lundi, 01 décembre 2008
Au bout du quai...
Gare de Mâcon-Ville, juste après le départ du train. Les écrans diffusent des horaires à vide. Le 17634 est passé. La brume enrobe l'endroit d'un blanc fantômatique, qui mange le paysage et ronge sans bruit, le quai. La dernière silhouette a doucement glissé entre le fer et le dernier abri vitré, happée subitement, mais dans quel univers ?
Le haut-parleur annonce que le prochain train en provenance de Marseille-St Charles se mettra en place à 16H34 sur la voie B, et que les voyageurs sont priés de s'éloigner de la bordure du quai. J'obéis bêtement à cette voix d'aéroport, dans cette gare sans chef de gare, je regarde ma montre, comme toujours, l'heure qu'il est m'échappe... Et je pense à CENDRARS, à sa "PROSE DU TRANSSIBERIEN" comme si la phrase tout près, bouclait sur moi ce sillon distordu et fermé sur lui même:
"Le train avance et le soleil retarde" ...
Et si l'on trouve enfin l'issue, on peut aller manger des frites chez Madame Germaine, de l'autre côté du quai. Au bout du monde ICI
Photo : Gare de Mâcon-Ville. Fin d'après-midi de décembre 2008 ©.
23:00 Publié dans Balades, De visu, Impromptus, Mémoire collective, Transports | Lien permanent
Commentaires
Moi je pense à la Bête Humaine, la mort de Jacques Lantier dans la bagarre finale ou l'image du début, ou encore celle du milieu, train bloqué dans la neige. Quel roman!
Écrit par : Léopold | mercredi, 03 décembre 2008
Comme dab, angoisse totale des rails menant où ? car en rappelant d'autres
Écrit par : Sophie L.L | mercredi, 03 décembre 2008
très belle photo, et très beau blog. On pense toujours à Cendrars et à Queneau, dans les gares... " Le train court on ne sait où" ...
Écrit par : Autres rivages | mercredi, 03 décembre 2008
TRIANGULATION DES HOROSCOPES
Au bout du quai
Plus de ticket
Des trains circulaires
Sur une piste de roller-skate
Ou de rollerball
Pour les Indiana Jones
De l'espéranto javanais
Au bout du quai
Un mouchoir blanc
Signe d'adieu
Aux départs ajournés
Comme une date de péremption
Qui se sourit
Écrit par : gmc | mercredi, 03 décembre 2008
voir
revoir
voir à nouveau
"le hasard"
de Krzysztof Kieślowski.
et se dire
que
Écrit par : isdid | mercredi, 03 décembre 2008
Un compagnon du lundi, un musicien (contrebassiste et directeur musical remarquable, Pierre Cartier, a enregistré ceci en 2002 : « Dis Blaise... » chanson du Transsibérien - (Ambiances Magnétiques, AM 102, 2002). www.actuellecd.com
Comment pourriez-vous l'entendre., l'écouter ? Une bibliothèque de Lyon ne pourrait-elle pas le trouver, en faire l'acquisition ? J'ai assisté à la première présentation publique de l'œuvre au Théâtre de la Chapelle à Montréal. Inoubliable.
Écrit par : Marc | mercredi, 03 décembre 2008
Voici une adresse plus complète :
http://www.actuellecd.com/fr/bio/cartier_pi/discog/
Bon mercredi. Bon voyage.
Écrit par : Marc | mercredi, 03 décembre 2008
@Leopold : C'est étrange, que la bête humaine soit toujours si présente dans notre mémoire dès qu'on se retrouve en gare un peu ancienne, (chaque fois qu'il y a de la rouille dans une gare,de la brume, même sans vieille loco, sans être humain, c'est la bête qui tapie dans l'ombre ... (J'y ai pensé aussi, voyez vous,mais pas à la mort de J.L , ni à la bagarre) mais surtout à l'image du train bloqué dans la neige, quel roman ! comme vous dites ! Merci d'évoquer toutes ces images qui nous donnent aussi envie de revoir le film...
Écrit par : frasby | mercredi, 03 décembre 2008
@SophieLL : Oui, bien sûr... Toutes les gares embrumées rouillées , anciennes , dans des campagnes austères, quand l'horizon se brouille, peuvent hélas évoquer une triste époque... Je pensais aussi à tous ces gens qui ont dansé sur "le petit train"(dans la campagne) des Rita Mitsouko , qui n'est rien d'autre qu'une évocation de cette époque aussi ...
Ici , c'est plus l'absence de perspective, que la gare même , (trop moderne) qui peut ramener à cette histoire, mais in situ ,en prenant la photo, je n'ai pas eu intentionnellement , cette sensation historique (ensuite , la photo même peut dépasser toutes les intentions de -départ -justement... ) selon le regard de chacun , donc bien sûr ....
Écrit par : frasby | mercredi, 03 décembre 2008
@Isdid : Ah oui !!! Mille fois oui ! Kieslowski "Le hasard" mais oui ! et se dire que...
(je m'en veux de ne pas y avoir pensé) c'est exactement ce qu'il manquait à ce billet , merci infiniment ...
Écrit par : frasby | mercredi, 03 décembre 2008
@Autres rivages: Merci , bienvenu, ici , J'ai hésité entre Queneau, et aussi Perec qui se demandait si "la vérité ne se trouve pas dans les gare..." Mais comme je suis actuellement plongée "au coeur du monde" de Cendrars ("du monde entier") , la logique m'a fait pencher du côté de la" prose du transsibérien"
Sommes nous loin de Montmartre" ?
J'invite aussi les lecteurs qui passent ici à aller visiter votre blog que j'aime vraiment beaucoup et qu'ils trouveront ici à gauche dans les nec plus ultra de notre selection boblogs. A bientôt.
Écrit par : frasby | mercredi, 03 décembre 2008
@Marc :"Dis Blaise, sommes nous encore loin de
Montmartre ?" Merci pour ces liens très précieux , j'ai pu écouter quelques fragments de ces compositions que vous nous invitez à découvrir dont "moi le mauvais poète" ce qui donne déjà une très belle idée de la force musicale qui se dégage de l'univers de Pierre Cartier (j'ai vu qu'il avait adapté Gaston Miron semble -t-il)
Je vais faire mon rat de bibliothèque, en même temps qu'une petite enquête, le 8 décembre s'y prête , le froid aussi, j'aime beaucoup le coup de coeur (expliqué via ces liens) de Pierre Cartier pour Blaise Cendrars...(son coup de coeur pour la "prose du transsibérien") Histoire à suivre donc ... Comme toujours ici ;-)
Écrit par : frasby | mercredi, 03 décembre 2008
@gmc : "Comme une date de péremption qui se sourit"...
Comment le dire mieux ?
Départ ajournés et les mouchoirs à la consigne,
un jour oblitérés ?
Écrit par : frasby | mercredi, 03 décembre 2008
perspectives intérressante ( je parle des ligne), elles fiiniront bien par se rencontrer quelque part .
Écrit par : alex | mercredi, 03 décembre 2008
@CENDRARS : J'en étais sûre !!!
Blaise vous êtes balaise !
Écrit par : frasby | mercredi, 03 décembre 2008
@Alex : Oui, il faudrait marcher un peu sur les rails, sortir enfin du cadre et trouver l'aiguillage ( et là on saurait vraiment)
Qui dit qu'on ne le fera pas ? (promesses encore ! ;-)
Bonne soirée à toi
Écrit par : frasby | mercredi, 03 décembre 2008
MMMMMMMMMM
IIIIIIIIIIIIIIIIII
AAAAAAAAAAA
OOOOOOOOOO
UUUUUUUUUUU
!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Écrit par : cendrars | mercredi, 03 décembre 2008
Voilà le genre d'articles qui déraille!
Écrit par : eelsoliver | mercredi, 03 décembre 2008
@eelsoliver ; oh non pas plus que d'habitude, le train-train quoi !
Écrit par : frasby | mercredi, 03 décembre 2008
Madeleine,
Maintenant avec les gouguelles que tu es toujours fourrée, y faut te parler là-dessus et à la poste c'est bondé avec les paquets de Noël et le stagiaire n'a plus le droit de m'y faire, il doit me laisser travailler à l'autonomie qui m'a dit.
Avec le Riri, on voulait faire une surprise à La Germaine de Macon. J'avais pris des quenelles parce qu'à Macon, y savent pas les faire.Le Riri n'a plus de point, il a fallu partir avec le train.
On était pas tant arrivés que le Riri se précipite, rideau baissé, porte barrée. Le coq au vin de la Germaine, on l'a pas eu ! Finalement le mari d'Eulalie qui travaille au cimetière nous a dit : "maintenant pour le coq au vin, c'est à droite, la troisième allée."
Tu parles d'une délicatesse. Enfin il faut dire que la mort, il la tient dans ses mains tous les jours.
Donne la triste nouvelle à la chorale.
Bien à vous
Marcelle
Écrit par : Marcelle | jeudi, 04 décembre 2008
@Marcelle: Comme il y a pas mal de gastéro-entérines à la fonction publique en ce moment ,il vont peut être me réembaucher pour coller les enveloppes ,au guichet 16 de la grande poste de la charité place Bellecour ! j'attends la réponse incessamment du grand directeur principal (un bel homme) je crois que je lui ai fait très forte impression, et comme je vais passer la Noêl chez la cousine de melle Manchon en Corrèze, il va ben falloir que je ressorte mon porte plume car ils ont pas les guougueilles ils sont en retard dans ces petits pays ! mais là, ce que tu me racontes , je sais pas trop comment je vais y annoncer aux autres de la chorale, figure toi que c'est la poisse car la Germaine de Mâcon devait chanter l'avé Maria en solo à la messe de minuit 2008 à St Bruno et c'est trop tard pour lui trouver une remplaçante. Le père Panier va être en colère ! On va quand même pas mettre la Denise, avec sa voix qui chevrote et puis moi je fais la sainte vierge à la crèche vivante, je pourrais pas être au four et au moulin, Faudrait d'urgence que vous envoyiez un tam tam à la Violette ,je comprends pas que la Monique Vabre vous ait pas fait passer le journal de mâcon ce dimanche, ça devait ben être marqué en gros dessus ! en tout cas, elle va bien nous manquer, c'était un soleil, la Germaine . En plus elle est partie avec le secret de sa recette du coq au vin ! on n'en mangera plus jamais des aussi bons ...C'est surtout ça qui me rend triste. Tu te souviens ? il y a 15 ans, aux noces d'or des Chambria quand j'avais passé sous la table pour danser une polka avec la germaine ? toi tu dansais dans les bras du Jean Gaubert de Craponne,Melle Branche et Melle Manchon gardaient nos sacs ... La Germaine à ct'epoque elle était drue vinzeux! tiens ! vois z'y ! j'y'ai tout gardé:
http://fr.youtube.com/watch?v=1qlayeKGxng&feature=related
et pis bon, si tu pouvais m'envoyer un maile chez moi parce que j'ai perdu les adresses avec les arobasques, quand mon dédé s'en est allé (la Germaine va le retrouver , ils se tiendront compagnie) comme ça je pourrais te répondre et te raconter mon rendez-vous galant avec le directeur des trois suisses de Brignais. Je vais quand même pas le raconter ici devant tous ces gens !
Bien à vous tous là bas... t'as bien du courage ma brave Marcelle avec ton riri qui t'en fait voir! maintenant que la Germaine est partie, ça va être pire ! J'aimerais pas être à ta place ma pauvre ! t'es une sainte !
Gros mimis
Madeleine Lacroix.
Écrit par : Madeleine Lacroix | jeudi, 04 décembre 2008
@ Marcelle, Madeleine: vous êtes deux petites fofolles
Écrit par : Marguerite | jeudi, 04 décembre 2008
@ Marguerite, Marcelle :
Sud américaines - VII
« Nous ne voulons plus être tristes
C'est trop facile
C'est trop bête
C'est trop commode
On en a trop souvent l'occasion
C'est pas malin
Tout le monde est triste
Nous ne voulons plus être tristes. »
B.C.
Écrit par : Marc | jeudi, 04 décembre 2008
@ Marguerite: Pour vous rassurez, j' aie bien ausculpter ces deux dame, elles sont bien équilibrer mais s'est le spectacle de la chorralle qui les rent très agitai, c'est normale, ce son les vedètes du Noël de la chorralle, elles on le traque et font un peut de spasphmophilie
Je leurs aie quand mêmes prescris du gramabole 7000 mattin midis et soir du Nervozan 50 et du Sandrar 400 (Parce qu'il y a des limittes à ne pas frenchire tout de mêmes ! ) De toute fasson elles son suivi dans mon établisemant. Vous pouver me fère conffiansse.
Cordialemant
Dr Serge-André Murge. géronthopathe agreêt par le rotary club directeur de liaisons à la clinnique St Madeleine de Décines Charpieu. pavillion M6.
Écrit par : Le docteur Serge-André Murge | jeudi, 04 décembre 2008
@Marc, Votre poème est bien joli , j'y suis aussi sensible,que les autres figurez vous! mais apparemment, moi, je fais pas partie de la rigolade ? je suis encore de côté ... Alors vous voulez pas être triste ? et moi je compte pour du beurre ? Tout le monde rigole et moi je peigne la girafe dans ma cuisine et tout le monde s'en fiche ! les poèmes c'est bien joli, mais la vie c'est une autre paire de manches ! faut les retrousser !
C'est pas parce que j'ai pas été au bac que je peux pas aller lire du cendare ou rire avec les autres !
J'veux pas jouer les rabats joie mais comment vous voulez que je soille pas triste si je reste dans mon coin pendant que les autres ils rifolent? je suis encore marron dans c'thistoire ! je dis y'en a marre !
je vais lui écrire au cendare , c'est pas normal qui yen ai des qui rigolent et pis d'autre pas. ah ben ! tout de même ! j'existe ! voilà c'est dit ! et je voudrais bien que vous vous interessiez à moi (en tout bien tout honneur) j'ai le droit de rire ! toujours Marcelle et Marguerite ! crotte ! y'a pas qu'elles sur terre, bon sang ! on est en démocratie ! tout le monde y'a droit! On est pas fâchés mais j'avais ça sur le coeur et comme je suis très franche, j'y dis ! et voilà c'est dit.
(je vais pleurer ce soir de vous y avoir dit ! mais il fallait !)
veuillez agréer, monsieur toute mes sincères amitiés
Madeleine Lacroix
Écrit par : Madeleine Lacroix | jeudi, 04 décembre 2008
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