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mercredi, 14 décembre 2011

Aventure

Voici la troisième version d'une œuvre qui m'habite depuis près de quinze ans et dont la réalisation finale m'a demandé plus de deux années. Version profondément modifiée dont la durée est presque doublée par rapport aux versions précédentes.

FRANCIS DHOMONT extr. de l'éclairage par l'auteur d'une composition acousmatique intitulée "Forêt profonde".

il y a une route.jpg

En cliquant sur l'image, vous entrerez dans l'univers sonore de Francis Dhomont pour écouter l'oeuvre "Forêt profonde".

La suite de l'éclairage :

Entreprise treize ans après "Sous le regard d'un soleil noir", "Forêt profonde", s'inspire, elle aussi, d'une réflexion psychanalytique, C'est une lecture adulte de contes pour enfants qui se balance entre le souvenir des émerveillements naïfs du compositeur et la découverte de leurs mécanismes secrets.

Peut-être cette hésitation entre deux âges présente-t-elle le risque de ne s'adresser ni à l'un, ni à l'autre ?  Mais il se peut néanmoins que l'intuition magique de l'enfance, qui en nous ne dort jamais que d'un œil, rappelle des révélations enfouies et que l'esprit rationnel prenne plaisir à déchiffrer, sous le contenu manifeste de cet inconscient universel, la logique de son contenu latent.

Il s'agit d'une écoute à trois niveaux — romanesque, symbolique, musical — plus déconcertante, sans doute, mais plus active que l'écoute unidimensionnelle.

La trajectoire humaine de Bruno Bettelheim, dont la réflexion est à l'origine de ce parcours étoilé interfère, pour des raisons évidentes, avec ces histoires de jadis qui nous questionnent encore sur notre époque.

Dans la "forêt profonde" de Francis Dhomont : cette visite guidée de l'âme enfantine n'est, à vrai dire, qu'un retour au monde initiatique — à la fois cruel et rassurant — des contes de fées. Ci dessous un extrait lumineux écrit par Bruno Bettelheim.

 

cf. "La psychanalyse des contes de fées" : (Extrait) 

Tout conte de fées est un miroir magique qui reflète certains aspects de notre univers intérieur et des démarches qu'exige notre passage de l'immaturité à la maturité. Pour ceux qui se plongent dans ce que le conte de fées a à communiquer, il devient un lac paisible qui semble d'abord refléter notre image ; mais derrière cette image, nous découvrons bientôt le tumulte intérieur de notre esprit, sa profondeur et la manière de nous mettre en paix avec lui et le monde extérieur, ce qui nous récompense de nos efforts.

 

Remerciements à Francis Dhomont, au site Arts sonores et à l'INA.

Bonus à lire : ICI

Source-liens  : by Paul avec l'oreille bienveillante de Raidi pour.

Photo  : by frasby, Loin des regards, une forêt.

© P /Frb/ Rp 2011.

Commentaires

J'avais déjà entendu parler de ces musiciens qui partis un jour mettre le feu dans les bois s'étaient retrouvés emmêlés dans les pins mais je n'avais jamais entendu un truc pareil. Il y a une sorte d'interférence électromagnétique au début qui rappelle le générique de la série Lost mais après on est vraiment perdu pour de bon ! Grâce à cette 'forêt profonde', vous avez une nouvelle fois élargi mon horizon :-)

Écrit par : Fernand Chocapic | samedi, 17 décembre 2011

@Fernand Chocapic: ces musiciens qui étaient partis un jour mettre le feu dans les bois s'étaient retrouvés emmêlés dans les pins, une triste affaire c'est un fait d'hiver réel, très ancien, (les fées n'y sont pour rien me chuchote ma marraine )
on sait depuis bien avant Galilée que jamais il n'y aura de happy end (on les aura repris en flag' à leurs débuts vos musiciens, j'ai mes paparazzis) et pas que dans les pins

http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2008/08/24/icare.html

Et puis ce serait + l'interférence électromagnétique de Lost qui rappelerait Francis Dhomont :O! en même temps peu importe si on est perdu pour de bon. Pour de bon ?
Je vous envoie d'urgence le petit Poucet, car si on vous perdait l'horizon n'aurait plus assez euh... d'horizon ;-)

Écrit par : Frasby | samedi, 17 décembre 2011

Excellente cette pièce de Francis Dhomont. De circonstance puisque pour moi c'est tout à fait Noël ça : profiter de ce conte religieux pour envisager mon propre « tumulte intérieur, sa profondeur... ». C'est un billet auquel je vais revenir souvent au cours des prochains jours. Merci.

Écrit par : Marc | samedi, 17 décembre 2011

@Marc : Ce que vous écrivez, c'est bien :)
le sourire de Jean endurera je l'espère la pauvreté des mots ici, c'est encore bien que la musique puisse nous rendre un présent qui ne s'emballe pas trop, ouvre la circonstance, pour moi aussi Noël serait juste cela, qui rend aux forêts ses légendes, les silences aux sons inouïs, ne fêterait aucune naissance autour d'un sapin arraché, accueillerait une partition ne montrant plus ou noires ou blanches, des fusains gris esquisseraient les ombrages au lieu de nos guirlandes, il resterait un signe pour qui l'accueillerait, ça ménerait les prochains jours pas certains simplement éclairés, j'y reviendrais, avec plaisir vous remercier.

Écrit par : Frasby | samedi, 17 décembre 2011

pour une bonne nouvelle c'est une bonne nouvelle Flamby est revenu : Allah n'est plus de Loué !

Écrit par : cactus | lundi, 19 décembre 2011

Merci Frasby, pour cette découverte qui tombe tout à fait à propos en ce qui me concerne. Si vous le permettez, je partage votre billet et cette composition sur FB. Puisque c'est déjà un peu Noël.

Écrit par : Frédérique M | lundi, 19 décembre 2011

@Frédérique M : Tout à fait à propos, oui, en ce qui me concerne aussi, (à propos réciproque, donc) et c'est encore Noël par chez vous, quelques pas dans ces neiges, et ces sons de velours, se partageront un peu à toutes saisons, j'espère...
Et je reproduis ici un petit extrait glané (impunément :) chez vous :

"Depuis l’enfance, je porte un rêve comme on porte un bijou : être écrivain. Ce n’est ni pour les ors, ni pour la gloire. C’est d’abord pour la joie, c’est d’abord pour l’élan.

Ecrire pour partager l’insensé, l’insoutenable, l’inaccessible. Ecrire, pour retisser le fil brisé de la fraternité chez les hommes."

Alors, bien sûr que je vous permets. Je vous permets,
avec plaisir...

Écrit par : Frasby | lundi, 19 décembre 2011

@Cactus : Flamby revenu ? Vous plaisantez ! (moi aussi)
Allah très occupé, se démène semble-t-il avec une très grave tranche d'histoire à laquelle Flamby n'oserait pas mêler les petites affaires des Hommes de Loué.

Écrit par : Frasby | lundi, 19 décembre 2011

Frasby, j'aime quand vous glanez. J'explore grâce à vous, en ce moment même, l'allégorie d'un conte tout en écoutant Forêt profonde. Soyez en remerciée.

Écrit par : Frédérique M | lundi, 19 décembre 2011

@Frédérique M : Je suis + que comblée! lorsque glaner poursuit ailleurs l'exploration, c'est extra, ça m'enchante :)
et l'envie de glaner se prolongera par d'autres associations,
qui ramèneront d'autres trésors auxquels on n'aurait pas pensé... Cette "Forêt profonde" chez Dhomont peut devenir "notre" forêt, (en passe-murailles, eh oui!) c'est l'écoute attentive ou flottante, au bon gré, ça circule, et encore grâce à vous, avec attention, via cette allégorie d'un conte - j'espère que vous nous en donnerez des nouvelles, qui sait ? (à tous sens du terme), la journée s'annonce bien, les elfes et les lutins batifolent, sans oublier les bonnes fées (des parchemins)
-qu'on ne voit pas - sont peut-être pas si loin...
A Frédérique, reconnaissantes ;-)... Merci !

Écrit par : Frasby | lundi, 19 décembre 2011

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