Speaking in tongs

On vous l'a dit depuis quelques jours dans la ville,fleurissent les grands tags foutraques in situs Click les belles affiches aux résolutions bancales et autres micro-ré-évolutions au bon soin de notre petite quotidienneté.On ne désavouera pas ici ce mouvement genre "Vache qui pisse dans un tonneau " parce qu'il est rigolo (un peu salaud)et nous rappelle les interventions du groupe Jalons,passablement cheap,dont cette manif réalisée en mai 2007 à Paris revendiquant le retour de Jacques Chirac -here-ou les manifs parisiennes quelques decennies plus tôt,exigeant du gouvernement, la suppression de l'hiver . Et tout cela conçu avec d'excellents artistes dissidents de nos grandes écoles.En 2007 et un peu avant,,on a pu apprécier aussi les"vraies fausses manifs de droite"nettement plus chics,un peu timides sur Lyon mais du Grand jeu à Paris -click here- hautes en couleurs et slogans érigés en véritables manifestes post dada bref ...Il y a dans l'air,sur fond de franche rigolade une création critique sauvage qui se décline au delà de la culture canal +et sur les murs de la cité..Ainsi vue ce dimanche sous le petit escalier de la grande esplanade de la Croix-Rousse à Lyon une belle série d'affiches mal pensantes et supra rebelles penchées sceptiquement sur le  bilan estival(déjà?) de 2008.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

D'un goût ne flattant pas le poil de nos acquis ,ni même celui plus petit de nos coutumes.Ces belles images (signées (...) parenthèses au carré et points de suspension,arrachent un peu l'esprit du gris souris morose ,type "Carla chez la reine",nous en avions  besoin. Les prétentions sont a minima même si certains flux du mouvement fort en insurrection contre des tas de machins,tout et n'importe quoi et irrévérencieusement pas pour grand chose, nous invitent à moins mollir et peut être à regarder en zoom nos dites coutumes.Contre" les strings des pieds "ça c'est clair, claironné en fanfare joyeuse et assumée.Nous soutenons activement l'entreprise.L'été,vitrine des inventions les pires, touche presque ici,une mythologie façon Barthes et, au delà de la ricane,on peut aussi cesser de ne rien en penser.L'été ,lieu sincère de toutes les décomplexions même les moins imaginables est à redéfinir d'urgence afin d'éviter ,peut être, une année encore ,les danses tribales,chenilles suintantes ou cette" ambiance de la brousse "qui nous met tous pareils démesurément à l'aise,en bermudas sous le soleil.La décomplexion même ,doublée d'une culpabilité citoyenne vivant sous la même coupe d'idées,sont aussi à redéfinir.C'est bien là,la proposition de nos afficheurs vaches pour qui charité bien ordonnée commence d'abord par les pieds.Au diable l'élégance ! Revoici les tongs et tout ce qui va avec. Certains dénoncent ...on les suit pas à pas avec de vraies préoccupations écologiques.(On n'en doute pas une seconde ;-)Quant à notre culpabilité concernant nos actions sur l'environnement,notre responsabilité de terrien descendant chaque jour son sac poubelle jamais bien trié,notre conscience mortifiée à l'achat d'une lessive non bio ou d'un paquet de cigarettes les voici un peu allégées par la grâce potache de nos artistes ... Des affiches qui ne mangent pas de pain ,à vrai dire mais en en savourant chaque jour l'impertinence,on pourra peut être faire mieux, sans gober n'importe quoi . Ne pas répondre systématiquement présents aux injonctions les plus anxiogènes de nos dirigeants .Un appel d'air, dirons nous qui tapisse les murs mine de rien.Contre l'autoflagellation et la vue basse.Pourvu que l'on s'en inspire...