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dimanche, 04 janvier 2009

En cette ère mon chant ne peut vivre !

"Non, mieux vaut ne pas regarder
Pour n'apercevoir pas le pire
Sur toute cette saleté rouillée
Je clignerais les yeux"

Sergueï. ESSENINE (1895-1925) . Extr. "Transfiguration" tiré de "La confession d'un voyou" suivi de "Pougatcheff". Edition l'âge d'homme. 1983.

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Sergueï Alexsandrovitch ESSENINE est le grand poète lyrique de la Russie. Poète paysan, Ecrivain sans apprêts, révolté, au style spontané, il fût adoré par le peuple Russe. Grand maître d'un imagisme (qui pouvait exister sans celui des autres pays), il s'inspira de son enfance, du monde paysan, de la nature, chantant aussi des personnages hauts en couleurs comme "POUGATCHEFF". Survivant à la révolution, il la décrivit dans ses poèmes publiés sous le titre "La ballade des 26" (1925). Il épousa (le mariage fût malheureux), la danseuse Isadora DUNCAN avec qui il effectua plusieurs voyages en Europe. Une vie tumultueuse qu'il disait de "voyou" le transforma en "Homme noir", titre de son dernier recueil. S.ESSENINE finit par rejeter la transformation brutale de la Russie car l'après-révolution bolchévique allait "mécaniser" tout ce qu'il aimait chanter. "En cette ère, mon chant ne peut vivre!" criait il dès 1919 (De profundis 40 fois). Il se suicida le 28 décembre 1925, dans sa chambre à l'hôtel Angleterre à l'age de trente ans.

Nous reviendrons lors de prochains billets sur les poèmes de S. ESSENINE et notamment sur les poèmes superbes extraits de "La confession d'un voyou". A suivre donc...

Photo: Arme ancienne de combat, de révolte et de guerre, croisée par le plus curieux des hasards non loin de la Tour de Charles le Téméraire ou "Tour de diamant" qui domine le champ de foire ainsi qu'une partie de la ville de Charolles. Décembre 2008. Frb©