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jeudi, 26 février 2009

La voix de son train

"Je reconnais tous les pays les yeux fermés à leur odeur
et je reconnais tous les trains au bruit qu'ils font
Les trains d'Europe sont à quatre temps
tandis que ceux d'Asie sont à cinq ou sept temps
D'autres vont en sourdine sont des berceuses
et il y en a qui dans le bruit monotone des roues
me rappellent la prose lourde de Maeterlinck
J'ai déchiffré tous les textes confus des roues
et j'ai rassemblé les éléments épars d'une violente beauté
Que je possède
Et qui me force."

BLAISE CENDRARS : Extr: "Prose du Transsibérien et de la petite Jeanne de France" in "Poésies complètes" :"du monde entier - au coeur du monde". Editions Gallimard 2006.

train accordéon.JPG

Photo: Les coulisses de "la vie du rail" ou TER en accordéon vu au retour d'un petit voyage, au bord du quai 23 de la gare Lyon Perrache. Ce jeudi 26 février 2009. ©Frb.

"La vie du rail" étant aussi un magazine, (non pas musical mais ferroviaire, qui a ses fervents abonnés), je vous propose, à défaut d'enregistrement "maison", quelques délicieuses notes de ferrailles, ce n'est pas du Bach, juste une idée de fugue ... (offerte aimablement par "la vie du rail", merci à elle.)

http://www.webvdr.com/culturerail/ambiance.php?SID=200902...

certains chemins de certains jours mènent à "La prose du Transsibérien", celle-ci étant dédiée aux musiciens, d'autres extraits se trouvent ici avec les doux oiseaux :

http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2008/12/02/to...

Et encore plus loin, sur les quais de province en hiver, où par un autre lien, vous trouverez le poème en entier, tous aiguillages étant entre vos mains :

http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2008/12/01/qu...

Commentaires

Souffler, siffler, les trains d'antan avaient ce charme qui faisait aussi qu'on les appercevaient avant même de les voir à la fumée qui s'élevait. Les trains aujourd'hui sont plus confortable, plus silencieux mais il vont si vite qu'on n'arrive même plus à lire le nom de villes qu'on traverse....
Celà dit, je suis heureux de retrouver ton train blog qui nous enmène sur les voies du chrame et de la réflèxion, lui au moins a encore les fenêtres ouvertes pour nous laisser respirer un bol d'air frais pas climatisé qui décoiffe aussi pour éviter que nos cervelles se ramolissent
BON WEEK END!

Écrit par : alex | vendredi, 27 février 2009

Ah, Frasby est revenue avec son sac à dos. Contente de vous retrouver...

Écrit par : Nénette | vendredi, 27 février 2009

@Alex : C'est tellement vrai ce que tu écris là... Et dans les trains d'aujourd'hui, on ne peut plus mettre sa tête à la fenêtre pour savoir d'où vient le vent et puis le vent dans les cheveux à la fenêtre d'une vieille Micheline c'était un sacré vertige... On se sentait vivre dangereusement ;-)) à se pencher ainsi malgré les panneaux "e pericoloso etc .." tandis que la micheline filait à la vitesse terrifiante d'au moins 65 à l'heure ;-)
La micheline c'est un vrai truc d'enfance. les voyages à Paris duraient 6H00 quand tout allait bien (sinon 7H00) ( tout le monde mangeait des sandwitches dans le train, les sièges en skaie et les odeurs de saucisson, de camembert-une horreur !) ça c'est le mauvais côté du train passé. Personnellement, j'ai un gros faible, voir un grand amour pour le TGV, c'est une invention fantastique, une machine formidable, et je l'aimais orange avec sa (ses?) rayures comme les survêtements, les futuristes italiens se seraient damnés pour un tour en TGV, sérieusement Lyon marseille en 3H00 c'est de la magie...
Sinon il y a le Cevenol , mais ces 2 trains ne jouent pas dans la même catégorie. Enfin... Ravie de te retrouver
Merci aussi pour ton commentaire ô combien évocateur, et les gentillesses à propos du "train blog", me font très plaisir. Donc c'est déjà le week end ? (je croyais que nous étions lundi;-) ce sont les décalages horaires entre TER, qui perturbent l'esprit;-)
Excellent week end à toi aussi ,dans la douceur printanière. j'espère ...

Écrit par : frasby | vendredi, 27 février 2009

@Nénette : eh oui, Frasby est revenue avec son sac à dos, son panier de foin et ses sabots. Elle est réciproquement contente de vous retrouver et ravie d'un accueil si chaleureux. Merci nénette. a bientôt par chez vous !

Écrit par : frasby | vendredi, 27 février 2009

merci pour le commentaire , ça fait plaisir :)

un autre extrait de ce superbe texte de Blaise sur mon blog si vous voulez :

http://thegondolfotravellerpoetclub.blogspot.com/2006/08/en-ce-temps-l-jtais-en-mon-adolescence.html

Écrit par : Gondolfo | vendredi, 27 février 2009

très beau texte qui remue des souvenirs !!!

Écrit par : patriarch | vendredi, 27 février 2009

@gondolfo : C'est mérité ;-) j'ai découvert votre blog et je l'ai adoré...Me permettez vous de le mettre en lien ici même ?
Merci pour ce texte de Blaise
Le "Cendrars, c'est chouette de nous joindre ce superbe texte, on ne s'en lasse pas ,une occasion rêvée aussi pour les lecteurs de se voyager sur votre blog (c'est mon conseil)
Merci à vous .

Écrit par : frasby | vendredi, 27 février 2009

Ah ben quand même! c'était un peu long Frasby sans vous, surtout que vous ne nous aviez pas laissé de date de retour, petite coquinette! revenir avec Cendrars voilà qui va plaire à Solko! Vous repartez pas tout de suite hein? je vous embrasse.

Écrit par : Sophie L.L | vendredi, 27 février 2009

@SophieL.L : Je suis très heureuse de vous lire ici, de vous retrouver aussi chez vous, très en verve (ah ! le retour de
Fenelon !) et je n'ai pas encore raccordé tous vos feuilletons chez vous... mais ça va venir. Ne m'en voulez pas, juste le temps d'atterir.
La raison pour laquelle je ne donne pas de date de retour, c'est qu'il est aussi difficile pour moi de partir autant que de revenir, j'ai un agenda en forme de "coup de tête" donc tout à fait incommunicable aux habitants de la planète ;-)
Je ne savais pas du tout aux premières publications ici, sur Cendrars, que celui, n'était pas mort et qu'en fait il vivait, incognito chez Solko, vous voyez ce n'était pas pour plaire , encore de ces coïncidences entre Descartes et Lancelot....
Et puis surtout, il fallait que je retrouve absolument ce misanthrope d'Alceste, pour en rapporter des nouvelles à Solko qui est très attaché à notre ami des troncs et des racines. Je reste encore un peu sur Lyon, pour l'instant, un point avec une déesse L et un point sans... pas de voyage prévu, juste des décrochages... Merci Sophie , de votre visite si attentive. A bientôt

Écrit par : frasby | vendredi, 27 février 2009

Parfois dans le soufflet, un moment d'hésitation, les plaques animées de leur vitesse propre, semblaient se séparer un instant Presque écartelée, les mains cherchaient dans l'air une stabilité.Rien il fallait trouver en soi même l'appui. Le regard s'effrayait sur cette plasticité branlante d'accordéon nocturne qu"il faudrait dépasser....

Écrit par : laurence | samedi, 28 février 2009

@Laurence : votre accordéon ferroviaire n'est pas musette, mais j'aime beaucoup ce que vous en faites, merci.

Écrit par : frasby | dimanche, 01 mars 2009

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