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lundi, 09 février 2009

La vie, l'espoir ...

tant que.JPGVoilà le nécessaire. Un titre + une image. Je vous laisse le tout en pièces détachées. On y gagnera un adage. Une panacée, qui donnera force et courage, emplira le coeur de volonté, fera même revenir l'être aimé, (à ce qu'on dit)...  Le tout très efficace. Avec quatre mots, un verbe, grosso modo, on vient à bout de l'adversité. Je ne vous dirai pas combien de gens ont été sauvés par cette phrase. Pas avant que vous ayez trouvé. Un nombre très en deçà de la réalité. Car peu d'entre eux osent avouer, surtout pas à eux mêmes (Toujours à ce qu'on dit), les prodigieuses vertus de cette phrase.

J'aurais pu aussi vous coller en titre de billet: "La cruche, et l'eau", "Le tiens! et la chose promise", "le bon bruit et la grâce acquise","Le vent tournant qui chet en brise", pour faire plaisir à monsieur VILLON. A ce propos, je ne résiste pas à la volupté de vous livrer un bien beau lien où vous découvrirez, si ce n'est déjà fait, la "ballade des proverbes" du François en ancien français :

http://muze15.canalblog.com/archives/2008/12/29/9790201.h...

J'aurais pu titrer : "métiers et besaces", histoire d'embrouiller nos affaires. Ou vous laisser sur cette phrase, ô combien fascinante, mais un brin emberlificotée (pour des esprits peu initiés). Oyez un peu :

"Dominique, prends une femme, et après dors TANT QUE tu voudras, car elle aura assez de soin de t'esseiller".

Ca laisse songeur tout en produisant son effet... Ou j'aurais pu vous rapprocher des plaisirs merveilleusement phonétiques de la "COUZONNAISE" (patois de Vaise)  en vous glissant en vieux français :

"Elles en ont tant porte de grans qu'elles n'en scauroyent plus porter des petits".

Après quoi, la messe serait dite. Mais comme à "Certains jours", on ne baisse jamais les bras, même dans les causes les plus désespérées (surtout dans ces causes là), j'aurais pu vous glisser un de ces proverbes plein de bon sens, qui vous lit toutes les lignes de la main en deux coups de cuillère à pot, toujours sur un air de "patois de Vaise", version (attention ! âmes sensibles s'abstenir) "sabotière pour les nuls". Ou polka cancaillotte :

"Fais l'amour TANT QUE tu peux, tu pourras plus quand tu seras vieux".

Oui, je sais, ça fait très mal. C'est ça, le bon sens. Ou bien, j'aurais pu vous l'offrir, pragmatique au terroir :

"Il faut puiser TANT QUE la corde est au puits"

précédé d'un "Ouh ben!" aux accents bourguignons (dont je reparlerai un jour)... Pragmatique toujours, mais brut de décoffrage, à prononcer de préférence avec une gitane maïs (éteinte) collée en coin de lèvre inférieure, le genre de phrase qui sent la sueur, et l'obstination forcenée de la "valeur-travail" des ânes bâtés nés durs à cuir, fiers de l'être, élevés à coups de pieds où on sait, vantant les joies du martinet pour leurs propres enfants:

" Il faut travailler TANT QUE la peau du cul dure".

Ou bien pragmatique (on n'en sort pas), d'une sagesse prudente économe (féminine et vénale ?), à l'antiromantisme assumé :

"Il ne s'en faut aller du bain TANT QUE la bourse nage sur l'eau".

Quant à la prétention qu'ont certains de se croire plus importants que les autres, la sagesse populaire a tranché avec une chute digne de chez Jean DE LA FONTAINE, mais cependant fort d'actualité :

"Ils vont tant haut, TANT QUE pour finir ils tombent le nez dans la flaque".

C'est là, tout ce qu'on leur souhaite...( Epargnez qui vous voulez ;-)

Enfin, elle aurait été belle, la note mystérieuse en lettres majuscules, un titre dénudé, le dicton tout entier et puis rien. L'érudition portée au point de béatitude que je n'aurais même pas été capable d'expliquer, (à quoi bon ?). Un "TANT QUE" plus sonnant que toutes les musiques. L'énigme du "TANT QUE" jamais élucidée. Dicton clair comme le filet d'eau naissant à la première source du premier jour du monde, fulgurant au passage les sagesses de tous les adages, comme l'ouragan balaye la plage, nous laissant tous (ou presque), tels larrons dégrisés, qui, tombés à quatre pattes sur la révélation, ne savent même plus danser la "Couzonnaise", mais tâtant le monolithe, avec des grosses pattes, en cherchent l'ouverture, oeil torpide, bouche bée, relisent mille fois, dix mille fois sans comprendre... La naissance du proverbe, tout autant que sa quintessence. Accrochez vos ceintures, j'amène la chose :

"TANT nyolate QUE pleut, TANT l'aforhlye, QUE s'evaie"

Voilà pourquoi, "la vie, l'espoir", au fond, ce n'est pas plus mal, même en pièces détachées...

Photo: Un début (?) lu sur les marches du grand escalier, qui longe le jardin de la Grande Côte, juste en montant là haut sur l'esplanade à deux pas du plateau de la Croix-Rousse à Lyon. Février 2009. © Frb

mercredi, 06 août 2008

Comme un mercredi

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Il faut se tordre un peu les pieds ("on n'a rien sans rien" comme dirait l'autre) pour gravir les périlleux escaliers qui mènent tout en haut du petit observatoire du Mont st Cyr. Six marches en pierres d'un beau gris-rose, irrégulières et tendres sous la semelle du bon soulier et cruelles pour la sandalette... En haut ,après l'ascension (petite, mais périlleuse;-) la vue est imprenable, plutôt une demie vue sur des monts et merveilles, situables grâce à une table d'orientation datant de 1967 .esc-de-lobservatoir.jpg

samedi, 21 juin 2008

Les escaliers de la galerie "Vrais Rêves"

Pour reprendre notre série d'escaliers,je vous propose de vous conduire en haut des escaliers de la galerie "Vrais Rêves",ce qui est davantage un prétexte ou plus exactement,une invitation à entrer dans ce lieu exceptionnel où chaque exposition nous réserve à chaque fois,une part d'émerveillement et de grande intelligence.

esc1-vrais-reve.jpg

Personnellement ,il n'est pas une fois ,où je ne suis pas sortie "renversée" agréablement, par la qualité du travail des artistes qui y sont conviés.Touchant parfois la peinture ,la gravure et l'histoire même des arts visuels,le propos essentiel ne perd jamais son fil :La photographie contemporaine.Par leurs propositions esthétiques,techniques,artistiques jamais complaisantes,leur talent de"découvreurs"exigeants,le galeriste Raymond Viallon et son équipe ne se contentent pas seulement de montrer de belles images,ils vont très au delà,offrant aux artistes qui cherchent,réfléchissent et procèdent en des mondes infiniment personnels, l'espace" rêvé "dont le nom presque impossible :"Vrais Rêves",n'est plus une vue de l'esprit,ni un hasard mis à l'enseigne.Nous comprenons ici comment le rêve devient vrai et se nourrit aussi des correspondances les plus inouïes.Située au 6 de la rue Dumenge sur le plateau de la Croix- Rousse à Lyon,ce lieu contient deux espaces particuliers très complèmentaires.Le premier,au rez de chaussée,invite le visiteur à s'éprendre des oeuvres,à en goûter toute la dimension,les intentions,beauté prise en pleine lumière par des accrochages pensés à la perfection.Pour se rendre dans le second espace,c'est là,qu'il faut emprunter le fameux escalier(voire photo),et descendre comme on va à la crypte,dans le monde des secrets bien gardés,petite salle des trésors attisant la curiosité du visiteur.Le moment d'escalier,incontournable (le sens de la visite ne peut se faire autrement),est aussi l'intervalle de quelques secondes à peine pour accomplir ce passage entre les deux dimensions non seulement de l'espace,mais aussi du regard et de l'esprit...Lumière et ombre :Plain-pied invitant côté rue et "chambre" souterraine,intemporelle,les deux réconciliées par un court instant d'escalier.Dans cet espace blanc aux formes douces,la crypte accueille sous les voûtes la part intime,plus confidentielle du propos de l'artiste.Le visiteur lâchera prise pour accéder au dedans,à la tranquillité et au silence que l'oeil exige pour se mettre à distance de tout ce qui sépare de l'oeuvre.Dans la crypte ,toujours,se trame un jeu étrange de résonances avec les oeuvres,car tous ne l'ont pas vue,mais il est dans un coin sous les voûtes,une fresque datant de l'époque napoléonnienne aux échos de la grande Histoire qui se conjugue par un fascinant hasard électif aux intentions du lieu...

fresque-vr.jpg

J'aurais aimé ici,vous décrire un peu le travail de L'artiste Valérie Legembre qui expose actuellement ses"peaux de photos",mais son travail est si impressionnant et ses procédés si subtils que je vous conseille plutôt d'aller par vous même,apprécier cette très belle avant dernière exposition avant l'été,il vous reste quelques jours(l'expo s'achève le 29 juin 2008) Ne passez pas à côté des oeuvres de Valérie Legembre.Allez y! les yeux fermés,ouvrez les une fois là bas, vous ne le regretterez pas.

La galerie "Vrais Rêves" est ouverte du mercredi au samedi de 15H00 à 19h00 ou sur RV pour plus de renseignement c'est par ICI 

Je remercie "Vrais Rêves",Raymond Viallon et ses collaborateurs de nous avoir toujours aimablement accueillis et gentiment autorisé à "mitrailler" la fameuse fresque.