Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

samedi, 03 janvier 2009

La fête est finie ou presque...

J'espère que le lecteur (adoré ;-) me pardonnera de plomber un petit peu l'ambiance, de gâcher l'enthousiasme, les plaisirs qui augurent tout début d'année mais bon, la vie est courte et ça commence à savoir, alors autant le dire en face desfois que nous n'aurions pas été (assez) prévenus...

PA280311.JPG

"Chaque fois je m'étonne, lorsque je vois des gens prier qu'on leur consacre du temps, et ceux qu'on prie accorder ce temps sans difficulté; l'un et l'autre considérant le motif pour lequel du temps est demandé, le temps en lui même, personne: comme si l'on ne demandait presque rien, ni n'accordait presque rien. La chose la plus précieuse de toutes, on s'en moque; l'on s'y trompe aussi, parce que c'est une chose immatérielle, parce qu'elle ne vient pas sous les yeux et à ce titre on l'estime de très faible valeur, pis: d'un prix à peu près nul (...) Personne n'apprécie le temps à sa véritable valeur; chacun en use avec lui sans retenue, comme s'il était presque gratuit (...) Si, pourtant, l'on pouvait faire connaître à chacun le nombre, à l'instar de celui des ans qu'il a déjà vécus, des ans qui lui restent à vivre, comme trembleraient ceux qui verraient le peu de temps qu'il leur reste, et comme ils géreraient ces années avec parcimonie (...) Personne ne te restaurera tes années, personne ne te rendra une seconde fois à toi même. Ton âge poursuivra son cours comme il a commencé, sans retour en arrière ni pause; sans nul remue-ménage, sans rien pour signaler sa rapidité : il avancera en silence. Ni l'autorité d'un roi ni la faveur d'un peuple ne rallongeront sa course selon l'élan du premier jour, elle glissera sans jamais dévier, sans jamais ralentir.

Que se passera t-il ?"

SENEQUE . Extr. "Sur la brieveté de la vie" traduction du latin et postface par Xavier BORDES. Editions Mille et une nuits. Janvier 1994.

Photo: Deux impressions d'aiguilles sur la sève figée. L' horloge conifère marque à jamais 15H50. Vue au lieu-dit "clôt boteret", quelquepart dans le Brionnais, tout à côté de la très secrète "villa Alceste", en bordure d'un chemin de terre, juste à l'entrée de la forêt. Décembre 2008.Frb©.

Commentaires

Je ne sais plus qui a dit qu'il faudrait vivre chaque jour comme si c'était le dernier. Oui, mais alors ce jour apparaît alors d'une briéveté !!! Impossible de le remplir de façon satisfaisante. J'ai essayé (en vain) -

Écrit par : Simone. | samedi, 03 janvier 2009

@Simone : Votre commentaire est interessant, il amène des thèmes assez graves. Il y a des gens qui vivent ainsi parce qu'ils sont obligés, ils savent que leurs jours sont comptés, à cause d'une maladie qui peut être les emportera, des gens qui ont au dessus de leur tête une épée de Damoclès qui de toute façon est là. Et ce n'est pas tant l'économie des heures ou l'optimisation du temps qui semble jouer, mais l'économie de moyens. Ce n'est pas tant gagner du temps qui semble important, mais gagner en intensité ou en qualité de vie, qualité de relations. J'ai eu l'occasion de parler avec une personne dont la maladie est sans appel. Elle m'expliqua ne pas vivre comme si le jour était le dernier, mais comme si le jour était le premier. J'ai trouvé ça très beau ...
Merci de votre visite Simone, bonne journée à vous. Ni trop longue, ni trop brève.

Écrit par : frasby | samedi, 03 janvier 2009

Il s'agit de Marc-Aurèle.

Vivre chaque jour comme si c'était le dernier permet d'apprécier à sa juste mesure la beauté de la vie. La maladie est un sujet beaucoup trop récurrent dans mon environnement pour que je puisse réellement m'étendre dessus. Je crois néanmoins que le plus important est de se focaliser sur ce que nous avons et non sur ce que nous perdons.

Écrit par : Léopold | samedi, 03 janvier 2009

Et j'oubliais une très bonne année à vous Frasby! 365 certains jours en perspective, quelle aubaine!

Écrit par : Léopold | samedi, 03 janvier 2009

@Leopold: Ravie de vous retrouver Léopold. Et tous mes voeux réitérés, ici .
Marc Aurèle. Oui. C'est bien lui, j'étais en train de chercher justement c'est parfait... Je suis assez d'accord avec vous sur cette notion de juste mesure... Est ce que vivre au jour le jour signifie vivre le jour comme si c'était le dernier ??? je me pose la question. La maladie est un sujet bien trop personnel et trop délicat pour que nous en fassions tribune ou sujet de débat ou de constat général. Et j'apprécie l'idée, de se focaliser sur ce que nous n'avons pas perdu, je dirai ... Une sorte de bienveillance envers le fait d'exister qui ne serait ni du côté du gain , ni du côté de la perte, mais centrée sur les possibilités...hum, hum.. sujet complexe.

Écrit par : frasby | samedi, 03 janvier 2009

@Leopold (suit) Merci pour les voeux, très ouverts . Déjà moins de 365 jours...Quelle perspective! Au jour le jour, et l'heure qui vient quelle aubaine ! Bonne journée à vous
Quelle belle journée que voilà!
;-)

Écrit par : frasby | samedi, 03 janvier 2009

Heureuse et sainte année 2009 à vous...

Écrit par : Une Ville Un Poème | samedi, 03 janvier 2009

@Une ville un poème: Merci Heureuse année à vous aussi, je l'espère, et si l'année n'est pas toute sainte, chaque minute en sera sacrée au sens vaste du terme.

Écrit par : frasby | samedi, 03 janvier 2009

Je suis heureux que mon travail sur les rues vous intéresse. Je vous présente moi aussi (un peu après la fête, mais tant pis!) tous mes voeux pour cet an 2009. Vous aimez la ville vous aussi, pour la photographier sous un jour insolite qui est très beau à regarder. Alors, jointes aux plus savoureux fonds d'artichauts façon Fillioud, je vous souhaite des promenades très inspirées par les rues de notre cité. Merci bien et à bientôt.

Écrit par : M Rivière | samedi, 03 janvier 2009

@M Riviere: Oui bien sûr qu'il m'interesse! et il m'intimide, vous réalisez un travail rigoureux et phénoménal. Merci pour vos bons voeux, ça me fait très plaisir de votre part et vous n'êtes pas du tout en retard (Nous avons selon les règles de bienséances le mois entier pour souhaiter la bonne année et si nous oublions, il suffit d' attendre la date du nouvel an chinois... Un truc de bienséance bricolé à l'usage des retardataires, qui blufferont sur quelques pratiques chinoises pour ne pas trop passer pour des ingrats)
Et oui, j'ai décidé d'aimer la ville, au retour de Paris que j'aime encore bien plus, c'était difficile... J'avais surtout une sensation d'exil, de vivre au retréci, alors j'ai ralenti mon pas, et acheté une bicyclette rue Baraban;-) et je dois bien au Parc de la tête d'or tout le début de cet Amour pour Lyon qui s'étend maintenant aux rues, aux fleuves, à tout... La ville a bien changé aussi.côté couleurs. Merci d'apprécier le regard insolite,(qui trouve de l'insolite sans le chercher), ça me touche beaucoup. Fonds d'artichauts c'est façon Brazier qui m'intrigue;-) Je ne connais pas la mère Brazier. Je regrette aussi de ne pas avoir assez de temps pour établir des liens entre les rues que j'ai posées ici et les rues racontées sur votre site. Un jour je prendrai ce temps, mais je ne sais pas encore quand. Je vous souhaite à vous aussi de nous promener encore avec vos billets passionnants,et, ce style qui donne encore plus envie d'aimer Lyon. Merci à vous. A bientôt, c'est sûr.

Écrit par : frasby | samedi, 03 janvier 2009

Les commentaires sont fermés.