mardi, 19 août 2008
Les grands horizons
En lisant le dernier billet sur le blog de kl-loth : DAILY LIFE, intitulé non sans quelque vague à l'âme :"Summer's almost gone" CLICKCLICK ; j'ai partagé ce sentiment, (étouffé) du petit habitant des villes livré à son destin souvent irrespirable. Puisqu'il était question de retours et d'automobiles, je m'en allais quérir quelques informations du côté de 2050, où J.P ROBIN dans une de ses chroniques (datant d'Avril 2008) me parla d'horizons...
De l' horizon de l'an 2050 exactement. Aujourd'hui, le parc automobile s'élève à 600 millions de véhicules, qui se concentrent pour la plupart, dans les pays qu'on dit "avancés"( plus clairement appelés autrefois "Nations industrialisées"). Aux Etats-Unis pour 1000 personnes, on compte, un peu + de 460 voitures et ce taux se situe au dessus de 400 dans les pays européens. Le fond monétaire International (FMI) annonce qu'au milieu de ce siècle pas moins de 2,9 milliards de véhicules seront en circulation. cet accroissement de 2,3 milliards d'unités se réalisera principalement dans les pays émergents et en développement dont la flotte auto augmentera de 1,9 milliards. Les deux marchés les plus porteurs étant la Chine et l'Inde. On ne se souvient peut être pas qu'un siècle plus tôt en 1950, ce même parc n'était que de 53 millions et qu'en deux décennies, il avait atteint 193 milions. En 1960, la vague de motorisation accélérée avait suscité un certain effroi en Europe.
En 1963 Frederico FELLINI ouvrait son film emblématique "8 ½" sur un plan montrant M. MASTROIANI, en train de suffoquer dans un embouteillage et en 1967, J.L. GODARD stigmatisait la société de consommation avec ses files sans fin qui bloquent les autoroutes ("Week -end"), et depuis 1971, on n'a pas oublié "Trafic" de Jacques TATI CLICK CLICK...
Ce ne sont, hélas pas des histoires comme on les imagine au cinéma, que nous prodiguent les experts du FMI, mais des chiffres sans fioriture, informant sur les conséquences d'une telle prolifération. Les travaux du rapport STERN évaluent à 2,6 gigatonnes (2,6 milliards de tonnes) les émissions de dioxydes liées à la circulation automomobile en 2000, ils estiment qu'elles s'établiront à 6,8 gigatonnes en 2050. Alors que la voiture était responsable de 6,1% du total du CO2 polluant dans l'atmosphère au début de ce siècle, leur part représenterait 8,1% toujours en 2050. Or entretemps, l'ensemble des émissions toutes origines confondues aura doublé. (de 42 à 84 gigatonnes). Bien sûr, des efforts ont été fournis au cours des vingt cinq dernières années, par les constructeurs, permettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais comme le poids moyen des véhicules a augmenté en parallèle, "le nombre moyen de kilomètres parcourus par litre de carburant n'a pas changé" souligne le FMI. Il ne faut donc pas trop compter sur la technolologie pour lutter contre le réchauffement climatique et il serait plutôt urgent que les comportements se modifient, du reste, nous n'avons peut être pas besoin de maîtres à penser pour cela. Souhaitons que les experts, qui expertisent mais n'ont entre leurs mains que le possible rationnel à entrer dans le cerveau des banques de données, auront oublié d'introduire à l'origine du désastre annoncé, cette notion de grain de sable, ce gravillon à peine lisible, qu'on appelle l'impondérable ...
23:42 Publié dans Actualité, Le nouveau Monde, Mémoire collective, Transports | Lien permanent
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