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mardi, 11 novembre 2008

Chez Albert ( tête à l'envers )

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Albert va mal. "Glacé comme un marron", nous dit  LA DAME DE L'EVENTAIL. Et si, pour consoler Albert, nous l'invitions au restaurant ?

J'ai testé pour vous, il y  quelques temps, le restaurant Albert qui se trouve 10, place Fernand Rey à Lyon (pas loin de la place Sathonay ). Je n'ai ni actions, ni ronds de serviette à mon nom chez monsieur Albert, mais je sais qu'on y est cordialement reçu, et qu'on y mange très bien . Avec un tel prénom à l'enseigne, on s'attendrait plutôt au rituel bouchon, sa quenelle, son clapion, que nenni, mes amis, c'est du chic et de l'invention, mais du chic des plus décontracts, de la fraîche cuisine aux petits oignons. De préférence, pour les fauchés, il vaut mieux se faire inviter, le menu est sûrement aujourd'hui à plus de 30 euros, mais ce bon Albert Thibaudet en serait ressucité dès le premier apéro, ensuite tout va très bien jusqu'au café + digestifs, c'est loin d'être "la fin des haricots". Enfin, je suppose car, pour tout dire, je ne me souviens plus du tout du menu, je n'y ai pas touché.  L'invitation m'était venue d'un monsieur si beau et si interessant, (un certain Jean, avec un visage de voyou au regard tendre et bleu), que j'en oubliais de manger... (Lui aussi d'ailleurs il me semble, sans vouloir me vanter) - Tout devient si troublant dès qu'on entre dans ce restaurant - C'est là entre deux petites grenouilles sur leur nid de pommes sautées (Albert va me tuer, je sens, pardon monsieur le restaurateur) que le Jean mystérieux, au velours capiteux, me dit d'une voix très assurée: "T'as de beaux yeux tu sais !". Alors évidemment dans ce cas de boniment, il y a pour les dames une réponse toute trouvée qu'on n'hésite pas à dire deux fois de peur que le monsieur n'ait pas bien entendu ... Hors d'oeuvres et plats du jour, le tout à l'avenant. Un grand classique du genre ! ( Heureusement, qu'un ami caché derrière un miroir sans tain avait filmé la scène de mon premier bout de chemin avec Jean, (grâce à la fonction vidéo de son téléphone portable). Comme ça je peux vous la montrer, de l'extime! rien que la vérité. Il est des jours où la vie est un roman qu'on peut se repasser en boucle ad vitam eternam, il est des soirs où ma ville retrouve ses brumes...

Commentaires

Frasby: Albert est très sensible à votre attention. Oui il ne va pas fort. Il marche sur un fil (d'haricot). Il a été heureux de voir Gabin et Morgan (il était mort depuis 2 ans au moment du film mais le livre de Mac Orlan, il connait, il était paru en 27)Il vous embrasse fort.(mais ses baisers sont froids, il est surgelé, il fait d'ailleurs un petit mi-temps chez Picard, pour mettre du beurre dans les haricots chez moi, c'est tout à son honneur n'est-ce-pas?

Écrit par : Sophie L.L | jeudi, 13 novembre 2008

Grenouilles sur leur lit de pommes sautées..
hummmhhh !!!!!!!!!!
Lyon / Le Havre, donc, comme au cinéma, mêmes brumes et mêmes combats !

Écrit par : solko | jeudi, 13 novembre 2008

@Sophie LL: J'aurais tant aimé vous le requinquer votre Albert ! avec un petit dîner gourmet et le baiser parachevant toute belle histoire(baiser anonyme s'entend, Albert est un peu vieux pour moi ;-)) après quoi(un baiser) on peut mourir heureux ;-) non ?
Vous avez raison de citer Mac Orlan (le film aura fait oublier ce livre qui se lit comme on boit du Sauternes)
Dites donc chez Picard ? votre Albert ??? c'est la recession on dirait ? c'est bien cruel mais si c'est pour faire manger ceusses de votre éventail, ma foi , on ne vous jettera pas la première pierre (enfin ,moi pas) Merci de nous avoir donné de ses nouvelles (lali lala comme dirait m'sieur Béraud) , en espérant que le bel automne rendra vigueur à votre (notre!) Albert.... Le roux de nos chemins est d'une puissance surnaturelle. Sait on jamais , un réchauffement?

Écrit par : frasby | vendredi, 14 novembre 2008

@Solko ... Ben oui ! Figurez vous que c'est une recette de ma petite cuisine (buissonnière ;-))
Lyon / Le havre oui ! mêmes brumes , mêmes combats et peut être même étreintes ? sait on jamais ... (???)

Petit message personnel : Je suis passée hier, chez le libraire (votre ami Honoré)... Je ne lui ai pas passé le bonjour de votre part, j'étais intimidée, c'est la première fois que j'entrais dans cet endroit, je n'ai , par le passé, jamais osé dépassé le seuil de la vitrine ... j'ai été très impressionnée par la poésie de ce lieu posé au coeur du brouhaha, la paisibilité , le flegme doux de son propriétaire qui m'a fait penser à un gardien de phare...
j'ai acheté "la vieille maîtresse" et le seul mot de votre ami Honoré fût " AH Barbey ! AH oui Barbey ! Excellent choix ! Barbey, Barbey !" Un beau moment pour moi vraiment ... j'aime ces étrangetés là.
Donc je voulais à nouveau vous remercier , je sais maintenant que pour trouver un peu de tranquillité il n'y a pas que les églises et le parc de la tête d'or ... qu'on peut aussi pousser la porte de monsieur Honoré, (Rien à voir avec Albert, c'est une digression , ce ne sera pas la première, ni la dernière) ... A suivre donc !

Écrit par : frasby | vendredi, 14 novembre 2008

Oui. Le lieu n'est pas intimidant, il est surtout décalé par rapport à tout ce qui l'entoure. Le décalage peut intimider, remarquez. Jean Honoré est un puits de science concernant le régionalisme. Et puis il y a toujours de très beaux livres chez lui (editions orginales...) N'hésitez pas la prochaine fois à l'interroger. Vous pouvez venir de ma part, s'il ne se souvient pas, vous lui dites "de l'association l'esprit canut". Sa femme est aussi très réservée de primer abord, mais très très chaleureuse quand on l'interroge. Je ne peux que surenchérir : Jules Amédée, bien sûr ! Excellent, excellent...
Autre point : savez-vous que les grenouilles sur pommes sautées, faut pas trop en parler à la planète entière, parce qu'ensuite, tout le monde va en vouloir ...

Écrit par : solko | vendredi, 14 novembre 2008

@Solko :Exact , c'est ce que je veux dire , par intimidant ...(et puis parce que c'était, plus personnellement l'un des QG de mon père qui ramenait de cette boutique d'étonnants livres sur Lyon -et sur la seconde guerre mondiale- il me semble , dont des éditions originales ! celles ci mêmes qui m'ont donné l'amour des livres , c'est contagieux , ces choses là, je ne vais pas sortit un divan, mais l'origine de l'amour des livres, c'est un sujet qui pourrait nourrir quelques billets... )
Oui, la prochaine fois, peut être, que je l'aborderai ce monsieur très "hors temps" (je trouve),mais je ne sais pas bien aborder les gens comme ça sans opportunité qui s'y prête j'essaierai de forcer mon naturel qu'un phare entre parking et vacarme continuel intimide(peut être démesurément ;-)

Autre point ... Surtout avec un petit beurre persillé , les grenouilles sur pommes sautées je ne vous dis pas , quelle folie douce ça prépare sur notre planète, mais je pense qu'il va falloir envisager deux services et des tickets de grenouilles-pommes sautées" ... ça se prépare, ça se prépare ;-)

Merci pour vos conseils (boutique de mr Honoré etc ... )

Écrit par : frasby | samedi, 15 novembre 2008

Jo mango la grenouilla
Dan son ju et dan so persi
Du cuissou et du ventrou aillez
Ben beurrez et ben tartinez
Frais peshé dans lo torran
Chez Albert ou Honoré

Écrit par : ????????? | samedi, 15 novembre 2008

@??????? le parlo du cuissou et du ventrou de la grenouilla couramento ? admiro !
avan de le décanillé le cuissou attaquo le graton, chez la mère Jean.c'est la tradition qui le vout.

Écrit par : frasby | samedi, 15 novembre 2008

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