lundi, 29 septembre 2008
Comme un lundi
Je me souviens des lundis matin qui commençaient avec les cours de monsieur Bouchard, et c'était à n'en plus finir des divisions à virgule, et des chiffres au carré, des robinets qui coulaient des baignoires qui se vidaient, huit cent poules qui pondaient en moyenne huit cents oeufs en huit jours et il fallait trouver combien d'oeufs quatre cents poules pouvaient pondre en quatre jours. C'était à deux villes distantes de 1000 km reliées par une double voie de chemin de fer, à un moment donné deux trains qui roulaient à 100KM/heure quittant chacune des deux villes en direction de l'autre et en même temps il y avait une mouche dont la vitesse était de 150km /H (une supermouche en fait), qui commençait un aller et retour ininterrompu entre les deux trains et on nous demandait quelle distance aurait parcouru la mouche au moment où les deux trains se croiseraient. et puis certains lundis il fallait calculer la valeur du produit soit : (x-a)(x-b)(x-d)(x-d)etc...(x-y)(x-z), en tout 26 couples de parenthèses avec a, b, jusqu'à z, des nombres quelconques réels ou complexes, des heures de calcul pour arriver à une suite égale à zéro car voyez vous, même un lundi (x-x) vaudra toujours zéro, et si on demande pourquoi, on vous répond que c'est comme ça ... mais qu'il faut le savoir pour plus tard, dans la vie, si on se marie, tout ça et qu'on trouve un travail... Les lundis de la vie...et puis après ça continue.Tout pareil.
Heureusement que déjà dans la cour... L'oiseau vogueur, perché sur la tête de la Vierge-Marie... Mais ceci est une autre histoire, du chapitre des bonnets d'ânes CLICK, ( Vous ne voudriez tout de même pas que je vous la raconte...)
03:53 Publié dans Certains jours ..., De visu, Impromptus, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent
Commentaires
Lundi. Première leçon. La mélancolie. Monsieur Bouchard y est vraiment pour quelque chose ? Ou c'était seulement, je ne sais pas moi, la séparation, la brûlure, la distance, la lune dis, dites... Frasby, c'est moi ou c'est cette page-ci ? Vous souvenez-vous vraiment ? J'étais le petit blond, la tête penchée sur un gros livre. Vous sembliez attentive à ce que disait Monsieur B. Je surveillais du coin de l'œil... Je guettais ce qui allait advenir.
Je suis encore la tête penchée sur ceci. Vous, vous êtes toujours attentive. Je vous devinais incrédule autrefois. C'est vraiment tout ?, sembliez-vous dire. Il croit vraiment ce qu'il dit ?, c'est ce que je croyais vous entendre penser.
Hélas. Oui. L'avenir. Il pensait savoir. Ils pensaient savoir. Ils savaient que si nous arrivions à les croire, notre avenir ressemblerait à leur vie.
Écrit par : Marc | mercredi, 01 octobre 2008
@Marc: oui, c'était la lune... Je me souviens de ce petit blond. Est ce celui qui nous faisait passer des framboises en douce pendant les cours d'histoire ?
Et je me souviens de son livre beaucoup trop gros ,je le revois encore ,arrivant dans la cour invisible derrière son gros cartable (et pourquoi tous ces volumes de Rilke cachés sous son manteau ? Ne lui avait -ton pas confisqués
un jour? )et moi, bêtement, je regardais monsieur Bouchard avec ses chaussures à pompons, tout ça n'était pas très sérieux , ça n'allait pas avec la leçon c'est pour ça que j'avais l'air attentive,et puis j'étais déjà près de la fenêtre , là où le mur était fissuré vous savez, je l'ai adorée cette fissure. et vous aussi , elle vous interessait beaucoup (je croa...)... oui il pensait savoir... Le pire c'est que tout le monde le croyait. Savez vous qu'un de notre classe est devenu attaché de cabinet ministériel ? un autre présente des informations à la télé...Hélas oui. L'avenir. L'avenir ! une idée regrettable qui fait son petit bonhomme de chemin. j'ai croisé récemment monsieur Bouchard, il m'a demandé ce que je devenais, je lui ai répondu "rien". ça l'a déçu. (Je déçois tout le monde en ce moment ;-) ça vient de la distance et de la lune encore. Et il m'a demandé de lui raconter ce qu'était devenu le petit garçon blond avec son gros livre... je lui ai dit que c'était une autre histoire, qui se trouvait dans le gros livre...
Écrit par : frasby | mercredi, 01 octobre 2008
... dont un chapitre s'intitulait : Le credo des anciens jours.
Écrit par : Marc | vendredi, 27 août 2010
@Marc : Vous voyez que c'est facile de retourner
aux jours anciens !!!
Je crois que finalement Mâcon n'est pas sur la montagne de Dun :)
Écrit par : Frasby | vendredi, 27 août 2010
Mais il s'y est rendu !
http://pjpmartin.pagesperso-orange.fr/site/Dun_le_Roy.htm
Écrit par : Marc | vendredi, 27 août 2010
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