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lundi, 23 mars 2009

Les mimosas de Lyon

COMME UN LUNDI PRINTANIER

"Mal nommer les chose c'est ajouter au malheur du monde"

ALBERT CAMUS

mmimo .JPGN'en déplaise à CAMUS, BOILEAU, à tous les botanistes. Je n'échangerai pas mes "mimosas de Lyon" contre aucun nom ; parce que des mimosas, à Lyon, on n'en voit pas. Alors, peut-être suffira t-il de les nommer pour qu'ils existent ? D'ailleurs, les mimosas de Lyon, ce ne sont pas les mimosas. Et si on me demandait pourquoi. Je répondrai ce que me répondait en cours de mathématique mon professeur, (monsieur Chanut) quand il commençait l'exercice par : "Supposons que x..."  et que, presque simultanément, au fond de la classe, près du radiateur quelques voix s'élevaient (choeur des cancres) : "msieur ! msieur ! Pourquoi x ?" et bien, monsieur Chanut, à la question, il nous répondait toujours que : "parce que x c'était comme ça , et qu'il n'y avait pas de pourquoi." Donc, pour le "mimosa de lyon" c'est pareil. Il n'y a pas de pourquoi. Une évidence ! à la croisée des réponses de Monsieur Chanut, et de la pensée de LAO TSEU  parce "c'est cela", "mi-mots ça." soufflerait Jacques L. accoudé au comptoir de la brasserie du parc..."Voilà la grande erreur, toujours s'imaginer que les êtres pensent ce qu'ils disent" (sic)...

Fin du premier tableau.

Deuxième tableau : la nature s'éveille. Les sens sont en émoi. Le mimosa de Lyon croisé pour la deuxième fois presque la même semaine, devient "Mimosa de Vitton". Le précédent était de Denfert-Rochereau, mais on le nomma humblement "mimosa de Lyon". Maintenant, on attend les jonquilles, bientôt les myosotis, les bleuets pour le miel, (ils garderont leur nom, peut-être...). Devant un tel spectacle (Dame-Nature très en beauté), on fait silence. On applaudit. Et c'est justement là, en ne nommant plus rien, que surgit tout le malheur du monde: tandis que nous tapons joyeusement des 2 mains, ébaubis par tout ce bleu, ce jaune. Etat de grâce...

... Le fantome de Monsieur Chanut traverse soudainement la scène, (de long en large), avec sa grande blouse grise en se grattant la tête, puis se tournant vers l'assemblée, il pose sa question :

"Quand deux mains applaudissent, quel est le bruit d'une main ?"

"Est ce que ça porte un nom ?"

Fin du deuxième tableau.

Photo: "Mimosa de Vitton", vu cours Vitton (eh oui!). Pas très loin du cinéma Astoria et presque en face d'un magasin de musique. Lyon, Sixième arrondissement. Ce lundi 23 mars 2009.© Frb

Commentaires

Il y a un magasin de musique dans le sixième ? j'vois pas ?

Écrit par : Nénette | jeudi, 26 mars 2009

@Nénette:Enfin , Un magasin d'instruments de musique , je crois ...euh , il est un peu après le cinéma Astoria, sur le trottoir d'en face je crois... (je reverifierai ça précisément...)

Écrit par : frasby | jeudi, 26 mars 2009

c'est bien tous ces mots mélangés (ah que les désordres sont poétiques…), camus, le mimosa qui n'en était pas mais qui rêvait de le devenir et par la grâce d'un vieux professeur de mathématiques et sous l'objectif d'une curieuse amoureuse, le mimosa fut mimosa !
(et Lacan répondit : Mime Osa…) (ça veut dire "imiter sans se soucier du qu'en dira-t'on)

Écrit par : ficelle | jeudi, 26 mars 2009

@Ficelle : Les désordres sont poétiques (les vôtres) oui, ça ne fait pas l'ombre d'un doute (mais ce billet là ci dessus le mien est quand même bien bordélique, c'est beaucoup de monde dans le même panier de mimosas (Jusqu'à quel point peut-on broder ?)
Et votre Lacan est plus génial que le vrai ... Le vrai d'ailleurs était génial un poète non ? Les canalien vont encore braire d'une telle vulgarisation mais je le dis sans me soucier du Lacan dira-t-on (pouf pouf)

Écrit par : frasby | jeudi, 26 mars 2009

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