mardi, 13 octobre 2009
Dendromancie
"Si un tamaris est triste, l’intérieur du pays ne sera pas heureux"
La dendromancie est une branche de la botanomancie : il s’agit d’une divination par les arbres. Tout dans un arbre peut être observé à des fins d’interprétations mantiques dit-on. Le feuillage et son mouvement sous le vent, l’aspect extérieur, le bois même qui peut être disséqué de la même manière qu’un corps animal. La vigueur des pousses nouvelles, les craquements du bois, les prodiges apparus dans le tronc ou les branches.
Ainsi peut on lire dans l'ouvrage du Docteur G. Contenau ("la divination chez les assyriens et les babyloniens") quelques exemples de préceptes très anciens :
"Si un palmier est triste, le coeur des gens ne sera pas bon".
"Si un arbre épineux est triste, la santé des gens ne sera pas bonne."
(Voir ci-dessus le triste tamaris), entre autres... Nous retrouvons le tamaris dans la divination grecque, à côté du laurier d'Apollon, et des chênes de Zeus, sur la croupe du mont Tamaros à Dodone. La divination par le laurier a pour petit nom savant la daphnomancie. Le laurier, consacré à Apollon, (Dieu des prophètes et des devins) était aussi considéré comme symbole par excellence de la divination. On pouvait mâcher des feuilles de laurier pour atteindre un état de transe. (Il ne vaut mieux pas re-tenter l'expérience aujourd'hui, car les feuilles de lauriers sont toxiques à très faible dose, et parfois même mortelles). On pouvait aussi le faire brûler et observer les flammes, y lire peut-être quelque présage dans la fumée ? Plus tard, on confectionna les dés avec le bois de laurier, (dont certains possèdaient le pouvoir d’abolir le hasard, ça c’est moi qui rajoute). On pensait aussi qu’en mettant une branche de laurier près de la tête d’un homme endormi, on faciliterait chez lui, les rêves divinatoires. Quant aux chênes (pour en revenir à la pure dendromancie), les prêtres de l’oracle de Zeus à Dodone considéraient comme une prophétie le bruissement de leurs feuilles agitées par le vent. Homère a évoqué ces oracles de chênes devins dans "l'Iliade" et dans "l'Odyssée" :
"Seigneur Zeus, dieu de Dodone, dieu des Pélasges, dieu au lointain logis, qui règne sur Dodone où sévit de mauvais temps - et les Selles habitent à l'entour, tes interprêtes, qui, les pieds non lavés, couchent sur le sol !" (HOMERE - l'Iliade, XVI - v.234)
"Celui-ci me dit qu'Ulysse s'en était allé à Dodone pour écouter, dans la haute chevelure du chêne divin, les conseils de Zeus sur la manière de revenir au gras pays d'Ithaque, dont il était depuis longtemps, déjà éloigné." (HOMERE - L'Odyssée XIV, v.327)
Si l'on sait aujourd'hui que Dodone était l'oracle de Zeus, on oublie que l'oracle était aussi dédié à Dioné qui était autrefois considérée comme une puissance agraire et comme une déesse du chêne, l'arbre tutélaire de ce bois sacré. L'oracle de Zeus et de Dioné fût donc l'un des plus renommés du monde hellénique. Dès l’époque romaine et jusqu’à nos jours, on a volontiers attribué un arbre à une famille noble et puissante : une branche abattue par la foudre, une maladie du bois, des feuilles tombant prématurément étaient autant de présages d’un accident ou d’un décès dans cette famille. Souvent, de la mort de l’arbre tout entier, on pronostiquait la ruine ou la disparition de la famille. De nombreuses lignées seigneuriales en Europe ont vu leur sort lié à celui de leur totem végétal. Elles ne suivaient en cela que l’exemple donné par la famille romaine de Jules dont le bosquet de lauriers plantés par Auguste se déssécha à la mort de Néron.
Il faut voir là, une conception de la magie sympathique entraînant secondairement des conséquences divinatoires. Une telle notion rejoint le principe des totems, des attributs mythologiques, des animaux compagnons des saints dans l’iconographie médiévale, des statuettes de cire des sorciers de village etc... La dendromancie est profondément enracinée dans l’esprit humain et qui sait ? En de nombreuses superstitions qui parfois nous hantent tout bas...
Souvent je songe à ce chêne rouge que mon père planta le jour de ma naissance, dont la racine tenait dans le creux d'une main. Durant toute mon enfance je le vis grandir et puis me dépasser. Le chêne ne tarda pas à me dominer d’un bon mètre, puis de deux... Tandis que je lisais mes premiers "Oui-Oui" dans son ombre. Lorsque je découvris le "bateau ivre", le chêne rouge était un géant, il aurait dû survivre à ma génération et à celles qui suivraient. Mon père veilla longtemps sur sa tranquille maturité. Tant que le chêne rouge allait, tout irait. Puis il y eût d'autres livres et des feuilles plus sombres. Une nuit, l’orage foudroya notre chêne, brisa en deux parties nettes le tronc. Quelques jours après, on vit arriver la faucheuse.
Photo : Crépuscule aux oracles d'un dieu brésar vu près de la dame et ses génies (dont certains de l'agriculture) dans la mythique forêt Morand. Photographié à Lyon rive gauche. Au début de l'hiver 2008. © Frb
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Commentaires
Tu as l'art de mélanger la mythologie grecque avec l'époque actuelle !!
Bonne journée. ;-)
Écrit par : patriarch | vendredi, 23 octobre 2009
Si un tamartriste prend des risques, l'infé-rieur du pays ne sera pas peureux...
Écrit par : JEA | vendredi, 23 octobre 2009
Pardon d'avoir omis de préciser : futur proverbe ardennais, après réchauffement des températures.
Écrit par : JEA | vendredi, 23 octobre 2009
Connaissez-vous les essais de Francis Hallé sur les arbres ? C'est passionnant.
Écrit par : Anna de Sandre | vendredi, 23 octobre 2009
@Anna de Sandre : Non je n'ai jamais lu les essais de Francis Hallé. Mais j'en connais au moins un de nom .
Au titre carrément idéal : "Eloge de la plante". C'est bien de lui, n'est ce pas ?
Francis Hallé conseillé par Anna de Sandre. Je prends note urgemment ! merci !
Écrit par : Frasby | samedi, 24 octobre 2009
@Patriarch : Merci ! La grèce version remix ;-)
Cela dit je n'ai pas encore vu une seule plaque de Dendromancien diplômé de la fac de dendromancie dans nos villes, ni dans nos campagnes... Ce qui est un véritable scandale.
Dans nos villes c'est pas étonnant quand on voit la gueule de nos arbres (quand y'en a), mais dans les campagnes tout de même, un dandromancien par village serait la moindre des choses. Non ?
bon wouikende à vous Patriarch !
Écrit par : Frasby | samedi, 24 octobre 2009
@JEA : Magnifique !
Le tamartriste reprendra du poil de la bête !
Quant aux futurs proverbes ardennais, le peuple en veut !
Le peuple a faim !
;-)
Bien ravie de vous retrouver ici sous nos brésars, JEA,
Puisqu'on signale un réchauffement
Reverrons nous, bientôt votre cabane fortifiée...
sous les grands palmiers des Ardennes ?
Écrit par : Frasby | samedi, 24 octobre 2009
@JEA bis (de vous à moi) :
Connaissez vous la JEACLIQUOMANIE ?... Oui, vous connaissez, bien sûr ! Une sorte de Tic ou toc assez récent dont je suis atteinte. Avant ça marchait bien et là, ça fait schplock et puis plus rien... Dur dur. C'est comme avec les nuages... Je ne n'arrive pas à m'habituer...
Écrit par : Frasby | samedi, 24 octobre 2009
Si fait, c'est bien de lui.
Écrit par : Anna de Sandre | samedi, 24 octobre 2009
Mon grand-père a planté un chêne à ma naissance, la faucheuse est passée et l'arbre est encore là...
Écrit par : la bacchante | samedi, 24 octobre 2009
Pour moi cela s'est passé différemment. En fait mes parents voulaient absolument avoir un arbre dans le jardin. Et comme ils se sont dits après l'avoir planté qu'il serait bien seul, cet arbre, ils ont fait un gosse pour lui tenir compagnie. Le gosse, c'est moi.
Écrit par : solko | samedi, 24 octobre 2009
@SOLKO: tu es un centenaire en herbes et en racines bien implantées?
Écrit par : la bacchante | samedi, 24 octobre 2009
Le bruissement des feuilles , la musique du vent dans le feuillage: j'adore!
En allant au travail, chaque matin, je m'arrêtais un petit temps, sous un bouleau...
Un matin ;-( le bruit d'une tronçonneuse ! Aïe !
Mauvais présage???
Mais non, le beau cerisier, à coté me tends fièrement "ses bras ", il me console comme il peut, je crois que ca marche !
Et puis: à la crêche où je travaille il y a un immense jardin avec plein de bouleaux pleureurs et même un chêne et aussi
un mûrier, des framboisiers - sûrement pas aussi beau que chez Marc - des arbres à kiwis, du cassis, des groseilles, des pieds de rhubarbe, un pied de vigne - les enfants ont grignoté les raisins avant qu'ils ne soient mûrs!! - Et comme dans l'Eden: un pommier - en fait il n'y avait pas de pommier dans le jardin d'Eden, mais beaucoup de gens le croit, à cause de la pomme d'Adam qu'Eve lui a fait croquer;-)
Et en fait ce n'était pas une pomme, mais je ne sais plus
quoi -
Mais toutd'même, toutd'même, ce bouleau me manque beaucoup, enfin, j'y gagne à cause de sa musique qui chante encore en moi...
Pardonnez ce doux délire Frasby!
-
Écrit par : Lydie | samedi, 24 octobre 2009
À propos du laurier rose (Nerium oleander) :
Toxicité : C’est une des plantes les plus dangereuses de nos régions. Feuilles, fleurs, écorce et bois, frais ou séchés, sont toxiques à très faible dose. On considère qu’une seule feuille peut être mortelle pour l’homme.
Il faut se méfier, il y a des intoxications qui peuvent être graves, mortelles, lorsque des gens essaient d'atteindre des états de conscience modifiée en ingérant certaines plantes, comme la datura, les graines d'héllébore, ou d'ipomée (volubilis)…
Écrit par : kl loth | samedi, 24 octobre 2009
"Le" datura, sorry !
Écrit par : kl loth | samedi, 24 octobre 2009
quand le tama rit, le mata a ri !!!ouaff ouaff...bouh heureusement c'est l'heure d'hiver.....
Écrit par : catherine L | samedi, 24 octobre 2009
@Catherine L : Oui heureusement ! parce qu'à l'heure d'été ça n'aurait fait rire personne ;-)
Quoiqu'on en pense, quoiqu'on en dise, L'heure d'hiver vous va t'a ravir !
Nous considérerons votre proverbe désormais
comme un grand classique !
Inutile de vous dire, que vous êtes ici chez vous, revenez quand vous voulez ;-))
Écrit par : Frasby | dimanche, 25 octobre 2009
@Anna de Sandre : Si vous repassez par là, Vous z'auriez t-i pas un petit titre à nous conseiller par hasard ?
Un titre où que monsieur Francis il causerait plus de l'arbre que de la plante sans vouloir abuser...
(Parce qu'une plante en hiver c'est chiant, tandis qu'un arbre...
Ah ! lire sur un arbre à l'heure d'hiver !!!)
Écrit par : Frasby | dimanche, 25 octobre 2009
@La bacchante : Malgré une ombre évidente au tableau, je préfère votre version à la mienne...
Pour atteindre à la perfection, il faudrait qu'on se lève tous (comme un seul homme ? Comme un seul arbre ? ) pour
virer définitivement cette faucheuse.
Écrit par : Frasby | dimanche, 25 octobre 2009
@ A tous : Certains jours, la déesse a des ailes capricieuses, je vous prie de bien vouloir m'excuser de ne pouvoir répondre à tous les messages, étant aléatoirement connectée puis déconnectée, il m'est impossible de poster quoique ce soit pour l'heure... RV très bientôt, le temps de changer la roue
(la route ?) de la déesse ... Et puis de changer de décor aussi, tant qu'on y est. Et tout redeviendra possible ;-)) à notre manière, enfin j'espère...
Merci de votre patience (il en faut !),
A bientôt (c'est ce qu'il faut se dire !)
Écrit par : Frasby | lundi, 26 octobre 2009
Planter un arbre pour saluer une naissance ou perpétuer un souvenir vivant ( pour le 1° anniversaire de la mort de mon père j'ai planté dans le jardin une sapinette censée rester un petit sapin bleu pris dans les hautes alpes. 40 ans plus tard c'est devenu un sapin de 4m de haut) c'est une tradition bien ancrée dans nos mémoires
Le chêne à lui aussi ses espèces suivant son exposition; on s'en est souvent servi comme " brise vent" ou pour faire des haies. C'est dire s'il est robuste C'est vrai que c'est un arbre qui peut atteindre des dimensions imposantes que l'on retrouve le plus souvent dans des forêts feuillues.Mais c'est pour ça aussi qu'il est souvent exposé.Colbert l'avait fait implanter dans l'Allier pour avoir des bois de qualité pour les bateaux de la marine royale. Moins lisse que le hêtre Il a une écorce plus épaisse comme une carapace . Ce géant des forêts doit être comme les chats qui ont plusieurs vies; donc pas d'inquiétude en promenant un de ces quatre .....
Écrit par : alex | lundi, 26 octobre 2009
@Solko : Ah ces parents ! pouvaient ils seulement imaginer quelle chance aurait cet arbre !(ce brésar drapon, sans vouloir vous flatter (ni ubasément farglorner), un petit drajin des aroums, une vie, puis deux ! à la roicsée de l'humain et du végétal, (vous ne savez pas combien cette idée me laisse songeuse ;-) en plus, j'imagine qu'il y a donc un brésar sur cette naplète qui connaît tout sur sonmieur Rébaud, le billet de mille francs et pourrait parfois réciter du bout des branches quelques extraits du "Mal du soir ?" ;-)
Mais ce qui m'enchante encore plus dans votre petite histoire, c'est que le gosse, vous ne le présentez pas à l'imparfait.
Ca c'est beau. Je suppose que c'est un autre effet vermeilleux et intemporel de la compagnie du brésar... Tout cela très choutant, fait un chemin beni marchant ;-), merci, vraiment.
Là, je rejoins (solidaire !) le sentier de la bacchante pour le centenaire en herbes et les racines bien implantées... Si vous le permettez, je laisse la parole à la petite bogue de châtaigne elle voudrait vous poser une gentille question :
"Et Alceste dans tout ça ? Il est venu après dans le drajin ?" ;-)
Écrit par : Frasby | mardi, 27 octobre 2009
Voir aussi l'importance de l'arbre dans le film "Sweetie" de Jane Campion : le personnage principal a une phobie des arbres et arrache l'arbre planté par son fiancé pour symboliser leur amour…
Écrit par : kl loth | mardi, 27 octobre 2009
@Lydie : Comme j'ai dû l'écrire quelque part, j'aime beaucoup vos doux délires. Merci à vous, à eux ! ainsi, le boulot a survécu au bouleau. C'est rosse ça ! Et je comprends qu'il vous manque beaucoup , ce bouleau. Même s'il n'est pas désagréable de se faire consoler par un cerisier (j'espère qu'il vous a offert au printemps une paire de double cerises ? (Vous savez, celles dont on se fait des boucles d'oreilles, ou de celles dont on orne le coin de son chapeau de paille). Grande curiosité quant aux bouleaux pleureurs... Vous me titillez Lydie ! Je sens que je pourrais m'attacher trop ! (Comme avec le chêne qui comme votre bouleau... qui comme mon saule pleureur qu'on tronçonna parce qu'il faisait trop d'ombre dans le jardin, je ne comprendrai jamais qu'on puisse préférer le soleil à un saule pleureur ). Ensuite me plaisent vos arbres à confitures, (Les brésars à fonticures, drapon) et l'on se met à rêver aux vergers de ce cher marc (des vergers qui chantent aujourd'hui, on dirait !).Si vous travaillez dans une crèche il faudrait apprendre aux enfants à ne plus toucher aux raisins, donnez leur des fraises tagadas, et le raisin nous le boirons en temps voulu entre grandes personnes (sérieuses ?), nous porterons un toast à feu bouleau, aux cerisiers méritants et AUX non-pommes du jardin bien d'Eden. C'est vrai dites donc, la genèse ne mentionne aucun pommier, ah ben ça alors ! peut être qu'Eve mangea une figue ? ;-) (Puisque ensuite il est écrit qu'on retrouve nos deux héros au jardins cachant leur intimité avec une feuille de figuier et non une feuille de vigne !) :
"Aussitôt, les yeux de tous deux s’ouvrirent et ils se rendirent compte qu’ils étaient nus. Alors ils se firent des pagnes en cousant ensemble des feuilles de figuier."
Ouh ben ! ça y'est Lydie, sacré bouleau ! je crois qu'est en chemin la pandémie du doux délire...
Écrit par : Frasby | mardi, 27 octobre 2009
@Kl-Loth : Oui oui ! MERCI ! tu as raison de le signaler , que dis je ! heureusement que tu es là ! j'ai eu tort de conseiller aux lecteurs de mâcher des feuilles de laurier c'est une pure folie ! NE FAITES PAS CA, MALHEUREUX ! LE LAURIER EST TRES TOXIQUE. Vite ! vite! K-loth (Allo ProfLoth ! ;-))
aurais tu un contre-poison , pour ceux qui auraient par hasard essayé ? Est ce qu'ils peuvent boire du lait par exemple ?
LE datura ! (pourquoi le poison serait toujours féminin ?)
Est puissamment hallucinogène, je crois qu'on l'appelle aussi "Jimson Weed" ou encore "Herbe du diable". C'était une plante qui était utilisée par les aztèques, mais elle était déjà considérée comme très dangereuse dans ses usages chamaniques. Il y a quelques années j'ai croisé un copain qui avait expérimenté ça, il est sorti passablement traumatisé de cette expérience. Il m'a raconté s'être battu avec des araignées géantes qui avaient remplacé la tapisserie de sa chambre, et comme elle le poursuivaient il s'est retrouvé à 4 H00 du matin dans la rue, en train de parler avec des gens et qui n'existaient pas, il a aussi longtemps parlé avec un lampadaire et puis il s'est assis à l'arrière d'un taxi et comme il y avait encore des araignées dans le taxi , il a dû faire des choses dont il se ne souvient absolument pas mais il s'est retrouvé le lendemain aux urgences complètement égratigné de partout, et il n'a jamais su comment il s'était fait cela. il ne faut plus jamais lui parler de datura ni d'autre chose d'ailleurs. Il m'a dit qu'il a cru mourir. Certaines personnes sous datura se retrouvent attachées par leurs amis, tellement le datura peut s'avérer dangereux pour celui qui en prend, même une seule fois. C'est effrayant ! En plus cela provoque des troubles physiques assez pénibles, (soif intense, pupilles dilatées,sensations morbides) Donc pas de datura en hiver pour personne ! hein ! n'essayez pas les amis sinon vous ne passerez pas l'hiver ! pas de feuilles de lauriers roses non plus. Volubilis c'est une plante qui a fasciné les sixties (les graines du volubilis, le LSD) Enfin... Les fameux trips. Et le Sureau ? c'est poison le sureau ? Un bon trip de Sureau, et la fougère c'est dangereux ? ProFLoth, dites... Un pétard de fougère ? On peut ? ;-)
Écrit par : Frasby | mardi, 27 octobre 2009
@Kl-loth bis : Il a l'air très interessant ce film , je ne le connais pas... A propos d'arbre, je pensais aussi au "sacrifice" de Tarkovski...
Écrit par : Frasby | mardi, 27 octobre 2009
Sweetie est un film excellent, oui !
Je l'ai vu au moins deux fois.
Quant au machouillage des feuilles de laurier, il me semble qu'il serait plus prudent de retirer la phrase de ton billet… si je peux me permettre ce conseil.
Écrit par : kl loth | mardi, 27 octobre 2009
@Alex : Magnifique idée que de planter un arbre à la mort d'un être cher, tout autant qu'en planter un à sa naissance ce qui rejoindrait la grande théorie de solko que les arbres ne meurent jamais...
Une sapinette c'est étonnant ! (Pardonne moi Alex, ce n'est pas d'un goût des plus fins, mais je ne peux m'empêcher de penser à cette expression un peu glauque "ça sent le sapin" et bien là, j'y vois un très beau détournement de sens, comme si par ta sapinette devenu sapin de 4M , les arômes étaient rendus aux sapins et non à la triste destination de l'homme mais comme il se trouve mêlé aux arômes un geste qui a son symbole, c'est un sacré retour au sens. (the meaning of life ?) Je me suis toujours dit aussi que les géants des forêts devaient avoir plusieurs vies... Il faudrait que je te trouve cet épicéa centenaire (dont 5 bras d'hommes ne parviennent toujours pas à faire le tour ;-) Il te plairait beaucoup. il me semble...Merci Alex pour ce beau commentaire. Une pensée émue pour Colbert en passant !
Écrit par : Frasby | mardi, 27 octobre 2009
@Kl-loth : Pour la feuille de laurier je crois que les lecteurs ne sont pas inconscients pas à ce point...
Mais par mesure de prudence, j'avais l'intention quand même d'annoter quelque chose du genre que c'est VERY TOXIC.
Ce film , est il disponible en DVD ? le sais tu ?
Écrit par : Frasby | mardi, 27 octobre 2009
Oui, il y a les arbres Béraud, les arbres Reverzy qui, lorsqu'ils ont le mal du soir récitent de toutes leurs feuilles frémissantes des pages et des pages de la littérature des hommes, car ils savent bien que ces derniers les ont condamnés à recueillir leurs racontars sur du papier. C'est pourquoi il se peut bien qu'Alceste soit en définitive le nom même du "brésar" (ou son autre nom ) : Alceste Brésar, citoyen du Nabirosina, dont les mémoires sont écrits en marchillon par le vent...
Écrit par : solko | mardi, 27 octobre 2009
@Solko : Voilà des propos qui mettent aux anges...
Pour plusieurs raisons (la première, je ne la dévoilerais point à la naplète (afin que le Nabirosina ne se recouvre pas de feuilles de papiers gras, et que les touristes ne courent pas faire d'Alceste Brésar la nouvelle coqueluche écolo ou autre cet parangon des nouvelles "sagesses" livré à la vulgarité ambiante.)
Et l'autre raison , c'est "Le mal du soir" de monsieur Jean
dont un extrait qui me bouleverse assez se trouve justement chez vous avec de puissantes images... J'aime infiniment les arbres Reverzy.
Mais Telle que vous présentez ici, la genèse d'Alceste Brésar, je ne peux que placer nos ami au plus haut de mes favoris
( Drapon Jean Verzedy, Drapon Sonmieur Rébaud) Mais Alceste Brésar : "Citoyen du Nabirosina dont les mémoires sont écrites en marchillon par le vent" ça impose un beau silence clair obscur comme un coucher de soleil dans une clairière à St Denis de Cabane... Comme un rivage de Blanc § Demilly ;-)
Merci à vous pour ce commentaire lumineux.
Écrit par : Frasby | mardi, 27 octobre 2009
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