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lundi, 30 août 2010

Sur le banc de la gare de St Germain au Mont d'Or

"Si l'homme ne fermait pas les yeux, il finirait pas ne plus voir ce qui vaut la peine d'être regardé"

RENE CHAR

Si ce banc vous déplaît, la maison propose un autre modèle il suffit de cliquer sur l'imageBANC17.JPG

Sur le banc de la gare de St Germain au Mont d'Or, je me suis assise ce matin, j'y suis restée je ne sais combien d'années en espérant l'arrivée du train de 19H00. J'ai regardé tourner les heures, et j'ai pensé à tout un tas de trucs, tout un tas de machins. Sur le banc de la gare de St Germain au Mont d''Or, j'ai pensé.

Qu'on pourrait se trouver en gare de St Germain des Près et cela ne changerait pas le cours de cette histoire, j'ai pensé aux âmes simples qui partent en voyage pour la première fois avec une étiquette pendue autour du cou, j'ai pensé que dans un autre pays il devait être plus de deux heures du matin, j'ai pensé à l'air frais, à tous ces vents qui nous fouetteraient le visage avant le retour du printemps, j'ai pensé à ce néant, aux gens qui vous oublient au fond d'une salle d'attente et qui reviennent trois heures après, vous dire en souriant "pardonnez moi je vous ai oublié" alors que chacun sait qu'on ne se pardonne pas soi même mais on peut présenter des excuses. J'ai pensé aux grottes, aux falaises, à la fatigue, aux accidents, à ces vies corvéables qu'on doit fuir et refuir, à cette affreuse affaire concernant la circonférence des cercles qu'il faudrait un jour qu'on m'explique, aux ventres écaillés des carapaces énormes sur l'île de la tortue, à Saorge qu'on croyait imprenable et au sutra de l'arbre. Sur le banc de la gare, j'ai pensé que nous pourrions lire en nos âmes comme dans un abécédaire noblement illustré, j'ai pensé qu'il serait impensable d'oublier les enluminures. Sur le banc de la gare j'ai pensé.

Qu'il n'était pas désagréable d'allumer une cigarette pré-roulée en machine avec des tubes cobalt premium, j'ai pensé aux moments d'absence qui nous surprennent juste après le départ d'un train, j'ai pensé qu'ici, ça pourrait être tout aussi bien la gare de St Germain en Laye  et que ça n'aurait pas l'importance qu'on croit. Sur le banc de la gare j'ai pensé au mât de cocagne, à la dépense à la luxure. J'ai pensé aux bedaines, aux cheveux grisonnants des messieurs élégants assis sur d'autres bancs face aux kiosques ou près des manèges. Sur le banc j'ai pensé que du quai A jusqu'au quai B, de la gare de St Germain au Mont d'Or, précisément, il était impossible de trouver une correspondance pour la ville de Limoges, ni pour la ville de Liège. J'ai pensé aux anges dissipés et punis dont le diable se débarrasse en les envoyant vivre sur terre, incognito. J'ai pensé que les filles se trompent à croire toujours que n'importe quel homme est ému de sécher leurs larmes, j'ai pensé aux chemins de Katmandou, à ceux de Compostelle, au masque de Bhairava, à la conversation que j'aurais demain avec Dieu ou bien avec des champignons du type ascomycète ectomycorhizien tels le bulgaria inquinans, les truffes noires ou même les lichens pourvu qu'ils soient juste assez hallucinogènes.

Sur le banc de la gare de St Germain au Mont d'Or j'ai pensé qu'au lieu de me contenter d'être là, je pourrais penser à des trucs et à des machins sur le banc de la gare de St Germain les Arpajon cela serait plus original quoiqu'un peu loin de tout. J'ai pensé que ce n'était peut être pas normal de faire de si lointains voyages en restant assise sur un banc sans même payer sa place. Sur le banc de la gare j'ai pensé aux "maisons oniriques" qui logeraient nos souvenirs, nos secrets amoureux et nos extraversions. J'ai pensé à Sandro et Claudia seuls sur le banc d'en face, au lever du soleil. J'ai pensé que c'était idiot de ne pas oser leur faire une petite place. J'ai pensé si que la gare de St Germain au Mont d'Or était précédée ou suivie par la gare de St Germain du Puy on arriverait plus vite à Nevers, j'ai pensé que Nevers en hiver devait être aussi triste que Nevers en été. Sur le banc de la gare de St Germain au Mont D'or j'ai pensé...

Photo : Le lecteur aura bien compris qu'il s'agit véritablement du banc de la gare de St Germain au Mont d'Or (je ne vois pas pourquoi je vous mentirai) où je n'ai jamais mis les pieds. Je remercie Dame SNCF dans son immense générosité de m'avoir accordé environ deux minutes d'arrêt afin que je puisse  immortaliser cette merveille aux lignes simples et pures saisie derrière la vitre du redoutable transnabirosinien N° 16846 en provenance de Lyon, la ville. Août 2010.© Frb

Commentaires

par quelle curieuse dérive mentale (sans déplacement ferroviaire) ce banc de gare de St Germain au Mont d'Or
m'a -t-il amené à un autre saint doré : "Saint Jean Bouche d'Or" (et dans ma frêle et chenue caboche , illico j'ai pensé à Giono)
Grâce au Ciel (immensément vide) nous avons désormais la "ressource" goooooogeuuuulienne" ou" lique" . (et ses "découvertes" adjacentes à nos questions ) :

Dans le langage courant, un saint Jean bouche d'or est une personne qui s'exprime avec éloquence ou qui parle franchement et nettement.

MAIS AUSSI :

Vin Passerillé : Cuvée Saint Jean Bouche d'Or

Issu d'une vendange de raisins séchés sous l'action du vent pendant plusieurs mois, ce vin liquoreux a connu une grande concentration en sucre et en arômes.

Cépages: Clairette rosée 75 % et Clairette blanche 25 %.
Après les vendanges, les raisins sont passerillés sur des claies pendant plusieurs mois. La fermentation alcoolique se fait en fûts de chêne et elle n'est pas arrêtée artificiellement (pas d'ajout d'alcool ou de soufre).

Commentaire de dégustation :
Robe tuilée, orangée. Nez aux arômes de confiture de pastèques, de coings et d'abricots secs. Ce vin aux arômes de fruits secs est très long en bouche. La température idéale de dégustation est de 10 à 12° C. Ce vin accompagnera avec le même bonheur des apéritifs (comme des toasts au saumon, au Roquefort ou des charcuteries fines), des entrées (comme des melons) ou des desserts (surtout à base de châtaignes, de fruits secs ou de mangues).

à partir de :
324,00 €

(ce qui est cher pour pouvoir , après absoption , s’exprimer (cf ci-dessus ) « avec éloquence »


et pour ce qui est de "bouche d'or" chez Giono , c'est bien sur Le Chant du Monde , qu'il faut relire

PS : que de beaux arbres chez Giono , n'est il pas ?
PS 2 : notamment icelui du "Roi" dit "sans divertissement" dans les branches duquel un "ennuyé " (mais profondément) dissimule les conséquences de son "divertissement"

Écrit par : hozan kebo | lundi, 06 septembre 2010

@hozan kebo : Chant du monde absolu ! ah mais je veux ! et j'admire votre capacité de voyager d'un domaine à un autre qui tiendrait presque de la téléportation aux antipodes de notre cher Jean de Manosque mais pour mieux le rejoindre
Seriez vous mister Kebo le monsieur Spock de la Grosne ? Enfin je ne sais quoi répondre ébaubie, fort intimidée par vos dérives mentales magnifiques et idoines, (j'adore ce mot idoine) ce glissement de Germain à Jean et des monts à la bouche, my god ! ça reste de la pépite (:-O!), Rien moins que l'Or, nous sommes des gens de goût ;)
Le sutra de l'arbre en est resté comme deux ronds de flan, deux ronds de mont ou de bouche (allez comprendre ?)
et le prix de votre clairette rosée ou blanche est une autre surprise, je sens qu'il va falloir faire appel à un bon mécéne, lui demander bien gentiment de mettre la main au porte monnaie
en vertu de bouche d'Or que je gouterai bien au Mont sans souci : permettez cette parenthèse

@ A Messieurs les mécènes : des guougueilles ou d'ailleurs oyez le dithyrambe de notre ami Hozan, "robe tuilée orangée", ce serait dommage de nous en priver, toute autant que l'arôme. Mécènes de tous pays, envoyez vos dons à ms'ieur Hozan, à msieur Marc à Dame Chimèle ou à moi même et nous saurons faire digne usage de votre générosité, en trinquant à votre santé, par un chant du monde bien à nous si possible dans une bonne taverne :) fin de la parenthèse.

@Hozan bis : Vous me dites sans déplacement ferroviaire ?
Qu'en savez vous ? Qui vous dit que l'on ne vous aura pas déplacé sans que vous le sachiez ? Les bancs ont plus d'un tour non dans leurs sacs et sous leur pieds, car vous savez que sans bouger de mon fauteuil du 16846, j'ai vu de mes yeux vu des mes yeux vu, le banc se déplacer ? Mais je m'égare à Cause de St Jean Pinot d'Or de Bourgogne, un ami, de vos archivistes clunisois z'et "dits vins" dont nous reparlerons. St Jean Bouche d'Or se dit d'un homme qui ne déguise pas sa pensée, nous y sommes, gare de St Jean bouche d'Or et les poètes ou les confituriers seront parés car je lis sur l'étiquette de ma bouteille de Chateaubriand que m'a offert le François-René via St Malo , deux minutes d'arrêt à Combourg je cite : "Les poètes célèbrent les dieux avec une bouche d'or, et sont les plus simples des hommes" et moi je vous dis, que si les poètes sont capables d'une telle chose, pourquoi pas les confituriers ?
Ps : (Faites moi penser de relire le "Chant du monde", et de lire "un roi sans divertissement") Que de beaux arbres chez Giono ? oh oui ! beaux très beaux ! Merci à vous pour le voyage.

Écrit par : frasby | lundi, 06 septembre 2010

@ HK : Saint-Jean Bouche d'Or. C'est bien sûr de la parole d'icelui qu'il s'agit. Ce vin vous sied à merveille. Très cher... Cependant.

@ Frasby : J'ai tout emprunté ici pour voyager aujourd'hui. C'est un hommage aussi. Une autre façon de penser. Ne vous gênez pas, si ça vous gêne.

http://www.epistolaire.hautetfort.com

Écrit par : Marc | lundi, 06 septembre 2010

@Marc : Je découvre à l'instant ! oh ! vous êtes incroyable ! je suis très touchée, très très...;)
Comme c'est beau ! Epistolaire ou l'art de la correspondance
j'adore ;), je peux le dire : je vous dois plus que la lumière.
Merci infiniment ! (je cache ma joie ;)

Un grand merci Chimèle, qui bonnement, joyeusement , gratuitement a réactivé l'aiguillage,
sans quoi, il nous aurait fallu trouver un hôtel
au pays de l'erreur 404 et en pleine nuit ce n'est pas évident, ça aurait été trop dommage., quand on sait que tout près...
"Un banc de lumière... !" ;)

Écrit par : frasby | lundi, 06 septembre 2010

Je trouve l'emprunt savoureux, c'est saint Jean Bouche d'Or qui le dit !

Je crois que le lien marchera mieux ainsi :)

http://epistolaire.hautetfort.com/

Écrit par : Michèle | lundi, 06 septembre 2010

@Michèle : Quand je vous disais que vous étiez une fée !...
La naplète ne puraor supl l'igroner modrasisé ;)
Votre bienveillance me choute beni,
et par vous Marc en fût sauvé tout autant que nos connaissances.
Je vous mets de côté cette cuvée St Jean Bouche d'Or, nous la boirons au retour de notre stage de gamelan, ça vous dit ?
(j'ai fait un appel à mécénat, normalement tout devrait se passer comme sur des roulettes ;-)

Écrit par : frasby | lundi, 06 septembre 2010

Ah j'aime beaucoup ce clin d'œil que vous me faites via le Caravage. Moi aussi, fut un temps, sur un banc je ne cessais de penser.

Écrit par : Thomas | lundi, 06 septembre 2010

@ Thomas : Ah! chouette ! c'est vous ?
St Thomas à la Nicolle d'Or !
C'est plus un coup de pouce qu'un clin d'oeil si j'ose dire(!:-O)
(Ah non vraiment je suis horrible)
mais c'est un clin d'oeil aussi, très certainement et juste pour vous, je vous rurasse ;)
Dites moi, mon ami, avec tous les bancs de la Nicolle, vous ne pourriez pas remonter un petit peu le temps ?
Ce temps fût il ? Ne peut il plus être ?
(ah ! ah ! la bonne question)

Écrit par : frasby | lundi, 06 septembre 2010

@ (pour rebondir sur la phrase de Char)
... d'où l'indispensable présence des paupières.

Écrit par : la bacchante | mardi, 07 septembre 2010

@la bacchante : Excellent ! c'est vrai, spontanément, on ne pense jamais assez à l'importance des paupières ;)
Et s'il s'agit de rebondir, je pense à une nouvelle de Yoko Ogawa
qui a donné son titre au recueil "Les paupières"...

http://1.bp.blogspot.com/_uh9TQpcA_Hk/TEkqhL-ZEJI/AAAAAAAABJQ/HFotoHojWkE/s1600/les+paupières.jpg

Écrit par : frasby | mardi, 07 septembre 2010

CHAR , non ! décidément non ! quelques rares poèmes magnifiques puis il se l'est joué mamamouchi stratosphérique "bouche d'ombre" post hugolienne sous influence Heidegger et c'est devenu chiantissime , pompeux (avec effets collatéraux dévastateurs sur la "poézi-vranzaise-kontemporaine" pendant des décennies : mais c'est passé !) (ouf !)

Écrit par : hozan kebo | mardi, 07 septembre 2010

@hozan kebo : Je réponds entre deux orages :)
Des poèmes magnifiques, c'est comme "Regain" de Giono :-o! , désolée mais moi, je l'aime bien, le vieux mamamouchi stratosphérique, même si je vpois bien ce que vous êtes en train de nous dire, je l'aime mais pas tout le temps, tout dépende de la stratosphère, du vent, du temps disons que pour aller faire la tournée des grands ducs je choisirais plutôt mon ami Blaise, mais je trouve la poésie de Char euh.... Nourrissante. Trop, nourrissante pour vous peut être ? (rires)
, il y a pire non ? dans le genre mamamouchi stratotruc, je suis coriace et ne renierai point mon pouête au chant du coq, vous me verrez même têtue comme une bourrique ;-) et sans nulle argument de taille.
Les effets collatéraux sur la poézie vranzaise kontemporaine, vous trouvez que ça a passé ? Eh ben dites donc, vous êtes bien indulgent ! et ces effets là ne sont pas la faute au grand René. Bon sang de bonsoir ! C'est pour ça que j'aime bien aussi Anne-James Chaton... ( frasbivari oblige ;-)

Écrit par : frasby | mardi, 07 septembre 2010

De Saint-Jean Bouche d'Or à Damné-Char Bouche d'Ombre dans la même page de commentaires ? Génial ! Et a bouteille n'est pas encore entamée.

Écrit par : Marc | mardi, 07 septembre 2010

@Marc : Vous damneriez le grand mamamouchi stratosphérique, vous z'aussi ? hum hum ? ;-))
Génial . Ah oui, ça ! il y a de ces correspondances qui nous en bouche un coin, (si j'ose cette affreuse vermotterie) je ne sais si c'est un coin d'or ou un coin d'ombre, mais le fil tiré de ces mailles est assez renversant. Pour la rime et l'entame je vous sort un petit St Jean bouche d'ombre ? C'est le père Victor qui vient de la déboucher. En attendant la vraie cuvée St Jean Bouche d'Or, qu'on n'aurait pas osé ouvrir sans vous convier, (on n'est pas comme ça ) j'en profite pour implorer dons et miséricorde à nos futurs mécènes ;-) mais assez ri ! un peu de sérieux que diable ! l'heure est grave.
Le Grand Yaka va nous parler :

"Ce qui dit la bouche d'ombre"
[...]
Non, l'abîme est un prêtre et l'ombre est un poète ;
Non, tout est une voix et tout est un parfum ;
Tout dit dans l'infini quelque chose à quelqu'un ;
Une pensée emplit le tumulte superbe.
Dieu n'a pas fait un bruit sans y mêler le Verbe.
Tout, comme toi, gémit ou chante comme moi ;
Tout parle. Et maintenant, homme, sais-tu pourquoi
Tout parle ? Écoute bien. C'est que vents, ondes, flammes
Arbres, roseaux, rochers, tout vit !

Tout est plein d'âmes."

Écrit par : frasby | mardi, 07 septembre 2010

je propose un ban pour ce banc....

Écrit par : catherine L | mercredi, 08 septembre 2010

@Catherine L : Mais oui, je veux !!! excellente idée !
Je propose même (pour ajouter un peu de piquant à ce ban)
que vous alliez nous chercher la dame à damiers :))

Écrit par : frasby | mercredi, 08 septembre 2010

J'aime les bancs où tu penses, Frasby. On y voyage loin et joliment...

Écrit par : Sophie K. | mercredi, 08 septembre 2010

@Sophie K : Le banc t'attend cher Sophika ! viens dont t'y asseoire un moment ! j'aime à penser sur ce banc que tu aimes le banc où tu penses que je pense. Merci, vraiment, de si près, de si loin, je te sais aussi initiée aux voyages extra-ordinaires, bien avant ce banc, et joliment ! ... :)

Écrit par : frasby | mercredi, 08 septembre 2010

D'accord pour le ban. @ Frasby : J'aime les poètes maudits. Évidemment parmi eux René Char fait un peu figure d'archevêque. Comme je suis de moins en moins attaché aux poètes, de plus en plus aux poèmes, je suis d'accord avec HK et avec vous aussi, il y a des poèmes de René Char qui sont indispensables. Il y a des circonstances et des lieux (des voyages ou des allers-retours) où j'irais encore volontiers avec un de ses livres dans ma besace.

Écrit par : Marc | mercredi, 08 septembre 2010

@Marc :Vous avez remarqué que ma réponse à votre commentaire, arrive avant votre commentaire ?
C'est encore une autre une fureur tout autant qu'un mystère !
l'archevêque se venge on dirait ! ah ah ! gare ! (si j'ose dire) aux coups de boules aux coups de mitres (qui je vous le rappelle sont assez pointues aux sommets !
Comme quoi on se fait jamais assez "voyant" malgré la bonne initiation labélisée "belles lettres", il nous reste du chemin à parcourir, il nous reste à comprendre tout ce que cela veut dire.... ;-))

Écrit par : frasby | mercredi, 08 septembre 2010

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