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jeudi, 05 février 2009

Trois pigeons s'aimaient d'amour tendre. ( Enfin tendre ... )

Il suffit de 25 secondes...

Pigeonnette offrant ses charmes à pigeonneaux. Vus un jour avant le déluge, sur une façade de la rue de la Tourette à Lyon. Un instant délicat, pour ouïr avec l'image, la jolie réverbération du monde des pentes de la Croix-Rousse...

J'ai volontairement censuré la suite pour mieux laisser courir votre imagination... (Vous pouvez me remercier ;-))

Commentaires

Délicieux (et délicieux aussi en pastilla, ces tartes marocaines salées-sucrées au pigeon et saupoudrées de sucre-glace)

Écrit par : Sophie L.L | samedi, 07 février 2009

Ah je suis d'accord avec l'une et l'autre. Ah la pastilla!...

Écrit par : tanguy | dimanche, 08 février 2009

@ Tanguy : votre enthousiasme est très communicatif ;-)
Merci à vous !

Écrit par : frasby | dimanche, 08 février 2009

@Sophie LL : Voilà , elle est parfaite votre idée et elle plaît beaucoup à Tanguy
Puisque tous deux vous êtes d'accord sur le bon usage des volailles que diriez vous d'un joli tête à tête (Pastilla) Ou cuissots de pigeonneaux, pigeonnettes farcis au moelleux de sucre candy pour la Saint Valentin ?
Je vous organise tout ça , telle Madame Claude, avec des napperons, des bougies, et des petits coeurs dans les ronds de serviette
Chantez dansez mes oisillons !
;-)

Écrit par : frasby | dimanche, 08 février 2009

Ah ah... Frasby vous êtes impossible! Hélas, il y a bien des roucouleurs au balcon de la Dame à l'éventail... Je m'entraine donc à la sérénade, parapluie à portée de main...

bonne soirée, et merci du passage... "faire désirer la littérature" oh c'est un rêve en fait...

A bientôt.

Écrit par : tanguy | lundi, 09 février 2009

@Tanguy: Non, avec moi "tout devient possible" ;-) nuance !
Dites moi, "la sérénade au parapluie", c'est par peur des tomates farcies ?
"faire désirer la littérature" qui n'en n'a pas rêvé ? Sans flagornerie
votre rêve passe dans notre réalité... Enfin à ce que j'ai pu lire chez vous. Mais je n'ai pas encore tout lu... Evidemment, votre blog est si vaste. A suivre et...
à bientôt...

Écrit par : frasby | lundi, 09 février 2009

Ah vous aussi? Ou vous vraiment?

Je pensais aussi beaucoup à mes élèves, je rencontre dans mon métier des fortunes diverses, faire désirer la littérature est un rêve d'enseignant de lettres... Il y a cependant bien des embûches. Enfin le tableau n'est pas désespéré, mais on ne saurait s'en contenter (pour être tout à fait honnête j'éveille le gout de ceux qui l'ont déjà, sans doute, mais le faire naître en ceux qui l'ignorent voilà ce à quoi je ne parviens pas encore, en deux mots je suis de fait "élitiste" et c'est lourd à porter)

Enfin je voulais être sincère et je fais étalage... Pardon frasby. Bonne soirée à vous.

Écrit par : tanguy | lundi, 09 février 2009

@Tanguy : Pourquoi dites vous que vous faites étalage ? Je trouve au contraire, ce commentaire très interessant , et vos propos me touchent beaucoup, votre point de vue aussi, c'est rare, un enseignant à qui ce rêve tient tant à coeur... Faire désirer la littérature, quand tant, parmi eux découragés, ou faisant ce métier, parce qu'il faut bien "bosser",(j'ai des amis comme ça) laissent un peu le désir se déliter...Les embûches j'imagine., au bout d'un certain temps peuvent aussi provoquer une forme d'aquoibonnisme. ou pire, que sais je ? Je crois qu'un prof (surtout "élitiste" position courageuse, pas trop "kamikaze"? j'espère? )peut complètement bouleverser le courant de la vie de ses élèves (que la littérature interesse, bien sûr). J'en ai eu un ou deux. marquants. (de profs;-) Eveiller le goût, ce n'est pas rien. Je me souviens d'un prof passionné par Gracq et le "Rivage des Syrtes". Au début de l'année, 25 élèves, et à la fin nous étions 8, ébauchant un vrai beau travail de recherche,dans une magnifique année Gracq qui passa un temps (très logique) par le romantisme allemand.La même année, ce fût un grand choc esthétique , la découverte de Novalis, Holderlin, le tout tenu à bout de bras par un prof désirant qui élèvait tout , là où son programme exigeait qu'il nivelle. Il eût beaucoup d'ennuis. Un héros ;-)
Toujours critiqué par ses collègues, pas "assez pédagogue", disaient ils, pour nous c'était le meilleur. un vrai passeur. Vous voyez je fais étalage ;-) J'espère que vous me pardonnerez. Il me semble que votre choix est clair, le plus honnête et j'espère pour l'heure, qu'on ne vous fait pas le reproche d'être "trop" élitiste... Enfin , je ne sais comment d'autres profs pourraient percevoir votre idée de l'enseignement, moi je la trouve superbe et plus que jamais nécessaire ( il me semble...)... Merci de nous avoir fait partager vos conceptions autour de cette idée de désir... Bonne soirée à vous.

Écrit par : frasby | lundi, 09 février 2009

frasby vous avez raison mais je suis en collège, ZEP qui plus est... C'est là le drame... Le gros besoin qu'ils ont c'est de se doter d'une langue charpentée, robuste. Mes finesses d'analyse ne leur sont à ce stade d'aucune utilité ou presque... Cependant le système a sa part de responsabilité car le programme s'articule autour d'objectifs littéraires et qiu plus on n'a cru bon d eme frmer en lycée uniquement - quasiment- avant de m'envoyer dresser de jeunes lions en collège...

Enfin, tout ca pour dire que je ne pense pas être un cadeau pour mes drôles, mais on fait ce qu'on peut... Ce qui est sûr c'est que je suis élitiste de fait, que ca ne procède pas d'une volonté d'écrémage... Et sans doute le tableau n'est pas si noir que je ne le dis même auprès des plus faibles, dont le goût s'éveille par de tortueux chemins... Qui plus est, je ne suis pas sûr qu'un enseignant d'élite rompu au collège et à l'enseignement de la langue puisse sauver tout le monde, le désastre est trop profond...

Enfin je voulais être juste, et d'ialleurs je ne dirai pas que je suis un enseignant qiu fait le maximum pour mes drôles... Vraiment pas. Pas mal pour la littérature à la rigueur, mais il faudrait le faire en voyant les élèves autrement que comme une abstraction, en se cognant à l'avance à ce qu'ils sont (et non une fois dos au mur). Or face à un texte mes drôles souvent deviennent abstraits au profit de la chair littéraire que j'étreins... C'est ennuyeux pour un professeur, surtout en collège surtout avec des élèves en carafe...


Cependant je vous remercie pour tout ce que vous avez dit, et certes pas étalé... (désolé je me noircis toujours, il faut s'habituer, cela ne changera pas de sitôt)

Écrit par : tanguy | lundi, 09 février 2009

@ Tanguy : c'est bien d'accord, je m'habituerai à lire vos notes "noircies parfois" , et nous nous arrangerons bien avec "nos affres" comme me dit souvent un ami ;-) Ce n'est pas un problème, pour moi, le problème ce serait plutôt ces gens qui voient tout trop en rose, là ça pourrait me gêner et puis j'adore le noir ;-) J'ai un vrai plaisir à vous lire ici (A découvrir V.B qui m'a longtemps intimidée, toujours un peu, c'est un très beau domaine, très entier, j'ai été impressionnée par un de vos derniers billet courageux -sans commentaire possible- (vous voyez donc lequel) vos raisons étaient tout à fait justifiées -je tenais à vous dire, j'ai vraiment adhéré.
Je suis presque (carrément)révoltée par le gâchis que le système semble encourager, comment se fait il que quelqu'un comme vous soit envoyé à dresser de jeunes lions en collège alors que j'ai un copain qui rêve de social, et de confrontation un peu brutes de décoffrage (oui, ça existe) qui enseigne dans un joli petit collège de la Bresse sans histoire avec de bons élèves très dociles qui s'interessent bien à ses cours. Et lui, son rêve, c'est d'amener des gens un peu "difficiles" à la culture. vocation contrariée, il voulait être éducateur, entre psy, lettres il a tatônné, et il se retrouve prof de français, pas vraiment là où il voulait. Je ne sais pas comment se décident ces choses là, enfin bon , pour dresser les jeunes Lyon , il faut une vocation, tout comme amener des gens à désirer la littérature. comment place-t-on les gens, pour qu'il soient mis dans des lieues où leurs compétences se trouvent privées de tout. tout cela m'échappe un peu. Ca doit être très décourageant parfois. Ce côté abstrait ... surtout des êtres.
Le désastre est donc si profond que cela. Je crois que du côté des profs (certains), il y a des regressions, j'entendais chez Taddei, l'autre soir, un prof s'enorgueillir, d'avoir ENFIN (j'aime le enfin) pu interesser ses élèves à la littérature avec "Grand corps malade" . (La littérature ? avait il dit !) Bon comme dit Sophie, quand je dis ça je dis rien. Mais je suis comme un compteur virant au rouge. J'imagine que vous ne pouvez pas vous habituer à des choses comme ça sans être profondément triste... Enfin ,je ne sais pas. Je n'ai pas voulu être prof, 8 mois de fac de lettres m'ont suffi pour prendre cette décision, mais pour mes amis qui le sont, ce n'est pas terrible. Il font leur train train et basta, certains plus investis que d'autres sans +. Il n'y a pas cette idée de chair littéraire à étreindre, qui est une image superbe, c'est déjà trop passionnel pour un petit collège certes, mais je suis sûre que quelques élèves doivent êtres fascinés par vos cours... Ils ne sont peut être pas tous en carafe, il doit se passer des choses parfois non ?... MErci de toutes ces impressions, vous nous apprenez des choses, n'oubliez pas que vous êtes le bienvenu ici quand il vous plaira. Bonne soirée. A bientôt.

Écrit par : frasby | lundi, 09 février 2009

Chère Frasby,
A vrai dire je mets du temps à être clair, signe d'un style laborieux. Pls confus souvent que confarfe. Patience.
Il n'y a guère qu epour les affres (j'aime oui) que l'affreux se fit comprendre, le tableau noirci à la suie, obstinément. Et la main gourmande dans la chevelure de l'aimée - la légèreté!

Pour l'enseignement, c'est assez compliqué mon rapport avec cette vocation devenue boiteuse - car elle ne me suffit plus et c'est une douleur au fond. Mais auparavant je ne demandais qu'à dompter les lions difficiles, les déshérités de la littérature et des arts. Cependant, même si cela n'excuse en rien mes faiblesse il est certain que j'ai eu la chance de me former en lycée - chance pas près de revenir, enseigner en lycée - et que de ce fait ma formation pour enseigner en collège fut réduite à peau de chagrin - j'ai eu pourtant une tutrice olympienne, Mme G, l'honneur Saintes, mais qu'est ce qu'un mois d'enseignement à hauteur de deux heures/semaine?

L'esprit adulte est peu malléable, le mien moins que tout autre. Mes élèves se prennent les pieds dans l'adaptation bancale de mon enseignement pour lycéens (déjà élitiste de fait). A quoi s'ajoute que je n'y mets plus la dernière énergie partagé entre doutes de toujours (charmants compagnons) et interrogations nouvelles plus lascérantes...

J'espère avoir désormais dressé un tableau plus juste. Permettez-moi de m'en tenir là frasby.

PS: Vous êtes la seconde personne à me dire que VB est intimidant, une femme aussi. C'est pour moi une source d'étonnement sans fond. Il me semble que le tere de bac-à-sable employé autrefois par un antagoniste lui va comme un gant, je m'accorde gracieusement le titre d'honorable plaisantin des lettres... Pas de quoi s'effrayer! (ou alors pour moi!!!)

Bonne soirée. Et merci pour votre accueil délicat.

Écrit par : tanguy | mardi, 10 février 2009

@Tanguy : Vous savez que "confarfe" que j'ai pris en cours de route sous l'éventail est un terme qui m'échappe encore un peu (un peu ;-)
mais j'adore votre main gourmande quand elle ose l'aventure capillaire ;-) cela fort bien tourné , le style n'est pas si laborieux et me paraît fort clair. voire lumineux .
Et nous pouvons jouer de nos multiples couleurs personnelles sans pour autant trahir l'intégrité n'est ce pas ?
Tout ce qui concerne l'enseignement me pousse un peu à vous poser des questions de candide ou à emettre des réflexions sans doute un peu approximatives, vu que c'est un domaine qui m'est presque inconnu, ou plus exactement que j'ai rejeté, mon destin logique aurait été d'être prof de français comme mes profs de français le supposaient, parce qu'après le bac il faut bien cocher une case pour choisir son métier, et que le mien rêvé ne se trouvait dans aucune case , bref, j'ai juste un peu pratiqué la pédagogie soft en cours particulier (de français) avec quelques élèves en grande difficulté, et déjà ces tête à tête pour le coup laborieux m'ont renseignée sur la difficulté de "convertir " 20 ou 30 têtes d'un coup , non, la vocation n'y était pas. Mais je crois que ce fût une grande joie de savoir qu'une de mes élèves (particulière) (plus interessée par les boys band que par Balzac) s'était quand bien "éclatée" (c'est son mot") en lisant "le lys dans la vallée"... Mais je n'étais formée à rien, de la navigation au ressenti comme on dit. ce qu'on ne doit pas trop pouvoir se permettre quand on entre officiellement à l'éducation nationale. En vous lisant, je comprends mieux ...Et je lis davantage la prose d'un écrivain, que l'exposé d'un professeur (même s'il y en a d'éloquents ô combien!). Un métier difficile (ingrat même) où il n'est jamais trop tard, je veux dire "écrivain" -même s'il ne nourrit pas son homme" comme dirait l'épouse pragmatique ;-)
VB intimiderait donc les femmes (mais moi je ne suis qu'une fille ;-) donc une femme et une fille , mais peut être que les messieurs n'osent pas vous le dire ? J'aime beaucoup cette idée de bac à sable ... un luxe désinvolte , avec ce petit élitisme encore, qui intimide mais n'effraie pas , votre VB n'est pas une piscine à température climatisée pour le baigneur habitué à tous les conforts de la baignade au carré, je le verrai plutôt comme une source ,on y goûte la fraîcheur timidement du bout du pied et puis doucement la chaleur vient, c'est un domaine subtil qui ne se laisse pas apprivoiser comme ça , ça j'aime beaucoup(c'est mon point de vue, il peut vous paraître peut être simpliste, j'assume ;-))
Merci de cette très belle réponse, honnête, délicate aussi ;-)
A très bientôt, excellente soirée ...

Écrit par : frasby | mercredi, 11 février 2009

@ chaud dedans :
au bivouac ce soir !

Écrit par : frais et léger autour | dimanche, 15 juillet 2012

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