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lundi, 13 avril 2009

Ce que dérive dit... ( part II )

Comme un Lundi fériant ...

"On peut dériver seul, mais tout indique que la répartition numérique la plus fructueuse consiste en plusieurs petits groupes de deux ou trois personnes parvenues à une même prise de conscience, le recoupement des impressions de ces différents groupes devant permettre d’aboutir à des conclusions objectives. Il est souhaitable que la composition de ces groupes change d’une dérive à l’autre. Au-dessus de quatre ou de cinq participants, le caractère propre à la dérive décroît rapidement, et en tout cas il est impossible de dépasser la dizaine sans que la dérive ne se fragmente en plusieurs dérives menées simultanément. La pratique de ce dernier mouvement est d’ailleurs d’un grand intérêt, mais les difficultés qu’il entraîne n’ont pas permis jusqu’à présent de l’organiser avec l’ampleur désirable."

GUY DEBORD Extr. "Théorie de la dérive"

derive008.JPG

... Et la dérive m'amène à suivre là, quelques ombres, ou la mienne au bras droit qui porte à l'oeil sa prothèse et me devance...

Dans "In girum imus nocte et consumimur igni" à traduire par "Nous tournons en rond dans la nuit et sommes consumés par le feu", GUY DEBORD écrivait magnifiquement, à propos de l'errance :

"La formule pour renverser le monde, nous ne l’avons pas cherchée dans les livres, mais en errant. C’était une dérive à grandes journées, où rien ne ressemblait à la veille ; et qui ne s’arrêtait jamais."

Pour G. DEBORD en effet, la "psychogéographie" permet de situer le poétique non plus dans les livres ou les tableaux mais dans un art purement situationniste, elle prend forme avec de nombreuses expériences de dérives, réalisées par les situationnistes ou leurs prédecesseurs lettristes. La dérive n'est ni voyage, ni promenade ; juste "une technique du passage hâtif à travers des ambiances variées". Les lieux privilégiés pour de telles expériences sont les villes : Paris, Amsterdam, Londres et de préférence les quartiers, les moins touristiques, les plus peuplés d'étrangers, et les moins prestigieux. Parallèlement les situationnistes élaborent les plans de nouvelles villes aménagées non plus en fonctions des nécessités vitales et commerciales mais en fonction du désir et du jeu : Villes suspendues mobiles en perpétuelles construction/ déconstruction faites d'espaces infiniment communicants. L'un des exemple sera  "La nouvelle Babylone" de l'artiste néerlandais CONSTANT qui en 1956, entreprit de conceptualiser un nouvel environnement urbain. Sa "nouvelle Babylone" version de la  ville planétaire de l'avenir est un lieu habité par les nomades futurs qui dégagée des limites conceptuelles et matérielles du travail, serait complètement mobile pour faire écho à la constante mobilité de ses habitants. Une ville en état de changement perpétuel qui pourrait exister partout et nulle part à la fois et ne se trouverait ni dans le passé ni dans l'avenir. (Echapperait-elle aux filets de la "Google map" ? l'artiste n'eût pas le loisir de le prévoir) mais, j'en devine déjà qui sourient à l'évocation de telle improbable utopie...  N'est-il pas vrai pourtant, que l'une des plus anciennes formes de l'environnement bâti fût justement l'architecture mobile ? Les indiens des plaines par exemple avaient reconnu les possibilités de ce détachement. La plus grande particularité de leurs maisons était leur impermanence. Il y eût plus tard, chez nous et plus près vers 1920 environ,  les caravanes qui font toujours office d'architecture de l'évasion (aujourd'hui, dirons-nous, d'une évasion plus "confortable", climatisée, embourgeoisée, s'il faut tout dire...) Mais revenons à nos... (non, surtout pas moutons, "dindons" peut-être ?), à Guy DEBORD, (Drapons Guy!),et sa "théorie de l'errance", DEBORD, on le sait, est à peu près de toutes les dérives, et surtout très actif, au niveau de la critique. il critique  l'urbanisme dominant (cf. "L'internationale situationniste" et surtout "La société du spectacle"), où sa critique de l'urbanisme, constitue un réquisitoire radical contre l'isolement social, et la confiscation de l'espace public opérés par le pouvoir au moyen de l'urbanisme officiel et autres. La psychogéographie est une technique de réappropriation de la ville, une tentative de reconquête de ce que le pouvoir ne cesse de tenter de confisquer. La psychogéographie, les théories de la dérive, ont existé avant DEBORD, bien sûr. On peut relire certains récits relatés par André BRETON dans "L'amour fou" ou Nadja", chez ARAGON "Le paysan de Paris", dans les mémoires de P. SOUPAULT et avant eux : Gérard DE NERVAL Nous reviendrons sur ce sujet un certain jour... Quant à G. DEBORD, il est sans doute celui qui a su le mieux théoriser (tout en marchant), le terme de "Dérive" avec quelque longueur d'avance, sur ce qui existe aujourd'hui et n'existe pas encore, du moins est il déjà permis d'en rêver, voire d'en émettre à notre échelle très simplement humaine quelques premiers balbutiements, (à bon entendeur !)  :

"Les difficultés de la dérive sont celles de la liberté. Tout porte à croire que l’avenir précipitera le changement irréversible du comportement et du décor de la société actuelle. Un jour, on construira des villes pour dériver. On peut utiliser, avec des retouches relativement légères, certaines zones qui existent déjà. On peut utiliser certaines personnes qui existent déjà."

GUY ERNEST DEBORD extr. "Théorie de la Dérive" publiée dans "les lèvres nues n° 9" décembre 1956 et "Internationale situationniste N° 2 publiée en 1958.

Ref. remerciements : à "La revue des ressources" d'où sont tirés les extraits de textes de G.DEBORD.

Photo: Ce ne sont pas toujours ceux qui ont l'air en dérive qui dérivent le plus...  C'est que je me suis dit, ce jour en parcourant des kilomètres, subjuguée par le tangage des démarche conjuguées, inhabituelles, que je n'arrivais pas à doubler, malgré l'apparente désynchronisation des  âges. Alors j'ai brisé tout mon rythme, en suivant presque sans y penser, ceux qui devant moi me portaient à une destination que je me réjouissais d'ignorer ; jusqu'à me faire semer, à quelques kilomètres du cours Vitton d'où fût prise cette photo, dans un quartier inconnu du côté de la rue Baratin à Villeurbanne Cusset (qui existe bel et bien et n'est pas encore trop mobile comme rue = La preuve est dans la carte et la carte n'est pas du tout psychogéographique!) Lyon, Avril 2009.© Frb

Commentaires

Trop compliqué pour mon petit cervelet !! Bon lundi ;-)

Écrit par : patriarchp | lundi, 13 avril 2009

C'est vrai que Guy Debord est un petit peu austère peut-être pour qui le découvre sans préambule (penseur sans concession dirons nous)
je crois sincèrement que ce n'est pas une histoire de petit ou de gros cervelet...
Mais sinon vous avez des images en bas un peu moins légendées
(si je puis vous faire l'article ;-)
Merci de votre visite tout de même. En espérant que la prochaine fois vous sera plus sympathique. Joyeuses pâques ! (ah non ? c'est fini ! alors bon lundi de Pâques ...

Écrit par : Frasby | lundi, 13 avril 2009

J'adore cette photo de vieux.
Les jambes des vieux, tordues...
Non, non, j'pleure pas.
Il me semble aussi que dans un autre article, il y a une photo d'un certain bassin bleu que j'aime... bye bye Frasby, j'y cours

Écrit par : Nénette | lundi, 13 avril 2009

@Nénette : Cette photo n'est pas une moquerie,
absolument pas ! Je ne me permettrais pas. Ces deux personnes, en vérité, m'ont fascinée, avec leurs jambes qui semblaient déformées, fatiguées, ces deux personnes marchaient très vite, beaucoup plus vite que moi (je crois pourtant que je marche vite) voûtées , elles avaient dans leur marche une obstination telle, que ça en devenait irréel, tête rentrée dans les épaules, elles fonçaient, droit devant, toujours tout droit. Remontées en energie pure tel le Lapin Duracell
Mais où allaient elles ainsi ?... Sont elles à cette heure encore en train de marcher ?

Oui, dans un autre article, il y a ce bassin , je crois bien que vous l'aviez croqué, il y a longtemps... Mais d'ailleurs, si vous le désirez je pourrais établir un lien avec votre billet.
Qu'en pensez vous ?

Bonne journée à vous Nénette, ne pleurez pas surtout ...

Écrit par : Frasby | lundi, 13 avril 2009

Vive Guy Debord et le centre vile.
Et bon lundi à vous.

Écrit par : solko | lundi, 13 avril 2009

@Solko: Ah oui ! ça ! pour le centre vile, il serait servi à ras bords notre Guy ("Notre guy" vous lisez ? Ca sent la récup ça !)
Très bon lundi à vous de même ! avant coup de filoche au charmé. Le mardi (le darmi, darpon ,) est un jour de fête là haut pour nous autres, les çancheux au livage de conille vatrailleuse...
Nobbe fin de nourjée !

Écrit par : Frasby | lundi, 13 avril 2009

Mais non, Frasby, je sais. Je ne me moque pas non plus. Si on se connaissait dans la vie autre que virtuelle, vous le sauriez bien. Les vieux, pour moi, c'est la chanson de Jacques Brel, c'est un mot ancien, populaire, en allemand, die Eltern, les parents, ce sont "nos vieux". Ceux qui sont plus profonds que nous, comme si l'âge était dans une autre dimension. Marcher, que Freud reliait à la sexualité aussi.
Oui, vous pouvez faire un lien avec mon billet sur le bassin de Villeurbanne (Euh), un son bien doux que ce "euh" qui doute et interroge. Merci Frasby

Écrit par : Nénette | lundi, 13 avril 2009

@nénette : Je sais que vous ne vous moquez pas ! je clarifiais plutôt mes intentions , car je ne voudrais pas en général, qu'il y ait un malentendu sur ce sujet délicat d'une photo de personnes âgées (j'ai lâchement profité, en vous répondant de l'occasion ;-) pour spécifier noir sur blanc, ma démarche (à moi ;-) mais en général, on va dire à la cantonade... je ne doute pas que si nous nous connaissions dans la vraie vie (J'adore cette supposition de nos vies multiples), ce serait tout ausi limpide que ça l'est pour moi dans cette vie toute virtuelle, où des choses un peu vraies se devinent non ? très juste cette réflexion envers nos vieux ...ce mot allemand, aussi
la marche n'est pas la même est ce une raison
pour la balayer ? la cacher ? ou l'entourer d'une condescendance pire qu' insultante, c'est pourquoi je montre aussi cette chose pour ce qu'elle est. L'âge est une autre dimension d'existence j'en suis persuadée ... Ensuite quelle place on accorde à cette dimension ? Je crains hélas que nos sociétés soient complètement phobiques du vieillissement , n'en montrent que le côté négatif (les Alzheimers , les hopitaux etc )ou commercial (ces joyeux séniors qui
voyagent, font du rock'n roll ...). Deux vues très caricaturales ... entre les deux pas grand chose... On devrait questionner les personnes âgées sur ce qu'elles ont vécu, puisqu'elles n'osent pas de peur peut être de déranger avec leurs souvenirs , enfin je ne sais pas .cela nous aiderait à mieux vivre (je suppose ?) à mieux comprendre certains liens
Freud ? marcher / la sexualité ? J'ai oublié ! ... vous nous en dites plus ? dans quel ouvrage ? ça fait longtemps que je n'ai pas lu ce vénérable ancêtre ;-)
Avec votre euh ... qui interroge pour le lien du billet , je vous laisse tout le temps de la réflexion , nous ne sommes pas aux pièces, nénétte, si c'est oui, ça fera 2 images et si c'est Non, je n'en serai pas fâchée... Bonne soirée à vous ...Merci pour ce riche commentaire !

Écrit par : Frasby | lundi, 13 avril 2009

Frasby, le euh n'est pas un doute de ma part, mais le morceau immergé dans l'eau du bassin. Allez-y voir... bien sûr que vous pouvez mettre un lien. Bonne soirée à vous aussi !

Écrit par : Nénette | lundi, 13 avril 2009

@ Frasby : Pour répondre à votre question sur Freud c'est dans la Traumdeutung, Freud affirme que marcher symbolise l'acte sexuel. L'Interprétation des rêves, donc.
Voir http://www.mapageweb.umontreal.ca/scarfond/T9/9-cady.pdf

Écrit par : Nénette | lundi, 13 avril 2009

Ce cher Debord avait en effet une sacrée longueur d'avance, et la sinistre "situation généralisée" qui prévaut aujourd'hui confirme hélas sa magistrale anticipation sur notre société à la dérive... las, cette dernière est morbide quand celles que vous évoquez pour les situ ne recherchaient qu'une liberté poétique devenue rarissime en nos temps de doxa rabougrie où la sédentarité quasi obligée nous pèse plus que chaînes aux pieds :)

Écrit par : martin | mardi, 14 avril 2009

@nénette: Merci à vous, J'espère que je vais retrouver votre photo de bassin, je ne me souviens plus de votre photo dans les détails, mais je sais que ces bassins sont très tentants à photographier et cette place aussi d'ailleurs...est très belle.
Merci aussi pour Le document concernant Freud, c'est gentil de votre part. Je ne me souviens plus de ce passage ... Il faudrait toujours relire ce qu'on a déjà lu...
De belles pensées pour vous plus particulièrement en ce moment...

Écrit par : Frasby | mardi, 14 avril 2009

@Martin :Une vraie adhésion de ma part à votre commentaire. Quand je pense qu'à la sortie de la "société du spectacle" fin 60's on attribuait la "paranoïa" de guy Debord à son alcoolisme... (entre autres !)
Très peu ont pressenti -comme vous dites cette "magistrale anticipation". maintenant nous sommes dedans -et Debord depuis belle lurette a été bafoué et spolié par toutes sortes de récupérateurs -on ne dénoncera jamais assez cette haute trahison. Le moment où Debord devint un phénomène de mode, l'expo des situs à Beaubourg et ça continue, tant de gens aiment prononcer son nom sans jamais l'avoir lu.
Lui qui pronaît la vie en tant qu'art à son niveau le plus élévé .
La société à la dérive n'est pas la dérive des situs , comme vous le dites, quand à la liberté poétique... Bon je ne dis pas plus. Votre commentaire a bien déjà de quoi nous faire réflechir ... Merci à vous Martin.

Écrit par : Frasby | mardi, 14 avril 2009

Il ne faut pas changer Debord. Merci.

Écrit par : Chr. Borhen | mardi, 14 avril 2009

@Chr Borhen : Voilà un bel adage. Nous veillerons aussi à ne pas débordismer à tous vents. Pensons à Debord dans sa tombe !
MERCI à vous ...

Écrit par : Frasby | mardi, 14 avril 2009

Un premier tour sur votre blog et je tombe sur ce billet psychogéographique. J'ai eu la chance de bien connaitre un comparse de Guy Debord. Ralph Rumney http://fr.wikipedia.org/wiki/Ralph_Rumney était un peintre anglais qui a fini sa vie à Manosque. J'ai travaillé avec lui et sur la fin de sa vie il m'a fait mettre en ligne un site de deux pages sur la psychogéographie avec Manosque pour exemple : http://membres.lycos.fr/rumney/index.htm

Écrit par : PP | mercredi, 15 avril 2009

Tout ce que j'ai compris c'est que la dérive c'est un peu le charmillon de l'espace. J'y souscris dès lors bien volontiers. non vraiment le charmillon mène à tout.

Écrit par : tanguy | mercredi, 15 avril 2009

@PP: J'espère que vous n'aurez pas été trop "gêné" par la manière dont je "survole" la psychogéographie" ici, à lire comme possibilité ...et non comme exposé. Ainsi avez vous cotoyé Ralph Rumney ? (fascinant ça !) je vous avoue connaître assez mal son oeuvre , je connais mieux qu'il participa l'IS, et 2 ou 3 autres petites choses. Je crois bien d'ailleurs que R.Rumney, fit partie des situs drastiquement "excommuniés" par G.Debord, me trompe-je ? ( GD, qui ne ménageait guère ses compagnons, et enchaînait les "procés" à la manière de... Breton, ne faisait pas dans la dentelle, quand il s'agissait de virer un confrère , très arbitrairement ) Bref, j'ignorais aussi que R.Rumney avait terminé sa vie en France, à Manosque...
Merci pour ce commentaire + les liens . Le dernier tout particulièrement , que je conseille au visiteur passant par là, la lecture en est passionnante. A bientôt le plaisir de vous lire, chez vous ou ici...

Ps: Je ne connais pas Manosque mais je suis sûre qu'un jour j'irai pour deux raisons très chères : la première c'est Giono bien sûr ! et la seconde c'est l'art postal, et l'art épistolaire en général, les fameuses nuits de la correspondance... Je pense n'ont aucun secret pour vous. Personnellement j'aime beaucoup cette manifestation.

Écrit par : Frasby | mercredi, 15 avril 2009

@Tanguy : Si vous avez compris cela alors vous avez TOUT compris ;-)

Reste à approfondir le charmillon de l'espace par l'élaboration d'une thèse de spocky-charmillon avec des plans aux échelles inservées... Qui pourrait bien s'y coller ? euh... en pointant mon doigt au hasard...
hum ? Hum ?? vous ? Kloso ?

Écrit par : Frasby | mercredi, 15 avril 2009

Hélas Frasby je ne m'y nocais sap zasse s'assagi de Yug Dérobs...
Kloso me semble plus laquifié! Je cranis cedanpant qu'il n'ait dajè trof t'à riafe acev la ronfécence bédalrienne, tursout s'il le démalce en charmillon!

Bonne tuin! (ah, j'ai pris mille photos du Stang Alar, étang aux cygnes, de Brest, point de rachente, je tâcherais d'en riafe un bliet choprainement! pour la nidification des masses plumées en vue de la campagne Tresb 2012 du ParDon - de Chateau-neuf du faou alors? euh non, l'autre, ah bon)

Bonne tuinàsuov!

Écrit par : tanguy | mercredi, 15 avril 2009

@Tanguy : ce n'est pas vagre... A t-on besoin de s'y connaître ? Enfin à temps perdu, je mets mes 4 mains (plus on a de mains plus on rigole) au feu que Kloso vous conseillerait de lire la "Société du spectacle" (pour votre gouverne
sociétale ;-) livre majeur de Guy Debord... tout autant que je vous pousserais bien sur un tas de "Panégyrique" vous qui aimez "les belles lettres", c'est écrit admirablement, à tomber raide devant la syntaxe typiquement Debordienne.
Quant à la conférence béraldienne, je crains hélas, de ne pouvoir m'y rendre, ça s'annonce comme un grand moment.
Et ce nouveau scoop nous enchante : Une conférence en charmillon ! ma foi , c'est que vous êtes de tous les cresets , dans les petits papiers du maître !
J'ai hâte de voir le Stang Alar, étygne au sang brrrglagla !et de rile ce bellit de voyage choprainement et roiv les tophos. vous comptez aussi présenter le Pardon à Tresb ? à chateaunou du feuf, j'irai moi même ven parler au marquis de Montrouan, pour poser ma dindonne cantadirute (de printemps) (si j'ose dire!) Je vous crecermie pour vos tengilles tesivi iic.
nobbe sirée à vosu

Écrit par : Frasby | mercredi, 15 avril 2009

Ah si c'ets pour ma vougerne! Je ne m'o oppyse sap! niol s'en tuaf...
Je vous housaite une nobe tuin, je vous caronterai la foncérence de Kosol en charmillon, emme s'il se rabat in fine sur le Sokolien tavernaculaire, qui est jédà une lebbe gunale...
Je m'ecorfferai de vous traruide ecla mocce il se tiod!

Très nobbe tuin Frasby... et cermi de même...
Tanugy

Écrit par : tanguy | mercredi, 15 avril 2009

@Tanguy : La vougerne serponelle ! et tociésale !
Finalement vous venez à Nyole le 24 oucéter la froncéence solkoienne ?. Vous venez au lovant de votre dindonnière ? ou en rabotte à muple ?
C'est vria ce que vous disez à propos du langUague de Solko (venu de la taverne ?) une lebbe gunale en térivé.
J'epsère que vous m'en ferez un branlli mérusé ainsi que lebbes tonctuidas.
Très nobbe tuin à vuso et je vous en repi c'est mio qui vuso ceremi-re variment.
Bon jésour en Bartgnée.

Écrit par : Frasby | mercredi, 15 avril 2009

Ralph Rumney a très bien expliqué tout ça dans son livre testament - Le consul - (à dévorer en ligne : http://books.google.fr/books?id=Pla_xBEri1sC&dq=consul+rumney&printsec=frontcover&source=bn&hl=fr&ei=wkHmSbLrIsGf-AbN29mPCQ&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=4 ). Personnelement j 'adorais son discernement sur les questions géopolitique de notre bas monde, de la guerre d'Irak à Lady Di, son humour anglais et son contentement malicieux lorsqu'un bon mot sortait de sa bouche (toutes les cinq minutes au moins...). Il passait ses dernières années à la peinture, maniant la feuille d'or à merveille. Nous avons fait un film ensemble et j'ai organisé sa dernière exposition...
Le correspondances... C'est très sympa, ça a pris beaucoup d'ampleur ces dernières années. Fais nous signe si tu débarques, c'est en général fin septembre...

Écrit par : PP | mercredi, 15 avril 2009

@PP : Superbe commentaire encore très riche ! Rumney, à dévorer en ligne ! c'est une belle surprise !
Je ne savais pas, je ne connaissais pas du tout ce livre testament. Il est assez interessant de découvrir le travail de ceux qui ont un temps cotoyé Guy Debord, à la fois pour le témoignage et surtout pour le cheminement artistique personnel qui souvent n'a rien perdu de l'insolence des débuts ou des possibilités (idées) qui s'entrevoyaient chaque instant au sein de l'IS ... (plutôt potentialités serait un mot plus approprié) MERCI ! pour votre réponse et ce lien (c'est un super lien qui m'enthousiasme)... Humour anglais j'adore... Et ce petit film (sans vouloir trop vous demander) est-il encore visible (visionnable ?) quelquepart ? Etait-ce une fiction ? un reportage ? Organiser une expo de R Rumney ça devait être quelquechose aussi ! Vous étiez artistiquement très complices en fait ... Je suis ravie de toutes ces précisions, parce que Rumney je l'ai découvert via l'IS (tardivement) sans trop suivre finalement sa trajectoire perso, je l'ai effleuré en me disant, "je verrai ça après !" et puis j'ai oublié, mais là, je sens bien que je suis passée à côté d'un bel artiste... Merci encore d'aviver ici, notre curiosité.
Les correspondances de Manosque sont devenues incontournables, c'est vrai ! pour les amoureux des lettres, et autres courriers. J'ai participé il y a quelques années à une expo collective d'art postal , mais la personne qui s'en occupait était une 'malhonnête" (tous les mail artists la connaissent maintenant ;-( et Comme le mail art est l'art de gratuité par excellence. c'est un domaine où normalement, les malhonnêtes n'existent pas ;-) bref ! Tous les mail artistes se sont retrouvés désenchantés sur ce coup là. Les organisateurs des nuits de la correspondances qui sont extrêmement scrupuleux et respectueux des artistes ont été envers nous d'une gentillesse et d'un accueil absolument admirables (ayant été léses eux mêmes sans doute par les intentions de cette vilaine personne ) Je crois que les années suivantes, il y a eu suite à cette déception, peu, voire pas du tout d'art postal aux "nuits"mais j'ai toujours eu d'excellentes communications avec les organisateurs qui continuent à nous inviter cordialement. S'il y a une expo collective d'art postal j'aimerais bien re-participer, un pretexte pour une fois au moins écouter les lectures des nuits. Et voir un coucher de soleil sur Manosque ! Dans ce cas, je descendrai sûrement avec mon vieux "Regain" et je vous ferai signe promis ! C'est très gentil de me proposer, et je note ça précieusement dans un petit carnet.
Bravo aussi pour votre très beau blog.
A très bientôt, ici ou là ...

Écrit par : Frasby | mercredi, 15 avril 2009

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