samedi, 03 janvier 2009
Le murmure des forêts
La vie grouille sur le tronc coupé d'un feuillu qui a rendu l'âme, il y a bien longtemps, sous l'affront d'hommes à tronçonneuses. Après le dégel, même l'hiver, il s'y passe encore quelquechose...
Dehors, les arbres sont coupés, Dedans, on lit, devant un feu de cheminée. Nous habitons le murmure des forêts.
Photo: Plan de tronc sectionné. Dans le terrain sans la forêt, la vie reprend ses droits. Promenade et zoom sur les plus petits éléments au pays Brionnais. Décembre 2008. Frb©
14:37 Publié dans Art contemporain sauvage, Balades, De visu, Mémoire collective | Lien permanent
Commentaires
Nous habitons dans l'arbre coupé. Non seulement brûle-t-il dans l'âtre ; mais les murs, le plancher, la chaise ou le fauteuil, la porte et le livre... Ce don de la terre que nous avons appris à transformer est notre maison. La vie grouillante sur ce tronc est une fête.
Écrit par : Marc | samedi, 03 janvier 2009
@Marc :Superbe ! C'est à vous que j'aurais dû confier le soin de commenter cette photo ... Merci , je vous suis à tous les niveaux de lectures des habitations d'arbre coupé. Bonne journée dans votre pays qui fait rêver, ah ! ces vergers ...
Écrit par : frasby | samedi, 03 janvier 2009
Je viens rompre le murmure de la forêt pour vous dire que je vous ai dégotté une strophe en patois de Couzon (12 kms de Vaise) qui en plus parle de Vaise ! Hénaurme, la strophe !
Écrit par : la vaisois diligent | samedi, 03 janvier 2009
@le Vaisois diligent : Oh cré vinzou !Pour être diligent c'esrt que l'vaisois o va pieu vite que la musique c'est ti dont pas d'l'aubaine qu'est ce dont que vous z'y me racontez là ?
Couzon ! Couzon !
Courons à Couzon les cousins !
Je mets une petite laine, ma toque en poil de chèvre, je démarre ma motobécane et j'arrive !
Écrit par : frasby | samedi, 03 janvier 2009
DOUX SOUPIR
Le murmure des forêts
C'est un ruisseau
Qui chante d'une voix d'océan
Descendant sur une harpe
Les cascades de Champagne
Qui jonglent sur l'arc-en-ciel
En défrayant les chroniques
Et en affolant les compteurs
Geiger de la vallée des rubis
D'une plume valseuse
Écrit par : gmc | samedi, 03 janvier 2009
@gmc
UN SORT PLUS DOUX
Le murmure des forêts
C'est l'enclume qui fond
Au toucher d'une branche
La plume qui délivre
Le souvenir d'un son
C'est la faune et la flore
Entrant en collision
Et la transformation
D'un chêne en feuilles blanches
Craquement des structures
Sur un liquide amer
La sève gèle, endure
Et glisse comme un bonbon
Le froid caramélise la substance des terres
Et l'été le feu prend
Quand l'air se fait plus doux.
Écrit par : frasby | samedi, 03 janvier 2009
D'ENCLUME EN ENCLUME
Le murmure des forêts
C'est l'air sylvestre
Qui guide la chanson
Depuis son berceau
Inscrit en pétales d'évanescence
Sous les lignes de texte
Ou en lit de mousse
Sous les paroles du chant
Sans alchimie et à l'air libre
Un vibrato de lumière
Écrit par : gmc | samedi, 03 janvier 2009
Une photo étonnante, on dirait un emmêlement de déchets textiles, de fils…
Écrit par : kl loth | samedi, 03 janvier 2009
FRONTIERES
Le murmure des forêts
C'est verser sous la lune
L'eau des sources cachées
Et sabrer au buisson
Ce voeu d'embrasement
Quand l'automne paie son dû
En dîme végétale
Mouillé jusqu'à l'empreinte
Et roule un dos bossu
Traversé d'oceans
Et d'étoiles opaques.
Écrit par : frasby | samedi, 03 janvier 2009
@kl-loth: On dirait un peu tout ... un nid de quelquechose.
Maisil n'y a ni déchets. ni fils.
Rien que du naturel qui y vit ... C'est bien ce que j'ai vu ;-)
Merci de ta visite.
Écrit par : frasby | samedi, 03 janvier 2009
GLISSER SUR HOLLYWOOD
Le murmure des forêts
Est un écho lointain
Derrière lequel des fanfares
Agitent leurs prothèses
D'enfants surdoués
Pour les tâches ingrates
Alors qu'au même endroit
Mais beaucoup plus près
Se lève le vent qui anime
Les fils de la couturière
Dans sa fabrique de linceuls
Aux patchs non-fumeurs
De limonade oxygénée
Écrit par : gmc | samedi, 03 janvier 2009
TANT D'ECHOS
Le murmure des forêts
A tant d'échos latins
Soufflant les paravents
Lézardés des cabanes
Où des rêves d'ascèse
Tourmentent les enfants
Par les traces et les cartes
Du tendre au coffre ouvert
Alors qu'au sans-souci
Pays des ours blancs
Et du bleu de la rime
Filent sur la rivière
Les patois de l'aieul
Jurons pétris d'aurores
Et de vigne vermeille.
Écrit par : frasby | samedi, 03 janvier 2009
Je n'y vois quasiment rien sur la photo :) ressemble à ces tests pour voir si l'on est un robot (mot noir à recopier sur fond multicolore) qui m'énerve absolument (le test pas la photo).
On peut dire que ça grouille de vie puisque rien n'est pleinement discernable.
Écrit par : Léopold | dimanche, 04 janvier 2009
@Leopold : C'est flou,. Il y a quand même aussi le flou dû aux limites de mon appareil photo rudimentaire , avec un appareil plus sophistiqué on aurait une idée plus éclairée. J'avais envie un peu de jouer sur cet effet de grouillement qu'un léger flou accentue et qui donne l'impression effectivement d'un test , on ne sait pas trop quoi,au juste, le test je ne le connais pas...
Un test pour voir si l'on est un robot ? qu'est ce qu'ils ne vont pas inventer ... Merci de vos impression que je partage quant à l'indiscernable. Bonne journée à vous.
Écrit par : frasby | dimanche, 04 janvier 2009
"Les forêts précèdent les peuples, les déserts les suivent".
Pas de doute : Chateaubriand murmure aussi, et dans la juste note.
Écrit par : delest | dimanche, 04 janvier 2009
@Delest : C'est tellement vrai ... Je ne suis pas dingue de Châteaubriand mais là je crois que je vais le relire
grâce à vous ... que dis-je à cause de vous ;-)
Écrit par : frasby | dimanche, 04 janvier 2009
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