoient des références lourdes à porter, quand vous ne prétendez pas être autre chose que vous-même et si possible rien d'autre .. alors, je ne dis rien, juste que ce texte me donne envie de relire "La lointaine" et que vous avez un talent rare.

Écrit par : Nuage | mardi, 10 novembre 2009

Je suis d'accord avec Nuage. Cortazar, Beck, Dhôtel, et surtout vous.

Écrit par : Anna de Sandre | mardi, 10 novembre 2009

Bonjour,
au départ j'étais assez rétissant, la vue des photos , la longueur du texte et puis le jour suivant j'ai plongé et là un régal de lecture d'un moment de vie vécu avec des images extra de réalité qui font que l'on a l'impression de voir , d'être dans le rétroviseur , les kilomètres sont avalés avec ce plaisir qu'on a envie de dire au chauffeur de freiner un peu pour pas nous écourter cette balade familliale d'un autre age mais qui est bien que l'on raconte au pitchoum d'aujourd'hui pour qu'ils comprenne tous ce que la vitesse leur fait manquer comme petits plaisirs . J'espère que pour le 11 novembre ça va continuer . Moi la ballade du 1° novembre c'était à pied et avec la mère seule car le père était contre ce genre de "boniments " de curé comme il disait alors et puisque l'on parle de ça, hier dans le journal j'ai lu qu'à la Ciotat (BdRhône) la ville des frères lumières on a découvert Un cimetière du XIV siécle occupé jusqu'au XVII° et c'est confirmé avant on mettait les morts en terre avec un linceul et quelques babioles ( chapelet...) et pas de stele pour les retrouver l'année suivante ce n'est que vers la Fin qu'on a songé à les habiller et à les mettre dans des caisses en bois.
Mis à part que sans cela on aurait pas eu droit à ta belle balade d'écriture, on voit que le folklore familial n'avait rien d'une corvée funèbre .
Aller Bon 11 novembre fermez le ban!

Écrit par : alex | mardi, 10 novembre 2009

Veuillez s'il vous plait me pardonner les horribles fautes qui se sont (mon corps défendant) insinuée dans mon commentaire précédent. (Oui, je relis mes commentaires, et alors ? :p)
Bonne journée, Frasby.

Écrit par : liam | mardi, 10 novembre 2009

@Madame de K : Inachevé sur des points de détails,
seulement ;-) Des liens, des virgules, des accents. Mais la trame de l' histoire reste comme ça... Un peu inachevée en somme ;-)

Merci infiniment d'apprécier !

Écrit par : Frasby | mardi, 10 novembre 2009

@JEA : Oh, mais c'est plus qu'une miette ça ! ;-)
C'est de la brioche pralinée avec des vraies pralines dedans
http://www.leroannais.com/_uploads/tourismeweb-img/sitraCOS405087_maison-de-la-praline.jpg
(j'adore la brioche pralinée)

Que disiez vous ? Publier ?
C'est très gentil. Oui mais ...
(Je suis agrégée en "oui mais"...)

A l'oreille (chuuut!) : MERCI !

Écrit par : Frasby | mardi, 10 novembre 2009

@La Bacchante : Ce genre d'homme là ne meurt jamais. Merci à vous de lui rendre ici un hommage.
Surprise de taille (même sans Hozan Kebo), on s'aperçoit 10 jours après la Toussaint que CLS Wallwalle !
Un extrait du M.L :

"Que nous dit aussi Lévi-Strauss ? Il nous murmure à l’oreille ceci: si la pensée actuelle nourrit l’impression d’irréalité, si elle est impuissante à nous aider à comprendre les difficultés quand elles surgissent brusquement, c’est parce qu’elle a perdu de vue la différence qui existe entre les remous convulsifs d’une surface houleuse et le courant puissant, jamais interrompu, d’une vie chatoyante qui ne cesse de rouler en profondeur. Toute doctrine séparée de ce que nous faisons, de ce que nous voyons, de ce que nous étudions, menace d’être menteuse. Lévi-Strauss, auquel Le Magazine Littéraire avait consacré son dossier de mai 2008, que nous reprenons en partie dans ce numéro hommage, aimait citer un grand précurseur, le président de Brosses, haï de Voltaire, qui mettait en pratique en permanence cette maxime : « C’est dans l’homme même qu’il faut étudier l’homme : il ne s’agit pas d’imaginer ce qu’il aurait pu ou dû faire, mais de regarder ce qu’il fait."

Écrit par : Frasby | mardi, 10 novembre 2009

@Liam : Grosse planante ! aïiihhhih ! je tripe grave sur "le magnétisme buté"!
Comme dirait le père (ache moderne) d'un ami raisonnable (fume pas l'carton daddy! tes bronches !)
J'aime beaucoup ce que vous notez là, sur les grand mères, les cimetières le magnétisme buté (j'insiste!), tout tout...
J'adore les cimetières (mais pas parce que je suis gothique ou une fascination genre truc morbide, du tout !) j'adore parce qu'ils se laissent aisèment photographier et qu'on y trouve toutes sortes de babioleries que mêmes les galeries foirfouillettes n'oseraient pas euh... N'oseraient pas.
J'aime bien les tombes abandonnées, j'aime bien le silence, et le bruit des chaussures sur le gravier dans les cimetières, et les enfants qui jouent à cache cache derrière les tombes.
Et ces grand mères toujours les mêmes, souvent ce sont des vieilles demoiselles, qui fleurissent toutes les tombes, peut être pour se donner une chance d'en trouver une
au... Paradis ? Et puis il y a de l'inachevé dans les cimetières
(Non ,mais là c'est moins drôle !) j'arrête.
Merci aussi à vous d'apprécier.
Pour cette chose sans intêrêt, qui ne l'est pas (sans intêrêt !)
Non, je n'ai absolument aucune idée de ce que vous lisez ?
Ca parlerait pas d'un Pharmacien ? (J'ai bon ?)
A bientôt Liam ;-) !

Écrit par : Frasby | mardi, 10 novembre 2009

Anna de Sandre : C'est moi qui vous remercie... !

Écrit par : Frasby | mardi, 10 novembre 2009

@Nuage : On devrait vous payer très cher pour cet art que vous avez de nous éclairer sur les auteurs. De m'éclairer aussi ! Cette façon que vous avez de nous les présenter.
Je le dis, j'ose le dire ? Une honte !
Je n'ai jamais lu Cortazar ! (C'est affreux de lire ça non ? ;-)
En même temps c' est bien parce que du coup l'ignorance c'est pas trop lourd à porter en général (déjà qu'il faut que je porte mon vélo sur mon dos pour remonter la colline, alors s'il faut porter une lourde lourde référence... )
Sans rire, j'ai toujours adoré son visage, je le trouve d'une beauté troublante, un visage "substantiel" comme dirait l'autre mais je n'ai jamais lu un seul petit livre... Du coup j'hésite, pour lire en premier, je ne sais plus où j'en suis, à votre avis, c'est quoi l'urgence ? de Sabato ou Cortazar ?
Dites moi nuage et je vous suivrai...
Cortazar, comme Dhôtel j'ai lu des petits trucs sur lui, des anecdotes aussi, il parait que des gens parfois laissent un verre de vin sur sa tombe. C'est chouette non ?
Par contre j'ai vu Blow up (J'ai vu au moins 10 fois Blow up, si ce n'est plus !) Ce chef d'oeuvre D'Antonioni. C'est bien d'après un écrit de Cortazar si je ne m'abuse ?
En tout cas votre commentaire me touche beaucoup.
Etre moi même non, je m'en fous complètement ;-) j'en suis plus là ! ;-)) (uh uh la dindonne !)
Je suis pour la couverture en patchwork.Cortazar ! il faut absolument que je lise ! Que je lise "La lointaine" !
Je vais tout faire comme vous à partir de maintenant, nuage !
Où vous irez j'irai, fidèle comme une ombre etc... Je ne plaisante pas ! Merci infiniment.

Écrit par : Frasby | mardi, 10 novembre 2009

@Anna de Sandre : Trois que je n'ai pas lus ! (la tehon grave)
Merci à vous, vraiment...

Écrit par : Frasby | mardi, 10 novembre 2009

@Alex : C'est très passionnant cette découverte de cimetières que tu nous décris là. Tout un coup j'ai une de ces envies d'aller à La Ciotat ! Les rituels de la mort ont évolué, on n'imagine pas à quel point, les rituels évoluent selon certaines politiques, aussi... Les valeurs peuvent d'un siècle à l'autre s'inverser. de même pour l'expression des deuils.
je te conseille de lire si tu peux, les ouvrages de Philippe Ariès
"Essai sur l'histoire de la mort en Occident"
"L'homme devant la mort" etc... Déjà ces 2 là,
il me semble que cela pourrait beaucoup t'interesser.
Pour les frères Lumière, euh... Sans chauvinisme aucun, mais si nos camarade lyonnais passent par là, il va y avoir du rififi dans les tuyaux... Donc, la ville des frères Lumière pour les lyonnais aujourd'hui c'est LYON, ils sont inhumés à Lyon au nouveau cimetière de la Guillotière (je crois), il y a un monument à leur mémoire place Montplaisir, et c'est vrai qu'
il y a aussi un monument à La Ciotat ! Comble du comble , l'actu s'y prêtant ils ont tourné un film qui s'appelait "Démolition d'un mur"mais je m'égare
Quant à la balade familiale de Toussaint, heureusement elle n'est pas purement autobiographique (;-O !) Merci à toi pour d'apporter le grain au moulin. Bonne semaine!

Écrit par : Frasby | mardi, 10 novembre 2009

@Liam :Des fautes ? Où ça ?
De toute façon quand je relis mes réponses ici je suis horrifiée.
(Oui, je relis mes réponses ! c'est mon bonheur ! ça dérange qui ?)
Conclusion : Comme c'est moi la grande chef d'ici, j'autorise à partir d'aujourd'hui toutes les fautes ! profitez ! profitez ! . Et pour vous récompenser de votre sincérité (faute avouée, est complètement pardonnée). Vous recevrez très bientôt chez vous un "permis de faire des fautes" tamponné par la maison et signé par la patronne. Je pense que ça va vous ôter un poids ... (un poix ? pois ? poit ?)

Écrit par : Frasby | mardi, 10 novembre 2009

Nous allons créer les Editions du 8 mais...

Écrit par : JEA | mardi, 10 novembre 2009

Moi, aussi, j'aime les cimetières...
et au Montparnasse, il y a ...

http://autresrivages.hautetfort.com/archive/2008/07/29/ca-y-est-on-a-trouve-les-autonautes.html

L'immense Julio ( presque deux mètres ) avec Carol, son dernier amour, avec laquel il a écrit, les autonautes de la cosmoroute ...
Entre Ernesto et Julio, que dire... c'est comme si on me demandait si je préfère qu'on me pende ou qu'on me décapite ! Alors, la littérature argentine au 20 eme siècle .. c'est une chose dont on ne se remet jamais ! Borges, Cortazar, Sabato et Bioy Casares plus quelques autres et pas des moindres, c'est un gouffre dont on est pas près de sortir quand on y plonge
Et puisque je sais que vous aimez Dostoievski autant que moi, je crois que vous en trouverez peut-être l'écho aussi bien chez Sabato que chez Cortazar :) ... ( mais c'est obsessionnel chez moi de trouver l'écho de Fiodor chez les autres :)
alors, les deux sont d'une urgence absolue !!! Commencez les deux ! puisque Cortazar est avant tout un novelliste ! une nouvelle de temps en temps et Héros et tombes, sur la durée ! hop Il y a du gouffre dans le goinfre !

Écrit par : Nuage | mardi, 10 novembre 2009

JEA : Ah ah ! superbe !!!
Chiche ?

Écrit par : Frasby | mardi, 10 novembre 2009

Un texte passionnant et surprenant : bravo !!!

Écrit par : kl loth | mardi, 10 novembre 2009

@Nuage : ô Montparnasse ! Superbe, c'est beau hein ? ces tombes décorées bric broc ! avec Carol, dernier amour...
Merci joli cadeau !!!

"les autonautes de la cosmoroute " je connais pas ! je sens que je n'ai pas encore vécu là ...
Heureusement, je connais Borges, sinon ça la foutrait mal ;-)
Ca y'est Nuage, je sens que je vais me mettre au tango ;-).
Je le sens, je le sais... Pour le petit lien à Dosto
je m'en doutais et ça ne doit pas être que fruit de votre obsession ("le fruit de l'obsession" à paraître très bientôt aux éditions du "gouffre goinfre"
Adjugé vendu ! Nuage ! Je vais lire Cortazar et de Sabato, y'a plus à y revenir, vous m'avez eue, je suis ferrée, je suis dans la moulinette argentine, c'est comme si c'était fait ! Encore Merci !

Écrit par : Frasby | mardi, 10 novembre 2009

@kl-loth : Merci ! ;-)
Ben euh ... Je ne sais pas quoi trop dire. D'autant que tu viens m'envoyer un de ces mails dans le genre surprenant ;-)
Voilà que je perds mes moyens... ;-)
Enfin, Merci !

Écrit par : Frasby | mardi, 10 novembre 2009

Splendide, ce billet !

Écrit par : solko | mercredi, 11 novembre 2009

Solko : Merci ! Ca me choute beaucoup que ça vous plaise !

Écrit par : Frasby | mercredi, 11 novembre 2009

j'ai oublié,
Blow up, je ne l'ai pas vu, mais apparemment oui, c'est tiré des Fils de la vierge.. on le trouve dans Les armes secrètes ... La lointaine, est aussi dans Les armes secrètes, ainsi que pas mal d'autres qui sont admirables, vraiment. J'ai une affection très particulière aussi pour Fin d'un jeu, qui se trouve aussi dans Les armes secrètes ... j'aime infiniment cette nouvelle.
et on trouve assez facilement Les armes secrètes au marché noir ... je l'ai déjà acheté plusieurs fois !

Écrit par : Nuage | mercredi, 11 novembre 2009

@Nuage : Merci pour toutes ces précisions. Qui vont me faire courir dès demain au marché noir. Parfait !
(Au marché noir de l'Abbé Pierre, il m'en cuirait beaucoup de graisser la caisse de la Cnaf, et d'abimer ma myopie à la vue de ces gilets affreux... bref !).
Les armes secrètes, le titre est beau ! (Beau , beau beau !)
"La lointaine" beau aussi. Je sens que je vais follement aimer Cortazar.
Même que je vous en serai à vie redevable.
Pour André Dhôtel, notre blog plus qu'ami "Mo(t)saïques" vient de publier un billet extra en dessous d'une belle citation de l'André :
http://motsaiques.blogspot.com/2009/11/p-192-instantanes.html
(Vous savez ! JEA , celui qui a ressucité son blog envolé un jour après le votre ? (une époque de grachin)
(J'dis ça comme ça hein ! ne croyez pas ... ;-))

Écrit par : Frasby | mercredi, 11 novembre 2009

Quoi ? Qu'apprends-je ? Vous ne faite pas partie de la sainte tribue des Touthannoir ? Voilà qui me surprend, et en même temps pas tant que ça... Ce qui est bien avec vous c'est que tout est possible, Frasby l'insaisissable, Frasby la multiple.
Personnellement je trouve ça génial (trop géant) de dialoguer ainsi avec vous, sans pouvoir déterminer d'aucune sorte qui vous êtes. Vous seriez une octogénaire gothique que je n'en serais pas si étonné !:p

Bonne journée, Frasby l'insaisissable !

Écrit par : liam | jeudi, 12 novembre 2009

@ Liam : Quand on me traite de multiple, j'adore ça ;-)) continuez liam !!! sans rire ! j'adore ! :-))
Insaisissable, comme tout le monde, mais surtout au sens propre, j'ai horreur des "saisies" (un mot qui ressemble à sangsues non ?) (glagla)

Et, je ne me promène pas avec une chauve souris, sur mon épaule, (pas encore mais ça viendra ! gneurk gneurk gneurk ;-)
Bien vu une octogénaire gothique ! carrément fort de café là,
Et en plus vous me rajeunissez c'est très gentil à vous.
(C'est la nonagénaire satanique qui vous parle !(;-O !)

Tout est possible. Non ! on ne dit pas comme ça ! On dit
"Tout devient possible !" (combien de fois faudra-til vous le dire ?) comme chez chouchou le Grand Yaka !
Merci Liam, vousavez le don de me faire rire (grand rire diabolique avec beaucoup d'écho). Moi qui n'avait pas ri depuis la mort de Fernandel ... ( c'est à dire l'année de mes 83 ans) ce qui ne nous rajeunit pas... (hum ... hum !)

Écrit par : Frasby | vendredi, 13 novembre 2009

Les commentaires sont fermés.