vendredi, 23 avril 2010
Le mal en patience
Si le temps d'attente vous paraît déjà trop long ici, vous pouvez cliquer sur l'image, il vous viendra peut-être d'autres questions (peut-être distrayantes ?)...
Une salle d'attente avec des cubes et deux prospectus désolés. Un barbu en pull tricoté, avec une copine à chignon. Deux dames annoncent l'état des choses: "Nous, ça fait deux heures qu'on est là". Dehors il y a des grands carrés, posés sur des plaques de verglas, des arbres morts et des parkings. Ils appellent ça: "le nouveau Paray".
Certains ont des souliers crotteux et d'autres pas. L'une des deux dames respire longtemps et dit avec un regard triste "c'est malheureux, y'a pas de revue". Pas de revue juste deux prospectus dont un pour les cars Bucéphale(s). Quelqu'un répond : "Non, y'a que des cubes". Je dis: "ben, y'a plus qu'à jouer aux cubes". Sourires gênés, sauf une jeune fille qui sourit sur ses bas, (c'est toujours très attendrissant une fille qui sourit sur ses bas). Le barbu se masse la mâchoire pendant que sa copine à chignon murmure une phrase inaudible. Tous deux regardent un poster qui représente des hortensias dans une nacelle en osier blanc, le couple est secoué d'un fou-rire. Le barbu se masse plus fort la mâchoire et dans une grimace horrible, un mouvement de menton déformé, tout doucement murmure : "ais oi as ie, aiiiya !" (traduction littérale = "Fais moi pas rire Patricia !").
La dame à la veste bordeau n'arrête pas de regarder les cubes : "Quand même, des cubes !". L'autre répond "ouh ben, bon sang !".
Il y a une télé pendue en haut. Le mur est mauve juste ce qu'il faut. A volume faible, on sent passer le temps sur nous. Téléfin diffuse une fiction. Des blondes qui font du pédalo, des savants en combinaison qui cherchent un bout de microfilm dans un sous marin atomique: "L'océan n'a pas encore livré tous ses mystères, docteur". Personne ne bronche.
Le beau monsieur qui est à ma droite, avec un très beau blouson de cuir sort fumer une Malboro. La dame s'absorbe dans les cubes. La blonde descend du pédalo. Le monsieur au blouson de cuir, reste pas longtemps sur le parking, il hésite un peu puis revient. La dame questionne :"il doit faire froid dehors maintenant ?", ne quittant pas des yeux les cubes. Comme quelqu'un chargé d'une mission. Par exemple, garder des cubes, pendant que le maître des espions serait quelquepart, on ne sait trop où. Le monsieur lance d'une voix lugubre, "Non ça va, y'a plus de vent". Exposé net et sans bavure. La dame répond : "Parce que moi, je crains le froid !". Le monsieur dit : "Ah bon !". La dame répond: "Et pis je crains encore plus le vent". S'ensuivent de très longues minutes. Ponctuées de "ma foi !".
Parfois quelques toux sèches. Puis, entre les soupirs, le bruit d'une manche de manteau en skaïe qui se froisse, cherchant des papiers dans un sac. La première dame répète, "Nous, ça fait deux heures qu'on est là". Elle me regarde d'un air pensif, puis remet sa tête dans les cubes. Dans la télé un policier ouvre la porte du labo, il vient pour prévenir les gens : "Je ne peux rien faire tant que cette affaire ne sera pas résolue". Je sais que moi non plus. Le docteur dans le sous marin rajoute :"Ca fait partie du complot". Evidemment, personne n'est dupe. Sa secrétaire réplique : "J'ai bien fait mon boulot, mais je suis innocente. Qui est le coupable ? On se regarde en chiens de faïence. Une dame s'étire. Il est presque 17H40.
Le docteur dans le sous-marin écoute une bande magnétique : "Je vais vous montrer une technique qui va apprendre à votre cerveau à se surpasser". Je ne trouve pas ça inintéressant comme idée. De la réception on entend, "Dites moi ce qui vous arrive, monsieur ?" - "J'ai mal à la poitrine, ça me serre par là". On voit le monsieur dans l'embrasure faire des cercle avec son index tout autour de son estomac. La voix demande "vous avez des antécédents ?"."Non, pas vraiment". Il cherche un peu dans sa pochette. Comme si les antécédents s'y trouvaient. Il fait très noir sur le parking. Deux hommes déchargent des petits cartons remplis de médicaments.
La dame à l'anorak violet dit, "nous, on est là depuis 5H05". Il est 17H47. Je pense en moi même que celle là, elle doit être un petit peu mytho. L'infirmier vient, dans les yeux, un air grave: "Monsieur Pinaud!". Le barbu qui se tient la mâchoire se lève doucement. Sa copine le regarde partir comme s'il ne devait plus jamais revenir. A gauche on peut lire une affiche, "L'alcool en parler pour s'en libérer". J'ai envie d'un petit ballon de blanc. Une dame du personnel arrive, je ne sais pas trop à qui elle parle, elle annonce d'une voix bien timbrée, (comme celle d'une animatrice de télé qui ferait des jeux genre "Interville") : "il me faudrait votre carte de groupe sanguin.". Une autre voix de source imprécise répond :"oui, mais j'sais pas trop où j' l'ai mise". Sur le mur mauve, un savant dit :"Le robot est équipé de systèmes radioactifs". Ca ne surprend pas grand monde. Le savant nous montre un graphique, et pose doucement ses lunettes: "On s'est aperçu que cette molécule était capable de ressuciter les cellules mortes". Une femme blonde à forte poitrine paraît dans la porte-fenêtre, elle tient des dossiers sous son bras,"je suis le Docteur Lawrence, vous pouvez m'appeler Jessica !". La copine de monsieur Pinaud baille longtemps devant Jessica.
Les chaises sont couleur crème à pieds simples, métalliques comme dans les années 80. Le savant se verse un gin fizz et dit : "Vous nous avez fait peur, Jessica". Sur l'écran il y a des goélands qui volent au dessus d'une piscine. La dame blonde à l'anorak mauve dit "Je comprends pas pourquoi ils mettent des cubes, ça serait mieux qu'ils mettent des revues", l'autre à côté répond "oui, c'est bizarre de mettre des cubes à cet endroit". Une dame en blazer vert anglais se lève et traverse la salle pour aller se promener dans le couloir, elle porte des bottes en faux élandin avec des franges partout. Il y a le feu au laboratoire. Un blond hurle dans une radio: " A partir de maintenant, suivez bien les consignes, Jessica !". La dame qui n'aimait pas le froid se met debout contre le radiateur : "J'ai froid, ça tombe mal j'aime pas le froid". Sa copine répond tout de go "Pourtant ils chauffent bien les radiateurs !". Un vieux monsieur passe en boitant. On voit courir un grand docteur.
Photo 1 : Des cubes sinon rien. In situ. Salle d'attente des urgences du nouveau centre hospitalier ultra moderne de Paray Le Monial, (Aile centrale).
Photo 2 : Le strict nécessaire pour les uns, l'en deçà du minimal pour les autres. Un coin en retrait du hall d'accueil qui ne semble servir à rien ni à personne. Centre hospitalier (suite). Bâtiment des urgences. Aile centrale (suite et fin).
Photo 3 : Couloirs ouvrant sur des couloirs etc... Un autre monde hors- saison. Sait-on seulement si l'on en revient ? Photographie : centre hospitalier du nouveau Paray (aile gauche). Paray Le Monial. Janvier 2010. © Frb.
05:46 Publié dans Art contemporain sauvage, De visu, Impromptus, Interieurs-tables de travail, Le nouveau Monde, Mémoire collective | Lien permanent
Commentaires
"Deux dames annoncent l'état des choses" : voyez-vous Frasby, c'est ça que je vous envie. Ca parait évident, et pourtant il fallait trouver cette formulation (je ne l'aurais pas trouvée et ça me navre à un point... à un point tel que... non... rien.)
Écrit par : Anna de Sandre | dimanche, 09 mai 2010
@Anna de Sandre : Allons Anna ! pff lala ! vous n'allez pas me dire (pff lala ! si c'est pas malheureux de lire ça)... côté trouvailles vous n'avez rien à envier à personne, il me semble. Et sans vouloir jouer les modestes, rien à tant m'envier, saperlipopette !
[...] au fait, vous disiez ?... "A tel point que... "
Que quoi, au juste ? (sourires). Je vois que nous avons en commun de ne pas toujours finir nos phrases, enfin pour ma part, on m'en fait souvent le reproche, mais à vous je ne reprocherai rien, ah ça non !!! loin s'en faut !
Écrit par : frasby | dimanche, 09 mai 2010
Le beau monsieur qui est à ma droite, avec un très beau blouson de cuir sort fumer une Malboro.
ah cliché ! cliché ! on peut être beau (très très ) avec un beau blouson (en espèce de velours jaune paille )(forcément paille) et fumer des Winfield !NON MAIS OH !
Écrit par : hozan kebo | dimanche, 09 mai 2010
@Hozan Kebo : Clichés certes ! j'assume ! il faut que je vous explique un truc quand même. Quand on est dans une salle d'attente des urgences de Paray le Monial (zup) déjà paray le monial y'a que des prêtres donc c'est pas hyper glamour comme ville, mais aux urgence + zup (je vous laisse imaginer) bref ! donc ...et que l'heure tourne, tourne tourne et tourne, et que tous les messieurs dans la salle d'attente sont très très vieux, très très vilains tous horribles ! tous non fumeurs
pouah ! et fagottés avec des chemises en pilou à carreaux et coiffés de bérets ( et ben, je regrette si y'en a un beau en blouson de cuir qui fume une malboro, je m'en fous que ça fasse cliché moi je regarde le beau en cuir qui fume sa malboro! Sinon dans la vie normale, oui forcément je suis pas trop difficile (ah !ah!) Oui Hozan je pense même qu'on peut être très très beau avec un sac à patate sur le dos, en fumant des goldos je suis même la première à le clamer alors hein ! Winfield , pas de problème ! mais euh.. Vous n'auriez pas une autre couleur que paille pour le blouson? non ? Parce que je voudrais pas dire le velours jaune paille ça doit faire mal aux yeux au bout d'un moment, nan ?
Écrit par : frasby | dimanche, 09 mai 2010
Vous vous faites du cinéma à parler des messieurs dans la salle d'attente, c'est marrant, en tout cas beaucoup plus rigolo que la télé au même endroit, ou chez le dentiste, encore pire peut-être, avec les sketches de morale hygiéniste disant qu'il faut bien se brosser les dents. J'espère que votre séjour aux urgences de Paray le Monial aura été bref... et qu'on vous y a bien soignée
Écrit par : nénette | dimanche, 09 mai 2010
@Nénette : Bonjour à vous ! ben oui, si on se faisait pas un peu de cinéma la vie serait intenable, non ? Je vous jure Nénétte, le cinéma y'a que ça de vrai ! mais ceux qui sont aux urgences pour des trucs qui font très mal et j'en ai croisé quelques uns (avec des doigts coupés ou des genoux sanguinolents, eux ils ne se font pas de cinéma. Alors il faut bien que quelqu'un s'y colle ;-) En plus quand on a que des cubes et une télé (ça c'est authentique ! bonjour les centres hospitaliers modernes ! je vous parle pas de l'accueil du genre usine à gaz, ahlala c'est devenu comme ça même dans les petits patelins) donc disais je quand on attend 6H00 ou plus ce fût notre cas, au bout d'un moment, on décroche, on vadrouille un peu mentalement. Chez le dentiste y'a au moins des revues (toujours les mêmes avec Sarko en couverture, ou des trucs genre revues sur les modèles réduits d'avion), mais quand même on peut tourner des pages ça donne une contenance. Allez donc tripoter des cubes à l'âge adulte ! Alors que voulez vous sinon vous faire des films ou des romans ? Enfin voilà, en fait j'avais le beau rôle (le second rôle) j'accompagnais quelqu'un, et puis c'était pas grave pis le monsieur au blouson de cuir lui aussi il accompagnait quelqu'un et pis c'était pas grave non plus (ça ferait un beau début de film de Claude Lelouch ça ! ;-) Merci de votre visite, Nénette ! soyez prudente en traversant la guill', les urgences le + tard possible !
Écrit par : frasby | dimanche, 09 mai 2010
Beau texte, même si je n'aime pas les hôpitaux !
(il faut toujours avoir un livre sur soi, non ?)
Écrit par : kl loth | lundi, 10 mai 2010
@Kl-Loth : Merci d'apprécier, mais en fait ce n'est pas vraiment un texte... c'est vrai, il faut toujours un livre sur soi ou à défaut, un carnet et un stylo dans son petit sac à main, alors bon voilà pourquoi ce n'est pas vraiment un texte (nous y sommes), je n'ai fait que recopier ce qui se passait (ou ce qui ne se passait pas) dans cet endroit bizarre. Parachutée comme tous, tous à la même enseigne. J'ai évité toute critique sur la manière dont les patients sont accueillis car là humainement y'a comme un bug et comme je suis férocement hopitauphobe, je te comprends... Mais crois tu qu'il existe vraiment des gens sur cette terre qui aiment les hôpitaux ?
A très bientôt qu'on en recause (mais quitte à être au chaud je préfère dans pub !;-)
Écrit par : frasby | lundi, 10 mai 2010
Voilà ce que j'aime! l'aventure au quotidien, quel oeil!!quelle oreille !!!quel scenar! Clooney peut aller se rasseoir!!what else Frasby?
Écrit par : catherine L | lundi, 10 mai 2010
@Catherine L : Ah oui, ça pour ce qui est de l'aventure, c'est de l'aventure ! Heureusement que les urgences c'est pas au quotidien. Entre nous, très confidentiellement je vais vous confier un secret (mais gardez ça pour vous)
Clooney s'est bien présenté pour jouer ce scénar magnifique mais j'ai été obligée de le refuser, vraiment trop tocard ce Clooney, non seulement je lui ai demander de se rasseoir mais d'aller se rhabiller ;-O! vous savez comme il est !non j'aurais plutôt vu Louis Jouvet ("ça vous chatouille ou ça vous gratouille ?") mais j'ai perdu son numéro de portable. C'est bête hein ! le cinéma à quoi ça tient.
What else ??? ah ah ! très gros suspens !
What else ? Vous verrez bien... C'est le Jour J mamzelle!. A suivre... Et beau lundi à vous !
En attendant je cherche un oeil sagace et pour ma prochaine superproduction, tenez vous prête ;-)
Écrit par : frasby | lundi, 10 mai 2010
Décidément, si je ne fais pas tout moi-même : http://www.calameo.com/read/00003671064572e3f7cb2
(Une agréable surprise vous attendra aux pages 114 et 115...)
Écrit par : Chr. Borhen | lundi, 10 mai 2010
@Chr. Bohren : (rires) Oh ben dites donc ! si je m'attendais à une chose pareille. J'ai le nez dans le guidon là, justement
Le temps de passer la tête sous l'eau de boire un café froid ... Et je vais relire votre commentaire bien comme il faut à
tête reposée ;-) P. 114 et 115 diantre ! qu'es ce cela ? quel foutri foutra ! Il faut donc que je lise ! en plus ! (;-)
A plus tard, mon ami !
Écrit par : frasby | lundi, 10 mai 2010
Oui, dans ce genre d'endroit ce qui se passe, pour chacun, est dedans, n'est-ce pas. Chacun le garde pour soi et n'existe qu'au ralenti, dans l'attente. Et vous rendez très bien cet aspect des choses.
Dites je viens seulement maintenant de voir (quel inadmissible distrait !) que c'était vous l'auteur (on reste sans "e", hein, la féminisation à outrance, c'est un peu de la novlangue, non ?) - l'auteur, donc - de la photo qui illustre Lisbeth et alors je tenais à vous en remercier.
J'ai relu du coup "le printemps est inadmissible"
Tout cela est bel et bon. Bon et bel.
A totbien
Écrit par : solko | lundi, 10 mai 2010
@Chr.Bohren désolée !!!mais c'est le lien de la précédente revue, celle de mai vient de paraître en effet et une très jolie surprise attend Frasby pages 148,149 150 et 151......une bonne occasion de refaire le chemin et de (re)lire ce printemps inadmissible!!bravo Frasby
voilà j'ai fait ma maline mais le lien ne se met pas en gris c'est mort!!! Christophe au secours!
Écrit par : catherine L | lundi, 10 mai 2010
Catherine L : On va sauver votre honneur avant que camarade Chrisbor (créateur du cruci-roux devant l'éternel) ne passe par là et vous fasse votre fête Dear Catherine L
Et on va vous le remettre en gris (pas chrisbor) le lien !!! si y a que ça pour vous faire plaisir ! enfin pas que ça : "TOUT CA. C'est vrai qu'elle est belle la nouvelle revue Chos'e 4 et pis y'a du beau linge. Mazette ! on va pas tous les citer n'est pas Catherine L ? ;-) Felicitations ! en passant j'ai cru comprendre que votre dos se porte à merveille, enfin vos dos.
Pour une fois qu'on rencontre une personne qui ne se plaint pas de son dos et qui en a plusieurs ! c'est à voir ! approchez mesdames et messieurs ! ;-) prenez en de la graine !
et le Chrisbor, il faut lui pardonner, il pouvait pas savoir, il a pas de boule de cristal mais dans 2 mois on lui en offrira une belle et plus jamais il ne sera en retard. D'ailleurs, je suis en retard moi même, je reviens de la maternité et donc je ne peux vous dire combien la revue pèse mais avec 193 pages valant plusieurs kilos d'or chacune (ben bon sang !) et complètement gratuites (oui! l' adjectif existe encore !) normalement ca doit le faire.Comme la promo à l'arrache n'est pas trop de mon domaine, Je vais pas tarder à annoncer aux étages la naissance cette merveille de revue chos'e 4. Cette nuit j'espère. Ou demain. Voici le lien en gris (un gris très avouable, n'est ce pas Solko ? pour une fois qu'on avoue très clairement son gris et vlà le travail ! (c'est pas beau ça catherine ?)
http://fr.calameo.com/read/000036710a4d190566a14
(Avec quand même il faut le dire une very speciale dédicace à notre ami Kitagawa Christoforo qui a cessé de compter ses secondes pour réaliser la belle chose, page après page. Tout cela plus que bel plus que bon, et je l'en remercie.)
Catherine L, vous avez ma parole je ne cafterai rien à Chrisbor.
Si personne ne lui dit, il n'y verra que du feu ! bonne lecture! et bonne soirée à vous
Écrit par : frasby | lundi, 10 mai 2010
@Solko : .Oui ! c'est tout à fait ça "chacun dedans", "le garde pour soi" (le dedans ? c'est ça ? Ia j'beni pomcris ? ). Enfin votre description est parfaite. Cette idée de ralenti très juste aussi. J'ai remarqué cela, une sorte de gel du temps, de chamalowisation du dedans et des esprits qui ne se rencontreront jamais même s'ils restent 5H00 ensemble dans un espace de 11 M2 mais ce sont les urgences du Nabirosina, (gruences du Bosinarina, drapon), j'imagine que celles de l'Hôtel Dieu... ( Non rien) ! qu'est ce qu'on disait ? ah oui ! mais non! vous n'êtes pas distrait, du tout, c'est moi qui suis une inadmissible rattardée, (ej vosu sido nue prénose, n'buliezo psa !) c'est vrai, je me suis réjouie que Kitagawa me demande de vous illustrer (à mon avis,il a dû le faire exprès, ou peut être deviner que j'en rêvais). Le gros pensuus était que cela puisse un peu vous faire plaisir (ah mais j'ai eu bien le trac quand même) donc vous me faites un très grand plaisir et sans chichis, vraiment Solko, c'est moi qui vous remercie. Je livrerai les secrets de cette incredible bouquinerie en atarpé, l'occasion m'a paru bonne et belle, et je dois dire qu'une saucerie de Roland à la bouquinerie de Cela Ytlate (vous me voyez venir avec mes basots ?) ça aurait fière allure (pensez y !). C'est pas pour la brosse à reluire mais j'adore votre "Lisbeth" quand je l'ai vu arriver à la revue Chos'e toute pompette je lui allée lui acheter une bouteille, tellement c'était chouette . Auteur, auteure, oui, auteur franchement je suis pas du tout à cheval (calamity frasby ;-)) sur ce genre de détail. Novlangue oui, c'est un peu tatillon (tatillonne) surtout, et auteure graphiquement c'est très laid. Appelez moi donc auteur , ça ira;-)J'attends du féminisme que les messieurs invitent les dames à danser la valse à la Scala de Vaise pas qu'ils mettent des e à auteure ! Merci Solko vraiment, d'apprécier le "printemps est inadmissible"... mais il ne sera jamais aussi inadmissible qu'auteure (pouah!) au féminin. L'auteur ou à la rigueure= la urute que je suis a été prot choutée de trevo mancetromie, et la ruteue que je reste vous dit brova prou la Lisbeth ! ça se sorrae !
Écrit par : frasby | mardi, 11 mai 2010
Ah que c'est bon de prendre le temps d'une lecture posée par ici ! des bises à vous...
M.
Écrit par : Marlene | samedi, 22 mai 2010
@Marlène : Ravie de vous trouver ici. Merci pour vos appréciations, elles me touchent beaucoup. Je ne vais pas trop vendre la mèche, mais j'ai vu hier, une très belle nouvelle chose de vous. C'était beau et c'était bon. Unanimement. Bises à vous. A très bientôt ici ou là !
Écrit par : frasby | dimanche, 23 mai 2010
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