lundi, 04 juillet 2011
Oublier DSK
Il se pourrait
Qu'à un certain moment
Rien ne bouge,
nulle part
E. GUILLEVIC , extr. "Du domaine", éditions Gallimard 1977.
Photos : Du domaine clos assez proche, aux domaines aussi vastes que lointains, quelques lignes de fuite pour s'extraire. Se défaire. Ou se refaire sans s'occuper de rien. "Pas de destin, pas de tragique" écrivait encore Guillevic. A la recherche d'un espace plus lucide plein d'interrogations, de négations et de silence. On parle si peu du vent. "Moteur d'une perturbation possible" et toujours invisible au monde comme les larmes de Tchekhov. Un peu de vent sur la pierre, exacte, concise, comme la vigilance"... Comme le vent qui n'écrit que l'histoire du vent.
Les billets passent à l'éphémère une langue d'outre pierraille" (dixit Eugène)... Passer entre, passer outre. Et pour les autres, passez de bonnes vacances.
© Frb 2011
05:20 Publié dans A tribute to, Actualité, Arts visuels, Balades, De visu, Impromptus, Le vieux Monde, Mémoire collective, ô les murs ! | Lien permanent
Commentaires
J'aime ces photos aux charnières qui grincent, particulièrement les couleurs passées des trois premières.
Au-delà de l'histoire qu'elles racontent, elles fabriquent des rêves.
Elles écrivent leur histoire sur les pierres caressées par le vent aux caprices inépuisables.
Merci pour votre commentaire par blogs "interposés" à quelques billets de chez vous.
J'espère que vos vacances ne se dissiperont pas comme une outre pleine de trous :-) Colmatons les fissures !
Écrit par : saravati | jeudi, 07 juillet 2011
SE LAISSER PORTEE
Au rythme du vent
Les saisons se déclinent
En fragrances cardinales
Et en transits provisoires
Au rythme du vent
Qui caresse les cheveux
D'une mandoline ou d'un hautbois
Pour paver les sentiers
Le vent dans la main
N'attend qu'un sourire
Ou un clin d'oeil complice
Pour danser sans bouger
http://youtu.be/s7L2PVdrb_8
Écrit par : gmc | jeudi, 07 juillet 2011
@gmc:
PORTEE DELAISSEE
Un vent décline
Le coup de dé
Grave un art décimal
Et le temps s'apprivoise
Hante les rythmes
Berce les cheveux
Autant de lignes, amants de bois
Sentiers des vaporeux
La main dans le vent
serre en souriant
Les délices d'écureuil
Qui pour jouer se dansent
NB : très beau retour, merci et juste à l'intervalle :
http://www.deezer.com/listen-2713702
Écrit par : frasby | jeudi, 07 juillet 2011
@saravati : merci, j'apprécie que vous évoquiez le son d'une photo, j'ai testé ces charnières ( une image juste :), c'est vrai qu'elles grincent, en vrai, couleurs passées, vraies aussi, ces lieux sont un peu romans, le ciel y est voûté et parfois délavé, (no trucages :) j'aime beaucoup votre idée de "caprices inépuisables", la formule est très belle, c'est bien la seule chose à revendiquer, ce sont eux (les caprices), s'ils sont (vraiment) inépuisables, qui colmateront les fissures, le vent, plombier zingueur, maçon parfois me paraît un bon délégué...
Et toujours impossible de commenter chez vous. Explosons les cerbères ! belles vacances à vous.
Écrit par : frasby | jeudi, 07 juillet 2011
"Dame, ces rideaux devaient dater du temps de Goethe !"
Je ne pensais pas que la couleur rouge des panneaux de signalisation pouvait passer à ce point. Celui-là est bien caché dans les herbes, il aura peut-être la chance de ne pas être remplacé par un radar pédagogique (ils sont beaucoup moins sympathiques dans la mesure où eux, on ne peut pas les changer en sucette géante).
Écrit par : Fernand Chocapic | jeudi, 07 juillet 2011
@Fernand Chocapic : Le panneau de signalisation a été réalisé sans trucage (je tiens à redire que c'est un authentique collector ) et pour les sucettes géantes vous avez bien raison, le monde devient de plus en plus antipathique, et cela est sans doute fait exprès pour appauvrir l'imagination des conducteurs autos, qui sont, des délinquants en puissance, (hélas tout fout le camp, msieur Fernand !) cela dit les rideaux de Goethe (il s'agit effectivement de la maison de Goethe, vous avez deviné, bravo!) sont déjà très "tendance", de la décoration bobo avant l'heure vous verrez qu'un jour on les retrouvera tels en série, vendus hors de prix au rayon vintage d'Eurodiff...
Écrit par : frasby | vendredi, 08 juillet 2011
Ah, Frasby, ne ferme pas tes volets...
(Ou alors juste pour la sieste.)
:0)
Écrit par : Sophie K. | jeudi, 07 juillet 2011
@Sophie K : Sophika , tu es bien chouette, si je n'étais pas intimidable pour passer après une centaine de commentaires chez toi qui me laissent toujours très (trop) impressionnée, tu me trouverais envahissante, au final. C'est vrai que j'ai envie de cavale aussi souvent que ça me reprend mais j'ai aussi des garde-fous à qui je ne peux rien refuser, l'argument de ces filous étant qu'on peut laisser chauffer (la colle ?) dans le four, (ouvert) pendant qu'on fait une sieste (crapuleuse ? :) au moulin, ce qui rejoint ton idée, à te lire ils en seront contents (l'idée de billets ponctuels éphémères a été préservée), compromis du volet entr'ouvert, finalement ça va pas changer grand chose...:), sauf pour les filous, je vais les esclaver eh eh !
Écrit par : frasby | vendredi, 08 juillet 2011
Dans la famille "oublier aussi le reste", je voudrais la carte "oublier palerme" et la carte "oublier ses clés sur la table de la cuisine".
Écrit par : solko | vendredi, 08 juillet 2011
@solko : "Dans la famille je voudrais" : J'avais oublié le jeu des 7 familles (bien sympathique pour occuper nos veillées dans l'été torpide lyonnais, sinon quoi faire ?) "Oublier Palerme" ? Pourquoi pas ? J'avoue, je suis passée à côté de l'Emdonde (l'aide-monde, drapon) sans la regarder et j'ai dû oublier "oublier Palerme" sur la table de la cuisine avec les clefs desfois on est distrait, oublier ses clefs sur la table de la cuisine, ça oui, c'est un de ces menus plaisirs dont on ne saurait se passer de temps en temps... A condition de ne pas oublier sa table, ni sa cuisine, de ne pas oublier la carte...
Enfin bon...
Écrit par : frasby | vendredi, 08 juillet 2011
Aaaaaaah! Quel beau titre. Et quel bel endroit. Jours tranquilles à Petaouchnok, l'endroit le plus béni de la terre : loin!
Écrit par : Zoë Lucider | vendredi, 08 juillet 2011
@Zoë Lucider : ca me fait plaisir de vous retrouver ici, le titre, beau, Je sais pas, mais je suppose qu'il est dans l'air, ou dans la tête de beaucoup de gens, saturés par les histoires de sous, et de dessous de ces vieux bonhommes tout gris dedans. Nos natures fraîches z'et délicates ont peut-être besoin de pierrailles, de cabanes en rondins et de vieux rideaux brodés-main, je ne sais pas si Petaouchnok est aussi réel que Tatahouine (on m'a dit qu'il y avait des voyages organisés, et des hotels 5 étoiles, à Tatahouine, alors où fuir ? Sinon à Petaouchnok ! c'est un beau nom ! je vous suis (avec mon couteau suisse et mon traineau), jours tranquilles, Bénissons le loin ! Merci Zoë ( Z à la pointe de l'épée, comme Zanzibar :)
Écrit par : frasby | samedi, 09 juillet 2011
Les deuxième (le vert et le violet...) et troisième (le bleu et le jaune) photos sont très belles... avec un grain dans le délabrement qui me rappelle les maisons délabrées de mon enfance.
@Solko : "oublier Palerme"... à choisir, je prends "retourner à Rome et mourir (mais pas tout de suite, je n'ai pas tout contemplé...)...
Écrit par : nauher | samedi, 09 juillet 2011
@nauher : Merci, je suis très touchée par votre choix, ces deux photos me sont assez chères (pas les photos exactement, qui sont juste une "trace"), mais dans la réalité, ces lieux n'ont pas été revus corrigés par l'homme, le "grain de délabrement", comme vous dites justement, y était déjà quand j'étais enfant. Vous êtes vraiment pile dans le thème. La troisième photo (bleu et jaune) c'est un petit village quasi abandonné, dans la montagne, quand j'étais petite, j'y suis allée deux fois, pas plus, pendant que les adultes causaient, je me promenais au hasard, et cette maison toute sèche, cette fenêtre, je suis presque sûre qu'elle est exactement pareille que quand je l'ai vue la première fois...
Écrit par : frasby | samedi, 09 juillet 2011
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