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mercredi, 09 décembre 2009

Des fondus enchaînés

Non, non ! C'est la saison et la planète falote !
Que l'autan, que l'autan
Effiloche les savates que le Temps se tricote !
C'est la saison. Oh déchirements ! c'est la saison !

JULES LAFORGUE (1860-1887). Extr. "L'hiver qui vient" in "Derniers vers" (1886).

Interlude BIS.jpg

Quittant un homme qui marchait seul au milieu de son travail, j'allais au jardin du musée. Sous "l'Adam" de Rodin, une femme nourrissait une marmaille d'oiseaux antipathiques. Des touristes guettant l'heure du spectacle entraient par le grand escalier visiter les motifs discrètement géométrisés, sous des arcades. Dans ma poche la menace d'un impayé s'échappait par l'ouverture d'une doublure en train de se découdre. Sur ma peau j'avais déposé un gros pull imbibé des senteurs d'antimite au bois de cèdre, par dessus mon gros pull, une peau de daim qu'on aurait dit comme empaillée. Toute la ville malgré la douceur de ses 12 ° à peine, sentait l'hiver à en pleurer. Nul ne manquait d'allure.

La somme dûe était illisible, quelques gouttes de pluie sur un mauvais papier sirotaient tendrement ma dette, il n'en restait presque plus rien. Cet homme à qui je devais tant, (juste un petit peu d 'argent en fait, 42,37 euros), à présent me suivait chaque jour. Ou plutôt j'avais la certitude de le croiser partout. Une sourde impression, comme l'hiver suit l'automne pour le dépouiller lentement. Arracher les feuilles une à une jusqu'à des mondes parfaitement glabres. Ce n'était pas tant la somme dûe qui me plumait insidieusement mais l'effort acharné que mettrait cet individu pour la récupérer. Sa secrétaire avait bien souligné en rouge sous mon nom, tapé en gros caractère cet autre mot en majuscule  "RAPPEL". Ca commençait ainsi : "Chère Madame ; Nous vous rappelons que vous n'avez pas réglé le montant de nos honoraires, s'élévant à 42,37 euros, il s'agit sans doute d'un oubli... Dans ce cas veuillez patati patata". Veuillez, madame, l'extrême onction. Ou moins tragiquement, une injure. Ces gros et vilains caractères suivis d'aimables salutations vulgairement distinguées.

Dehors les premiers visiteurs de la fête (des lumières), ébauchaient des projets de cuite qui durerait au moins trois jours, la Valstar, (bière des stars), se boirait au goulot ensuite il y aurait de la joie à genoux dans des traboules. Les écrans géants feraient diversion, une charade qui s'éloignait un peu plus chaque année, pour devenir une opération. Proche de l'effondrement, visiblement désaccordée, je jetais des cailloux dans un ciel versé sur une flaque. Je visais au jardin, l'or des feuilles qui semblaient vivre enfin et nager dans les fonds, deux centimètres au moins où j'imaginais le flottement, l'embrassage des coraux mous qu'on appelle les sarcophytons dans le jargon des récifalistes. Cet univers en perpétuelle mutation forçait l'art de la fugue. J'ébauchais une idée, qu'on m'oublie, voilà tout. Lassée des vies de patachon, je livrais mon salut au royaume du sarcophyton.

"La star des coraux mous, le sarcophyton dit "sarco"fait partie de la grande famille des coraux cuirs [...] ce sont des coraux à croissance rapide, les "sarco" muent régulièrement et leur croissance en aquarium peut devenir spectaculaire si les conditions de maintenance sont optimums [ ...] Ce corail nécessite un éclairage relativement puissant pour bien croître [...] Ce corail peut être parfois utilisé en remplacement d'une anémone pour un couple de clown dans un bac communautaire [...]"

Tout devenait limpide. Par la grâce du sarcophyton, j'eus l'impression de comprendre exactement ce que le monde attendait de moi.

Des oiseaux aquatiques glissaient sur le vieux bâtiment. Ils recouvraient à présent mon reflet qui déclinait ses formes à l'oblongue dans une frise s'achevant en queue de poisson qui mangeait les graviers sous la rouille des bordures en arceaux, délimitant l'espace entre les gens et la pelouse avec une autorité délirante. L'océan m'éprouvait, gagnait en certitude, attiré par le socle de la statue, on distinguait lacérés à la pointe d'un couteau, deux coeurs trop larges mal ajustés, plus deux prénoms tellement crayonnés, qu'aucun des deux ne demeurait lisible. La poésie commençait là, sur ces biffures exquises, un trait pour l'immortalité, l'amour fou accroché au socle d'une statue évoquant mille sentiments enroulés sur eux même en minuscules lambeaux. Des milliards de lambeaux de secondes chagrinées, apprêtant patiemment tout l'orgueil pour la suite. Une pavane en dénégation, mimerait encore l'offrande qui s'exposerait libérée de la morale, et des institutions, par la grâce de communicants absolument conquis par cette idée : la recherche de l'âme soeur, l'alter ego. Le retour du sentiment vrai, de l'authenticité. Oui, l'amour véritable. Là, sous ton nez, mon beau, "Couilles en or jamais ne songent à la destruction de nos âmes". Un poète riant dans la brume, assis sur son tas de rebellion  se moucherait dans mon petit papier façon cocotte, ou le poserait, là, juste sur les flots, un bras d'honneur à Harpagon. D'autres plus conquérants n'espèreraient qu'une catastrophe, un bout de fumier pour renaître. La révolte, devenue impuissante, toujours sous les lampions, s'acheverait par l'invention de la Vénus de Milo version indienne, avec six bras, des lingeries à motif Snoopy des pantoufles à tête d'animaux, c'est à peu près tout ce qui resterait de notre génération.

Je songeais au "proverbe futur" ouvrant "le socle de la statue" d'Auguste VILLIERS DE L'ISLE ADAM, (publié en 1882 sous le titre "La maison Gambade père et fils") :

"A quoi bon la hache ? Ne t'arme que
d'épingles, si tu n'as pour objectif qu'un ballon."

Je songeais à ce brouhaha que faisait l'amour fou au départ d'un train à très grande vitesse, à Paris gare de Lyon, un mouchoir maculé de larmes oublié sur la chaise de l'illustre brasserie du train bleu. Y aurait il aujourd'hui plus petit qu'une épingle, pour crever définitivement un ballon que l'esprit ne supporte pas de voir se dégonfler davantage ?

sARKPHYTON B.JPG

Je songeais à toutes ces ingénuités, aux bureaux de tabac, aux bancs publics, à tous ces doigts coupés par des machines de menuisier, jusqu'à ces visages d'apôtres martellés aux tympans des églises romanes. Tout ça  pour arriver à "ça" : croiser à chaque pas la trahison, la belle engeance qui au fil du temps se délave, le spectre indiscret des créances et toute une politique de civilisation, marquant insidieusement nos corps sans même le respect minimum. "Le nouveau commencement de rien", lu par des turbo-bécassines militant pour le thème astral et des cyber gédéons bio (mais qui fument quand même des pétards), boursouflés de musique concrète, d'art abstrait, de cinéma d'avant garde, aimant SARTRE, le poulet basquaise, l'ésotérisme et les choses simples par exemple se faire une petite raclette entre collègues en fin de semaine, vautrés sur des convertibles norvégiens. Ces beaux "épanouis" prêts à pourrir dans les bras de leurs prochains, déroulant une vie à tartiner des miettes, encartés et voraces, comme ces oiseaux hideux. Marchant à reculons à la recherche des pires audaces de leur jeunesse... "les arbres en fleur en plein hiver", (mais si ! vous savez bien !), et pour projet un programme poétique, surtout ludique du même tonneau. Sous la foi généreuse entre tous, il se trouve toujours un radin bardé de titres et d'honoraires, pris par l'angoisse, qu'on ne lui règle pas 42,37 euros dans les meilleurs délais. Un de celui qui à table après avoir bien bu et bien mangé, ose vous dire d'un air sympa: "Avec 1000 euros aujourd'hui t'as rien ".

Au milieu du jardin, cet homme épouvantable, accompagné d'une auxiliaire pourvue des papiers nécessaires, était assis, il m'attendait, au tournant comme on dit. Je me laissais glisser lentement, buvant la tasse dans cette flaque, je m'y noyais avec l'espoir de terrasser mon dû, puis pour bien achever l'histoire, me livrer aux coraux nés de mon imagination malade. Entre cette eau usée et mon petit personnage, le sarcophyton avançait. D'autres petits sarcophytons viendraient pour sauver l'équipage. C'était, (je pensais), le sacrifice qui donnerait beaucoup d'espoir à ceux qui survivraient. Peut être un jour sur un tee-shirt, un poster, ou un sac, peut être on me sarcophytonnerait. Cette idée là, valait la peine. Laisser en ce monde une trace... J'avais à présent immergé mon corps entier dans cette flaque, il n'y avait plus ni jardin, ni palais. Je m'en allais. En route pour une nouvelle vie.

Au loin, un vieux son dégueulasse, vociférait :"Vous me devez !". Ca sonnait comme une pointe de compas crissant sur un tableau d'ardoise. Le sarcophyton souriait. "Avais je vraiment idée de l'importance de cette flaque ?" Quand le sol me recouvrit, je me retrouvais dans un aquarium. Quelqu'un recousait ma doublure, un ouvrier cirait le bout de mes savates. Le sarcophyton caressait paternellement mes cheveux. "Vous avez fait le bon choix", il me disait. On me fît remarquer que ma peau de daim n'était pas tout à fait présentable. Dans les bas fonds un labyrinthe. Sous la pelure d'oignon, une autre pelure d'oignon. Je flottais gentiment sans plus penser à rien, tout ce confort bientôt serait mon necessaire, "j'y prendrais goût". On me présenta un comptable : "Ne vous inquiétez pas, les 42,37 euros, seront réglés aujourd'hui même". Bien monsieur, bien madame. J'étais sauvée. On m'apporta dans une vaisselle (en cristal de bohème) : Du caviar, du foie d'ortolan, puis un gigot de paon pistache sur son coulis moléculaire. Suivis d'un dessert somptueux. Un mystère fait maison...

Ce n'est que le soir en me couchant, que je sentis quelque chose peser. Plus affligeant encore que la crainte d'une dette. Ma vieille vie courait derrière, et m'observait en ricanant. Mon visage semblait fondre, comme s'il n'était plus, ou de loin, une tête trop grosse qui se vidait tout bas. Même ma voix m'angoissa, il en sortait des sons atones mais les mots ne se formaient pas. Je ne trouvais plus un mot, pas le moindre petit mot  pour dire quoi que ce soit. Je tentais une phrase  j'eus honte. J'agitais une clochette pour exiger du personnel qu'on m'apporte un miroir de suite. Apparence, ma belle apparence ! sur mes mains poussaient des poils blonds. Mais comment exprimer le désir de remonter à la surface, s'il n'y a plus de mots ? Et puis bon, après tout ! j'avais choisi. C'était comme ça.

sarcophyton BIS2.png

Sur ma table de chevet; on a mis les carnets de Pierre-Jean Franfari, les fameux trialogues (des entrepreneurs, des politiques, des financiers, en voyage au futuroscope) c'est très interessant. Je m'habitue à cette vie. je sais que les choses vont dans le bon sens. Hier je suis allée à la bijouterie, m'acheter des boucles d'oreilles et une broche représentant une tête de rat avec des cornes. Orselyne, une collègue de travail m'a prêté son tailleur fuschia, il est un peu trop grand pour moi, mais en reprenant la taille, avec des fronces, des épaulettes, j'arrêterai de ressembler à rien. On m'apprend aussi à marcher avec des livres sur la tête. Les essais de MONTAIGNE + les oeuvres complètes de DOSTOIEVSKI . Tout va bien, j'apprends vite et je m'en félicite. Je regrette qu'ici, il n'y ait pas de fenêtres. Ca manque un peu. La nuit surtout, j'aimais beaucoup, dans ma jeunesse, rester des heures à la fenêtre pour regarder la lune. Mais il faut savoir ce qu'on veut dans la vie. Je ne regrette rien. Hier j'ai lu 450 pages des carnets de Pierre-Jean Franfari, je les ai lus d'une traite, jusqu'au matin, dans mes draps bleus, avec mon groin.

Photo : Variations pour une flaque et des reflets. Photographiés au jardin du Musée des Beaux Arts, à Lyon autour du 08 Décembre 2009.© Frb.

Commentaires

Magnifique Laforgue !
Je crois que je vais arrêter de commenter chez vous— je risque de passer pour un "lécheur" de première bourre.

Écrit par : mon chien aussi | vendredi, 11 décembre 2009

J'ai le même problème que Monch'. Ce texte, je vais le lire, et le relire. Je ne peux pas en extraire des citations et les "copier-coller" dans ce commentaire pour vous montrer ce qui m'a plus. Tout, dès l'incipit, est magnifique.
(Vous écrivez vite, ça m'énerve un poil quand même)

Écrit par : Anna de Sandre | vendredi, 11 décembre 2009

@Mon chien aussi : Oui Laforgue, relire Laforgue ! c'est un bonheur, d'ailleurs c'est l'ami Hozan Kebo (léchons léchons),
qui me l'a ressorti un jour et du coup j'ai relu, voilà et je le proclame solennellement : Laforgue c'est vraiment le panard! Vous savez, mon chien, je ne prends pas du tout vos interventions pour de "la lèche de première bourre", parce que je vous trouve vraiment encourageant (mais vraiment !) alors c'est vase ...(LES vases !)communicants vous voyez.
Je suis pas si sûre de moi quand je poste ce genre de texte, loin sans faut ! faut pas croire qu'on peut se passer si aisément des commentateurs (enfin pas moi ;-).
En plus tout le monde sait ici que vous n'êtes pas dans le genre ronds de jambe, ni chihuahua servile, quand quelquechose vous déplaît vous savez faire votre vieux pittbull
et c'est très bien comme ça ...
Si vous ne me commentez plus jamais ici je vais être très malheureuse. tout finira en eau de boudin.Et ce sera de votre faute ! Oui, oui, mon chien, c'est du chantage affectif ! il est odieux, et j'en assume l'entière responsabilité. cela dit je ne vous oblige pas mais ... ;-)

Écrit par : Frasby | vendredi, 11 décembre 2009

@Anna de Sandre : Chaque fois qu'un de mes textes vous plaît (jour de lèche ! mais sincèrement... ) après vous, donc, disais je... Chaque fois qu'un de mes textes vous plaît, je me sens pousser des ailes (c'est pas les ailes des oiseaux de Thaïlande mais c'est des ailes quand même)
ça me donne des ailes et la patate. (je vous sais bonne cuisinière Anna faites la sauce, je vais chercher la gamelle! ;-)
En même temps je vous remercie de commenter, parce que souvent je lis chez vous et je repars avec ma canne (à pommeau) et mon opinel sans oser commenter tellement parfois vos textes m'imposent un beau silence et voilou... et voilà, etc... j'arrête là. (En vous remerciant ;-)
J'écris vite ? Non... je ne crois pas... vénèrez vous dont pas pour si peu (allez ! je vous conseille le clip des djeuns de l'UMP ça détend ! et pis euh... ça renforce les solidarités..)
Merci à vous.

Écrit par : Frasby | vendredi, 11 décembre 2009

Non! pas le clip de l'UMP, et pas celui d'écolo non plus!
Bon je retourne à mon dictionnaire parce que je n'ai pas encore fini avec votre nouveau texte...
Et j'en ai pour la nuit à lire ce Laforgue.
Pfff! j'mangerai pas moi ce soir, pas l'temps!

Écrit par : L...................uC | vendredi, 11 décembre 2009

Il y a des écri-vains qui tordent le cou des mots et les déplument pour y chercher sans espoir de l'inspiration.
Les zécri-vins qui plongent leur plume dans de la bibine donnant des maux de crâne redoutables.
Et des écri-veines qui portent une chance de pendus aux lecteurs (masc. gram. ne pesant pas lourd).
Des écriveinules, inutile d'insister.
Des écrivain-coeurs de beurre qui profitent des occupations.
Des écrivin-dictent qui vous lassent avec leurs leçons agressives.
Des écri-vingtièmes qui divisent la littérature en arrondissements.
Puis il y a certains jours vos billets. Et se ferment les théâtres de boulevards. Tombent les décors de carton pâte. Se sentent enfin inutiles les rideaux de fumées.

Écrit par : JEA | vendredi, 11 décembre 2009

@L...............uC : Non , pas celui de l'Huehèmeppêee, ah j'vous comprends c'est déjà trop un succès
celui des colos c'est quoi ?
Oublions tout ça.
Dans le dictionnaire vous dites ? Eh ben ! figurez vous qu'il faut que je retourne dans les thankiou (quel boulot ! je n'en suis qu'au 509)
En plus RV avec Laforgue en soirée
Si on mange pas, ma foi, on dansera, (allons chercher Anna !) que du bonheur! je vous montre :
http://www.dailymotion.com/video/xvohf_bollywood-jugni-jugni_music

Écrit par : Frasby | vendredi, 11 décembre 2009

@JEA : Comment voulez vous que je commente
derrière vos écrits fins ?
vous êtes impossible JEA !
J'adore les écriveinules qui courent sur leurs p'tites pattes arrière, (en fait j'adore tout !)
Je crois qu'avec vous j'en suis tout le temps à me retrouver comme deux ronds de flan ;-) j'ai l'air fine, je fonds sous votre cuillère encrée sucrée http://www.trattoria-chez-tony.ch/photos/article-29-flan.jpg

Écrit par : Frasby | vendredi, 11 décembre 2009

Hier je suis allée à la bijouterie, m'acheter des boucles d'oreilles et une broche représentant une tête de rat avec des cornes. Orselyne, une collègue de travail m'a prêté son tailleur fuschia,


....

LE BIJOUTIER : Chère Madame je vous signale que vous me devez encore 42.37 pour la broche !
ORSELYNE : eh Frasby ! tu me le rends quand , mon tailleur fuschia ? et n'oublie pas de l'apporter au pressing avant !

FRASBY : ah bullshit ! 42.37 pour la broche et autant pour le pressing! mais , bon ! "il faut savoir ce qu'on veut dans la vie" et comme l'écrivit Jules Laforgue

"Je suis heureux gratis -- Il est bon ici bas
De faire , s'il se peut, son paradis, en cas
Que celui de là haut soit une balançoire ..."

Écrit par : hozan kebo | vendredi, 11 décembre 2009

@Hozan Kebo : Vous savez que j'ai failli la mettre celle là ?
(mais non pas de broche !)
de poisie de notre Jules adoré

Ahlala vous êtes très drôle Hozan ! je ris seule entre mon café et cet écran , c'est malin !
Dites au bijoutier de passer chez moi, j'ai des copains sympas à la maison qui aimeraient bien lui donner en personne les 42, 37 au bijoutier: le catcheurs Roro la terreur et le boxeur Gégé le tatoué. Surtout RORO , il est très sensible, il faut pas trop le chatouiller. Une amusante Démo : http://www.youtube.com/watch?v=7luUVVySAwE&feature=related
Quant à Orselyne, non ! je ne lui rendrai pas le tailleur Fuschia, car ce soir je vais faire de la balançoire avec Jules ! (et peut être plus ...waow ! waow! waow !)

Écrit par : Frasby | vendredi, 11 décembre 2009

Ah, grand merci d'avoir ici ressuscité Gilles Châtelet et aussi Philippe Muray au détour de ces fondus déchaînés, dites-moi donc. Je ne sais plus à qui j'ai prêté son "Vivre et penser comme des porcs", au fait. Ni qui me l'a embarqué. En tout cas c'est un des derniers essais qui m'a marqué.
Bonne soirée avec la suite des carnets .

Écrit par : solko | vendredi, 11 décembre 2009

du grand frasby… (vous êtes incroyable) (et ce poisson…) (et votre vie dans la flaque) (et la dette mangée par la pluie) (et tous ces liens)
(merci frasby)

Écrit par : ficelle | samedi, 12 décembre 2009

Vous l'aurez voulu:
attention la sauce arrive, tant pis pour les conséquences et pour ceux qui connaissent déjà.
(c'est quand même terrible que ce soit le Belge de service qui s'y colle!)
http://www.youtube.com/watch?v=ZTpK80HQhxU

Écrit par : L...................uC | samedi, 12 décembre 2009

« Sur ma peau j'avais déposé un gros pull imbibé des senteurs d'antimite au bois de cèdre, par dessus mon gros pull, une peau de daim qu'on aurait dit comme empaillée »

ROGER LECERF : en tant que président de la FED (Fédération des Empailleurs de Daims) je tiens à vous signaler que nous n’empaillons pas la peau mais le daim en entier !

ROGER LEPOUX : en tant que secrétaire général de la section française de l’AIPM&M (Association Internationale des Protecteurs des Mites&des Mythes) je m’insurge ! gardarem lou mites ! les mites sont l’avenir de l’homme (car elles le boufferont !)

Écrit par : hozan kebo | samedi, 12 décembre 2009

@Ficelle : Merci c'est gentil à vous, ça me touche que ça vous plaise...(Quand je pense que ça part d'une histoire vraie !;-))
Mais chuut !

Écrit par : Frasby | dimanche, 13 décembre 2009

@L...........uC : Aïe !!! ouille ! ça fait très très mal ça. Il y a 2 jours je ne connaissais pas le mot lip dub, je dois vivre au moyen âge sans doute... Et voilà que depuis 2 jours je vis au rythme lip dub matin et soir, ZUt alors ! on n'aura même plus l'espoir de se retirer en Corrèze pour sculpter des châtaignes, le ver est dans le fruit , même le cône ! (ah le bandit !). Je suis consternée !
( Et que ça remonte jusqu'en Belgique, en plus !!! c'est injuste, quel toupet !
De toute façon moi j'ai choisi mon camp
je vais me ranger avec ceux qui gagnent, goûtez moi ça :
http://www.youtube.com/watch?v=mzew9IxHhrg
et puis entre nous je vais arrêter de trier mes poubelles, ah non, c'est plus la peine !
(Je me demande si ces gens n'auraient pas tous le même dealer en fait ... )

Écrit par : Frasby | dimanche, 13 décembre 2009

@ROGER LECERF : Mais non, c'est fait exprès m'sieur LECERF !
C'était un instant poètique. Mais vous ne pouvez pas comprendre...
ça voit que vous z'êtes pas un vrai poète!
Vous pouvez pas comprendre ces choses là !

Écrit par : Maître Roger Pohêtte : FRP (fédération de rempailleurs de pouêts | dimanche, 13 décembre 2009

la flaque des reflets et tout le reste chère Frasby...il y avait un certain temps que je ne vous avais pas visitée comment ai-je pu?

Écrit par : catherine L | dimanche, 13 décembre 2009

@ROGER LEPOUX : En tant que porte parole des jeunesses antimites de France , je vous donne un conseil, Roger !
Sauvez vous vite !!!
(Et puis j'espère pour vous que vous lisez couramment le suédois.)
http://www.scjohnson.se/products/brand.asp?idb=12

A nous deux, monsieur LEPOUX !

Écrit par : ROGER BAYGON: porte-parole du RJAF (rassemblement des jeunesses antimites de France | dimanche, 13 décembre 2009

@Catherine L : Mais oui, comment avez vous pu survivre sans venir ? ;-) Je suis sûre que c'est à cause de tous ces lipdub, on passe du temps à les regarder et la vie passe...
ça me fait bien evidemment plaisir de vous croiser ici...
J'ai vu qu'il y avait des gens qui trainaient chez vous... Dites moi, ce ne sont pas des sans papiers j'espère ? (Sinon je serai dans l'obligation de vous signaler à qui de droit, je ne veux pas d'ennuis vous comprenez...)

Écrit par : Frasby | dimanche, 13 décembre 2009

@Solko : Ressuciter Murray et Châtelet ! Diable ! vous me prêtez un messianisme qui me comble d'aise (d'iâââse !) mais c'est ti pas un chtio epu egéxéra ?

(Voix de Michel Kruderc)="Murray et Châtelet vivent encore dans nos coeurs et je suis que de là haut ils nous regardent"

Dites donc, Solko, heureusement que vous ne m'avez pas prêté votre livre de Châtelet, à moi hein ? parce que l'ai tellement traîné partout, dans la pluie, à la manille, sur les bancs mouillés de la Tabareau, je l'ai même trempé dans mon café, ce livre, que de toute façon ce livre est insortable aujourd'hui tellement on dirait qu'il a fait toutes les guerres. Et je ne sais pas si on le trouve encore, si facilement... Si vraiment il est introuvable, je peux vous le prêter tout crado patiné si vous ne craignez pas.(Je n'aime que les livre patinés).
Voulez vous qu'on profite de cet espace de publication pour demander au petit salopard qui ne vous a pas rendu ce chef d'oeuvre de le faire dans les meilleurs délais ? Après quoi, s'il ne s'execute pas, nous le poursuivrons nuit et jour jusqu'à ce qu'il n'en puisse plus et vous demande pardon (à genoux) et encore nous sommes sympas. Nous pourrions l'attacher tout cru sur un rayon de best sellers dans l'allée centrale de la cnaf cnaf en période de Noël avec une pancarte autour du cou marqué "je suis un voleur" ! D'ailleurs ne pas rendre un bouquin prêté c'est bien pire crime que le voler à la cnaf cnaf ! Consolez vous ! Il vous reste les carnets de l'autre et le lip dub des écolos (+le lip dub des du medef, de l'ump, je crois que ça pourrait vraiment vous plaire tout ça.) Allez y doucement quand même, un par jour. Et pis si vous n'êtes pas consolé, on fera le lip dub des bloggeurs de la conille pour les cybergédéons du caxiullo, ça vous tente ?

Écrit par : Frasby | dimanche, 13 décembre 2009

Pour paraphraser un certain futur président passé qui aurait pu dire:
"frasby, vous n'avez pas le monople de la flaque"...
Petit clin d'oeil:
http://www.luclamy.net/blog/?p=3480

Écrit par : L...................uC | dimanche, 13 décembre 2009

@L....................uC : Je dois admettre que je me trouve battue à plates coutures, triples coutures, mais comme je suis têtue
je sors la botte (jeu des mille flaques), vous permettez ?
(juste pour sauver l'honneur)
Pub : ☞ http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2009/04/16/les-grands-voyageurs.html

Écrit par : Frasby | dimanche, 13 décembre 2009

L'honneur est (plus que) sauf!
qu'on se rassure...
cela me rappelle la vieille devinette
Qu'est ce qui fait touin-touin?
...
...
...
Un tanard.
* * *
(Mais quel beau texte bordel de m.... de fait ch..., 'tain, nom de nom!!! vous pourriez tenir un blog non?!;O)

Écrit par : L...................uC | dimanche, 13 décembre 2009

@L..................uC : A propos de la vieille devinette teltechose m'échappe. Pourriez vous m'expliter ? Je ne tomprends pas... pourtoi le tanard il fait toin toin? (t'est vrai ta, pourtoi ?)

Vous aimez ce texte (ce cexcte ?) ah ! purée le (c)panard ! vous me faites, taperlipopette, un d't'z'es plaisirs, (purée! punaise!)
T'est vrai ta, pourquoi je tiendrai pas un blog, moi ? t'est une tuper idée ta ! je ne tuis pas plus bête qu'une autre finalement! ouais! z'avez raiton, je vas me lanter. Mais je tais pas bien faire les papiers. A qui que c'que t'et-y qui faut-y que j'envoille mon curritucillum vitré ? (;-O !)

Écrit par : Frasby | dimanche, 13 décembre 2009

Vous partez en sucette au quart de tour vous!
heu! je crois que je vais un peu diluer le mélange...
Héron, petit, pas Tapon.
...
Je crois qu'on va bien s'amuser.O)

Écrit par : L...................uC | dimanche, 13 décembre 2009

@L.................uC : En tout bien tout honneur, bien sûr (la sucette !) (Je ne suis pas celle que vous croyez (;-O!)

http://www.youtube.com/watch?v=7RLZtpbpAJE&feature=PlayList&p=A36B576EAF4C0E8F&playnext=1&playnext_from=PL&index=19

En même temps je commence à comprendre pourquoi Anna de Sandre semblait assez émoustillée de vous voir débarquer en ces lieux..
Oui je confirme je crois qu'on va bien s'amuser ! (sans vouloir recopier votre phrase...)

Écrit par : Frasby | dimanche, 13 décembre 2009

Une amie d'envergure m'a prévenu : "Vas-y, on y sert le boire et le manger." C'est vrai. Voici (de quoi remplir) ma tasse de thé ; voilà mes croissants chauds. Pardon pour les miettes. Je reviendrai les disperser.

Écrit par : Pygargue | mardi, 12 avril 2011

@Pygargue : Une amie d'envergure ! dites moi... ! c'est une jolie formule ! Pour les miettes, vous etes pardonné. Les miettes seront redistribuées équitablement aux pinsons, moineaux, biches etc ... Le roi des animaux vous le rendra au centuple
NB :
Je ne sers plus que le boire et le manger sur les billets passés, pour l'heure, la guinguette ferme ses volets la tavernière a sans doute besoin d'aller prendre l'air... Aucun jour n'est vraiment certain, ni incertain, entre les deux, c'est la jongle... C'est vrai qu'avec des croissants chauds (à la clef ?) pour jongler ça change tout... Vous me prenez par les sentiments, cher Pygargue :) Merci à vous.

Écrit par : frasby | mardi, 12 avril 2011

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