samedi, 12 décembre 2009
Des merveilleux paysages s'offrant à la vue des navigateurs
"Ce qui n'a pu être oublié reparaît dans les rêves. A la fin de ce genre de rêve, dans le demi-sommeil, les évènements sont encore tenus pour réels un bref instant. Et les réactions qu'ils appelleraient se précisent plus exactement, plus raisonnablement, comme tant de matins, le souvenir de ce qu'on a bu la veille. Ensuite vient la conscience que tout est faux, que ce n'est qu'un rêve, qu'il n'y a pas de faits nouveaux, pas de retour vers cela, pas de prise. Ces rêves sont des éclats du passé non résolu, ils éclairent unilatéralement des moments autrefois vécus dans la confusion et le doute. Ils font une publicité sans nuance pour ceux de nos besoins qui sont devenus sans réponse."
GUY DEBORD : extr : "Critique de la séparation" (court métrage 1961).
Je ne sais pas d'où me vient cette manie, ces temps-ci, de vouloir faire nager mon reflet dans des flaques, ce doit être l'air de ce pays qui m'y oblige insidieusement. Ou peut être, juste cet amour immodéré que j'éprouve pour les feuilles mortes... Feuilles mortes, doux miroir, dont l'or se noie en ce passage qui mène à l'automne rue Roussy à l'hiver, rue Denfer. Là où les flaques durent plus longtemps, beaucoup plus longtemps que la pluie.
Ainsi, l'autre soir, en écoutant très passivement le discours sur le grand emprunt national de notre président (non, je ne changerai pas une virgule à la syntaxe, et tant pis si celle-ci va t-à vau l'eau puisque c'est le thème de ce billet), j'entendis la voix de mon Guy qui me disait tout bas "Va te promener, va t-en !". Ainsi, je laissais les dames au salon qui essuyaient gentiment la vaisselle, (grâce à ces salons ergonomiques et modernes on dit aussi "cuisine américaine" épatante pour les dames qui peuvent quand même regarder la télévision, tout en "essuyant" et réciproquement)... Puis je laissais aussi les messieurs (les pour, les contre, le grand emprunt), qui du fond d'un beau canapé "séquoia" (allez savoir pourquoi ?), écoutaient "religieusement" ou en râlant, l'orateur nous précipiter à la ruine, plus grave encore qu'une ruine financière (si ce n'était que cela !), une ruine assumée - certes plus volontaire- accélérant celle commencée par ceux qui nous avaient crées - tout aussi assumés, déterminés et volontaires, une ruine comme toujours, portée par le langage, peu à peu, dépouillé, échiné, re-domestiqué, qui se décomplexait, et traversait les siècles, par la voie salutaire d'un spectacle permanent, créant tout à la fois, l'information, l'indignation, l'oubli, sur fond d'écran bleu de bleu pour mieux nous enschtroumpfer. Ici, vendus, les produits (bleus, roses) de l'"ouverture" : mesdames messieurs, je vous demande d'applaudir la commission, J.R : Alain gît, ci , Michel erre, là...Tout ces mots, pour bien expliquer, amenant aux gens simples, et ceux de tous bords une documentation très accessible, la dilution tranquille, quelques formules bien emballées, joliment cravatées, agrémentées par les joies du zapping (rires et fous rires en perspective) et à venir, (cette fin d'année), une inévitable série de bêtisiers tous plus tragiques les uns que les autres (à regarder en famille entre une langue de belle-mère et la bûche "Courchevel").
Les mots doucement moulinés, avaient glissé dans l'éclairage des politiques successives, des coachs, des clips, du relooking, récemment du lip dub (bleus et verts confondus, allez, le bleu étant archi connu, remontons aux étages l'incroyable sous marin vert). Nous avions changé de société, (qu'on nous disait). La machine à café se gérait comme les adjectifs, "sensible", "ludique", le concept de "révolution" virait à l'orgasme collectif, celui de "rupture" apaisait, par conséquent, la belle qualité dite "tranquille" ne faisait plus exactement le même effet que dans dans le poème du vieil Alphonse qui par instant paraissait en dire... (Quelques lignes, autant dire "un tube", juste pour faire plaisir au colibri fou de Roger ;-)
ô temps suspends ton vol ! et vous heures propices
Suspendez votre cours !
Quant aux vers du pauvre Verlaine : "La vie est là, simple et tranquille" ils avaient déjà été délocalisés depuis des années, abusément retournés (quatre fers en l'air) par feu le général lui même, preuve que la décomplexion, n'était pas née de la dernière pluie. Mais aujourd'hui, pardon, grâce à la dernière pluie, ces quelques vers, accédaient aux multifonctions. On pouvait aussi bien les accrocher (grosso modo) sur un fromage, une tranche de jambon (courage !), ou aux branches du sapin sous formes de boules décoratives, ça se compilerait bientôt en "best of" des bons mots de nos superstars (de l'armée ou de la police ?), ou bien encore à la rigueur on pourrait les retrouver sur le dos de monsieur Paul, mais après quels détours ? Des mot vidés comme des volailles, empalés sur des emballages, le tout, avec ce goût de berlingots un peu vieillots, collés au fond d'une boîte à sucre. Et tout cela ça rappelait la guerre, les fins de soldes au supermarché, le destin d'Amélie Poulain, la France. Et bien sur l'excellence, un autre leitmotiv magistral à la botte du grand emprunt.
"Nous allons monter un grand partenariat public-privé, tout en gardant la maîtrise de notre patrimoine". Bien sûr !
Pendant ce temps là, entre un reportage annonçant une nouvelle phase de la grippe ("la grippe à Miribel", Ben zut alors ! c'est pas notre chance") et la dernière pépite de la Nadine : le verlan, la casquette à l'envers, (en outre, de surcroit, ben bondiou ! ça fait beaucoup quand même !) dans la ville de Maurice Barrès, (tout un symbole !). Nadine vivrait elle sur la lune ? Inconnue sur la planète Mars, nos camarades à casquettes retournées nous l'ont bel et bien confirmé, tandis qu'au coeur de ces formes concassées (en deux mots ?) finalement assez relatives, un Camus (pas fils de... pour un rond), d'une toute autre dimension, se dépatouillait à Paris avec un souci d'assurances, (160 000 billets vendus, une nécro parue furtivement, le tout frisant la catastrophe. Nationale bien évidemment !)
Donc je suis partie, par Vitton désert aux airs de grand Nord, et ses portes bourgeoises aux verrous bien tirés, j'ai regardé (en nantie à vélo), les barmens de la brasserie du Parc astiquer des loupiottes avant de tout refermer. J'ai croisé des nuitards, 3 sur un vélo V (vélo d'amour lyonnais) qui cherchaient un endroit où s'acheter des clops, j'ai senti l'air des quais, et cette odeur de mort que draîne le grand fleuve, la nuit, son épaisseur, ce mouvement glacé qui soulève lentement le pont, et semble un peu le déplacer. J'ai traversé la voie, jusqu'au vieux patineur et sa rouille figée dans sa vieille modernité, la nuit, l'absurde patineur, un gros géant d'acier dansant sur place autour de deux, trois palissades, juste ce qu'il faut d'insensé. Ce périmètre, à peine éclairé par les phares des camions, des voitures et les loupiottes encore de l'opéra rappelant le petit bordel, ou le grand vaisseau, tout autant que le grille-pain d'antan chauffé à la fibre d'amiante... Sur l'esplanade vide, glougloutant doucement, une source artificielle a dévidé son chant (de rat) toujours pareil, imitant bien celui des champs revu par des rats élégants, un rien d'eau sur une lumière juste ce qu'il faut d'un peu bêbête, si bêbête que ça en devient plaisant. Puis en remontant doucement par la rue désirée, presque aussi moche que la Serlin, j'ai rejoint Polycarpe, son impasse à ciné, et sa rue qui donne sur la face cachée d'une bâtisse chrétienne, l'église du même nom (St Polycarpe exactement), secrète, avec son portail ouvragé. Toutes ces beautés n'atteignaient pas celle de ma flaque repérée dans l'impasse où le monde entier se floutait tandis qu'un élément nouveau illuminait mes nénuphars, au delà du pouvoir des hommes, et des transformations. Une plainte, un halo, remerçiant le chaos, inclinaient entièrement l'esprit à se dissoudre, se laisser manger en morceaux, mille et une vies, autant de souvenirs. Chacun entrant en flottaison dans les bourrelets de cette terre mêlée au goudron, dans cette odeur fine d'été gisant sous la blessure, qui ravivait tout un empire entrant en décomposition ; une flaque épuisant là tous les derniers vestiges de civilisation pour les fondre à la nuit, sans le moindre fracas. La nuit profonde. Un reflet noir immense, austère, que toute l'eau de la mer, toutes les vagues de l'océan, ne pourraient jamais recouvrir.
"Critique de la séparation" (Extrait).
Photo : Des merveilleux paysages s'offrant à la consolation. Photographiés la nuit, dans l'impasse qui jouxte ma maison. Quelquepart sur la plus belle des collines d'une ville. Lyon. Décembre 2009. © Frb.
09:00 Publié dans A tribute to, Actualité, Art contemporain sauvage, De visu, Le nouveau Monde, Mémoire collective | Lien permanent
Commentaires
"et cette odeur de mort que draîne le grand fleuve" : une phrase qui donne envie d'écrire d'autres phrases…
(c'est d'ailleurs un grand beau texte)
Écrit par : ficelle | jeudi, 17 décembre 2009
@Ficelle : Merci, d'apprécier disons le petit texte. La méchante menace du fleuve Rhône (la nuit en hiver) joue un peu par contraste, ceux qui font du bateau en journée doivent en avoir une autre idée (heureusement ! tout n'est pas toujours aussi noir)
Merci aussi pour l'écriture ! de votre part ça me fait vraiment plaisir !
Écrit par : Frasby | jeudi, 17 décembre 2009
Ce reflet noir :
- "L'on se couvre de rouille, l'acier tombe en poussière et le marbre s'effrite. Tout est prêt pour la mort, ce qui résiste le mieux sur la terre, c'est la tristesse."
Anna Akhmatova
Écrit par : JEA | jeudi, 17 décembre 2009
@JEA : Juste et très beau ! Je partage ces tonalités, cet instant, et je vous en remercie.
Écrit par : Frasby | jeudi, 17 décembre 2009
Voilàààà !...
Écrit par : mon chien aussi | jeudi, 17 décembre 2009
@Mon chien aussi : Voili voilou ! et puis après l'aube il neigea. Si vous voulez savoir le fin fond de cette histoire ;-))
Écrit par : Frasby | jeudi, 17 décembre 2009
@ après l'aube il neigea
première neige, des arpèges
pas encore de pièges
l'histoire ne se prête ni aux fondus ni aux enchaînés
même si le mot "fin" fait le tour du monde
Écrit par : JEA | jeudi, 17 décembre 2009
@JEA : Dernières nouvelles météorologiques
Plus de neige aux Charpennes
Mille flocons. Rien ne tient.
Le monsieur beige sur son chemin
(un professeur d'histoire)
rentre chez lui, avec son livre dans la main
le livre est tout mouillé mais
L'histoire ne fond pas
dans la main
(c'eût d'ailleurs été sacrilège).
Écrit par : Frasby | jeudi, 17 décembre 2009
@ mille flocons
Vieux proverbe ardennais :
"Qu'importent les flocons, pourvu qu'on ait des livres et un autre vin que de messe..."
Écrit par : JEA | jeudi, 17 décembre 2009
@JEA : J'adhère sans réserve au vieux proverbe ardennais. Ajoutons un peu de café (si ce n'est trop demander)
Dites moi, il est si imbuvable que ça le vin de messe ?
Je croyais au contraire (naïvement ?) que c'était un vin prestigieux; (tout ce qui est beau et bon ne va-t-il pas chez le Bon Dieu ?)
Écrit par : Frasby | jeudi, 17 décembre 2009
@ Frasby
Quand, par ici, un prof d'histoires trébuche dans la neige et que son livre se sent des envies d'évasion, on l'entend grogner :
"vin dieu de vain dieu"...
et ça ne ressemble pas à de la gloire
Écrit par : JEA | vendredi, 18 décembre 2009
Bonjour et merci pour ton touchant message sur mon blog.
Je suis heureux , comme toujours, de pouvoir venir flaner sur ton blog, tel une feuille de nénuphar sur une eau calme
en me laissant bercer par la musique de tes écrits où se reflètent le Calme et la volupté comme dirait un peintre célèbre;
je te souhaite ainsi qu'a ta famille et à tous tes blogueurs amis de ton site mes meilleurs pour 2010
Amitié et à bientôt ...
Alex
Écrit par : alex | vendredi, 18 décembre 2009
J'ai bien fait de râler, voici un nouvel article au pur jus de Frasby. (Quoi ? Et si j'ai envie de dire que j'ai une influence sur la fréquence des parutions d'article sur votre blog ?)
Écrit par : Anna de Sandre | vendredi, 18 décembre 2009
Eh ben, moi, j'ai aucune influence sur la parution mais je lis quand même les billets.
Écrit par : mon chien aussi | vendredi, 18 décembre 2009
@Monch' : vous avez raison. Je l'influence pour que vous les lisiez quand même.
Écrit par : Anna de Sandre | vendredi, 18 décembre 2009
@Anna de Sandre. Donc, on peut dire que j' suis sous influence indirecte ?... Merdalors !
Écrit par : mon chien aussi | vendredi, 18 décembre 2009
Oui, on peut le dire :o)
Écrit par : Anna de Sandre | vendredi, 18 décembre 2009
Vous savez, Barres, je ne suis pas certain que Morano l'ait lu. Mais je ne suis pas certain non plus que ses détracteurs actuels l'aient lu. Il fut - le sait-on - l'un des écrivains préférés d'Aragon(que je n'aime pas). Moi, j'avoue ne l'avoir jamais lu, voilà pourquoi je n'en dirai rien. Mais comme je sais que les gens de gauche n'ont rien à envier à ceux de droite en terme de censure, de bourrag de crane et d'ostracisme, je vais m'y mettre (je viens de commander
Écrit par : solko | vendredi, 18 décembre 2009
... Les cahiers.
Voilà un message en deux temps. Pas fait exprès. La neige ?
Bonne soirée à vuso.
Écrit par : solko | vendredi, 18 décembre 2009
Morano ? Bob Morano ?... J'aimais bien les aventures où il y avait l'Ombre Jaune...
J'ai rencontré l'auteur, Henri Vernes... pas fameux le mec... un peu comme un balai, si j'ose dire...
Écrit par : mon chien aussi | vendredi, 18 décembre 2009
Vous avez raison, Frasby, de ne pas changer Debord.
(Charmes, dans les Vosges, c'est pas là - aussi - où Ségolène Royal a passé une partie de son enfance ? Je suis également vosgien, mais de Saint-Dié, la ville natale de Jules Ferry...)
Écrit par : Chr. Borhen | vendredi, 18 décembre 2009
@ solko
Barrès, pour se limiter à l'affaire Dreyfus.
On se "contente", il est vrai, d'une seule citation :
- "Que Dreyfus est capable de trahir, je le conclus de sa race".
Mais voici sa description de la dégradation publique de Dreyfus :
- "Judas ! Traître ! " Ce fut une tempête. Ah ! non, certes, il n'est pas au monde un groupe d'hommes qui puissent accepter cet individu. Il n'est point né pour vivre socialement. Seule, dans un bois décrié, une branche d'arbre se tend vers lui. Pour qu'il s'y pende."
Scènes et doctrines du nationalisme, 1902.
Et sa réaction face aux tentatives de faire reconnaître l'innocence de Dreyfus :
- "La mise en liberté du traître Dreyfus serait après tout un fait minime, mais si Dreyfus est plus qu'un traître, s'il est un symbole, c'est une autre affaire : c'est l'affaire Dreyfus ! Halte-là ! Le triomphe du camp qui soutient Dreyfus-symbole installerait décidément au pouvoir les hommes qui poursuivent la transformation de la France selon leur esprit propre. Et moi je veux conserver la France."
Le Journal, 4 octobre 1898.
Barrès se résume lui-même dans un tel combat :
- "Il ne faut jamais s'attaquer à ceux qu'on n'est pas sûr d'achever."
Leurs Figures, 1902.
Et c'est ce Barrès-là qui a servi de référence lors du débat sur "l'identité française" au cours duquel Mme Morano s'es lâchée...
Écrit par : JEA | samedi, 19 décembre 2009
@ JEA : Je lirai je lirai... Je ne l'ai jamais lu, qu'en dire ? Que Barres ait été un partisan, ça ne fait pas l'ombre d'un doute. Et alors ? Vous pouvez tout autant prendre quelques citations de l'autre camp et, dans le contexte haineux de ces années-là, y trouver de quoi les jeter au piloris aussi. Des gens comme Aragon, Sartre, Beauvoir, et autres idéologues bourgeois de la "gauche" du XXème qui ont tu sciemment les crimes de Staline sont sans doute bien plus crapuleux que Barrès lequel n'a, à ma connaissance, été complice d'aucun crime de masses. D'ailleurs c'est à ces idéologues - écrivains médiocres de surcroit - qu'on doit l'opprobre imbécile jeté sur tant de leurs ainés du dix-neuvième et de la première partie du vingtième (je pense à Bloy et Péguy, notamment ).
Écrit par : solko | samedi, 19 décembre 2009
Je n'ai aucune influence et tant mieux, c'est une telle responsabilité. Juste vous dire l'impression d'une telle profusion qu'on a le sentiment d'avoir laissé échapper quelques pépites et qu'il faut y revenir. Et je vous suis dans le goût des feuilles mortes dans les flaques qui reflètent le monde.
Écrit par : Zoë Lucider | samedi, 19 décembre 2009
@ solko
Vous évoquiez Barrès, je vous propose des éléments (avec références) de réponses pour Barrès.
Si vous répondez avec des non contemporains porteurs d'autres idéologies, ça devient melting-pot et je m'abstiendrai de tomber dans les anachronismes, les assimilations et autres confusions volontaires.
Barrès n'a aucune excuse à son antisémisme volontaire. Point final pour lui.
Écrit par : JEA | samedi, 19 décembre 2009
@ JEA : Point final pour vous, surtout, qui ne le lirez pas.
Mais vous n'empêcherez personne d'autre de le lire. pas plus que de lire Aragon ou Sartre, d'ailleurs.
Vous semblez ignorer, lorsque vous parlez d'anachornisme et de melting-pot, la stupéfiante continuité historique entre Barrès et les générations suivantes. Capital en littérature, la notion de générations. C'est pourquoi il faut lire les anciens en les replaçant dans leur contexte plutôt que de les juger de façon péremptoire avec les idéologies de son temps.
Écrit par : solko | samedi, 19 décembre 2009
@ solko
Merci de vouloir m'imposer votre point final. Et donc ce le sera, mais pour ne pas encombrer Frasby.
Lire Barrès appelant à pendre Dreyfus (2e citation) ce n'est pas le juger, encore moins avec une idéologie d'aujourd'hui. C'est constater son antisémistisme fin XIXe début XXe. Et qui effectivement connut ses prolongements jusqu'à Vichy, régime passant lui aux actes. Vous estimez cette continuité historique comme stupéfiante. Personnellement, je la vois comme déshonorante pour la France.
Écrit par : JEA | samedi, 19 décembre 2009
@ JEA : Mais je ne vous impose aucun point final; je ne fais que vous renvoyer celui que vous imposer péremptoirement à Barrès.
Mais vous avez raison, autant ne pas poursuivre ici pour ne pas importuner dame Brysfa encore qu'il n'est pas certain qu'un débat de cet ordre lui déplaise. On le trouve entre MOI et LUI à propos de Racine, dans le Neveu de Rameau.
"La Colline Inspirée" est un roman superbe - une chronique, plutôt - dont je viens de lire une bonne moitié des pages. Et qui me donne envie de continuer à lire Barrès. Un héritier de Balzac (entre parenthèses, si vous voulez de l'antisémitisme, lisez Gobseck !) et de Barbey. Moi, je regarde toujours - du moins quand je le peux - les auteurs dans la chronologie de l'histoire littéraire et celle de l'Histoire tout court, pas dans le rétroviseur où la vue est si simple assis dans son fauteuil. Quant à la citation de Barrès, elle n'a rien d 'étonnant : je vous rappelle que le pays était dans un état de quasi guerre civile à cet époque. D'ailleurs, encore une fois vous trouverez aussi haineux dans le camp des "vertueux".
A force de tirer sur tous les grands auteurs de ce pays, qu'ils soient d'un bord ou de l'autre (au fait Chateaubriand légitimiste, on en fait quoi ?) on n'aura plus à lire que les récits narcissiques des "francophones" d'aujourd'hui ... Et des américains, bien entendu... Ce qu'on aura, au fond, mérité...
Écrit par : Solko | samedi, 19 décembre 2009
Barrès est un écrivain brillant si l'on se reporte au goût de l'époque mais légèrement ennuyeux, empesé et passablement couvert de toiles d'araignée. Ceci dit, je trouve curieux le refus de "juger" une œuvre avec nos yeux. Ils ne sont pas plus mauvais que ceux d'avant (peut-être pas meilleurs aussi, j'en conviens) mais à ne pas vouloir juger on finit par prendre pour argent sonnant toute la fausse monnaie que chaque époque bat allègrement. Et avec le recul, il est évident que Barrès est une fausse monnaie, et tombée dans la merde la plus abjecte. Parce qu'il est un peu facile de toujours dire : il était dans l'époque. Oui mais l'époque ne comptait pas que des Barrès...
Bref, on lit Barrès soi on en a envie mais de là à le considérer d'une façon "neutre" c'est lui accorder crédit des conneries qu'il pouvait débiter à longueur de pages. Je me rappelle certaines pages horribles du journal... Et la Colline inspirée, faut se l'appuyer...
A tout prendre, je préfère lire autre chose, quelque texte qui apporte des lumières nouvelles plutôt que des textes qui exalte la boue et la merde dans laquelle certains ont vite fait de se vautrer.
Aragon aimait Barrès ? Quoi d'étonnant... Il a sorti autant de conneries que son modèle. Dans un genre différent mais avec une même âme trempée dans l'abjection.
Désolé, Frasby.
Écrit par : mon chien aussi | samedi, 19 décembre 2009
@ Mon chien aussi :
"La Colline Inspirée faut se l'appuyer" ; c'est vrai...
"La Recherche" de Proust également. L""'Ulysse de Joyce", aussi. "Crimes et châtiments" itou. Même si, pour ce que j'en ai lu, c'est un cran en-dessous. (je suis en train de "me l'appuyer")
C'est un peu vrai de toute grande œuvre confrontante; parce que nous lisons avec nos préjugés, nos compromis et aussi notre ignorance du passé réel. Pour le reste, parler de "merde, d'abjection et de fausse monnaie" n'est pas très significatif et peut se dire de n'importe qui. Cela soulage et ne dit rien. "Des lumières nouvelles" ???, vous savez...
Je vous trouve bien optimiste !
Écrit par : solko | samedi, 19 décembre 2009
@solko. Joyce, j'ai npas eu l'impression de lire une vieille pensée rachitique. Une grande œuvre, c'est quoi, sinon une œuvre qui ouvre des portes, qui "propose" une vision nouvelle sur le monde et sur l'homme... Barrès remue son terroir crasseux. Alors, que vous y preniez goût, je n'ai rien contre, puisque j'ai lu Léon Daudet avec plaisir, mais je le remettais à sa place et je vois bien qu'il lui manquait une seule chose pour gagner une dimension intéressant : qu'il sorte de ses idées ponctuelles. La France du 19ème et ses affrontements n'ont d'intérêt qu'historique. Son nationalisme est puant et a conduit à la turpitude que l'on sait. Franchement, moin sil y a de barrès au monde et mieux on se porte. Même bien écrite, une saloperie reste une saloperie. Et je ne vois pas ce qui m'interdirait de cracher sur le cadavre de Barrès (d'ailleurs, ce sont bien les surréalistes qui avaient publié un pamphlet intitulé "mort d'un cadavre" ou quelque chose de ce genre, lors de la mort de Barrès. car contrairement à ce que vous semblez dire : à l'époque tout le monde ne pensait pas comme lui et d'aucuns se permettaient même de l'injurier et de le ramener dans l'eau du caniveau dont il n'aurait jamais dû sortir. Mais comme notre époque commence tout doucement à puer, on ressort le zombi, et bientôt on va le réhabiliter et sans doute le foutre au Panthéon...
Triste temps.
Écrit par : mon chien aussi | samedi, 19 décembre 2009
Bonjour Frasby c'est vrai que vous aimez les feuilles avec passion j'avais remarqué belles photos ...j'aime aussi vos autres feuilles quelqu'un a dit plus haut qu'il se laissait bercer par la musique de vos écrits et j'aime aussi ce bercement ...
Écrit par : catherine L | dimanche, 20 décembre 2009
Avez-vous remarqué, Frasby, (mais il faisait noir, vous ne pouviez pas voir) que la rue Désirée s'appelle Désirée à un bout et Désiré à l'autre ? A vérifier, bien sûr, mais j'en mettrais ma main au feu...
Écrit par : Nénette | lundi, 21 décembre 2009
Lu et approuvé !
Je pourrais en rajouter des tonnes (si si je pourrais, si je le voulais, surtout en cette période pré-natavité dans laquelle nous sommes entrés il y a peu et qui, si l'on en croit les rumeurs chuchottés dans l'ombre des ruelles givrées, est celle qui rend tout possible (tout, vraiment ?) mais cela prendrais un peu de temps, qui, vous le savez, me fait cruellement défaut depuis quelques années, car il faudrait que j'écrivasse (?!!?) à celui que l'on nomme quelques fois le grand despote des glaces, esclavagiste de surcroit (d'après les témoignages encore tout chauds d'un lutin évadé) une lettre bien sentie, joliement tournée, avoir quelques attestations de la part de personnes de confiances témoignant de ma gentillesse, attendre la fameuse nuit étoilée, et enfin, pour finir ouvir un paquet fermement ficelé. Alors seulement je pourrais en rajouter des tonnes, j'aurais ce talent, ce don offert par le gros bonhomme rouge, VRP de son état.
Mais voyez-vous (je n'ose vous refaire la blague du miracle, le comique de répétition n'étant pas mon favoris...) cette période dite "denoelle" et à mon goùt bien assez lourde pour y rajouter mon grain de sel !
Non, je ne relirais pas ce que je viens d'écrire, même si cela doit-être sans queue ni tête ! Au pire, il resterait le meilleur : le nombril.
Maintenant que tout cela est écrit, je m'autorise à vous confier ceci : ce qui est écrit ci-en-haut par ce cher Guy, que j'apprends ici à connaître, est tout simplement somptueux.(éclats du passé non résolus : wouhaaaa !)
Rêvons ma chère, rêvons...
Écrit par : Liam | lundi, 21 décembre 2009
Frasby, elles sont vraiment très belles ces deux photos. J'espère
que vous allez bien, peut-être naviguez vous dans de merveilleux paysages loin d'internet...A bientôt avant Noël?
Écrit par : Sophie L.L | mardi, 22 décembre 2009
@A tous : ô aroums de commentateurs ! (un peu de brosse à reluire -mais sincère hein !) pour me faire pardonner une hibernation imprévue dans les hautes neiges croix roussiennes, (Solko, vous pouvez confirmer, siouplé ?) et vous dire que je n'avais jamais lu mon propre blog avec autant de passion qu'en ce jour où de beaux débats chauffent ce petit bout de toile à fond les gamelles (j'adore l'idée que ce blog court tout seul sur ses petites pattes arrières sans que je m'en mêle), Donc je vous remercie tous pour votre participation (hot ! participachionne), vos opinions diverses et nul besoin d'excuses, au contraire ! quelque soient les idées qui voguent (ou ne sont guère en vogue) il se trouve ici un vent de liberté qui n'encombrera pas les "cuisines ni les dépendances", bien au contraire, (apparemment il n'y a pas eu de morts ;-)) et en outre de surcroit, en lisant ici je m'instruis encore sacrément j'espère que d'autres lecteurs z' aussi... D'autant que je n'ai jamais lu Barrès! sinon des extraits ici et là, qui n'ont pas fascinée (c'est rien de le dire). Il me semble subjectivement et sans vouloir contrarier (quelque soit la qualité de l' écriture du Maurice) que la vie est trop courte pour s'envoyer en l'air avec Maurice barrès (;-O !) si j'ose dire, enfin plus sérieusement avec tous les livres qu'il reste encore à lire en une toute petite vie et s'il faut "se l'appuyer" j'irai spontanément d'abord chez l'Ulysse de Joyce, chez le vieux Dosto, ou dans la recherche du père Marcel que plutôt que chez Barrès, spontanément, j'insiste (il ne sera pas inutile de relire "un cadavre", écrit contre Anatole France à sa mort, cadavre repris des années plus tard contre Breton par ses ex surréalistes lassés du maître puis en passant, se souvenir encore, du "procès Barrès en 1921 par Dada même présidé par Breton (contre l'avis d'un Tzara saboteur) , on reprochait à Barrès d'avoir écrit des textes patriotiques en contradiction avec ses oeuvres de jeunesse, B. Peret faisant scandale en y incarnant le soldat inconnu- Soupault et Aragon dans le rôle des avocats. Tzara jouant le rôle de témoin, s'amusant à singer ce procès, ce qui déplaira fort à Maître Breton... Si ce procès (Dada) a quelque interêt historique, encore en lecture chronologique c'est peut être qu'il annonça doucement la fin de Dada et le plus sérieux "surréalisme"... sans parler de l'affection quasi compulsive des surréalistes pour "les cadavres"... Si j'affectionne peu (faites entrer!) Louis Aragon (écrivain excellent mais individu dont les engagements m'engagent peu à vrai dire), j'aime beaucoup Henri Michaux qui lui, fût lecteur assidû un temps, de Barrès, "le culte du moi" oblige,entre autres ce qui est encore autre mystère (aux vues de nos générations-ceux qui ont mettons entre 17 et 67/ 77 (?)ans aujourd'hui, grosso modo) et au moins jusqu'à sa découverte des cultures orientales, disons qu'il me plait de savoir que Michaux après s'être inspiré de Barrès, aura fini par l' épuiser complètement... C'est à peu près tout ce que j'ai d'idée à propos de Barrès, (bien peu, quasi nul, le dossier est bien mince, Solko vous m'apprendrez ?)sinon qu'il fût incontournable à une génération, (tout comme l'Anatole, star d'une époque mais foin des amalgames! peut être que la mienne (d'époque) s'en passera, et qu'en ces périodes de montée d'antisémitisme, il n'est peut être pas la peine (en ce qui me concerne, du moins, je suis prudente et n'y engagerais pas tout le monde quoique ça me chatouille un brin) de le lire en priorité, sachant que d'autres auteurs sublimes ne sauraient suffire à une vie entière (c'est une redite, mais j'y tiens, sacrebleu!). Solko ! je vous rassure, je ne m'encombrerai pas de Sartre non plus( ni de sa Momone !). Et je rejoins "mon chien aussi" (pas pour flatter, ne soyez pas désolé mon chien, de grâce !) pour adhérer sans réserve à cette idée d'aller lire des oeuvres qui "ouvrent des portes", ou questionnent la modernité, Barrès ne me semble pas de ce cru, pour les larges extraits que j'ai lus, je suis mal à l'aise, et je rejoins assez JEA,l' antisémitisme de cet écrivain me dérange terriblement, peut être sert-il à comprendre l'histoire, mais il ne peut être "biffé" pour la cause d'un beau style,(problème quasi similaire avec Celine dont le style contrairement à Barrès, ouvrait sur une modernité, dont personne ne s'est tout à fait remis, avec des idées malheureusement infâmes, JEA sait aussi combien Celine m'est un souci ;-). On pourra tout autant débattre des futuristes italiens... Pourquoi pas ? Bref, la lecture pour comprendre l'histoire, "regarder les auteurs dans la chronologie de l'histoire littéraire"(coucou Solko!) se fait, il me semble sous un éclairage qui se respecte, différent de la lecture que je me propose, (ou celle de mon chien aussi,si j'ose m'avancer, un peu) puisque c'est là qu'au plus près je pourrais me retrouver, c'est à dire sans scrupuleusement suivre la marche de l'histoire, (ce qui ne veut pas dire s'en désinteresser) ... JEA regardant l'histoire sous l'angle des infâmies a aussi raison (ô combien) , vraiment de souligner qu'il n'est pas très honorant pour notre pays (déjà atteint d'un débat quelque peu injurieux accompagné des actions que l'on sait), de louer un auteur qui s'exprime en notions de "race" (à supposer sans doute qu'il y en ait des "inférieures"?) bref, que chacun relise Barrès, pour les motifs qu'il juge pour lui instructif, cela se respecte, mais qu'on réhabilite (mon chien , je partage vos craintes) un écrivain dont les idées caressent assez la haine, le ressentiment, du temps qui vient, cela ne me convient pas. Et je préférerai mille fois qu'on réhabilite des écrivains oubliés, peu connus, qu'on relise des vieux poètes plutôt qu'on panthéonnise ces vieux machins utiles peut être à la compréhension d'une histoire française à un siècle donné mais inutiles pour ouvrir plus grandes les fenêtres d'un monde aux idées déjà bien trop déliquescentes, trop arriérées et en vogue (quête ?) dirais je d'arrière-garde. Pourtant j'aime bien les vieux (auteurs)... Pourvus qu'ils soient toujours modernes... (bon d'accord faudrait définir la modernité , mais on fera ça en 2010) et pour vous remercier, j'offre un crustacé poètique, en guise de calumet, signé Guillaume Apollinaire pour en finir avec Barrès. En vous souhaitant à tous, un joyeux Noël pacifique ;-))
L’Ecrevisse :
Incertitude, ô mes délices
Vous et moi nous nous en allons
Comme s’en vont les écrevisses,
À reculons, à reculons.
Écrit par : Frasby | mardi, 22 décembre 2009
@JEA : En Nabirosina on dit " oh ! creu vindjiou de Bondjiou de nom de Djiou !". C'est moins précieux, mais cette odeur de terre a des petits relents de gloire, non ?
(Cela dit, ça ne fait avancer en rien notre recherche, je n'ai toujours pas goûté ce satané vin-vain ;-))
Écrit par : Frasby | mardi, 22 décembre 2009
@Anna de Sandre : Ah ça oui ! vous pouvez dire !!!
(Anna grande Manitou de C.J : Secouez moi ! secouez moi! faut ça)
Grâce à vous, me sens soudain d'âme Stakhanoviste ;-)
Par contre, (hélas !) vous n'avez aucune influence contre la neige qui a coincé ce pauvre blog sous un iceberg, (Ben alors ! Anna ! c'est quoi ce bordel ?)
A moins que... (Bon sang mais c'est bien sûr !) ce soit sous VOS ordres qu'en 24H00 on ait vu miraculeusement fondre toute cette neige... Cela reste encore un mystère... (?)
Merci pour l'endurance ! on va reprendre tout ça très bientôt ! c'est promis !
Écrit par : Frasby | mardi, 22 décembre 2009
@Alex : Merci pour ton message extra, c'est très gentil à toi, j'espère que tu vas nous reprendre en main, ton domaine dès 2010, parce que ce serait vraiment dommage, d'arrêter des chroniques cinéma aussi riches (j'ai cru lire quelques réserves quant à la suite...) si je peux faire comme Anna de Sandre user de mon pouvoir et influence (;-O!) pour que tu ne t'arrêtes pas, je serai très insistante, tu es prévenu Alex.
Je te remercie aussi pour ta fidélité ici (j'aime beaucoup la fidélité ;-),puisque j'ai toujours plaisir à lire tes commentaires ici depuis presque la création de C.J. et que tu nous a amené, en passant du beau grain à moudre et des digressions très appréciables. Je te souhaite d'excellentes fêtes, et une bonne années avec les tiens, si tu ne repasses pas d'ici là... On se retrouve en 2010. Chez toi n'est ce pas ? C'est comme si c'était dit ... ;-)
Amitiés à toi
Écrit par : Frasby | mardi, 22 décembre 2009
@Mon chien aussi : Ne sous estimez pas votre influence mon chien... je sais que vous n'aimez pas qu'on vous lèche les pattes... J'arrête là...
Quoique je ne lèche pas ☞ (genre de phrase qui fera marrer doucement chrisbohr )
je rends justice ! (Si ... si ! absolutely véridique !)
Écrit par : Frasby | mardi, 22 décembre 2009
@Solko : Heureusement que la partie 2 du commentaire vient d'arriver, parce que "Je viens de commander ..."
On pense pas tout de suite à Barrès, instinctivement,j'veux dire.
Moi j'aurais préféré "j'viens de commander un ballon st Jo", mais bon... C'est surtout ceux de Couzon Vaise qui vont être déçus.
Enfin bon... Si vous n'aimez pas Aragon (dont l'agranamme § le charmillon est Organa, zérarbiment) c'est déjà ça de gagné. toujours ça de pris, pour le désaroum envers je trapage !
Morano aura t-elle lu Barrès, entre deux déclarations fulgurantes ? A l'entendre parler on se demande, enfin bon. a part ça... la neige ? Vous les avez vu les cuci-roux, patiner entre le boeuf et l'âne, dans le marché de Noël ? on se serait cru à la piste aux étoiles !La Tabareau et la Colbert sous la neige , c'était d'un beau !
Et le gros caillou tout blanc. Vous avez vu le gros caillou tout blanc ? on se serait cru au kilimanjaro ... Vous trouvez pas ?
Merci pour le débat Solko, vous , mon chien Aussi, et JEA, vous nous avez offert une belle partie de ping pong que j'ai beaucoup appréciée (à mon routre du gesta de gule, ce tûf une crasée lelbe pursise). Non, mais c'est vrai ! j'ai lu tout cela avec plaisir et étonnement ("plaisir et étonnement" ça serait un beau titre de livre, non ?)
En attendant le père noël je vous housiate une nobne roisée à vuso (osus la uiple !)
Bentito -A !
Écrit par : Frasby | mardi, 22 décembre 2009
@Anna de Sandre : "Pur jus de Frasby"= "Fanta" battu à plates coutures: je sens que je me mettre aux produits dérivés dès 2010
à but commercial bien evidemment !!! (on appelle ça "effet collatéral" dans le jargon...)
Et ce sera grâce à vous !
(Ouh bien Gisèle ! on n'est pas rendus !)
Écrit par : Frasby | mardi, 22 décembre 2009
@Mon chien aussi : Bob Morano , j'adore ! (Comme Dario)
Dario Morano uh uh ! (ouille !) :http://www.youtube.com/watch?v=YTi_p0zkLFU&feature=related
vous avez rencontré Henri Vernes, comme un vieux balai ? Vraiment ?
racontez !
(c'est un ordre mon chien !)
Bon ouais... J'avoue, pas terrible l'autorité... (pouf pouf)
(Où est Anna de Sandre ? ;-))
Écrit par : Frasby | mardi, 22 décembre 2009
@Chris Bohren : Votre "bon mot" me va droit au coeur
Vous savez je ne me passionne pas particulièrement pour la biographie de ségolène Royal mais si vous dites que c'est Charmes, moi j'veux bien croire tout ce qu'on me dit. Par contre St Dié ça m'interesse beaucoup. Vous allez faire du patinage à Noël à St Dié cette année ?
Pardonnez cette question un petit peu enfantine mais "St Dié sur glace (place du marché à 1 euro pour les adultes, j'avoue que ça me fait vraiment rêver)
Ah oui, au fait, je suis allée pour la première fois hier, au "café des écoles", je savais pas qu'il était si orange, j'y ai passé un moment formidable, et j'ai eu une pensée pour vous.
Écrit par : Frasby | mardi, 22 décembre 2009
Zoë Lucider : Oh mais vous z'aussi vous sous estimez votre influence dites donc ! (sauf que je ne vous ferai peser aucune responsabilité trop lourde, c'est promis)
Un beau commentaire, qui me touche beaucoup... Votre affection pour les flaques et les feuilles mortes qui reflètent le monde...C'est fort bien vu... Merci
ps :
Dans quelques jours j'aurai beaucoup plus de temps-hors des villes- (si la déesse fonctionne bien) pour venir lire d'autres pépites sous l'arbre (un domaine plus qu'ami)... A bientôt chez vous, donc !
Écrit par : Frasby | mardi, 22 décembre 2009
@Nenette : Mais non ! je n'ai pas remarqué !!! Ah la la ! quelle observation. Bravo ! C'est vrai que lorque on lit une fois une plaque de rue, on n'a pas spécialement le réflexe d'aller au bout de la même rue pour relire la même plaque, n'est ce pas ? ;-)
Mais là je dois dire que c'est drôlement curieux c'taffaire là.
Il va falloir qu'on vérifie tout ça (de visu pour de vrai)
Et je vous dirais ce que j'ai lu, en 2010, probablement.
Merci Nénette, pour ce commentaire cocasse comme on aime. Allez ! chiche ! on va mettre nos mains au feu : désiré d'un côté, désirée de l'autre , dites donc c'est très euh olé olé tout ça ;-))
Écrit par : Frasby | mardi, 22 décembre 2009
@Catherine L : Merci pour ce doux commentaire.
C'est vrai que c'est très beau la musique des écrits, le bercement... Vous avez raison de souligner. Ca me touche beaucoup , et plus généralement concernant l'écriture, j'écoutais Jacques Roubaud à la radio tout à l'heure qui disait qu'il ne concevait l'écriture qu'à voix haute... J'aime bien cette idée que l'écrit ne se délie pas de la musique (ou musicalité). Vos appréciations personnelles, me sont chères, car je vous sais photographe sachant (ô combien !) composer...
(Sans flagornerie aucune bien evidemment !)
Écrit par : Frasby | mardi, 22 décembre 2009
@Sophie L.L : Bonjour Sophie ! merci de votre bienveillance. Oui, oui tout va bien ! Je ne naviguais pas, je n'avais plus internet , je glissais sur la neige qui avait recouvert intégralement notre colline redevenue village (demandez à Solko il a du glisser un peu lui aussi , sur ces belles places, au ralenti)
Merci d'apprécier les photos.
A très bientôt. Et je vous souhaite de belles fêtes de Noêl dans la Datcha (mais pas sur la tête hein ! ;-)
Écrit par : Frasby | mardi, 22 décembre 2009
@Liam : votre commentaire aurait besoin d'être lu et relu (pour copier (sorry) Zoë, je dirai qu'il faudrait que j'y revienne car une telle profusion me fait -pour sûr- louper quelques pépites. Mais puisqu'il faut que vous écrivassiez, c'est à vous que je dédie l'écrevisse d'Apo, (un P 2 LL) en cette période Denoëlle.
En tout cas je vous ai lu, avec un de ces plaisirs non dissimulé qui en ferait rougir le père de la noëlle, et s'il faut parler nombril (entre quatre yeux, si y'avait que des nombrils comme ça , le monde serait un manège enchanté ou un manège à moi ;-) Donc si j'ai bien compris Lanoëlle c'est pas trop votre copine, c'est vrai qu'il faut faire des efforts demesurés pour que ça ait l'air gai toute cette affaire... Bon "éclats du passé non résolus" : je vois que ça vous le fait aussi , somptueux ! n'est ce pas ? Encore ! c'est rien de le dire ! et c'est une belle idée de cadeau ça non ? hop ! j'ajoute dans la hotte du papa De La Noëlle, "les papillottes maison avec "les éclats du passé non résolus", (mon Guy va être ravi), evidemment je fais le paquet cadeau moi même, ?(entouré d'une grosse corde à noeuds du plus bel effet)
Eclats du passé non résolus", pour toute la famille , pour les enfants, et pour bibi magueule mezigue (nombril Denoëlle oblige !) -Evidemment je ne me relis pas evidemment... Et je passerai vous lire chez vous, avec ma hotte et mon KWay à capuche doudoune rouge vive.
Non je déconne ! en bermuda, en espadrilles, avec ma gourde et de l'antésite ,restons simples que diable !
Merci Liam, j'ai une de votre suite de nouvelle qui se languit (de moi ?) en retard, je veux dire
(traduction) = que c'est une nouvelle dont je me languis voilà c'est mieux... Je ne vous dis pas joyeux N... non, je ne le dirai pas ! Une excellente soirée déjà ? Avec un ou deux éclats résolus ? résous ? ;-))
Tout bien amicalement ...
Écrit par : Frasby | mardi, 22 décembre 2009
@Frasby. Céline ne m'est pas un souci : j'ai cessé de le lire après le Voyage, les autres livres me sont tombés des mains. Et le Voyage me débecte aussi pour la pourriture naissante que l'on peut déceler sous le vernis anar (anar qu'il n'était pas d'ailleurs, contrairement à ce que certains croient, croyaient, croa..)
Pour la lèche, y a pas que Chr. Borhen qui s' marre doucement.
Et pour enchaîner, j' veux bien raconter l'épisode Vernes mais pas en public. ;)
Sinon, j' suis très beaucoup d'accord avec vous.
Écrit par : mon chien aussi | mercredi, 23 décembre 2009
@Mon chien aussi : Celine, si on "se l'offre" dans une causerie, ça fera encore chauffer la colle, enfin bon, je crains qu'au final la causerie ne nous mène pas à de grandes révélations, ni vers des orientations vraiment nouvelles (non pas que je vous soupçonne de n'avoir rien nous apprendre sur le sujet, loin s'en faut! mais juste que j'ai délaissé l'écrivain depuis quelques années ... Qu'il me déplaît de devoir me coltiner certaines de ses idées (puantes) dans ce style d'écriture admirable. Et que par conséquent, j'ai refermé ce dossier, au point presque de l'oublier (du moins il faudrait que je réactualise ma lecture du "voyage" et là, en ce moment, ça me dit pas trop). Mon "souci avec Céline c'est que son écriture, je la trouve virtuose, très moderne, mais j'ai du mal avec le fond (le fond de sauce on va dire), et comme y'a un autre illustre qui a écrit "le style, c'est l'homme", il est là mon souci, j'ai bien du mal à séparer, j'ai même fini par renoncer... Je ne vais pas m'étendre sur le sujet ... (Desfois que ça vire au comique de répétition), appelons ça, disons "la trêve de noël". Sinon, pour ce qui amusera les bidasses (;-O!) ben... comme j'ai horreur des effusions (publiques evidemment;-). Entre mes effusions invisibles et vos secrets de Vernes, (que je respecte), je crois qu'on est mal barré, et c'est tant mieux, en ce qui concernerait éventuellement le voyeurisme d'un lecteur tombé là par hasard (à supposer...) J'apprécie même assez ce côté "strictement confidentiel" ;-) Sinon, je crois que nous sommes d'accord sur l'essentiel (Enfin il me semble... Concernant Céline, aussi, et ce que vous notez plus haut, je vous l'accorde plus volontiers aujourd'hui, que je ne l'aurais fait hier (il y a un peu longtemps), j'aurais sans doute défendu mordicus Céline au nom de la (superbe) écriture, mais là quand même, sur ce qui m'est cher (le fond de sauce, les idées), j'en suis quand même bien débectée...(si ça se dit). Voilà... Je tente une réponse en bas débit; j'ignore si elle peut s'acheminer... Un fonctionnement tout à l'ancienne donc !
a suivre et pour l'épisode Vernes derrière la sacristie (???) en petit comité ;-))
Écrit par : Frasby | jeudi, 24 décembre 2009
Pourquoi "derrière" la sacristie et pas dedans, hein ?
Écrit par : Chr. Borhen | jeudi, 24 décembre 2009
@Frasby. Je ne peux que me répéter : Je suis très très beaucoup tout à fait d'accord avec vous. Et il y a peu j'étais à Lyon...
Écrit par : mon chien aussi | jeudi, 24 décembre 2009
@Chr.Borhen : Dedans ? Trop facile !!! (hé ! hé ! :-))
Je vous souhaite un bon Noël Chrisbohr, et très amicalement
A l'étude du programme de Laforgue
(avec ou sans la sacristie !)
Écrit par : Frasby | vendredi, 25 décembre 2009
@Mon chien aussi : Je ne peux que vous relire avec plaisir et vous re-re répéter que je suis ravie de notre accord... (Pas que décoratif ni pour faire joli en période de "fêtes").
Dites moi, vous étiez à Lyon il y a peu ? Diable ! Et vous n'avez rien dit ? Vous êtes l' animal de tous les secrets, mon chien...
Pour cette fois pas de regrets, je ne sais pas où j'étais il y a peu , mais sans doute loin de Lyon, sur un quai de gare d'ici ou là... J'avoue que j'aurais assez aimé l'idée de vous croiser (et de vous reconnaître sans le savoir !, secret pour secret c'eût été très cocasse... Avez vous vu de belles choses (de belles gens ?) au moins à Lyon ? Les illuminations ?(les boucles d'oreilles fluos pendues aux branches d'arbres de notre presqu'île ?)... Avez vous traîné les bistros ? Avez vous essayé "nos vélos d'amour" ? Bon... vous z'êtes pas obligés de raconter... C'est pas un interogatoire (faut pas croire)
Sur ce je vous souhaite un bon Noël, ("joyeux" c'est pas trop le style de la maison...) Euh quoi d'autre ... Ah oui , si le père noël vous offre une laisse, n'acceptez pas !...
(Je sais, le conseil est superfétatoire ;-))
Écrit par : Frasby | vendredi, 25 décembre 2009
Les commentaires sont fermés.