dimanche, 21 décembre 2008
Comme un dimanche d'hiver brûlant
"Nulle fleur n'est excessive
 Au seuil du solstice d'hiver
 Mais quelle sève ou quel sang fou
 Quel vin sert à l'ardente écume
 Monte depuis le pied monté
 jusqu'en haut de la belle hampe ?
 Tes pétales sont des lions
 Qui ont pris feu du tout premier bond
 Quand tu as épanoui ta tête
 Au défi d'un ciel neigeux
 Et leurs griffes flambloyantes
 Ont aveuglé toutes les lampes
 Tes lèvres se sont ouvertes
 Comme la glace d'un étang
 Devant l'ombre d'un imprudent"
André Pieyre de MANDIARGUES. Extr. "Ruisseau des solitudes". Edition: Gallimard 1968.
Il n'y a pas de lion rue Denfert (Rochereau) à Lyon, Il n'y a pas d'enfer à Lyon, enfin pas en ces lieux tranquilles des petits quartiers de colline... juste l'ultime fleur prise au jardin d'un presbytère dans l'objectif floué par le vent glacé de l'hiver en nocturnes, où certains coeurs brûlent pourtant dont celui d'André Pieyre...
21:37 Publié dans A tribute to, Balades, De visu, Mémoire collective | Lien permanent




