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samedi, 02 mai 2015

"Mais", l'eau...

Etre naïf, parce que quelqu'un pense que vous l'êtes, être sot parce qu'un sot vous prend pour tel, être un béjaune parce qu'un béjaune vous plonge et vous fait macérer dans sa propre immaturité, il y aurait de quoi devenir enragé, s'il n'y avait pas ce petit mot de "mais" qui rend la vie à peu près possible. Se frotter à ce monde supérieur et adulte sans pouvoir y pénétrer, se trouver à deux doigts de la distinction, de l'élégance, de l'intelligence du sérieux, des jugements mûris, de l'estime mutuelle, de la hiérarchie des valeurs, et ne contempler ces douceurs qu'à travers la vitrine, les sentir inaccessibles, être de trop.

WITOLD GOMBROWICZ in "Ferdydurke", éditions Gallimard (coll. Folio), 1998.

 

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Il existe un bon nombre de gens qui paraissent seuls au monde, "mais" ceci n'est qu'une impression (premier volet) 

"Li tufa es frimeré ed ess responsimis", (dixit Esope)

Au fil de l'eau allant, des guetteurs ont jeté les vitrines dans les reflets du Rhône pour retrouver - un temps - la paix au bord du vide. (Deuxième volet).

Accueillir, recueillir, lire dehors, contempler, mais sans les retenir les vagues intempestives ouvrant d'un jour à l'autre une parenthèse offerte aux futurs chants lunaires.

Du pas flottant léger, au vol discret des mouettes ; là, un autre printemps fidèle à recueillir- sur un mode récursif - le doux regain d'enfance,  en brassées immobiles, réfutant son effort le rêveur sur sa tranche (pas seul dans l'univers), parle aux alligators.

 

Dyptique à suivre, peut-être...

 

 podcast 

 

Music : Lowell Fulson: "River blues".

 

 

Fluidités, Lyon © Frb 2015.