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lundi, 29 juin 2009

La pantoufle d'été

"On ne peut poser les pieds sur le sol tant qu'on n'a pas touché le ciel"

PAUL AUSTER. Extr. "Moon Palace". Editions: le livre de poche. 1995.

dynastie tong4.JPG

Et pourtant y'en a qui se gênent pas, je veux dire que le souci du ciel en été, pour nous, humains pas surdoués, s'arrête à la question : "est ce qu'il fera beau demain ?". Et la pythie, Evelyne DHELIA, (adorable!), arrive avec son rouge à lèvres nacré et son sourire qui ne vieillit pas, +  50 soleils numériques étalés sur la carte de France, parfois dotés eux mêmes d'un autre grand sourire comme ceux des smiles de nos machines à bredins. Alors on peut suivre le bras d'Evelyne qui va et vient d'Est en Ouest, du Sud au Nord, sur cet hexagone animé par de gros ronds jaunes pétants d'une santé exubérante et de promesses (affreuses), de bonheur ! (quelle horreur), qu'on nous annonce pour toute la semaine. Du soleil mes amis ! 31° à  Paris, (Evelyne sourit un brin), 35° à Nîmes ! (Evelyne en vacille pudiquement avant de nous livrer la cerise, l'inattendu, "notre" cadeau) : 37° à Lyon !!! (Evelyne radieuse, minaude, expose sa conclusion en un savant déhanché rythmé avec la jupe, dont elle seule a le secret). Et c'est ainsi qu'on nous invite à toucher le ciel.

C'est là aussi, en filature rapprochée (de la tong), toujours rue de la République à Lyon, que je croisai Paul AUSTER avec sa belle gueule d'enterrement, (dans ma bouche c'est un compliment). "Toucher le ciel" qu'il écrivait...

Je trottais donc, derrière les souliers hors saison de l'écrivain, une paire sombre, en cuir noir, aux contreforts doublés vachette. (Puisse le lecteur me pardonner cette digression, d'un court instant, je sais qu'Evelyne DHELIAT c'est très interessant mais Paul AUSTER, il a sorti un livre quand même... !). Donc Paul AUSTER laissa tomber (incidemment), non, pas Evelyne DHELIAT ! (suivez un peu !), mais ce fameux livre que je ramassais aussitôt, à cause du titre très beau, un vrai titre d'hiver. Rien qu'à le lire, on grelottait : "Seul dans le noir" que ça s'appellait. On pourrait croire à première vue, que ce serait l'histoire d'un petit garçon qui va se coucher la nuit avec un couteau de cuisine caché dans sa culotte de pyjama... Mais pas du tout. Du no tong certes, tout en no bermuda. De quoi s'extraire discrètement des flots palavassiens pour aller boire un bouillon substantiel, là bas, en Amérique :

"Owen Brick se réveille un matin dans un trou, un cercle parfait profond de trois mètres environ. Des parois lisses, dures comme la pierre... Une tombe ouverte dont on ne peut s'extraire"...

Voilà qui nous rapproche un peu de la vie sur terre et son pralin d'humanité, (jamais très loin du ciel en vérité)... Du coup on ne sait plus trop où est le vrai ciel. Mais ce n'est pas ce que vous croyez, pas tout à fait... Je veux dire que le livre de Paul AUSTER, ce n'est pas "la Métamorphose, le retour II", bien que KAFKA ne soit pas si étranger à AUSTER, (nous reviendrons peut-être sur ce sujet, un certain jour) :

"En se réveillant un matin après des rêves agités, Gregor Samsa se retrouva, dans son lit, métamorphosé en un monstrueux insecte. Il était sur le dos, un dos aussi dur qu'une carapace, et, en relevant un peu la tête, il vit, bombé, brun, cloisonné par des arceaux plus rigides, son abdomen sur le haut duquel la couverture, prête à glisser tout à fait, ne tenait plus qu'à peine."

Vous voilà donc bien renseignés quant à "seul dans le noir". (Je ne peux pas vous en dire plus, vu que je n'ai lu que le titre ah ! ah !), "j'ai parcouru ce livre" comme ils disent à la télé, et l'on imagine bien d'ici le bon lecteur sur ses deux radeaux plastifiés marcher entre les lignes, enjamber les chapitres, et vaciller dans le courant en cherchant à tâtons la poire de la lampe de chevet). Si ce grand vide, cet aveu d'ignorance vous chagrinait vraiment, je peux être intarissable comme tout le monde, (disons, pas mal de gens), voire dindonner, en veux-tu, en-voilà, sur tout un tas de sujets dont je n'ai entendu parler qu'une fois à la télé ... Mais "Seul dans le noir", comme toute oeuvre de Paul AUSTER, même lue, relue, analysée, me paraîtrait de toute façon bien impossible à résumer.

Comme le dit courtoisement Monsieur AUSTER, au cours d'un entretien à propos de son livre :

"Mais le livre lui même (...) y'a beaucoup de choses là dedans".

Allez donc ouïr cet entretien, au lieu de me lire bêtement. (Avertissement, soyez patient, il faut subir une indigeste pub avant, mais c'est le prix à payer hélas ! pour entendre par la suite des choses graves et intelligentes) :

http://www.dailymotion.com/video/x82mgl_paul-auster-sur-r...

Pendant ce temps là, à quelques heures de mon pays, je vois près du bar "Les flots bleus", des vacanciers assis dans leurs serviettes éponge, chauds comme des bonobos. Ils ont déballé fébrilement, sur 2m² de sable fin, le tupperware, la glacière, l'huile solaire, les mots flêchés.

Plus loin sous le parasol, un oxymore : un peu de sang humain s'enfonce doucement dans le sable. C'est comme ça, qu'on touche le ciel, ici bas.

Le soleil brille. Un frisbie vole au dessus de nos têtes. Le sable est couleur chair. Quelqu'un me dit que ça pourrait ne pas être un frisbie... Qui croire ?

Ici, à Lyon les rêvetements de sol s'épuisent sous des petits pas spongieux (schplock schplock schplock), l'orteil gros, bien à l'aise, un pied pose une large semelle en osmose avec l'univers. Monsieur Paul m'a semée rue Terme exactement. Je me glisse dans le pas japonais d'une tong ambidextre. Devant moi la personne dont je ne connaitrais jamais le visage, semble soudain n'avoir ni pied gauche ni pied droit. Et c'est comme si, imperceptiblement l'univers tout entier penchait. Jusqu'à en perdre l'équilibre.

Photo : Filature rapprochée rue de la République. Les pantoufles d'été (dites encore "strings d'été"), étendent leur règne de plastique et de pvc. En attendant demain, l'été prochain, on voudra tous avoir les CROCS ! (Merci la Bacchante !). Comme quoi ! Le monde peut encore être mille fois plus laid. Il suffit d'un peu d'imagination... Enfin, déjà, des tongs rue la Ré, c'est bien laid. Mais on dirait que plus c'est laid, plus ça marche (si j'ose dire). Vu à Lyon, au début de l'été 2009. © Frb.

Commentaires

Un beau billet, une fois encore !!!

Quant aux tongs (beurk), en Lorraine on appelle ça des "schlap", ce qui veut aussi dire savate, enfin tout ce qui traîne et qui fait ce bruit désagréable : schlap schlap schlap…

Écrit par : kl loth | dimanche, 12 juillet 2009

@kl-loth : Merci !!! ouf ! quel réconfort ;-)
(celui là il m'en a fait bavé ! pour passer de la tong à paul Auster que de passerelles ! ;-)) Du coup c'est-ti pas un peu capillotracté ct'affaire ? ."Les schlap" c'est excellent ! (schlap schlap, c'est plus parlant que schplock schplock- = qui ferait plutôt penser au atroces "claquettes" :( une barre de cuir blanc+ une semelle en bois= un vrai brise nerfs côté bruit). Savate, j'aime bien et mon père, lyonnais d'origine, il disait "les panosses". panosse c'est un mot romand qui veut dire "serpillière", j'imagine que ça signifie des chaussures qui n'ont pas d'allure (? ) en latin pannucia ça veut dire guenille... Dis donc tu es de + en + oiseau de nuit ou je me fais des films ? A + !

Écrit par : Frasby | dimanche, 12 juillet 2009

Ouais... des tongs en plastoc, taille 48/50, des gros pieds dessus qui les recouvrent à peine, un gros mollet poilu, un long short aussitôt...
J'ai suivi ce gros tas sur un trottoir de Bayonne, près des arènes...

Jamais oublié mon dégoût prononcé...

Écrit par : Vinosse | dimanche, 12 juillet 2009

J'aime bien, la photo aussi, mais y a trop de mots... j'reviens un aut' jour. Salut

Écrit par : Nénette | dimanche, 12 juillet 2009

peut-on imaginer Kafka en tongs ?
non n'est ce pas !
ni Henri Michaux
ni Fernando Pessoa
ceci suffit à en faire des êtres d'exception !!!!
(envie de fonder le FRAT : Front du Refus Absolu des Tongs)
ou FROT ? front du refus obstiné des tongs
ou FRIT Front du refus irrité des tongs ?
ou FRUT front du refus ulcéré des tongs ?
ou FRET front du refus éxcedé des tongs ?

Écrit par : hozan kebobo | dimanche, 12 juillet 2009

le nec plus ultra parler d'un livre qu'on n'a pas lu avec des chaussures lunaires au pieds!
Connais- tu cet excellent essai?
http://www.amazon.fr/gp/product/images/2707319821/ref=dp_image_0?ie=UTF8&n=301061&s=books

Écrit par : la bacchante | dimanche, 12 juillet 2009

@nénette : L'articulation mots-photos, c'est le principe de ce blog, ici c'est pas un blog photo sur Lyon. Ni un blog photos tout court. Sinon je l'aurais présenté comme tel. Il y a aussi ici des séries moins bavardes. Enfin bon... Côté blogs laconiques, vous avez le choix. Quand on va au cinéma , on a aussi le droit de dire "j'aime beaucoup les acteurs mais c'est dommage qu'ils parlent". Mais ce genre de critique ne fera jamais avancer le schmilblick du cinéaste si je puis me permettre. Dans ce cas là, il vaut mieux aller voir des films muets. La photo toute seule n'a aucun interêt dans cette série précisément mais si ça vous suffit , je respecterai tout à fait votre subjectivité ;-).La blogosphère c'est un petit peu comme au supermarché, valse des étiquettes et le lecteur est roi. Bonne journée.

Écrit par : Frasby | dimanche, 12 juillet 2009

@Vinosse : Ravie de votre visite. Je vous avoue que j'ai rêvé des heures sur vos framboises cette nuit, je n'ai osé poser un commentaire, tellement elles sont émouvantes. (sans rire).
D'ailleurs je conseille au lecteur après avoir regardé la tong d'aller se nettoyer (se purifier ?? ;-)) l'oeil chez vous (re-sans rire !)
Une tong ! Taille 48-50 ! Aïe !!! mais c'est insoutenable !!! on peut devenir méchant avec des choses comme ça.
Vous rejoignez le Frot, frit, frut, (refus ulcéré des tongs d'Hozan Kebo), j'en suis ravie, on ne sera jamais assez nombreux ;-) Merci pour le polaroïd, à bientôt !

Écrit par : Frasby | dimanche, 12 juillet 2009

@hozan kebo(bo): Kafka en tongs avec un bermuda, ça n'existe pas, ça n'existe pas ! Henri Michaux, Pessoa, auraient préféré mourir plutôt que porter des tongs. C'est vous avez raison ce qui fait toute la différence.
J'aime beaucoup le FRIT et encore plus le FRAT et le FRUT.
Fondez ! fondez ! Je prends la carte du FRETFROTFRITFRATFRUT!
Bon dimanche (en bos souliers !)

Écrit par : Frasby | dimanche, 12 juillet 2009

@La bacchante : Je savais qu'il existait mais je l'avais jamais vu
ni lu. Vous voulez que j'en parle ???
;-))
Merci beaucoup !!!

Écrit par : Frasby | dimanche, 12 juillet 2009

Oiseau de nuit ? Peut être… Il y a cela plusieurs raisons qui n'intéresseront pas tes lecteurs.
Un drôle d'oiseau, assurément.

Des films quasiment sans paroles, il y en a. D'une fascination absolue, comme ceux de Sharunas Bartas…

Les tongs ne sont pas la seule vulgarité de cet été, il y a aussi les bottes à talons aiguille portées avec un mini-short… (par des jeunes femmes qui parlent trop fort et mal).
Et oui, dans nos appréciations il y a aussi des réactions liées aux classes sociales. Le goût, l'élite, la distinction…Cf. Bourdieu.

Alors j'en profite, puisqu'il ne fait pas si chaud, pour garder mes boots en plein été avec mes jeans noirs. Où sont les 37° que tu nous promets ? (la température idéale, souvenir du stade fœtal)

Écrit par : kl loth | dimanche, 12 juillet 2009

@Kl-loth : Je ne comprends pas le contexte de la phrase "Il y a cela plusieurs raisons qui n'interesseront pas tes lecteurs"
Le sens oui je comprends. On ne peut pas interesser les lecteurs tout le temps c'est un fondamental sinon on ne publie rien. Mais dans le contexte"oiseaux de nuit" quelque chose m'échappe ... Sharunas Bartas je n'ai pas vu mais par ex:certains films de Bresson très peu fournis en dialogues ont des silences fascinants. Quand je ramenais Nénette aux films muets c'est + en résonance avec ce que m'avait dit un ami comédien qui venait de jouer le Don Juan de Molière fort bien d'ailleurs dans une mise en scène à rallonge et très foutri-foutra. J'avais fait "ma Nénette" à la sortie, en lui disant "j'aime beaucoup les acteurs, mais la mise en scène trop pénible pour moi !" Et mon ami qui avait encore 5 représentations à donner, m'avait répondu "Si tu n'as que cela à me dire alors ne viens pas me voir à la fin du spectacle pour me dire ça", " j'ai cru qu'il n'acceptait pas la critique. Mais ce qu'il n'acceptait pas, c'est que la critique soit sans objet sur le mode du "j'aime" et j'aime pas" ce qui ne permet pas de se perfectionner. Au pire ça casse, si l'on n'est pas trop aguerri, et n'apporte pas + d'eau au moulin. De toute façon, on n'en meurt pas. Mais c'est vrai que la réflexion de cet ami m'a été utile. Nénette fait un blog donc elle sait. Pour un blog ce n'est pas la même implication que pour une oeuvre, les commentaires ici ont cette fonction d'exutoire, d'instantanéité, c'est donc par principe, sans conséquences.
Vulgarité de l'été, oui, les bottes à talons aiguille avec des minishorts, c'est pas bien facile à porter , il me semble pourtant avoir vu une photo de Bardot qui arrivait à transcender tout ça ;-) J'ai remarqué aussi que sur les terrasses de café en été, le volume sonore montait avec la chaleur, surtout chez les filles, une vague d'aigus insoutenables (ça doit être un truc hormonal ;-)). Mais le pire ce sont ces enormes baskets qui envahissent le métro l'été, aux heures de pointes, du coup la plupart des rames sentent le vieux coulommier, à en tourner de l'oeil (ah ! désolée , trop gore l'été ;-)). Je n'ai pas promis 37°, je les ai brodés, nuance ;-). Tu les auras, un jour de toute façon .

Écrit par : Frasby | dimanche, 12 juillet 2009

J'explique alors : les raisons pour lesquelles je me couche tard ne concernent pas tes / nos lecteurs…
Il manquait une petite lettre dans ma phrase, il fallait lire : "Il y a / à / cela plusieurs raisons qui n'intéresseront pas tes lecteurs".

Quant au style, au goût, je réagis en esthète, pour moi il y a loin de l'exhubérance de B. Bardot à la vulgarité de ces jeunes femmes, au look cheap et bling-bling. Une question souvent de détails (The devil is in the details ?)
Mais je voulais souligner qu'il y a dans mes opinions, nos opinions peut être également, un reflet de nos classes sociales. Des opinions par conséquent à relativiser.

Écrit par : kl loth | dimanche, 12 juillet 2009

@kl-loth : Surtout rassure toi, je ne te demanderai pas les raisons pour lesquelles tu te couches tard, pas plus que je ne livrerai les miennes, s'extimer n'est point le style de nos maisons, je crois ;-)). Je suis de + en + drastique quant à la préservation des grands et des petits Secrets pour multiples raisons.(cf. ton dernier billet )
Pour la phrase ça y'est, je suis raccord ! une omission qui m'aura permis d'argumenter ma réaction envers Nénette. (comme quoi, rien ne se perd)
Sur BARDOT, nous pensons, je crois, exactement la même chose. La grâce de BB (jeune, je précise, car aujourd'hui l'état de grâce pfuiiiiiit!), BARDOT a bien montré, GAINSBOURG/ BIRKIN aussi d'ailleurs (Gainsbourg avec ses costumes de mafieux BIRKIN avec ses jupes ras le bonbon et ses cuissardes en laine)
http://www.tout-luxembourg.com/wp-content/uploads/2008/02/jane-birkin-033.jpg
que le vêtement n'est pas vulgaire en soi, c'est juste la façon de le porter, d'agencer, de l'habiter qui fait la différence. BOWIE periode glam qui jouait pourtant sur l'imagerie de la vulgarité, l'exubérance, prouve cela avec une étrange élégance.
http://www.linlithgow-shamrockcsc.co.uk/BLOG/HT2/fantasy_celts_11/david_bowie_01.jpg
Une question de détail tu as raison . Il y a beaucoup de fashions victims dans nos villes, et peu de gens qui portent le vêtement avec style. Le style c'est l'inimitable, la chose suivie par tous, mais à côté de laquelle tous font figure de pâle copie. Quant à la classe sociale, j'ai bien compris, c'est évident. Nos opinions ne prétendent énoncer pas LA vérité, ouf! Mais le dandysme, l'esthétisme posent une intransigeance que j'aime assez, aussi les fantaisies, les tyrannies, du milieu de la mode et du prêt à porter, (dans lequel j'ai grandi) peuvent déformer la perception. Tout cela exige parfois quelques réajustements.

Écrit par : Frasby | dimanche, 12 juillet 2009

Du secret ?
Pas cette fois-ci. Il s'agit juste de choses sans importance !
Volonté de ne pas ennuyer, ne pas faire perdre du temps.

Écrit par : kl loth | dimanche, 12 juillet 2009

Oh, mais je ne trouve pas que "la vie ordinaire" soit si insultante pour les yeux ni pour l'esprit. Votre billet est très beau, très humain, et ça suffit pour que n'importe quel sujet devienne "beau et intéressant". Toutes les facettes de la réalité sont à regarder. Que vous y consacriez ne serait-ce qu'un mot est déjà une preuve que vous avez franchi certaines frontières. Et moi, il n'y a que ces gens-là qui me touchent. Ceux qui portent une attention particulière à certains "détails" justement.

Écrit par : mon chien aussi | dimanche, 12 juillet 2009

@kl-loth : Je parlais du secret en général. Ou de la sphère privée. Le secret peut se trouver dans des choses sans importance. Si tu es oiseau de nuit parce que tu étais en train de faire la vaisselle, c'est sûr que le lecteur il s'en fout complètement et après c'est une manière de raconter.
Personnellement je considère en bon apôtre du WIP et du slow work, que si les gens viennent chez moi, c'est que déjà ils ont le temps, et que par conséquent, ils ont du temps à perdre.
(ou du temps de reste si tu préfères) et qu'ils prennent donc le risque de s'ennuyer. s' ils s'ennuient, ils ne sont pas attachés avec des chaînes, ils sont grands, responsables ;-) donc ils s'en vont, comme Nenette, si ça leur plaît pas, ils reviennent ou non et c'est très bien comme ça. La volonté de ne pas ennuyer je suis d'accord, mais par principe je ne désire pas trop me projeter dans une anticipation du comportement d'un lecteur eventuel, quand le lecteur vient lire un blog, c'est sur un temps qui n'est déjà plus si important, c'est forcément à "temps perdu" si j'ose dire...

Écrit par : Frasby | dimanche, 12 juillet 2009

@Mon chien aussi : Merci infiniment ! . Quand je vous lis, j'ai l'impression que toutes ces choses peuvent se mouvoir (dans la vie ordinaire et ici) sans qu'on ait à les expliquer ou à les justifier, tant vous percevez complètement ce parti pris des choses qui me tient tant à coeur. Il y a dans votre appréciation (en plus des compliments ;-) un éclairage, une note lumineuse, quant à la façon d'être au monde. Ce sens particulier, cette multiplicité, cette idée de franchir des frontières, cet acquiessement voluptueux à l'humain (dans ses merveilles et ses misères), ce redécoupage des détails, des facettes justifierait d'écrire encore, d'écrire quand même ne serait ce que pour un seul...
Merci encore, vraiment...

Écrit par : Frasby | dimanche, 12 juillet 2009

@Frasby. Je vous lis toujours, même si je ne dépose pas un commentaire à chaque fois.

Écrit par : mon chien aussi | dimanche, 12 juillet 2009

@Mon chien aussi : Merci ... Je lis beaucoup de blogs comme ça, sans déposer de commentaires à chaque fois,
C'est tout le charme de la blogosphère qu'on ne se sente pas obligés... Sinon ce serait l'enfer, on se laisserait des commentaires par politesse,Il y aurait des listes noires, tous ceux qui ne laisseraient pas de commentaires seraient sévèrement punis, on leur couperait leur connection pendant 1 an ;-)) ...
Bonne fin de journée à vous ...

Écrit par : Frasby | dimanche, 12 juillet 2009

Mais Frasby, ce n'était pas une critique, voyons... juste une remarque comme cela en passant. C'est vrai que ce matin, j'étais pressée, il fallait que j'aille m'occuper de quelqu'un de ma famille, et j'y ai passé ma journée entière. Qu'il y ait beaucoup de mots, et de références littéraires, c'est le style de votre blog, je n'ai pas du tout dit que c'était bavard. Dit-on de Mozart qu'il est bavard parce qu'il y a beaucoup de notes dans ses symphonies ?

Écrit par : Nénette | dimanche, 12 juillet 2009

Plus c'est liad, slup ça charme, vous avez sairon de le ride.
Comme quoi il est loin de nuso le stemp des tepites fantouples de raiv, non de rever, et puis zut : de trev ou de sver, lavoi ! Avez-vous majais asseyé des tepites fantouples de sver, nieb lusp lijo que la liviane gton...

Écrit par : solko | dimanche, 12 juillet 2009

@Nenette : Je sais, de votre part que ça ne pouvait pas être une méchanceté, voyons ! Je vous lis ici et ailleurs, vous faites partie des bienveillant(e)s. Et je ne dis pas ça faire brosse à reluire. Une critique c'est toujours utile de l'écouter, à mon sens (même si ça paraît désagréable, au début) elle permet la mise à distance, les réajustements, sinon on ferme les commentaires, on supprime toute intervention qui ne nous encense pas et on fait sa petite Pravda dans son coin. DOnc meme si c'était une critique, c'est recevable. Sauf que "y'a trop de mots" ça ne me suffisait pas, parce que je suis très exigeante comme fille vous voyez ;-)) ah ! ah ! j'en demande beaucoup à mes lecteurs, j'exige que mes lecteurs soient ;-)) euh plus que formidables, excellents !!! ;-))
et surtout votre com 'Je l'ai juste reçu ce matin, après un capillotractage gratiné de la tong à Paul Auster, + une grande nuit blanche (jamais un billet ne m'aura fait autant de misères).Et vous, vous commenciez votre journée avec des obligations difficiles. Cela s'appelle tout simplement un décalage horaire... Je vous promets Nénette, sans gravité ni conséquences. Et puis une chose est sûre, c'est que je ne suis pas Mozart, (même pas Erik Satie), sinon ça se saurait (c'est une catastrophe personnelle mais c'est ainsi !) et surtout, je crois que Mozart à mon âge il avait tout écrit. Il était mort. Tout cela me fait penser à une citation (magnifique et poilante), une formidable réflexion sur l'égo, de la divine Brigitte Bardot (jeune) qui disait : "Je ne suis pas différente des autres sauf que je m'appelle Brigitte Bardot". Tout cela transposable à l'infini...
J'espère Nénette, que vous ne m'en voudrez pas trop de mes susceptibilités quant aux mots (j'adore les mots, je les aime trop) et surtout que vous n'avez pas passé une trop rude journée. Bonne soirée à vous.
Amitiés.

Écrit par : Frasby | dimanche, 12 juillet 2009

@Solko ;-)) Obnujr vuso !
Ej rycoasi que la rarmaine la eéf, vuso aviat fanrstromé en vasonnette de Tujille ! ;-)))

Slup s'tec liad supl ça charme, ej ne l'ia toinp intenvé halès ! il fussit de gadrerer autrrou de ois. Le liad bédrode de pratout.

Issau, Ej n'ia majais eyassé les tanpoulfes "de revs" cra li draufiat voutrer un pincer de revs, prou atrossir à la tanpoufle (des pincer odriranes on en voutre masi pas des pincer de revs) prou rontrencer un pincer de revs: li fuat barremsser des tsa de pracauds, c'est détougants. En emêm pemts ma rilongie m'intretid morfellement la gont, ej n'ia sap le chiox, ej sius variment une cinpresse sètr ramheuleuse, Kolos.

Écrit par : Frasby | dimanche, 12 juillet 2009

Une ramheuleuse cinpresse !
Je vous décerne la médaille d'or du marchillon !

Écrit par : solko | mardi, 14 juillet 2009

@Solko : moins merrelusah que trove vupare vasonnette cra en Pestemrbe je resias joutrous là (infan si le bieudon le vute beni)

Cremi prou la dameille d'ro du marchillon, me làvio tuto à fiat soncolée !

Écrit par : frasby | mardi, 14 juillet 2009

Bon alors ce billet sur Comment parler des livre que l'on n'a pas lu? j'attends moi!!

Écrit par : la bacchante | mardi, 14 juillet 2009

@la bacchante : Ah oui ? Mais euh ... Vous aviez pris l'option
promesses ? Ouh ben ! Avec toutes les promesses que j'ai faite (faites ? fêtes ?) ça risque de nous mener à peu près à l'an 3099, mais euh .. qui va doux va loin, n'est ce pas ?
cela dit je tiens à peu près toutes mes promesses, avec le décalage euh... promis ;-)
Si je ne rédige pas un billet (on dit généraliste) sur les livres qu'on n'a pas lu, je ferai peut être un billet ( + intimiste ?) où je parlerai abondamment d'un livre que j'ai pas lu. Ca doit être assez amusant... Je prends en compte votre demande, et je mise tous mes espoirs sur l'infinie patience de la bacchante ;-)

Écrit par : Frasby | mardi, 14 juillet 2009

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