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vendredi, 12 octobre 2012

Le modèle se rebiffe

Je m’asseois à une table du restaurant de la gare et demande une pomme coupée en tranches fines dans le haut-parleur du quai une voix récite
la dernière partie du Mahâbhârata
un voyageur solitaire me demande la permission de s’asseoir à ma table
je le regarde un temps et dit avec ennui
non.

Matéi VISNIEC : "Scènes à la gare de la ville", (fragment), traduit par Nicolas Cavalliès, extrait (probablement) de "La ville d'un seul habitant", Lansman éditeur, 2010.

Pour écouter la marche, il suffit de cliquer dans l'imagefrançois bayrou rentrant dans son pays.jpg

Il sentira le sable sous les quais jusqu'à la naissance des galets, cette blancheur introuvable, l'île aux poudres où tout va exactement à l'opposé d'une  vague qui lisserait son verbe sur la trame  de l'homme arrivé.

Il aimera sa maison et les siens, pas de reproches à leur faire, c'est de la faute à personne, s'il a envie de marcher, juste pour aller plus loin. Quelques pas en dehors. Au moins ça,  qui ça gêne ?

Il convoque son enfance, elle revient grâce à des attractions qui brillent dans les vitrines, sous des guirlandes. Elles ont si peu à voir avec l'enfance. Une mémoire écrasante anime des personnages en mousse grandeur nature qui traversent les rues il voit des  panneaux gigantesques représentant le père Noël riant dessous sa hotte, au printemps, le vieux passe par les combles  ça avait dû se détraquer avec les activités de l'âge mûr. L'enfance, il la goûtera toujours à travers les coffres en désordre : billes, poupées, cubes, légos, oursons, balle, trottinette, et le bonhomme de neige, retourne vers la mer, y chercher un peu de brume pour le sortir des murs. Tout au feu et là bas, découvrant l'embrasure, il laissera son corps décider.

Là bas, c'est une place où l'on passe sans s'inscrire, l'homme y perd et en perdant il gagne. Il devient le marcheur, trouvera sans chercher un parcours provisoire où le muscle délivre, s'allie avec l'espace puis réduit son malheur, il ne sait trop lequel, il s'était inventé. L'avantage d'inventions, c'est qu'on peut s'en défaire. Des tas de malheurs c'est cru et probablement fait d'une seule pièce, dont il ne connaît pas le but, ou  bien c'était hier, au cours élémentaire :

quatre fois deux passe encore. Six fois cinq, c'est limite, mais sept fois huit ? Il cherche. Il ne se souvient plus.

Il revoit monsieur Bouchard, appuyant sur sa craie. Elle crissait sous l'effort, ça aiguisait aussi, le nerf de la musique

Il ne fait guère de doute que le "moteur" du cri déchirant de la craie, c'est la très forte non linéarite du frottement de celle-ci sur le tableau, un peu comme pour la collophane sur l'archet des violons.

Il tentait de fuir le regard (du maître) mais à chaque fois, c'était encore sur lui que ça tombait :

- Sept fois huit ? Moinon ! Répondez ! au lieu de dissiper vos petits camarades! Sept fois huit ?

- Sept fois huit ? Bin ... euh ...

- Vous êtes complèment hors sujet ! qu'est ce qu'on va faire de vous ? Mon pauvre ami !

Complètement hors sujet. Ca devient un handicap. Ce babillement entre les phrases. Sept fois huit fenêtres sur ce mur, sept fois huit wagons sur deux rails...

- Combien ça fait ?  Moinon ! c'est pas bien difficile ! on dirait que vous tenez à devenir la risée de vos petits camarades ?  Procédons autrement !

Sachant qu'un petit ourson voyage 7X moins vite qu'un grand héron lequel quitte Paris à 6 heures volant à 36 km/h. alors que le pinson, qui est à Montluçon quittera son nid à 17 heures à une vitesse moyenne de 59 km/h ;  à quelle heure et à quelle distance de Paris vont se rencontrer le pinson, le héron et le petit ourson ?

- Bin ... heu....

Pourtant ça te regarde, toi aussi, ce goût qu'on donne à la jeunesse de ne pas se promener toujours avec des oreilles d'ânes.

Lui il s'est assis sur sa bête, il est resté droit dans ses bottes il a dit:

- "allez ! hue la bête ! on s'en va ! en route ! le soleil brille, la route est belle !

Il a cru voir Martin qui partait au désert, peser de son poids sur le monde :

 

De la peau du Lion l'Ane s'étant vêtu
Etait craint partout à la ronde,
Et bien qu'animal sans vertu,
Il faisait trembler tout le monde.
Un petit bout d'oreille échappé par malheur
Découvrit la fourbe et l'erreur.
Martin fit alors son office.
Ceux qui ne savaient pas la ruse et la malice
S'étonnaient de voir que Martin
Chassât les Lions au moulin.
Force gens font du bruit en France,
Par qui cet Apologue est rendu familier.
Un équipage cavalier
Fait les trois quarts de leur vaillance.

 

Ils ont tellement ri aux éclats que le vieux maître a puni tout le monde.

Peut-être est-ce à cause du poids de ces petites tracasseries continuelles qu'on en vient superscivement à accepter des choses qu'on ne désirerait pas pour soi-même ?

- subrepticement, Moinon ! ça suffira  et toutes vos facéties  ne  méritent  pas notre peine.  Celle que des gens se donnent à vous instruire,  pour votre  bien quand même, procédons autrement, huit fois sept ! on y restera jusqu'à demain!  personnellement j'ai tout mon temps !

- Bin ... mais c'est que c'est pas pareil...

- Comment c'est pas pareil ? Pensez aux hérons aux pinsons !

- Et l'ourson ?

- Laissez l'ourson hors de tout ça ! Sept fois huit ? Huit fois sept ?

-  Bin euh... personnellement, je vois pas...

- Moinon ! vous le faites exprès ?

- L'ourson c'est parce qu'il n'a pas d'ailes ?

- On se passe de vos questions, Moinon ! essayez au moins six fois sept ?

- quarante deux !

- Bien !!!

- Sept fois Sept ?

- Quarante-neuf !

- Très bien ! félicitations !

Peut-être faut-il faire croire qu'on sait la vérité ? Chaque jour une nouvelle pour remplacer l'ancienne, comme ces panneaux publicitaires qui grandissent avec ceux qu'ils promènent. Ces manières de se voir imposer partout les palissades des nuages à ras terre et ces chaises occupées par des hommes assis, jambes croisés, ils décident avec gravité la vie pareille aux mêmes - spécialistes présidant au récit de la vie, présidents des journées de la tarte à la crème, ils étaient tous superbes avec leur peau de lion, ils ont pris des fusils et ils ont couru après le héron, le pinson, et ils ont réveillé l'ourson. C'était ça qui clochait. C'était à cause de ces tracassins d'illusion, qu'il faudrait tôt ou tard se faire la malle en vitesse. Et l'autre il racontait qu'il faudrait un sacré rocher pour voir venir de loin des ennemis imaginaires.

- Que vont ils décider à présent ? Ce qui leur semble bien fait ? Et si moi je foutais le camp ? Est-ce que le monde s'en apercevrait ? . Enfin, le petit monde, celui qui nous fait nous défait, et de nouveau, rien d'autre ...Il a demandé au docteur Mollon qui tournait en rond dans la pièce, les mains derrière le dos en soupirant. Il faudrait essayer d'expliquer au patient qu'il serait parano. A présent, le docteur il observe derrière ses grandes lunettes, calmement les mains à plat sur le bureau  il y a d'abord un silence qui semble en savoir long. Puis le Docteur répond:

- Bien sûr, je comprends tout à fait votre question, monsieur Moinon, mais il  y a des méandres... il faudrait essayer de vous adapter un petit peu, vous montrer à vous même un  peu plus d'organisation, c'est important surtout important pour les autres...

- Important ?  Croyez vous ?

Le Docteur a souri, il s'est gratté la tête, le patient n'était pas complètement perdu, le docteur a songé  : "il faudrait je le récupère, oh puis non ! pas la peine" il  a creusé  un  trou,  il a dit :

-  je vous rajouterais du Broilapène 3000  ou si vous préférez du Gramabol 500 ou 610, à base de cryptocoryne ça permet de bien dormir. Au moins ça...

Pour la première fois l'homme, il a fait comme toi , il a fait ce que nous ferons tous un jour. Il s'est levé, il a pris sa casquette, il a dit "Non merci !".

Le docteur a tiré sur le bras de l'homme, il a dit :

hola ! mais il ne faut pas se sauver si vite ! Vous me devez 56 !

- Et pourquoi, 56 ?

-  Monsieur Moinon, vous êtes venu sept fois cette semaine comme vous êtes remboursé, que votre sécu coûte cher, aux autres  gens, pensez-y,  moi je ne prends que 8 par consultation, si vous faites le calcul sept fois huit 56, recomptez, mais je crois que c'est à bon compte...

L'homme a souri. 7X8, il était guéri.

- 56, oui,  c'est vrai,  le compte y est !

Il a sorti des pommes et des figues a demandé au Docteur Mollon

- ça ne vous fait rien que je vous règle à ma façon ?

- Pas du tout au contraire ! depuis que l'argent n'a plus de valeur j'aime autant ! a répondu le Docteur puis il a avancé sa grande tête piriforme parlant plus près de l'homme qui farfouillait dans sa barotte :

- Si vous aviez quelques châtaignes ou des noix, pour mon épouse, elle adore ça.

- Pas de problème ! voilà voilà ! Au revoir Docteur !

- Au revoir Monsieur Moinon, si on ne se revoit pas je vous souhaite un Joyeux Noël !

- Vous de même !

- Je n'y manquerais pas !

L'homme est sorti, guilleret, il a su grâce aux arbres que même si partout c'était écrit qu'on approchait de toutes sortes de fêtes, elles semblaient encore loin. On était la saison du cul entre deux chaises. Il a tripoté au marché les guirlandes de Noël, avec des lutins en forme de sapins gigantesques qui clignotaient et devenaient multicolores quand on les raccordait à une clé.

 Il a su aussi que l'automne cette année serait juste attardé, il restait encore des feuilles vertes et des fleurs, il a croisé des gens en shorts, et d'autres emmitouflés, les couloirs de métro diffusaient "Vive le vent",  et des publicités pour des séjours au Val d'Isère. Le mois des soldes et des liquidations massives allait recommencer.

Il a mis la guirlande lumineuse autour de son cou, puis a choisi sa rame, mais il n'est pas monté, il a repris le chemin en sens inverse. Il a fait deux pas en arrière puis il a reculé.

Pourvu que ses pas ne le ramènent plus là bas, chez eux, Suzanne avait déjà trouvé des santons pour la crêche, il n'avait pas envie de traîner au bricoland tout l'après-midi pour choisir les cadeaux de la petite. Il est remonté par le boulevard Charles Géode au niveau de la mairie jusqu'au grand manège.

Il s'est acheté deux pommes d'amour à la vogue desfois qu'il croise une inconnue. Quelle femme sur la terre n'a pas rêvé un jour de se faire offrir une pomme d'amour par un gars un peu con qui croiserait son chemin, et repartirait sans rien dire ? Et s'il ne rencontrait pas la femme, il se garderait l'autre pomme pour manger après son  sandwitch .

Il a vu des gens portant des paquets étincellants étoilés de rubans, d'autres avec des sapins. "Les gens sont de plus en plus dingues", il s'est dit. Mais c'était de la faute à personne. Les gens, les gens, pour ce peu qu'on en  dit. ll a marché longtemps, sous les arbres une pluie de sanguines et de l'or plein les mains. Quand la nuit tombera, les rites de saisons seront tous accomplis. Il a songé à l'illustre Vyâsa qui convoquait les mondes. Demain, il rassemblera toutes les femmes pour les mettre à l'abri, sous un arbre. Puis ce sera l'été. D'une manière ou d'une autre.

Il a jeté sa pomme au fond de sa barotte,  ça a dû faire un bruit du genre "splotch" qu'il n'a pas entendu, il a remis sa casquette comme il faut, a repensé à sa femme, qui avait remarqué avec ses grosses oreilles rangées sous la casquette que ça faisait deux grosses bosses ridicules à se marrer. Deux grosses bosses et alors ? Qu'est ce que ça peut changer ? Il a pissé un coup dans l'allée sur les pétales des fleurs, qu'il avait admiré la veille. Puis remontant sa braguette d'un coup sec, pof ! voilà une affaire de réglée ! il a jeté sa ceinture au milieu de l'allée, où le vent incessant avait renversé des poubelles du caniveau à la chaussée, tout un tas de vestiges des tempêtes, le vent pouvait souffler sur les fleurs, sous le ciel, sur la mer, et alors ? Qu'est-ce que ça pouvait faire ? Il a mis ses deux mains carrées sur la manette, il les a agrippé solides, il a marché, il a continué, la casquette sur le nez, à marcher, marcher, encore marcher, ça a duré des semaines, à force de s'éloigner, il n'avait plus cet air de ramper ventre à terre pour les autres, il a revu l'image de Suzanne lovée dans son rire bête, il a songé au gars de la fable qui riait le dernier. Il ravalait sa peine, la changeait en fierté, il faudrait s'accrocher et il s'éloignerait plus loin que les Monts d'Or ensuite il marcherait, droit devant, sans plier, jusqu'à trouver son coin, à force tout s'arrangerait et le vent tournerait, avec la volonté, en gardant bien ses mains posées sur la manette, droit devant, en suivant son chemin, le vent le porterait. Il sentait son destin chalouper dans sa tête, il fallait du courage et il en avait plein, ramper c'était hier. Selon ses prévisions, après beaucoup d'années et beaucoup de kilomètres, il sentait qu'à la fin, tout finirait sûrement par aller comme sur des roulettes.

 




podcast


 

 

Musique : Chenard Walcker : "Les arbres-mon Dieu"

 

Photo :  Le modèle et son âne caché dans une barotte sont sortis de la bibliothèque, ils ont traversé un passage qui mène droit à la gare. Filature impeccable, ensuite, je les ai vu happés par une foule sous le  panneau des départs, je les ai suivis encore, par des rues, des avenues puis la foule est venue  et je les ai  perdus.

 

Lyon Vivier-Merle © Frb 2012

Commentaires

Demander une pomme coupée en tranches fines et écouter le mahâbhârata dans le haut parleur... C'est un grand art que d'habiter la ville ainsi.

Écrit par : la bacchante | vendredi, 19 octobre 2012

Un jour que j'écoutais la radio, j'avais entendu dans une émission scientifique que le cerveau avait du mal à intégrer le 7*8=56. Beaucoup de gens hésitent entre 56-54-46-52-58-64 parce que tous ces nombres sont trop proches pour que le cerveau les départage. Enfin bon, que cela ne nous empêche pas de rassembler toutes les femmes pour les mettres à l'abri sous un arbre.

Écrit par : Fernand Chocapic | vendredi, 19 octobre 2012

@Fernand Chocapic : ah c'est donc ça ? Un truc dans le cerveau qui confond 56-54-46-52-58-64 pourtant avec 1014 synapses (certaines sources donnent le chiffre de 10800) j'aurais cru l'Homme plus performant, c'est décevant, mais ça me rassure sur mon propre fonctionnement (bref ... :) je ne vais pas vous raconter les problèmes personnels que j'ai avec le 7X8, ça a été fait, mais dans un cas aussi désespérant on est tellement préoccupé par sa petite personne qu'on se croit seul au monde à ne pas y arriver (je veux dire 7X8 "spontanément répondre comme ça si quelqu'un dans la rue nous le demande), les nombres ils sont trop proches entre eux ? Première nouvelle ! :) Pourquoi ils seraient plus proches entre eux que d'autres qui sont pas mal proches dans leur genre ? !:O) Cela dit, rien ne vous empêche d'expliquer ça aux dames pendant que vous les mettez à l'abri sous un arbre, moi je ne suis pas contre un cours de neuro- physiologie à tête reposée, sous un peuplier ou un saule pleureur d'autant que j'ai entendu un grand docteur à la télévision nous dire (je cite) :
"Notre mémoire n'est pas neutre : elle est affective"
et donc le 7X8 sous un arbre, quelque chose me dit qu'on pourrait s'en souvenir mieux comme ça, il ne coûte rien d'essayer, en tout bien tout honneur, évidemment ! :)

Écrit par : frasby | vendredi, 19 octobre 2012

@ La bacchante : Oui, un grand art, tu as raison, c'est ainsi qu'on devrait toujours aborder la ville, d'ailleurs on peut croiser ce genre de scène en réalité, surtout dans les grandes villes même si c'est assez rare, pas impossible...

il faudra un de ces 4 que je consacre un billet photographique ici à une boulangerie formidable moins mystique que "la pomme tranchée finement sous le mahâbhârata, mais les pains sont présentés parmi des livres et les citations de Swift, de Stevenson, etc... il se passe un truc à cet endroit, ni branché ni rien de cela, le boulanger aime lire, donc il a fait sa boulangerie comme une bibliothèque mais une très vieille bibliothèque anglaise style fin XVIII début XIXem siècle, du coup on est ailleurs, Swift et banette, inséparables, c'est de l'art, c'est pas mal... :)

Écrit par : frasby | vendredi, 19 octobre 2012

ben...euh ... comment commenter ? ... ben euh ... les chiffres c'est pas mon truc ... je me souviens de mes "tables" quand même ... enfin je crois que ...
mais "sinon" ou "à part ça" elle a de beaux santons Suzanne !
ah les santons de Suzanne
...et les sandales de Suzon ! ...oh oui ah les sandales de Suzon !
(mais on déambule mal en sandale )
(en botte Aigle aussi : bottes aux semelles de vent mon cul ! comme disait Suzie , non, Lucy , non , en tous cas pas Lady Gaga)

Écrit par : hozan kebo | dimanche, 21 octobre 2012

com du com : un chouette petit "air" pour déambuler (en sandales , en botte "Aigle" , ou en tongs comme voul'voul)

http://grooveshark.com/#!/s/Gone+With+The+Wind/2KrXcc?src=5

Écrit par : hozan kebo | dimanche, 21 octobre 2012

@hozan kebo : C'est pas + la saison des santons de Suzanne que des sandales de Suzon ... mais faites attention à ne pas trop dénigrer la sandale car la LPS (ligue protectrice de la sandale) vous lisant pourrait sortir de ses gonds, (à lire "quand la sandale sort de ses gonds" du Professeur Tournepié aux éditions les "Semelles devant") et les gars de la sandale il crieront partout qu'on déambule très bien en sandales, et ils trouveront les arguments même si moi je pense comme vous qu'on déambule très mal en sandales non seulement parce le lecteur a toujours raison, mais aussi parce que je le pense sincèrement et quand il pleut c'est vraiment pas marrant :)
à moins d'avoir des birck en schnock antidérapantes bon, mais ça va pas avec tout et c'est pas très glamour ... :(
http://img5.cherchons.com/marchand/www.fanny-chaussures.com/media/catalog/product/b/i/birkenstock-new-york-enfant-noir-1.jpg
pas plus que la botte Aigle, (j'illustre hein ! pour bien voir de quoi qu'on cause :http://www.lahalleauxchaussures.com/media/catalog/product/cache/1/image/9df78eab33525d08d6e5fb8d27136e95/1/8/1803970330_A_1.jpg très pratix pour ramasser des bouts de bois... euh... dans les marécages les jours de grand désoeuvrement, même dans des villes un peu sales où il pleut tout le temps on peut rentrer le pantalon de jogging dedans et hop ! le confort avant tout et ni vu ni connu en route Suzanne ! en voiture Simone, On the road again, Lucy ! (in the boots eagles with a diamonds ? (:O! et Lady Gaga pour sûr que c'est pas le même humour (nous touchons des sommets, des pics des péninsules:
https://www.youtube.com/watch?v=8ysumrYjUvQ
cela dit pour pécho les mousserons vers Saint Point, vaut ptêtre mieux des sandales, des santons enfin bon, je sais pas trop... :)

Écrit par : frasby | dimanche, 21 octobre 2012

cela dit pour pécho les mousserons vers Saint Point, vaut ptêtre mieux des sandales, des santons enfin bon, je sais pas trop... :)

et si on se "contentait" de galoches de jardin http://www.leboncoin.fr/jardinage/355084949.htm

(bon wouaip ! je sais "l'homme aux galoches de vent" ça l'fait pas ! ou moins bien !

Écrit par : hozan kebo | dimanche, 21 octobre 2012

@hozan kebo : pas mal du tout ce pti Zoot Sims de derrière les fagots, il fallait y penser ! pour déambuler c'est tip top et en plus il va bien avec la saison, et puisque c'est l'heure
des dézambulations, un peu dans le move du zoot :)

http://grooveshark.com/s/Back+To+The+Land/4gh7fA?src=5

Écrit par : frasby | dimanche, 21 octobre 2012

@ hozan kebo : Et pourquoi pas : "Le mantra de l'homme aux galoches de vents" ?
Ca lancerait peut-être une mode qui le ferait trop bien ? :)

Les galoches de jardin du bon coin c'est pas bien difficile à faire soi-même il suffit d'acheter des bottes "Eagles" et de les couper au cutter à ras la cheville (les plans malins !)
les galoches ci (T43) m'ont fait penser à un dentiste pas du tout recommandable que j'ai une fois cotoyé qui était habillé un peu en cosmonaute à la pointe du vêtement technologique etc... sauf qu'il portait aux pieds des galoches de jardin, enfin j'ai cru, sauf qu'un copain qui s'y connait en dentistes m'a dit que c'étaient des galoches de dentistes (à semelle de vent) : http://www.laboutiquedentistepro.fr/vetements-chaussures/66-crocs-specialist-vent.html
mais les galoches de jardins ou de dentistes, c'est pas très écolo, je trouve, tout ce caoutchouc, pour les pieds des gars qui déambulent dedans et en matière de souliers qui respirent on a jamais fait mieux que ça :
http://lesramounis.fr/sabots02.jpg (et en plus ça va avec les chaussettes tricotées au point mousse, la grosse culotte en velours et c'est surtout très bien pour danser la polka :)

Écrit par : frasby | dimanche, 21 octobre 2012

Pour les tables de multiplication je suis toujours aussi bon, faut bien que je le sois quelque part ! sinon en maths j'ai toujours été une vraie bille, ce qui me servait beaucoup pour les récré mais bref...
On dirait que ça finit plutôt bien pour votre homme, ou plutôt tout commence, c'est positif ça !
Et puis une vérité neuve pour chaque jour c'est raisonnable, ça n'engage pas trop et ça permet de redresser la barre pour changer de cap - ou de tête, ce qui est sans doute à peu près la même chose...
Bonne soirée :)

Écrit par : Jean | lundi, 22 octobre 2012

@ bonsoir Jean :)
Une vraie bille ? C'est idiot mais je sais pas ce que
c'est, :O) je croyais que c'était être ivre, mais ça veut dire que le gars il en touche ? En toucher ou pas ? (toucher des billes)... il me semble pourtant avoir lu quelque part, ici, mais je ne retrouve pas, que vous n'étiez pas trop copain avec les maths, comme je ne peux pas confondre, ai je rêvé cela ? La réponse est facultative
passons aux billes, sans être passéiste, les billes j'adore ça
surtout ces billes toutes neuves dans les filets, d'autant qu'elles existent toujours, puis dans la trousse, une ou deux dans les poches hop ! ça finit dans un pot de confiture, on secoue, ça fait un bruit très beau, enfin nous les filles on jouait aux billes (et réciproquement :) pour que les gars ne tirent pas sur nos tresses à kikis, on gagnait des agates, et après les gars nous protégeaient on devenait les groupies des caïds, c'est une éducation à la sauvage (born to be wild :) mais en toute innocence, à l'époque, nous n'étions qu'innocence :)on a eu tort d'avoir laissé tomber tout ça : se promener avec billes en poches, tirer les nattes, l'innocence etc... après on ne sait pas ses tables c'est pas trop grave, si ? La table de 8 sur la fin, et la 9, même à 80 ans, je crois que je n'y arriverai pas, je veux dire à les chanter d'une traite sur l'air bien connu des tables de multiplication :) et pour le trou de mémoire, on ne peut même pas improviser comme le font les chanteurs les "pros" quand ils ont oublié ils font "lalala")
vivre est une tarentule pour les nuls en calcul
(ça rime bien, non ? :)
Sinon, concernant mon bonhomme (de Patrick) mais oui, ça finit, c'est déjà ça, donc ça commence. Ca commence bien, toujours après. Alors qu'on croit que ça re-commence, pas du tout ! mais ça dépendra de lui, je l'ai lâché dans la nature cette histoire ne m'appartient plus :)
Changer de vérité chaque jour, non, ce n'est pas raisonnable, (je trouve), ça engage d'être en rupture constante avec tout, avec soi, redresser la barre c'est le plus difficile surtout si on veut la redresser tous les jours, est ce que la tête peut suivre ? Jean, vous me faites réfléchir à des choses pragmatiques auxquelles je n'avais pas trop pensé :) il faudrait que je rattrape mon bonhomme (patrick, donc) avant qu'il perde la boussole et le cap et la tête, si toutefois je peux encore faire quelque chose ...
mes excuses, c'est trop long cela dit je vous répondrai (comprend qui peut ! :) en attendant je vous souhaite une douce nuit et vous offre une méthode infaillible qui vaut bien 20 moutons. A la clef: des rêves d'enfants,
promesse de la nuit, demain un autre jour ^ :) ^

https://www.youtube.com/watch?v=9Vv4-WCWlxM

Je vous remercie pour vos passages ici et pour les
derniers "petits animaux dans la nuit", magnifique !

Écrit par : frasby | mardi, 23 octobre 2012

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