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dimanche, 28 décembre 2008

Lueurs d'une gare à l'ordinaire

brotteaux n.png

La gare des Brotteaux à Lyon, ne possède de gare que le nom, puisque les trains ne s'y arrêtent plus, mais son architecture reste splendide. Construite en 1858, (appelée "gare de Genève" lignes vers Ambérieu et Genève) elle fût remplacée par le bâtiment actuel construit entre 1904 et 1908 - Voire Photos anciennes : ICI + ICI - elle fût abandonnée des voyageurs depuis la création de la gare Part-Dieu, fermée au public en juin 1983 et classée monument historique la même année. Depuis, elle a été entièrement rénovée, et reconvertie, elle abrite aujourd'hui, des restaurants, des locaux professionnels, un hotel des ventes et une discothèque. Le café-restaurant de la gare, lui existe depuis plus de 100 ans, il s'est longtemps appelé "Café des voyageurs" (la gare encore en activité desservait des lignes allant vers l'Italie, la Savoie, l'Alsace...). Puis il devint le "café de l'avenue". A l'époque, l'andouillette rituelle des lyonnais y était servie dès 6H30 du matin et elle se buvait avec un petit verre de Mâcon. Durant la guerre de 1939-45 des réunions secrètes de résistants eurent lieu dans ce café, à mi- chemin entre le Parc de la Tête d'Or  et les grandes lignes, point de jonction idéal pour la clandestinité. L'écrivain Henri BERAUD (Que Solko, sur son blog, nous invite régulièrement à découvrir et lire) aimait venir ici ainsi que d'autres comme Bernard Clavel, Marcel Achard. Il est dommage que les voyageurs ne puissent plus poser leurs valises dans cette gare, un vrai regret ! mais de jour comme de nuit, le charme est là (qui survit aux laides enseignes des cafés et nouvelles (!) boites de nuit -ou de jour- en façade). Au hasard des ballades, l'architecture enveloppante, nous reprend par surprise, comme si la gare d'antan n'avait pas cédé tout à fait, à son monde rénové, et nous conviait à contempler les mouvements des grands voyages, et les lignes "souterraines" des anciens esprits qui hantent encore ces lieux.

 

Photo: Boulevard des Brotteaux à Lyon, loin du coeur stratégique de la "fête des lumières", l'ancienne gare des brotteaux, par un soir de semaine très ordinaire.

 

Lyon Novembre,  Frb © 2008.

Commentaires

http://fr.youtube.com/watch?v=-qQHlWkSM_o#

Écrit par : gmc | dimanche, 07 décembre 2008

@gmc : Merci ! Enfin captée sans cryptage.

Écrit par : frasby | dimanche, 07 décembre 2008

"santiago" est cryptée parce qu'il s'agit d'un montage avec les images du film "desperado" - les images étant plutôt violentes selon tontube - il suffit d'être inscrit à tontube et de donner sa date de naissance pour que ça se décrypte.

Écrit par : gmc | dimanche, 07 décembre 2008

@gmc : Oui, j'avais fini par le voir difficilement (sans m'inscrire hehe! maline;-) échapperai-je au tout tube? ),
Images violentes ? bon, je n'avais pas été spécialement choquée, Superbes images, du peu que j'ai vu.
En fait, je connais très mal cette artiste, alors merci d'insister

Écrit par : frasby | dimanche, 07 décembre 2008

@gmc : Merci ... A découvrir
(Dans la voix quelquechose qui rappelerait vaguement les vieux Kate Bush non ?)

Écrit par : frasby | dimanche, 07 décembre 2008

difficile à dire - la comparaison n'a pas forcément lieu d'être -, l'environnement musical qu'elle installe, à base de recyclage de traditionnels celtes et autres ainsi que l'emploi d'instruments comme la vielle, est au moins aussi important que sa voix dans le charme que l'ensemble dégage.

Écrit par : gmc | dimanche, 07 décembre 2008

dans un environnement pas trop éloigné, il y a aussi ce morceau:

http://fr.youtube.com/watch?v=bpKV1pLsvz0#

Écrit par : gmc | dimanche, 07 décembre 2008

Je ne connais pas cet endroit mais si je passe un jour par là, sûr que j'irai renifler le parfum des voyages d'autrefois.

Écrit par : Maca'dame | dimanche, 07 décembre 2008

@gmc: Oui les univers ne se ressemblent pas, mais comme je découvre (en candide)je cherche un peu à tirer des fils ici ou là vers les choses que je connais, ce qui est un peu idiot...et j'ai adoré un album de Kate Bush avec justement apport d'instruments traditionnels (mais rien à voir, la démarche était très différente, j'en conviens )
( Ici, un faible pour "caravanseraï")

Écrit par : frasby | dimanche, 07 décembre 2008

@gmc:/ Noa § Carlos Nunez :J'avoue avoir beaucoup plus de difficultés à rentrer dans le truc
(j'ai un problème d'incompatibilité d'humeur avec les sons du type ocarina) (C'est épidermique , j'ai un blocage ;-)
Pourtant le morceau est richement construit . MErci tout de même!

Écrit par : frasby | dimanche, 07 décembre 2008

@maca'dame: Par rapport à la gare dite de voyageurs , c'est décevant, je n'ai pas eu la chance de la connaître en vraie gare en activité donc je ne peux qu'imaginer d'après les vieux récits;
c'est surtout l'architecture d'ensemble qui est belle (car les cafés en dessous , restaus ils tronquent la façade plutôt qu'autre chose),on peut voir l'autre façade du train aussi, peinte en vert;côté quais là on a encore plus de regrets de voir cette gare fermée, ,je crois que c'est un bâtiment à croiser une fois(on ne le visite pas hélas)quand on passe à Lyon même s'il n'interesse plus beaucoup nos visiteurs, merci pour le commentaire...

Écrit par : frasby | dimanche, 07 décembre 2008

Merci infiniment d'avoir placé en lien avec ce billet sur les Brotteaux celui que j'ai fait sur le pauvre Béraud et qui s'achève, je l'avais oublié, sur cette expression," la force du temps." Hier, j'étais passé trop vite, tels ces rayons stupides qui fouettent les façades de Lyon à cette heure, à présent je prends le temps de me poser, et c'est plus agréable. Il y a vraiment comme un affolement dans ces tourbillons de gens et de rayons de passages : la haute silhouette de Saint-Nizier comme celle de la gare de Brotteaux , deux bâtiments de pierres - autre ressemblance avec mon pont de Saône - cherchent à poser une permanence et une signification. Et vous avez raison de dire que les voyageurs de passage à la gare des Brotteaux ... je me souviens, c'est absurde de le dire ainsi, de leurs chapeaux, de leurs impers, de leurs mégots, et puis de de leurs sacs à mains, de leurs cols en fourrure et de leurs talons aiguilles, je me souviens du buffet, du sifflement du chef de gare, de l'élancement de la locomotive ... Ces voyageurs prenaient le temps de vivre un peu l'histoire d'un pays en miettes scintillantes. Chéreau a tourné l'homme blessé là-dedans, possible que Pirandello en aurait tiré une jolie nouvelle, genre "une gare en quête d'auteurs". La force du temps, pour revenir à elle, est vive malgré les chahuts de l'instant. Sur le vilain ouèbe, le pont de pierre qu'aima tant aussi François Vernay, la brasserie du Nord où les ziniars de Combet Descombes et de Béraud burent et plaisantèrent tant et tant, revivent l'heur d'un instant grâce à nos doigts sur le clavier des machines : miracle tapi sous la pérénnité ardente de ce huit décembre.

Écrit par : solko | lundi, 08 décembre 2008

Frasby, merci beaucoup beaucoup à vous pour tous ces billets, et ces photos. Des soucis m'ont empêchée de commenter comme j'aurais voulu au fur et à mesure et surtout hier. Merci vraiment.
Magnifiques photos et magnifiques billets.

Écrit par : Sophie L.L | lundi, 08 décembre 2008

@Solko :Merci pour ce merveilleux texte, (ce n'est plus du commentaire, à ce niveau là, c'est déjà le début d'un roman ) Ce n'est pas pour faire de la flagornerie, vous le savez bien et je crois que vous ne devez pas avoir idée du délice que c'est de vous lire ci , quand on n'a pas connu la gare autrement que fermée à ses voyageurs (ce qui est mon cas) ou quand on n'a pas connu la gare du tout cas de ces gens qui ne sont pas de Lyon ...
Du coup, on aurait presque envie d'écrire aux plus hautes instances du GRAND LYON, pour qu'ils nous rendent Brotteaux-GARE, avec cette bande: images et sons que vous nous offrez aujourd'hui: Impers, mégots, cols à fourrures, clap clap clap les petits talons
(Tout à coup un flash me vient l'atmosphère de la gare de l'est à Paris et son architecture superbe, qui rend encore, rarement mais quelquefois, cette impression)
"Prendre le temps de vivre l'histoire de ce pays en miettes scintillantes" quand je lis ça, j'ai la sensation d'être une habituée à la table du vieux café de cette gare en train de me faire servir une cuvée hyper rare d'un vin très doux (avec un serveur à moustache drue comme un guidon de vélo , impression de voir à côté un monsieur à chapeau écraser son mégot en quittant son imper, et un autre monsieur à une table plus loin (avec montre à gousset et binocles cerclées d'or, lavallière, plongé en bienheureux dans la prose de Béraud)
Je ne savais pas que Chéreau avait tourné ici" l'homme blessé", magnifique !
En vérifiant mes sources j'ai aussi trouvé pas mal d'infos erronées... Comme je n'ai pas connu cette gare, ça rend la tache plus compliquée,
"Brasserie du nord" dites vous ? (???)
J'aime beaucoup aussi l'allusion à Pirandello dont on pourrait aujourd'hui en pleine " lumières perdues" raccrocher la formule du "A chacun sa vérité" , desfois que des gens auraient oublié que les villes ont un passé (donc un esprit, une âme) qui nous rend l'air présent à respirer, plus intelligent, si l'on ne s'en coupe pas tout à fait, assurant par là même le sens du mouvement continu , du souffle (vital), nous permettant aussi d'envisager l'avenir sans trop d'arrachement. Les racines (sans être dans le "tout passéiste") sont aussi des ponts, des passerelles . (Je sais c'est dit banalement)
Force du temps, l'histoire de l'andouillette à 6H00 du matin, c'est mon père que me l'a racontée (Mille fois) tout comme l'histoire des halles en centre ville où les gens allaient nombreux déguster des huîtres au sortir des ultimes salles de cinémas (permanents) . Que cette "vérité là " est vivante à comparer à nos atmosphères de Mac DO et autres mélasses tièdes... qui ne dégagent qu'un vague remou déliquescent et l'idée moins vague d'une espèce de perte du monde... Les machines sont des talismans pour peu qu'on le décide, je voulais dire les machines ne sont que des outils , à nous d'en faire soit- des calèches rutilantes (tagada tagada en route cocher!)-, soit d'infâmes rouleaux compresseurs, il nous reste encore à la manoeuvre, une marge qui ne peut pas se perdre, et vous nous donnez chaque jour , par vos récits chez vous (et souvent ici ) une preuve lumineuse que rien ne se perd (A nous de transformer ? - bien- oserai-je dire). Aux lecture de vos textes, billets,etc... Plus la peine de se pincer pour vérifier qu'on est vivant.. Alors en ce jour de "damnés" Merci encore, pour ce magnifique texte et d'avance merci pour tout ce qu'il nous reste à vivre en vous lisant...
Bonne journée (dire bonne soirée, je n'ose... ;-)
Courez vite mettre Alceste sur la plus haute branche d'un sapin d'une forêt des Echarmeaux (Je l'ai croisé avant hier dans la ville, tout en guenilles,
il m'a fait beaucoup de peine.)
;-)
Histoire à suivre...

Écrit par : frasby | lundi, 08 décembre 2008

@SophieLL : Vous savez que vous êtes toujours bienvenue ici , et je suis ravie de lire votre commentaire (je ne pourrais pas moi même vous commenter ces jours prochains loin de ma déesse LL C'est ainsi, ce n'est pas si grave;
Des soucis , pas trop graves ,j'espère
Je croyais qu'il n'y avait qu'à Lyon qu'on avait des soucis vous savez bien ce qu'on dit à la taverne: "Les soucis sont de Lyon"
(ouhhhh que j'ai honte ! Je cours me cacher derrière un tonneau
Merci pour votre très doux commentaire. Bonne journée.
A très bientôt

Écrit par : frasby | lundi, 08 décembre 2008

Hier en voyant dans un journal (aujourd'hui en France) la photo de la cathédrale éclairée la nuit (somptueuse) comment ne pas penser à ce que tu nous montre sur ton blog
Si ça continue , les marseillais vont être obligés d'avoir une vision différente de Lyon même si comme à marseille on sait que dés qu'on quitte le centre ville c'est une autre affaire et que la lumière n'empêche pas les sdf de crever dans le froid
Va falloir qu'ils songes à creer les espèces humaines à protege..... en les mettant plus en lumière ?

Écrit par : alex | mardi, 09 décembre 2008

@Alex : Merci ... Oui la Cathédrale st Jean et Fourvière, clous des fêtes mariales modernes ! La nuit glaciale était effectivement somptueuse avec une lune très blanche dans son petit halo qui surplombait tout cet excès d'électricité.
Marseille est une ville qui contrairement à Lyon , ne cache pas tant sa misère je trouve
Le contraste est évident en comparant les 2 gares (St Charles et Part Dieu ) St charles semble annoncer la couleur assez rudement , tandis que Lyon part - Dieu a un côté petit jouet très luxueux , propret (A Lyon Perrache c'est déjà plus trash) si on parle de SDF (ils s'y trouvent en grand nombre souvent)
Parallèlement à la mise en lumière des (hélas!) trop nombreux SDF de nos villes peut être faudrait il déjà les mettre au chaud ?
(A Lyon ,les foyers d'hebergement sont bondés, archi bondés comme dans toutes les grandes villes, j'allais écrire "viles"!)
Merci pour ce commentaire grave qui pourrait nous mettre assez mal à l'aise, nous autres les habitants un pays dit riche et - confortable - malgré la crise -

Écrit par : frasby | mercredi, 10 décembre 2008

Bonjour Frasby
Je fais "remonter" cet ancien billet en raison du lien que je viens de placer avec le blog "rues de lyon".
AMical salut.

Écrit par : m.riviere | dimanche, 20 septembre 2009

@m. rivière : Bonjour à vous, monsieur rivière !
C'est une bien agréable surprise de vous retrouver ici. De Septembre 2009 à Décembre 2008. Le Rigaudon, se danserait il à reculons ? Mais pas votre billet ! que j'ai bien lu de gauche à droite et dont on a dansé la poésie de droite à gauche, et en joyeux zig zag avec monsieur Benoît. Me plaît l'idée d'un carnet de raison. Merci de m'amener aux archives de mon propre blog. J'avais complètement oublié ! merci pour très beau billet ( j'aime ces retours à la racine, ces histoires de broussaille avec un ou deux T, et enfin merci pour ce lien à ce "blog ami"... Un grand honneur, pour moi. C'est très gentil à vous.
ps: J'ai bien cru cet été que vous étiez parti, à jamais, pour toujours , voilà un retour qui me réjouis au plus haut point.
A très bientôt, marcel ! chez vous bien sûr !

Écrit par : Frasby | dimanche, 20 septembre 2009

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