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vendredi, 26 mars 2010

Lis ta rature

"Mon coeur est un lexique où cent littératures
se lardent sans répit de divines ratures"

JULES LAFORGUE. Extr. "Complainte-litanies de mon sacré coeur"

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Ici, Issy les baux, les beaux le cil est beau tissus t'y situent pisseux, pelissés plissés ce noir se noient.Les tueries laitues-riz cerises, ces iris s'hérissent Leiris de leurres fleurs pleurs peur beurre, meurent. Quand d'une simca cime étayée ayez essayée, honni cumul ! on y immacule, un maître mettre, 1 mètre, où le pire périr et tôt ! étau sans gouffre, s'engouffre, un nappaud n 'appeau, n'a pot de vivre ivre d'une vie pie divine vinaigrette regrette être crête, graine, nègre aigrelette, maigres lettres, ange mange lui l'île qui l'eût buté cul bleuté bulle culbutée de plâtre pas de pattes de pâtres. On en a des tartines, tartine de rêves tartinerait, raie des oracles, on râcle à s'enrhumer, s'emmurer. On jouillerait jouirait Rouget de têtes de rimes traîtres d'être mimis de figues mirifique. Puis, la veule des cinés l'aveu dessiné  l'aveugle destinée, sous Lunel une aile, elle est maxi ma cigale maximale, on oserait hausserait, ô serrés on serait nos vols duvetés, volutes du thé voluptés. luttez ! puits puis laveux veut l'aveu, lave le ! frais des rapes d'âge d'oeufs frais se ferait des rats de dérapage s'oeuvrait au poing au point de prêle,plère, plairre de plaire. Simone ! si Rome est mal morne est l'âme à la main douée, la mama, l'amadouée de Douai m'a mise, mystère, ta misère atterre, à terre, aux guépillets, au pied au ô gué guêpier épiez démons des monts de sac à craie ça craquait, ça craquerait ça crassé, sacré crasse ma caresse à massacrer creux choeur qu'eux coeur.

Tobie Lurie
podcast

Photo : "Le prix des yeux, pour son cou" : ratures humaines ayant appartenu à... Nathalie SARRAUTE. (Extr, bibliothèque personnelle) reproduction. Mars 2010 © Frb.

mercredi, 04 mars 2009

Comme un mercredi

"Il faut regarder le monde comme le fait un enfant, avec de grands yeux stupéfaits: il est si beau. Allez courir dans les champs, traverser les plaines à fond de train comme un cheval ; sautez à la corde et, quand vous aurez six ans, vous ne saurez plus rien et vous verrez des choses insensées."

ARTHUR CRAVAN : extr. Revue "Maintenant N°4".

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"Tête au carré vous salue bien"... N'oublions pas qu'Arthur CRAVAN:  (1887-1918) alias FABIEN AVENARIUS LLOYD, (un pseudonyme bien sûr), présenté comme neveu D'oscar WILDE, "poète aux cheveux les plus courts du monde". VOIR ICI → le très beau spécimen ;-) ne fût  pas seulement écrivain, mais aussi vrai boxeur. Il mît d'ailleurs un certain temps à sortir du joug et de l'emphase académique (qui souvent nimbe le monde des écrivains", pour préférer, le jeu, la fantaisie et le scandale. D'auteur très appliqué (influencé par Paul VERLAINE, entre autres), il devînt fougueux, débridé, et volontiers provocateur allant jusqu'à vendre sa revue lui-même (la revue "MAINTENANT"), dans une voiture à bras, en montant sur scène pour des conférences houleuses, ou en boxant sur le ring. La phrase au dessus de "tête au carré" est un de ses manifestes poétiques parmi plusieurs du même tonneau... Le désordre, les associations libres, font tout son style. "De ce chaos,naîtra la poésie" dit il... Sa résolution de jeux, traversant toute son écriture assume tant les fantaisies du corps que celles de l'âme. Dans sa revue Arthur CRAVAN écrira :

"(...) Je ne comprendrai jamais comment Victor Hugo a pu, quarante ans durant, faire son métier. Toute la littérature, c'est: ta, ta, ta, ta, ta, ta." ("Maintenant", n°3)

"Tatata ... Au diable, les poètes respectables ! et leurs cercles condescendants  ! J'en connais qui ne vont pas être contents... Ou plutôt, je ne les connais pas encore... Sujet  libre à débattre bien évidemment ...

Photo:  graff enfantin  et son "hello" qui travaille du chapeau (comme un mercredi), vu sur les murs du cours Emile Zola à Villeurbanne. Mars 2009. © Frb.

vendredi, 21 novembre 2008

Drôle de bête, drôles de gens ...

" Les affiches se fichent de toi... "

Blaise CENDRARS (Nov 1916) - Extr: "Académie Médrano" in "19 poèmes élastiques". "Du monde entier/au coeur du monde". Editions Gallimard 1967.

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A l'origine le poème "Académie Médrano" (dont est extraite cette courte phrase), fût dédié à Conrad MORICAND CLICK astrologue d'origine suisse, qui fût un des amis de B.CENDRARS, rencontré à Montparnasse. C.MORICAND écrivit quelques ouvrages : "Les interprètes"(1919), " Miroir d'astrologie" (1928) dont il publiera une nouvelle édition sous le pseudonyme de Claude VALENCE avec Max JACOB (Gallimard 1949). On trouve aussi dans ses "Portraits astrologiques" aux éditions du Sans pareil (1930) celui de B. CENDRARS. MORICAND et CENDRARS se brouillèrent en 1930. En 1947, MORICAND, toujours  sans le sou est invité à Big Sur en californie, chez Henry MILLER qui décrira férocement son hôte sous le nom de "TERICAND" dans "Un diable au Paradis" en 1956 CLICK . Histoire à suivre ...

Photo : Affichage sauvage et sourire de la bête, vus, Montée de la grande Côte à Lyon sur les pentes de la Croix-Rousse. Novembre 2008 ©.

samedi, 04 octobre 2008

Tout en haut de l'affiche...

emma3.jpg"L'air du bal était lourd ; les lampes pâlissaient. On refluait dans la salle de billard. Un domestique monta sur une chaise et cassa deux vitres ; au bruit des éclats de verre, Mme Bovary tourna la tête et aperçut dans le jardin, contre les carreaux, des faces de paysans qui regardaient. Alors le souvenir des Bertaux lui arriva. Elle revit la ferme, la mare bourbeuse, son père en blouse sous les pommiers, et elle se revit elle-même, comme autrefois, écrémant avec son doigt les terrines de lait dans la laiterie. Mais, aux fulgurations de l'heure présente, sa vie passée, si nette jusqu'alors, s'évanouissait tout entière, et elle doutait presque de l'avoir vécue. Elle était là ; puis autour du bal, il n'y avait plus que de l'ombre, étalée sur tout le reste. Elle mangeait alors une glace au marasquin, qu'elle tenait de la main gauche dans une coquille de vermeil, et fermait à demi les yeux, la cuiller entre les dents.

Une dame, près d'elle, laissa tomber son éventail. Un danseur passait.

- Que vous seriez bon, monsieur, dit la dame, de vouloir bien ramasser mon éventail, qui est derrière ce canapé !

Le monsieur s'inclina, et, pendant qu'il faisait le mouvement d'étendre son bras, Emma vit la main de la jeune dame qui jetait dans son chapeau quelque chose de blanc, plié en triangle. Le monsieur, ramenant l'éventail, l'offrit à la dame, respectueusement ; elle le remercia d'un signe de tête et se mit à respirer son bouquet."

Gustave FLAUBERT : "Madame Bovary".(1857)/  Extr: "Le bal à Vaubyessard".

Notre photo : Madame Bovary s'habille Cours Vitton dans le 6em arrondissement de Lyon, réputé pour ses boutiques chics et ses beaux messieurs en vestons.

dimanche, 27 juillet 2008

L'Esprit Des Forêts - Part I -

"J'ai tout l'or que tu veux  dit l'un, je n'ai rien à t'offrir dit l'autre." : de ces deux séducteurs le plus fin et assurément le plus dangereux est celui qui joue à la pauvreté ; non pas que son pouvoir d'attrait soit supérieur, au contraire, mais parce que le fait qu'il se présente les mains libres est considéré bien à tort comme une garantie de la pureté de ses intentions (...)

Au feu donc tout ce fatras."

LOUIS-RENE DES FORETS : extr. "Ostinato".

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samedi, 26 juillet 2008

Notre pierre ...

" Only miracles should apply; we have stones enough ---- They steal all the heat and trip everyone even the wary. Throw stones away."

JIM HARRISSON : extr: "In Interims: Outlyer" in "Lointains § Ghâzals" traduit par Brice Matthieussent- Christian Bourgois 1999.

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