mercredi, 01 octobre 2008
Comme un mercredi
Hier les forains trimaient dur, pour que vous soyez contents à la vogue de chez nous. Et magique ! ils venaient de sortir du camion, la machine à barbapapa. Une véritable petite merveille dans un écrin qui ne s'invente pas. La friandise, ce mercredi, vous collera aux dents, aux doigts, aux vêtements et même au mercredi tout entier...
Photo : Installation de tout ce qu'il faut pour une vogue réussie. Boulevard de la Croix-Rousse à Lyon, vue le dernier jour de septembre 2008 aux dernières heures des préparatifs.
Je tiens à remercier particulièrement, les forains, qui m'ont tous, sans exception, gentiment autorisée à photographier leurs manèges en chantier, leurs échelles et leurs boites à outils, il y en a même qui m'ont promis des tours gratuits de soucoupe volante, et des cornets de marrons chauds... La vogue étant un événement qui n'existe qu'une fois dans l'année à Lyon, soucoupe volante ou non, nous en reparlerons...
06:25 Publié dans Certains jours ..., De visu, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent
Commentaires
Passer de RENE CHAR à la soucoupe volante ça n'est pas donné à tout le monde, surtout en mangeant la barbe de son papa; mais qu'est ce que l'on donnerait pas pour retrouver l'enthousiasme de sa jeunesse . Y a -t-il aussi les auto stoppeuses avec les quelles on pouvait faire du "rentre dedant avec les filles ?
Pourquoi aujourd'hui les gens ont l'impression d'être libre que quand ils sont enfermés, après avoir tourné la clé. Comme disait Sacha GUITRY :" ce n'est pas moi qui suis bouclé, ce sont les autres que j'enferme"
Écrit par : alex | mercredi, 01 octobre 2008
@Alex : Merci pour la citation de Guitry , Monsieur Guitry pour moi a toujours été un auteur humainement complexe (Complexe au niveau des idées ), je n'ai jamais bien su trier chez lui le bon grain de l'ivraie je le connais trop mal, et même cette citation superbe peut se lire hors contexte de plusieurs façons , peut être est ce à cause du verbe "enfermer". j'ai toujours eu quelque problème à conjuguer ce verbe en fait,(et non en fête) à la première personne du singulier. (vous avez sans doute remarqué que je ne supportais pas les mondes sans fenêtres ;-)
Passer quelque chose quoi que ce soit , et surtout des soucoupes volantes après René Char, non , ce n'est pas donné. et sûrement pas à moi. En vérité, sur le moment j'aurais aimé jeter les clefs de ce domaine sur cette collision géante avec l'auteur (géant aussi) après quoi plus rien ne serait à dire... comme une ultime révérence aux paroles déleguées. Et puis nous sommes ainsi , nous les grands , encore plus petits que les enfants quand il nous vient de croiser un manège, on s'éprend de cette illusion, on monte
dans la soucoupe volante comme si celle ci pouvait nous conduire sur une autre planète, et l'on se fait charmer par la barbapapa, comme si c'était sur terre la pitance nécessaire... Oui , il y a des autos (chez nous on dit tamponneuses,- c'est là que nous, les filles , quand vient la saison de la vogue, nous cherchons un futur mari ;-)...just an illusion (une de + une de moins , au point où en est....)
Merci pour ce beau commentaire. bonne fin de mercredi.
Écrit par : frasby | mercredi, 01 octobre 2008
je suis tout a fait d'accord avec toi sur GUITRY c'est la citation d'un parano sur les bord, mais je ne trouve pas que ton domaine soit fermé au point de le bazarder,au contraire , la preuve c'est que là ,au moins, on arrive à échanger sur toute sorte de sujets ...en toute liberté!
amitié
Écrit par : alex | mercredi, 01 octobre 2008
@Alex :En fait , je ne connais de Guitry , que très peu de pièces...je sais que les comédiens prennent beaucoup de plaisir à le jouer c'est donc qu'en écrivant il devait avoir une générosité envers ceux à qui il transmettait...c'est ça, aussi le truc à propos du bazar-).Tu dois le savoir toi qui construis jour après jour un blog , ( je l'ai lu,il a de la tenue, il est très accueillant,et propose de grandes fenêtres ouvertes aux lecteurs)tu sais donc, peut être aussi, qu'à un moment, doit se poser la question du sens, de la limite, des intentions, que l'on désire y mettre et qui se trouvent parfois très inférieures à d'autres projets moins virtuels (c'est ce qui ressort un peu des conversations que j'ai eu hors blog avec d'autres bloggers dont Fabien qui a explosé récemment "un peu moins que quelques bribes"un beau blog ouvert, on peut toujours le chercher il n'y est plus! lui ,il relativisé son geste, en disant "pas si grave!".ce n'est qu'un blog parmi des milliers"pas si grave". Il a raison.
Et en lisant (par collision) un esprit aussi pacifié que René Char, Peut se trouver l'envie d''enjamber un instant la barrière, juste un instant (puis on essaie de se réaccorder au support comme on réaccorde avant d'en jouer à chaque fois, une guitare). Chaque fois que je lis Char , il me claque
le beignet ;-)je me dis toujours, après lui, on devrait se taire;-) tout à fait
et puis ça passe ...je reprends mon ukulélé;-)
Merci mil fois, Alex ! "En toute liberté" ça me fait plaisir...que cela se partage,et tu as raison , si le lecteur ne se sent pas à l'étroit ,il se joue un autre verbe que j'aime bien conjuguer au pluriel et qui n'est pas stérile: le V. "échanger"...
Écrit par : frasby | mercredi, 01 octobre 2008
tant qu'il demeurera des hommes pour venir installer une machine promettant des barbes à papa, et ce au tout début de l'automne, nous n'aurons pas à désespérer totalement...
Écrit par : jl.charlot | mercredi, 01 octobre 2008
@jl charlot : Exactement ! je me disais cela tout à l'heure... et ces forains qui bossent durs et toujours d'excellente humeur donnent aussi mil raisons d'esperer en l'humain, en des moments d'extrêmes douceurs contenues dans des petits "riens"...
Merci du bel avis;-)
Écrit par : frasby | mercredi, 01 octobre 2008
Beaucoup de gens parlent dans les commentaires que je parcours ça et là de "journée chargéé", du fait "qu'ils sont crevés". C'est un peu aussi mon cas, aussi. Il faut dire qu'il y a de la tension dans l'air... Faute de vent frais, peut-être qu'un petit un tour de vogue nous ferait du bien, à tous !
Écrit par : solko | mercredi, 01 octobre 2008
@Solko: Oui,très juste, marcher les mains dans les poches
au milieu de la foule, dans une vogue, sentir les odeurs de marrons grillés, flâner comme ça, sans y penser , ne peut faire de mal à personne (enfin je ne crois pas). Une vogue c'est très détaché...
Bonne soirée.
Écrit par : frasby | mercredi, 01 octobre 2008
Le joli regard qu'on peut poser sur cette image. C'est un jouet, c'est presque un objet fantasmé. Tu sais, parfois, on voit une belle robe ou je ne sais pas : une belle reliure : et on se dit que c'est trop beau pour être fabriqué par des mains, on dirait "que ça s'achète", mais pas que ça se créée. Dans ta photo, je vois une Chose, un trésor. Cette boîte, j'ai envie de la voler et de la mettre dans une boîte plus grande encore, cachée. Pour jouer "à la foire", plus tard.
C'est toujours aussi doux ici.
Écrit par : evey | vendredi, 03 octobre 2008
@Evey : C'est ce magnifique message qu'on devrait glisser
dans la boite !
Si les forains n'avaient pas été si sympas , je l'aurais bien volée aussi cette boite (mais il faut de grandes poches pour passer inaperçue)...
Un objet fantasmé, j'avoue, j'ai également fixé grave;-)
Doux ... oui , on essaie . Un adjectif qui fait plaisir,
évidemment ! Par les temps qui courent !
Merci Evey !!!
Écrit par : frasby | vendredi, 03 octobre 2008
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