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mardi, 27 janvier 2009

Epitaphe

IMG_0042.JPGGloire à Morand ! roi de la pétanque qui mourût (!) en pointant, sur la place Lyautey à Lyon (hélas ! feu, place Morand, ce qu'on ne cesse de répéter désespérément sur ce blog). Ce terrain de jeux, pour bons vivants, complètement déserté en hiver, nous laisse donc supposer que les pétanqueurs, du sixième sont bien frileux (Aberration, ce mot "Pétanque" dans une ville où la" boule" fait la toute différence, Car voyez vous, on m'a toujours appris, qu'à Lyon, on ne jouait pas à la pétanque, mais à la boule lyonnaise ! alors pourquoi ce mot "pétanque"? Est ce que les beaux quartiers trouveraient trop vulgaire notre boule ? Je suis bien incapable de vous l'expliquer. Ni de vous livrer les subtiles différences entre "boules" et "pétanque" mais je sais qu'il y en a, et qu'il ne faut surtout pas dire à un joueur de boule lyonnaise qu'il joue à la pétanque, sinon ça le vexe. Bref... Pour ceux qui ont loupé le début, je précise que "Morand Pétanque" se situe dans le sixième arrondissement de Lyon, secteur réputé chic... et qu'aux heures où je passe souvent, l'ère de jeux est bien vide. Les pétanqueurs des beaux quartiers, (pardon messieurs!) devraient peut être aller se réchauffer chez leurs copains de la Place Tabareau (ou du Clos Jouve) sur le plateau de la Croix-Rousse, (toujours à Lyon), haut lieu des boules devant l'éternel, où, été comme hiver, on joue. Où, même par - 8°, à la tombée de la nuit, qu'il grêle, qu'il vente, qu'il neige, le promeneur peut entendre le léger cliquement des boules qui s'entrechoquent, et les exclamations des joueurs en bras de chemises qui s'exclament : "Oh! oui ! joli !" "A toi Roger! vas-z'y doucement !" (sic)... Enfin bon. Tout ça pour dire que la pétanque c'est pas la boule.

(1) LA FANNY : Célèbre et légendaire était fille du plateau, dit-on, c'est là qu'entre 1860, et 1870 elle promenait ses avantages pour le grand plaisir des vaincus (qui devaient l'embrasser à un endroit bien particulier "que la pudeur m'interdit de nommer ici" ;-). On attribue aussi l'origine de cette tradition à la Savoie, La "Fanny originelle" aurait été serveuse au café de Grand Lemps, juste avant la première guerre mondiale. La légende dit que par gentillesse, elle se laissait embrasser par les clients qui venaient de perdre aux boules sans marquer le moindre petit point. La bise se faisait alors sur la joue jusqu'au jour où toujours selon la légende, le maire du village perdît à son tour et vint quémander sa récompense. Fanny avait-elle une dent contre monsieur le maire, où désira-t-elle l'humilier publiquement ? Nul ne le sait, ce qui est sûr, c'est qu'elle grimpa sur une chaise releva ses cotillons et lui tendit une toute autre partie de son corps (que je ne décrirai point pour faire rêver les messieurs avec un peu d' évanescence). Le maire ne se démonta pas. Et deux baisers retentissants résonnèrent dans le café (jusqu'aux régions environnantes). Ce fût là, le début d'une longue tradition. Le problème c'est que les joueurs n'ont pas toujours une "Fanny" sous la main, ni une "Fanny" pas trop farouche, qui accepte de dévoiler ses audaces, c'est pourquoi, normalement, dans tous les lieux où l'on joue aux boules, une place d'honneur est réservée à une "fanny postiche", les malheureux perdants sont alors obligés d'embrasser en public, l'endroit rebondi d'une Fanny représentée sous forme de tableau, de poterie ou de sculpture. Ainsi "embrasser la Fanny" ou "baiser la Fanny", n'est dans ce cas, pas tout à fait une récompense, ni un lot de consolation, plutôt une humiliation publique pour le pauvre perdant. (Je sens déjà, pointer sur ce billet les griffes de quelques chiennes de garde, et autres MLF "bouliste macho la femme aura ta peau", "image dégradée de la femme", "femme-objet" "délivrons la Fanny" etc...) mais non, de grâce ! mesdames, ne nous fâchons pas!  bien sûr, que c'est un peu paillard, mais La Fanny, elle est d'accord, nul ne la force, elle aime bien ça. Et puis c'est presque un acte politique, héroïque même, par les temps qui courent de récompenser les plus faibles. Les perdants.

Quelques liens utiles sur la "Boule Lyonnaise" : http://www.ffsb.asso.fr/chapitre/FFSB/histo.htm

Et la"pétanque" (avec un petit peu de boules quand même ;-) : http://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A9tanque

Commentaires

ce serait cool, une paire de féministes, ça fait longtemps que je n'ai pas exploré la poétique féministe...;-)

Écrit par : gmc | mercredi, 28 janvier 2009

J'ai un gendre qui est joueur de boules de hait-niveau (équipe de France) et on ne rit pas SVP !
Pour lui, rien à voir entre la pétanque et la lyonnaise.
La lyonnaise est un sport, la pétanque un vulgaire divertissement pour terrains de camping. (dixit mon gendre !)
La lyonnaise se joue dans le monde entier, même en Chine !
Beaucoup en Italie et le très célèbre tournoi de Pentecôte, qui a failli disparaître à cause de l'idée imbécile d'un ministre ayant décidé de faire travailler sur ce jour de congé, réunit les meilleurs joueurs du monde.
Le clos Jouve est dédié à la lyonnaise !
On peut regretter à ce propos l'ancien cours de Verdun qui était encore, quand j'ai débarqué à Lyon, un haut-lieu de boule lyonnaise.

Écrit par : Rosa | mercredi, 28 janvier 2009

Morand jouait vraiment à la pétanque ?

Écrit par : Rosa | mercredi, 28 janvier 2009

Boule lyonnaise :
se joue exclusivement sur un terrain approprié, très plat avec des dimensions règlementaires. On joue à la pétanque dans son jardin et n'importe où.
Les boules sont plus lourdes et plus grosses.
il faut courir pour tirer...et d'autres nuances que j'ignore.

Écrit par : Rosa | mercredi, 28 janvier 2009

@gmc : je me disais qu'il y aurait réaction , mais pas dans ce sens là... Marrant !

Écrit par : frasby | vendredi, 30 janvier 2009

@Rosa : Merci pour les confirmations de votre gendre, j'avoue que de vrais boulistes de Tabareau (en bras de chemise même en plein froid) m'ont grosso modo raconté la même chose.
Pétanque , est une grave insulte pour le bouliste de Jouve ou Tabareau. Par contre, rien n'est plus noble que la pétanque du côté de marseille, mais là, je n'ai pas de relations précises avec les pétanqueurs en canotiers ;-)
vous saluerez donc votre gendre de ma part, il a toute ma sympathie, d'ailleurs s'il joue faites nous signe, autant comprendre les règles en observant un joueur chevronné . En tout cas j'espère que les boulistes vivront longtemps sur nos collines parce que c'est vraiment chouette cet univers... Il faut que boule Lyonnaise survive !
Merci aussi de nous ajouter quelques subtilités sur la différence boule-pétanque... Et bien sûr, merci d'évoquer cet ancien cours de Verdun (Un sujet je crois douloureux) qui me fût décrit par quelques anciens, mais je ne l'ai hélas connu que bousillé et là... on aimerait retrouver un cours Verdun à l'ancienne, celui actuel étant peu propice aux jeux de boules ou autres
Pour la Chine, c'est exact, des équipes chinoises très sérieuses s'appliquent à la boule lyonnaise, j'ai hélas perdu ce lien qui montrait une typique partie de boule lyonnaise en Chine . Peut-être avec vos voyages, l'avez vous vu de vos yeux ?
Enfin, à dire vrai, je ne sais pas du tout, si Morand jouait à la pétanque, on va dire que c'est une petite broderie de ma part
une fantaisie décorative pour illuster notre photo, j'espère que la famille Morand et les historiens de Morand n'en seront pas trop choqués... Vous savez bien que parfois je brode un brin mais j'ose espérer que c'est assez "gros" pour se deviner. Bonne journée Rosa... A très bientôt

Écrit par : frasby | vendredi, 30 janvier 2009

je dois avoir une paire de textes "spécial féminisme", je vous cherche ça, ils datent d'il y a 3 ans, mais pas besoin de les actualiser ;-))

Écrit par : gmc | vendredi, 30 janvier 2009

un vintage 2005, pour commencer, n'hésitez pas à sourire:

FEMINISTIC WORLD


Mais quel est cet enfer
Où ne se trouvent que des mégères
N’ont-elles rien d’autre à faire
Que de jouer les commères

Tout change mais rien ne change
Seul le décor est différent
Il n’y a vraiment rien qui change
Leur état même est permanent

Imbues de prétention
Cachant leurs insatisfactions
Sous des atours plutôt mignons
Elles ne prêchent que la destruction

Demain, elles seront vieilles et desséchées
Mais elles continueront à radoter
A se plaindre du temps qu’il fait
Comme si c’était que pour les embêter

Aujourd’hui, elles font encore illusion
Dans l’apparence, pas sur le fond
Mais dès qu’on pose une question
Elles ressortent leurs imprécations

Douce, câline, aimante et gentille
Ce n’est que dans le cœur des hommes que brillent
Ces mots qu’on aimerait voir porter
Par des princesses qu’on souhaiterait aimer

Franchement, tout bien considéré
Qu’ai-je à faire d’un utérus avachi
Un sac de peau élimé et ridé
Ne sachant que se plaindre de la vie

Car c’est cela qu’elles deviendront
Le temps passe vite, point n’en doutons
Fort heureusement, certaines en réchapperont
Mais néanmoins elles ne sont pas légion

Elles estiment toutes avoir raison
Elles ne voient que leurs ambitions
Et elles voudraient l’absolution
Elles nous prennent vraiment pour des cons

Il paraît qu’elles écoutent
Seul un fou pourrait le croire
Tant est criant quand on écoute
Cette énergie, leur désespoir

On essaie de leur parler d’Amour
Mais c’est tout juste si elles entendent
A piailler là dans leur basse-cour
Leur misère ne fait que s’étendre

Écrit par : gmc | vendredi, 30 janvier 2009

j'ai retruvé ceci au passage, rien à voir avec le thème de base, ;-)) mais sympa:

HAKA DES FILLES DU FEU

Nous avons germé dans le sang
Guerriers invisibles et vivants
Nos chants émiettent les firmaments
Nous sommes douceur des fringants

Nous avons grandi dans l'horreur
Perdus dans le bruit et la fureur
D'insipides combats sans ferveur
Pas de quoi s'imprégner de candeur

Nos voix se sont levées hier
Pour clamer l'écho de lumière
Nous ne serons plus qu'incendiaires
Etincelants rois mortifères

Nos cris muets illuminent les nuits
Qui s'éteignent devant nos yeux éblouis
Nous portons haut les étendards de la folie
Nos sourires sont ceux d'enfants réjouis

Nous ravageons les plaines du désespoir
Crotales et cobras ne broyant que ces foires
Où ne paissent que de tristes histoires
Pas de quoi fouetter un chat noir

Nous sommes guerrières de l'aventure du matin
Amazones à la splendeur de feu et d'airain
Walkyries au nombril évanescent et câlin
Femmes soumises à la chaleur de la main

Le glaive entre les dents, la parole est claire
Qui veut goûter à nos parfums atrabilaires
Nos arcs bandent des traits poitrinaires
Bienvenue aux filles de la joie et de la misère

Dans nos danses mortelles et sensuelles
Viennent jongler les amis ménestrels
Nous ensorcelons leurs ritournelles
Pour célébrer les bûchers éternels

Nous sommes femmes au profil de lune
Notre homme est un soleil sur une dune
Nous dansons sur le haut de sa hune
Le haka qui dissout les épices de brume

Écrit par : gmc | vendredi, 30 janvier 2009

@gmc : Avec plaisir !!! Je vais prendre le temps de relire cela très attentivement ... Déjà à première lecture, c'est vertigineux...
Merci !

Écrit par : frasby | vendredi, 30 janvier 2009

@gmc à propos du vintage 2005
C'est d'une férocité ... En même temps, je vous comprends.
Il y a sur certains points de vue des choses très partageables même lues par une fille !

Écrit par : frasby | vendredi, 30 janvier 2009

et voià une cuvée 2006, ça suffira comme échantillons; plus, vous risqueriez l'émeute (déjà, si on évite les tombereaux d'insultes, ça sera pas mal;-)))


SEVICES (ODE FEMINISTE)

Shopping à tous les étages de la déraison
Overdose de quelques fanfreluches culturelles
Escapade en terre de délires et passion
Où peut-on trouver les traces de l'essentiel

Elles sont devenues telles que leurs mères ont voulu
Un vivant témoignage de leurs "droits" retrouvés
Une démission générale, du jamais vu
Tombées dans l'animalité très névrosée

Les femelles n'ont aucun idéal au soleil
C'est le pur intérêt qui guide leur pas
Toujours plus est de leurs discours la seule merveille
L'infini désir les conduit toujours plus bas

Soixante cinq pour cent des morts d'enfants, c'est elles
Mais ce sont les mâles qui sont soi-disant violents
Elles ont renoncé à être des mères, ces belles
Et elles prétendent créer de nouveaux référents

Qu'est-ce donc que ces leçons de nouvelle morale
Incapables qu'elles sont de respecter une loi
Dévorées par la méchante aliénation mentale
Qui a érigé le profit en guise de foi

Quelle infinie rigolade pour les spectateurs
D'examiner tous ces arguments vides et creux
Emis au nom d'utopies sans aucune valeur
Pas un seul signe d'Amour, que du très envieux

Écrit par : gmc | vendredi, 30 janvier 2009

@gmc : Il ne faut plus tourner les pages des magasines féminins
ça brise le charme ;-))

Écrit par : frasby | vendredi, 30 janvier 2009

pas de souci, frasby, j'ai aussi lu tous les livres ;-)
en plus, j'ai des talents d'allumeuse maintenant :-))

Écrit par : gmc | vendredi, 30 janvier 2009

@gmc : nuance ;-) Les livres c'est tout de même autrechose que les magasines féminins (Enfin ça dépend encore de quels livres mais bon... Entre "miette" (le livre de Loana") et "disent les imbéciles" de N. Sarraute, on pourrait encore en trouver quelques uns qui ne nourrissent pas seulement la désillusion...
Des talents d'allumeuse ;-) oui, je n'en doute pas !!! c'est plus rigolo qu'allumer les réverbères;-)

Écrit par : frasby | vendredi, 30 janvier 2009

toutes choses sont libres du langage.......donc des livres, entre autres

Écrit par : gmc | vendredi, 30 janvier 2009

@gmc: Ce n'est certes pas moi qui vais te contredire sur ce sujet

Écrit par : frasby | vendredi, 30 janvier 2009

@gmc : Puis je t'avouer que j'ai une petite préférence pour le
"haka des filles du feu" ?

Écrit par : frasby | vendredi, 30 janvier 2009

Oui Frasby,la disparition du cours de Verdun est certainement la destruction la plus violente et la plus absurde qui ait jamais existé dans une ville, si tant est que ce genre de registre existe !
Il devrait y avoir des cours de justice pour ça :) ^^

Écrit par : Rosa | vendredi, 30 janvier 2009

:-)

Écrit par : gmc | samedi, 31 janvier 2009

il y a ce genre-là aussi:

ROSEBUD

Le feu commence toujours par un bouton de rose
Braise assoupie frissonnant sous la langue
Lentement les parois se dilatent
Dévergondées par les ramures insensorielles
Canaux vivifiants qui transportent la joie
Les vagues s'éveillent au toucher de l'aurore
Les cascades remontent les profondeurs du temps
Pour venir irriguer les centres réceptifs
De leurs caresses onctueuses
Les cercles s'élargissent devant l'étrave
Qui épanouit les reflets concentriques
Le vent souffle en brises courtes
Et alizés oblitérant les hallucinations
Pour laisser vibrer une corde harmonique
Un mot plus loin la marée incendie
Les ravages claustrophobes
Et l'ouverture se pâme sous les torrents blancs
Dans l'écrin de l'échancrure un doigt pianote
Un concerto en sol mineur
Les plaines resplendissent de l'arôme
Hyperspatial d'un baiser à saveur de présence
Fusion boréale sans intervention éphémère
A l'intersection d'un sourire d'au-delà
Flux d'insolation qui explore les sphères
Laissant rayonner le feu blanc de la vie

CYPRINE (POST NUPTIALITE)

Le flux de toute création
Se fluidifie dans l'abandon

Plus l'hymen se dilate offert
Plus vif est l'éclat de l'Ouvert

Le feu pourpre polit et forge
La matière sans soutien-gorge

S'imprime alors le damasquin
L'arôme simple du serein

Kaléidoscopique étage
Ampleur d'un violent tatouage

Le temps ne fait rien que périr
A l'aurore du resplendir



LES DOIGTS DE L’AURORE


Les doigts de l'aurore parcourent le monde
Palpant langoureusement les sculptures du désir
Leurs arabesques dessinent les contours
D'un paysage irradié au fil de leur talent
Dans le toucher des courbes aériennes
Se pâment les sources secrètes
Filets de soie qui laissent émerger des vagues fuchsia
Le temps s’enlace dans l’oubli
Des paysages insipides
Un souffle creux étreint le feu joyeux
Libérant des nuées de soupirs
Une gazelle monte vers un profond sommet
Luisant de neige dont les douces fragrances
Résonnent d’aromates voluptueux
Le temps se couvre d’un châle
De perles fines et irisées
Pendant que roulent les secousses océaniques
Des lames de fond éveille l’énergie verte
Une chaloupe dérive au gré d’un courant chaud
Dans un chaudron un velouté laisse exhaler
La torréfaction qui l’embaume
L’intensité des naufrages apparaît
Dans une vague de lueur crue
La mer commence à ruer vers l’espace qui s’ouvre
Déversant ses ondes frissonnantes
Sur des rivages essoufflés
L’incandescence irradie de toute part
L’étendue dévastée par la joie
Une tension gigantesque s’imprime dans les eaux
Cœur d’un soupir géant un geyser blanc s’épanouit
Le monde meurt dans la seule présence
L’alcool imprègne le feu brut
Et l’univers accouche d’une nouvelle galaxie
De charme paisible et insouciant
Elle s’étend lointaine sur des charbons ardents
Respirant sans un pore les senteurs délicates
De la pure jouissance
D’être simplement là

LES CÔTES DU PANAMA

Qui sait où mène le temps
Dans l'inversion du regard
La douceur se promène
Sur les courbes de l'étrange
Effleurant de son haleine printanière
Les dermes irrités par le sel
Le velours d'une pointe de feu
Eblouit un asterisque attentif
Dans une échancrure de satin
Un zeste de feu froid liquéfie
Les grottes sous-marines
La mer se réveille émoustillée
Lèchés par une brise de coton
Les rochers se vaporisent en durcissant
Des humeurs troglodytes s'émancipent
Une main immobile et vagabonde
Ecarte les voiles des éponges
Panama et son isthme s'embrument
Dans le vent qui se lève
Parsemant de nacre les joyaux sylvestres
La mousse s'émerveille et son teint
Pâlit dans l'incendie qui la caresse
Du tréfonds de la terre assolée
Des criques bleues rougissent
Sous les embruns flamboyants
Une salive émouvante coule langoureusement
Le long des côtes fiévreuses
Des vagues déhanchent le rivage
Cambrent les reliefs assoupis
Evident l'archipel guatémaltèque
Abandonnée dans le souffle cru
Une étoffe précieuse s'enguenille
Ouverte grand à l'aurore qui l'anime
Des rayons insomniaques du levant
Un jour de pluie chaude s'envenime
L'orage éclate dans un spasme fulgurant
Eclair qui agrandit le boréal
D'une intensité d'overdose
La marée blanche étend son fluide
Sur les prairies de la tendresse
Le temps est mort à l'aube
Dans un instant d'innocence

Écrit par : gmc | samedi, 31 janvier 2009

@rosa: Quand j'ai rencontré >Lyon j'ai connu le cours de Verdun moche, très moche d'entrée , mais j'avais un papa natif de Lyon qui m'a si bien conté l'endroit, que j'ai pu (virtuellement ou mentalement) en mesurer toute la destruction, destruction de toute une atmosphère comme semblait me le dire mon père.
Cette blessure au coeur de la ville est restée très violente au coeur des Lyonnais mais il me semble qu'il y avait un projet de redonner au cours blessé, ses charmes d'antan... Est ce une rumeur ?
Merci pour votre appréciation. que je partage de manière plus abstraite car n'ayant pas connu hélas... Pas connu non plus les halles en plein coeur de Lyon... Beaucoup de choses se sont sont perdues dans cette ville semble t-il ...

Écrit par : frasby | lundi, 02 février 2009

@gmc : merci pour ces longs et beaux poèmes... entre Orson et Blaise le tout versé en cyprine made in gmc .
Le mot "cyprine" me fera toujours infiniment rêver ...

Écrit par : frasby | lundi, 02 février 2009

au départ, le texte s'appelait "nuptialité" et une fille qui passait par là a suggéré qu'il serait plus judicieux de l'appeler "cyprine", au regard de l'effet qu'il lui faisait.^^

Écrit par : gmc | lundi, 02 février 2009

@gmc : Cette fille a toute mon estime ;-)) et tu as fort bien fait de l'écouter ;-) quoique le "post-nuptialité" entre parenthèses ajoute au grand mystère...

Écrit par : frasby | lundi, 02 février 2009

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