vendredi, 04 mars 2011
Le tour du bois
Le bon bois ne pousse pas dans la facilité (eh non !)
PROVERBE CHINOIS (traduction Félicie Dubois)
Même à l'envers, "pourtant il marche" (cf. lecture pour tous) cliquez-y dessus pour voir...
Bois capétien "bosc" ou buisson broglios, bois humide, tour de haie, clos du Marquis, toponyme, Breuil le vert, Breuil bois Robert, portail du bois, "sève brute, grosse tige", bois de bout, jeunes pousses, moelle spongieuse, duramen bois parfait, cernes anciennes, écorce et cambium libéro-ligneux, sève élaborée du liber, protection du suber et de la subérine, méristème secondaire entre liber et suber, cambium subero phellodermique grand producteur de phelloderme et de suber, bois de printemps, vaisseaux, tendre vaisseaux riches, bois d'été, dense, résistant, essences du bois, hétérogène comme "chêne", bois homogène comme "hêtre", cernes résultant de l'alternance des saisons, résineux gymnospermes, bois hétéroxylés, feuillus angiospermes, parenchymes, vaisseaux et leurs motifs particuliers, rayons ligneux ou médulaires à parois épaissies lignifiées, orientation transversale rayonnante, maillure caractéristique du "niangon", carbone, oxygène, hydrogène, azote, cendre, eau libre, bois vert, eau liée composant les fibres, bois flottant par les vides composant sa structure, bois qui dure: cèdre, robinier, châtaignier, chêne, bois qui dure pas : hêtre, peuplier, tilleul, épicéa. Champignons entrant dans sa blessure, résineux bleuissants exposés aux intempéries, lignivores, pourriture cubique, fibreuse, pourriture molle, ennemi qui vient : mérule pleureuse, tache duvetée blanche sur sols humides, xylophages attaquant les grumes, larves qui creusent des galeries dans les bois, géométrie des vermoulures, capricorne des maisons, vrillettes, lyctus, invasion des termites, défauts du bois : roulure, gélivure, cadranure, coloration du coeur, noir pour frêne, rouge pour chêne, fil ondulé et torse à l'entre-écorce, bois madré ou ronceux, broussins, loupes, poteaux, rondelles, sciages, refente, charbon de bois et pellet, granulé de bois, bois d'oeuvre scié dans les grumes, bois empilé, maisons, charpentes, bois rabotés, bordés, pièces de quille, échafaudages, palettes, lambris, parquets, tranches plus fines, emballages, lamelles ou cabane en rondins, trituration, laine de bois, particules, contreplaqués, merrains ou bardeaux de toitures, bois cintrés, tabouret, manches à outils, pâte à papiers, marqueterie, sculpture, peinture à tempera, huiles essentielles gommes, résines, latex, pousses de bambou, ocarina, pipeau, flûte, "le souffle d'air s'y fend", anche simple vibrant, anche double sur le vieux principe du ballon, tuyaux cylindriques: flûte de pan (plus le tube est court plus la note est aigue), hautbois de perce cônique, bombarde en ébène, chalémies (de la renaissance), duduk (d'Arménie ou du nord), cornemuse à bourdons (de Galice), hichiriki, zurnas, zamr et karamouzas, surnajs, le biniou cause, veules veuzes tonalité du do en buis, cromornes au bois des écuries, fibres de buis, poirier, bois de rose, cocobolo bois de grenadille, poudre d'ébène au bois philarmonique, au bois d'amour, au bois baryton, dendrométrie, cubage et carton de la chute : "dragon molto orribile e spaventoso", peint sur bois de figuier, char en bois, bouclier, Première fringue du figuier, fruit du bois, bois de ta peine, prions pourSaint Amand, drus l'abattant sous le règne de John D. copeaux, allumettes, cure-dents, rognures...
BOWERBIRDS: "Beneath Your Tree"
Photo : Le tour du bois (vite fait) derrière chez moi, (ou devant chez vous) assise (hors champ) sur la dernière branche de l'hiver au clos bôteret pas très loin du château du Marquis. Dernière balade alcestienne avant de solder l'hiver, et de s'en retourner clopin-clopant à l'éternel printemps, (quelle horreur !).
© Frb 2011.
06:40 Publié dans Art contemporain sauvage, Balades, De la musique avant toute chose, De visu, Impromptus, Le vieux Monde, Mémoire collective, Objets sonores | Lien permanent
Commentaires
Par John Deere !... NoN d'une langue de bois !... Ciel my gode ! as says My Wah-Wah Also...
Quel biome ! Quelle forêt décidue ! Quelle traversée du bois lexical ! ...
Écrit par : Michèle | samedi, 12 mars 2011
@Michèle : Ah merci ! merci à la voix du wha wha also, mais c'est juste un petit tour ! pas une traversée, (je n'ai pas l'audace du petit ponchera goure) le biome est un peu graboté (raboté ?)et ma fantaisie gourde à l' auge de la forêt où ma fatisanie ( tisane hi fi ?) brade les vocables tirés par les veuchex de la raboteuse de John D. ! (warning ! nous avons comme lecteur l'un des grands actionnaires des motoculteurs de la Grosnes et il nous finance en partie) En fait c'est une page de publicité (:O!) déguisée en abominable biome des forêts décidues. On ne "ventilera" jamais assez la pûissânce créatrice des gougles toujours prêts à rendre service et assouvir nos désirs (alexicux also) les plus ébrofus, vous m' avez soufflée la fouille (et la fulelie) à l'oreille par la voie du ouiki ou des glouglous "c'est un scandale !" (Chimèle, révoltez vous ! :-) Mais comment résister aux joies lexicales des vrillettes et des grumes ?
Écrit par : frasby | dimanche, 13 mars 2011
Ici, interprête, dans ce coin de bois, ombreux et ignoré, où j'aime de ma peine à rêver quelquefois, je suis comme le feu qui noircit le bois vert, ne pouvant le brûler. Et de boire jusqu'à plus soif, je bois sa sève jusqu'au fond du tronc de cet arbre abattu dans un bois sans verdure, par l'hiver émondé, pour former mon cercueil.
http://base.ekopedia.org/w/images/8/8a/Forest-36.jpg
Écrit par : Iron Ikunst | samedi, 12 mars 2011
à lundi prochain, pour les bois condruziens (si la technique ne trahit pas)...
Écrit par : JEA | samedi, 12 mars 2011
j'ai gardé une admiration particulière pour le platane un arbre qui égayait nos cours d'école comunales, les places du village, quelques boulevards ou au moment des chutes des feuilles on se roulait dedans et aujourd'hui 2 rescapés dans mon jardin
( ça me fait penser qu'il va falloir que je songe à les faire tailler!)....
Bon WEEK-END
Écrit par : alex | samedi, 12 mars 2011
@Iron Ikunst : On entrera dans votre texte comme dans le vif du frisson ("Hölderlinien" par exemple) quand la création ne se distingue plus du mouvement qui déprend le poète de sa parole pour que le silence le porte au coeur au monde à se transformer, on pourrait croire que c'est la mort, mais ce serait encore inspirant un vertige innommable 'la célébration de la vraie vie" (?), à la sève qui régénère, l'image d'un arbre abattu ne serait encore qu'une image (juste une image) cachant une forêt (une image juste) où l'on enterrerait davantage les trésors perdus en chemin que les corps qui s'y s'égarent... Les arbres ne meurent jamais, quoiqu'on en dise. Le promeneur pris à bras le corps par la forêt et sa propre puissance d'errer serait encore bien à l'étroit dans un cercueil, c'est une enigme et l'écriture elle même serait à peine en droit de le révéler...
"Un signe, tels nous sommes, et de sens nul,
Morts à la souffrance, et nous avons presque
Perdu notre langage en pays étranger"
http://www.poemhunter.com/poem/mnemosyne-4/
Écrit par : Frasby | dimanche, 13 mars 2011
@JEA : "Les bois condruziens" ajoutant aux joies du lexique,
j'adore Condruze (j'ai lu tous ses livres-reliés en bois des tonnelles ) et j'entendrai avec plaisir Ovide Musin pizzicoter en tirant sur la corde (d'ébène ? :) il va falloir attendre jusqu'à
lundi ? (Zut ! Attendre, diable ! mais c'est intenable ! j'espère que la technique... Ah oui, oui, elle est aux abois (si j'ose dire) on la bricole mais le garde forestier de l'entreprise eau z'et forêts a levé la menace de surcene (ou de hors-scène) Tous les espoirs sont à nouveau permis.
Bois condruziens
Sogr pensuss...
On sera patient, sur ce coup là, je peux promettre :)
Écrit par : Frasby | dimanche, 13 mars 2011
@Alex : Que lis je ? Tu as des platanes chez toi ? J'arrive !(je peux amener mon banc ?) sans rire (assez ri ! :)
j'aime bien les gens qui ont "leur arbre", ça doit te tenir sacrément à coeur car je me souviens que tu avais déjà évoqué ici ton affection pour les platanes, en d'autres termes, c'est vrai qu'ils étaient dans les cours d'école de grand consolateurs (il me fut aussi d'une utilité le platane surtout pendant les cours de technologie où je préfèrais voir voler les feuilles de platanes que les polycopes roses des profils de poulies ô platane, ô ami, on lui rend pas assez hommage !) et dans les villes c'est splendide, quoi de plus beau que de se balader à l'ombre des platanes sur une avenue, il y a une avenue des Platanes à Orsay et pour les "bienfaits" de la voierie (tramway etc), voilà une nouvelle qui te peinera on en aura abattu 40 en 2010 sur la très belle avenue de Grammont... De grosses croix de peinture rouge préfigurant ce destin sur leurs troncs. Qu'est ce qui arrivera si tu ne fais pas tailler tes platanes, ils vont rentrer dans ta maison ? :)
Merci à toi pour l'ode (aux platanes) lue et approuvée avec plaisir. Bon wouikend à toi aussi .
Écrit par : Frasby | dimanche, 13 mars 2011
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