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mardi, 10 mars 2009

Cent verrous...

"Dans le temps même où la tuile ne se défendait pas encore du soleil et de la pluie, où le chêne fournissait l'abri et la nourriture, c'était dans les bosquets et les cavernes, non pas au grand jour, que se rejoignaient les amants; tant cet âge encore barbare respectait la pudeur ! Mais aujourd'hui, nous affichons nos exploits de la nuit et nous payons très cher quoi ? Le seul plaisir de parler. aussi bien en tous lieux on détaille les charmes de toutes les femmes, pour dire au premier venu : "Celle-là aussi je l'ai eue", pour en avoir toujours une à montrer du doigt, pour que toutes celles que tu auras touchées deviennent le sujet de certaines conversations légères. Il y a plus encore : Certains inventent des aventures qu'ils désavoueraient si elles étaient vraies, à les entendre, ils ont eu les faveurs de toutes les femmes. s'il leur est possible de prendre la personne, ils s'en prennent à son nom, lorsqu'ils le peuvent et la renommée est flétrie bien que le corps n'ait jamais été touché. Va maintenant, gardien que nous détestons, ferme bien la porte sur ta maîtresse, mets cent verrous à la porte solide. Où trouver une protection sûre, puisqu'il y a des gens qui violent les réputations et qui désirent faire croire à un bonheur qu'ils n'ont pas eu ?  Pour nous, nous ne racontons qu'avec retenue nos succès, même réels, nos larcins amoureux restent protégés par le mystère d'un silence impénétrable."

OVIDE : extr. "discrétion absolue en Amour" in  "L'Art d'Aimer". Société d'édition "Les belles lettres" 1960-1961.

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"L'art d'Aimer" : Voilà l'un des plus beaux titre du monde et l'un des livres le plus sûr de vivre encore longtemps. J'avais envie de mettre en contraste avec les deux billets ci dessous, l'acuité, l'incroyable modernité d'OVIDE. Ce livre fût écrit pour toutes les conditions. OVIDE y songe aux pauvres comme aux riches, aux belles comme aux laides "les plus nombreuses" écrit-il... Un livre écrit pour les deux sexes donc, et pour toutes les sortes d'Amours. OVIDE ne nous cache pas ce que valent les serments d'Amour, et il nous avertit aussi que l'Amour a toujours assez de flêches pour nous consoler de nous avoir frappés. L'auteur est né dans les Abruzzes en l'an 43 avant J.C et L"Art d'Aimer" date du début de l'ère chrétienne, ce qui force l'admiration. Il précède "Les remèdes de l'Amour" et "Les produits de beauté pour le visage de la femme" dont j'espère vous livrer quelques extraits ici, un jour...  (Parce que vous le valez bien ;-)

Secrets bien gardés : Il se passe de drôles (?) de choses derrière la porte de cette chapelle (dite de St Avoye) qui n'a pas cent verrous mais une porte cossue, cloutée, et bien fermée. Je ne saurai rien vous dire de plus même si je savais, "Les mystères du silence sont impénétrables !" ... Vue dans le brionnais en janvier 2009 © Frb

Commentaires

PAPILLONNAGE

Porte de la Chapelle
On en voit des belles
Sous le fard de jours
Et plus encore des nuits
Qui rougissent en souriant
Des frasques du crépuscule
Que le petit matin abrège
De son aura d'épouvante
Délivrant le miel
De la poudre d'escampette

Écrit par : gmc | jeudi, 12 mars 2009

PILONNAGE TAPIS
Pelles à la porte, s'échappent...
ô bel envoi !
Qu'effarent les rouges
Aux corps plus démunis
qui gisent sourds au jour riant
A l'arc pur, des tulles crées crus
le patin muni à l'auberge
Emouvante, honora
les vibrants miels
Des gambettes sous la poutre

Écrit par : frasby | jeudi, 12 mars 2009

PILE AU SAGE TAPIS

S'échappent des perles de port
D'une eau de belle en voix
Dont les fards bougent
La nue corde des pluies
Au jour souriant visage
Tu nais crue d'arcature
D'un matin humide sur berge
Démoulant le vent aux ébats
Brillants sur le carmin du ciel
Des jambes lestes sur la route

Écrit par : gmc | jeudi, 12 mars 2009

il est trop clair qu’il a souvent été difficile d’entrer dans une intelligence vraiment divine de la différence des sexes

Écrit par : romy | jeudi, 12 mars 2009

oui mais elle est faite pour l'intériorité, le don de soi, l'accueil de la vie alors ceci explique cela

Écrit par : lucie | jeudi, 12 mars 2009

Se laisser voir avec un grand désir non satisfait, c’est laisser voir soi inférieur, chose impossible (...) si ce n’est pour les gens au-dessous de tout... de là les louanges exagérées des filles, dans la bouche des jeunes gens qui redoutent leur coeur

Écrit par : l'idiot de service | jeudi, 12 mars 2009

Porte secrète...

Écrit par : Nénette | vendredi, 13 mars 2009

j'en veux d'autres des extraits ! (s'il vous plait…)

Écrit par : barbie | vendredi, 13 mars 2009

Métamorphose
danse du corps
image cachée et révélée
là jusqu'aux extrémités

de ce qu'on ignorait
du tremblement de vie sur l'axe incliné des jours
temps de naissance et de mort
même temps du langage

mots portés à bout de bras
comme des papillons jusqu'au bout de l'expire

Écrit par : laurence | vendredi, 13 mars 2009

Au vide ambiant, répondons par Ovide.

(Moi, j'aime bien parler la bouche pleine)

Écrit par : Chr. Borhen | vendredi, 13 mars 2009

@gmc
TAPAGE AU PLISSAGE
L'échoppe parle en rebelle
Une noix d'aubaine envoie
Les bourdons: de fous barges
Aux nues cohortes des puits
Sage vie se joue du lit riant
Les crues nées draguent Arthur
mutilent ta main mate, submergent
Les houles aux lents bas émouvants
Priant sur le karma de celle
Qui mange des geste sur la tourte

Écrit par : frasby | vendredi, 13 mars 2009

@Romy : j'aime : votre " Intelligence divine entre les sexes..."
Difficile dites vous ???
pas impossible, j'espère...

Écrit par : frasby | vendredi, 13 mars 2009

@Lucie ... Enfin c'est ce qu'on dit ... on est jamais "fait pour"
On invente ? non ?

Écrit par : frasby | vendredi, 13 mars 2009

@l'idiot de service : On se pâme à vous lire (ah je ne suis pas fille pour rien)
Si j'étais homme, je vous décernerai la médaille du commentaire qui pâme ;-) et j'arroserai ça avec vous d'homme à homme.
Regrets eternels...
Cela dit les louanges des filles ne sont jamais exagérées (CQFD...ah ah !)

Écrit par : frasby | vendredi, 13 mars 2009

@nénette: je sens chez une petite curiosité très féminine ...
derrière la porte ? y'a quoi ? hum ?

Écrit par : frasby | vendredi, 13 mars 2009

@Barbie : ah ben oui, on va vous en donner, des autres extraits
(je veux que vous présentiez Ken !)
(on n'a rien sans rien de nos jours ;-))

Écrit par : frasby | vendredi, 13 mars 2009

@Laurence : Très belle inspiration.... Ovide contemporain vous serait acquis ;-)

Écrit par : frasby | vendredi, 13 mars 2009

@chr Bohren : Venez nous parler la bouche pleine c'est très agréable pour nos yeux clos.
"Le vide ambiant: c'est un restau ?
(Oh qu'elle est bête !)

Écrit par : frasby | vendredi, 13 mars 2009

TA PAGE EN DEPLIAGE

Les chopes parlent aux rebelles
D'une loi qu'on envoie aux bennes
Pour les bourgs dont des barges
Foulent la nue porte de nuit
Vie sage du délirium
Né écru du drap d'Arthur
Outil-mainate muni de verges
Roulant des langues en bas d'Orient
Capri en mâle au sel riant
Range les gestes sous la douche

Écrit par : gmc | samedi, 14 mars 2009

PATINAGE N'A PAS D'AGE

Les poches râpent aux belles raies
D'une laine qu'on voit en peinant
Par les barrages de bourdons gourds
Qui furent les poules de fortes nuits
Les Shivas sages des lyres mignonnes
Curent le nez de l'harpe d'art dur
Où t'y mets, nattes vernies de lune, divergent
Où langues râlent, l'or, roule au beau Dorian
T'as pris l'amant au sale réel,
L'ange des genèses douces, à ce chou...

Écrit par : frasby | samedi, 14 mars 2009

NAPPAGE DE BARGE ASILE

Grappin des rebelles de mon posse
Une haleine de convoi empennant
Les ramages en contours de rond
Les poulies fourrent les efforts qui fuient
Vasistas pour lire le visage des miches
Dure apnée de l'art dur en harpe
Mets la taverne en divergence de lune
Langue d'or coulant du beaucoup
Le sel d'un râle pris par le vent
Enjolive les douces génisses à genoux

Écrit par : gmc | samedi, 14 mars 2009

PANACHE ET BRAS D'ARGILE

Gare aux bosses ! le gras parrain des belles
Qu'on voit en peinant, envoie l'âne Daniel...
Le Compte est rond. En route ma rage !
Les Pilous roux fous d'effort fuient
Sa vie, sa tasse, pour six vaches, des biches,
dures et nappées de marbrures en partent.
La Bernadette gère en ce vide, diverses agences de lunes
La grande dehors, au beau long cou blanc
A pris l'oral d'un zèle par devant.
Dans l'ogive, les mousses gémissent à nos jeux,

Écrit par : frasby | samedi, 14 mars 2009

CARDAN DE HACHE AU BRAS AGILE

Garons les bosses au quatrain des belles
D'un con qui voit sans peine l'amant du miel
Au conte rond d'une route de plage
Où un poil fou enduit sans effort
La vie qui mincit et masse les biches
Harnachées de dorures en parures
Et gèle l'évidence des vers agencées par la lune
Grande au boléro à frange de corps doux
Dont un zeste d'oralité prise
Le givre au gémissement qui mousse amoureux

Écrit par : gmc | samedi, 14 mars 2009

UN GRAND ARCHE A TABAGIE

Carosses aux gonds du train des carmels
D'un convoi qui s'appelle "âmes en peine"
Aux rotondes, une croûte s'échappe
Un pou d'or fuit sans effets doux
La masse de vie-ci gît en pince-miches
Acharnée d'ordures d'art pur de rue
Echelles des finances, des gens verts-argent, para-lunes
Rendent au beau Léo, l'offrande d'orge roux.
Alceste dort à l'idée d'emprise
Vierges, au régiment, poussent la miss au mousseux

Écrit par : frasby | samedi, 14 mars 2009

MARSHALL DU GRAND TABAC

Les camels rossent à fond de crin
Les voies qu'on appelle mise en scène
Des rôts tombent d'une chape en croûte
D'où fuit Poulidor au son des fées
Pinçant les miches d'une caresse de vie
A la hanche charnue d'un dard en la rue
Fine aisance cheloue de l'argent des vers parapentes
Qui offrent des dessous léopard aux grandes forges
Où dort l'inceste des prises vierges
Au régime de pousse-mousse en calice

Écrit par : gmc | samedi, 14 mars 2009

MARECHAL, TUBE HALETANT

Les camés roses fondent à l'écrin
Les voix qu'on pêle sont saines assises,
Des bons trots d'une route s'en tapent.
Doux fruits de boules d'or aux fessons des poulies
Miches dépassant les dunes, caresses d'envie,
La chance de Charles nu, darde l'hurlant
Faisan de Chine, des gens d'art, loups, à repas d'arpente
Dessoudent l'opéra fort acquis de Georges Tendre
Aux dehors celtes les prières gisent
Gémir le pouce émousse l'an classic

Écrit par : frasby | samedi, 14 mars 2009

LA LENTE MARCHE DU TUBA

Les dames roses pondent à l'écran
Qu'un assis épèle d'une voix saine
Au bon trot d'une voute qui mate
Des fruits couleur de tesson d'opaline
Riche passante aux fesses en lit de runes
Penchant nue sur l'art du rut blanc
Charpente faisant chiner l'argent des loups
Sous les eaux tendres dans la gorge établie
Celle au corps qui gémit sans oeillères
Aime la mousse et la classe d'un pouce

Écrit par : gmc | samedi, 14 mars 2009

L'AMANTE CHARME L'UBU TAS

Les doses damnent les crampons
Qu'un acier pelait de vaines soies
L'Autre boute une diva des mites
Les fricoteurs de nuit : et ces sons d'eau platine
Pastiche rance, office de l'unicef
Chantant l'art nu sur du ruban
Par chance, s'épand la charmante niche des poules
Sous l'étang d'or dans l'orgie des tablées
C'est le corps sans ornières qui aime et gît
Cloue sa masse au domaine de la soupe

Écrit par : frasby | samedi, 14 mars 2009

LE CHARME TRAPU DE LA MENTHE

Les brandons d'une dose d'Edam
Pèlent assez de souveraines
Goûtant l'hermine d'une diva
En cuissot de nuit platineur
Une passe lèche le chef de l'officine
Au chant nu qui bande sur l'arc
Que la chance des poules étend en charme
Sous l'or du pichet des tables d'orge
J'y aime le corps des ornières du sang
Clou des moraines sur la route de glace

Écrit par : gmc | dimanche, 15 mars 2009

LA MARCHE ATTRAPE LA PRUDENTE MARTHE

Ils banderont au bras d'une dame rose
Panacée de reines s'ouvre
d'une minerve une fine goutte s'y vida
Un cuistot patineur de nuits
Lèche, j'en passe, la fine eau de la flêche
Le chat nu embarqua la bande
Que le parme des panses éboule au temps
L'orgue chipé, redoutables Gorges,
Gênent l'écorce minière des sans or
Coulent des romaines sur la tour de grace

Écrit par : frasby | dimanche, 15 mars 2009

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