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dimanche, 26 juillet 2009

Un monde en ruines

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Part I

Hier je marchais seule, dans cette rue ancienne, comme on va en pélerinage pour retrouver un temps, celui d'un grand parcours du monde avec mon grand ami M. (le monde = deux rues seulement !) sur des patins à roulettes géants. Explorateurs de cette planète de deux mille habitants à peine, nous montions avec de grands airs de cosmonautes, les escaliers de la salle des fêtes, pour aller chercher ceux de notre bande (des superstars), premiers tambours, ou de trompette à la fanfare. Puis nous partions en reportages avec des magnétos en plastique (De marque Remco 50) interviewer la boulangère, (à propos de ses "miches", bien evidemment !) ...

Mais ce n'est point le sujet du souvenir qui m'intéresse, le présent est encore assez bien achalandé d'une toute petite marge de lendemains que je ne désire pas dilapider trop précocement s'il est permis... C'est juste comme ça, rassurant, quelquefois de revenir sur ses pas, de vérifier que rien n'est changé, car si rien n'est changé on peut alors s'imaginer qu'on ne vieillira jamais. Enfin, pas comme ceux qu'on revoit 20 ans après, qui nous tapent dans le dos par surprise, tellement heureux de nous retrouver et qui sautent de joie en nous disant : "tu te souviens de moi ?", Laurent Pinsson ! on était ensemble au collège "tu te souviens de melle Pugeolles ? "Melle Pugeolles ! si je m'en souviens !" je réponds. Et voilà que ce gros bonhomme, un parvenu jovial, (dont je m'imagine qu'il parait 20 ans de plus que moi, car je suis une dindonne toute pétrie d'illusions), ce gros bonhomme, disais je, me raconte en riant, "la fois on avait mis de la superglue sur la chaise à Sandrine Chevreau." Il enchaîne les anecdotes comme d'autres enchaînent les histoire belges à la fin des repas de famille. Et il me tape dans le dos (moi qui ai horreur de ça) en finissant toutes ses phrases par un pénible "Tu te souviens ?". Je ne réponds pas. Je hoche la tête avec mon sourire bête qui veut dire oui. Sauf que Laurent Pinsson, Sandrine Chevreau, je ne les connais pas ! ils sont passés aux oubliettes! Je cherche en vain. La mémoire fait défaut... Je pense tout de suite à un début d'Alzheimer, il paraît que les premiers signes, c'est ça. Je ris quand même pour ne pas faire de la peine à ce pauvre Laurent Pinsson...  Et le supplice de la conversation n'en finit plus, je me vois me renier moi-même, mes valeurs ! ah ! ah ! quelle cruauté ! je tente de ne pas trahir l'étrangeté qui me tire les traits au dessus d'un sourire qui n'a jamais été le mien. Etrange étrangeté... Une petite mécanique se met en marche, il parle, et je souris. Comment faire autrement ? Laurent Pinsson me demande ce que je deviens : "Ben euh... rien ! Et toi ?". Et le voilà parti dans un récit épouvantable : "Je suis marié, j'ai quatre enfants, je suis entrepreneur à Suzy les Charolles, je fabrique des maisons, je construis des résidences, j'ai repris la boîte de mon père et patati et patata..." que répondre à cela ? sinon un à peine audible et gentil : "c'est bien !" et je reste là, pétrie de politesses, n'osant fuir ce bonhomme qui me prend maintenant par le cou et m'embrasse. "ça m'a trop fait plaisir de te revoir". Je m'entends roucouler bêtement : "Ben..euh... moi aussi, je suis bien contente !". Une voix (celle du surmoi féroce, sans doute) se superpose, "Mais tais toi donc, espèce d'idiote !", j'écoute le surmoi : "bon, Laurent, c'est pas l'tout, mais j'ai des courses à faire !!!". J'ânonne sur un dernier coup de rame : "alors salut ! bien le bonjour à ta femme ! (et autres conneries du genre), on se téléphone, on bouffe ensemble, ok promis, ciao bye bye !!!". Rideau.

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Part II

Voilà. C'est aussi ça, retourner sur ses pas. C'est déprimant. Une regression, parfois. Pour peu que je finisse à la cantine dans une chanson de Vincent DELERME, moi qui rêvais d'être une branche d'acacia au jardin de Jean Louis MURAT, c'est gagné ! je ne suis pas fière de moi.

Retourner sur ses pas. Je préfererais que cela ne soit qu'une sensation géographique. Le passé nous suit à la trace, il prend la forme d'un platane, d'une maison, s'ils viennent à disparaître, quelque chose se referme. Plus rien ne tient.

Pendant ce temps là, les anciens du pensionnat radoteraient autour d'une raclette, après s'être retrouvés via internet... Je le comprends pour les autres, mais moi, ça me fout le cafard. La nostalgie on nous la fourgue, comme on fourgue des barres de lexo en nous faisant croire que c'est du chocolat. Pendant qu'on remue nos vieux moments on ne voit pas le temps qui vient... Pourtant la nostalgie c'était très beau avant. Nostalghia...

Mais revenons à cette maison. Cossue, blanche, importante, elle appartenait au notable, sans doute un pharmacien. Une maison comme il y en a chez BALZAC, ou dans les films de CHABROL, avec sa fleur austère gardant mille secrets et suitant de sa bourgeoisie austère, de ses livres austères : Gilbert CESBRON, "Trois sucettes à la menthe" de ses images de catéchèse, et d'autres choses moins catholiques. La fleur du mal... Pourtant cette maison, je l'aimais bien. Mais nous, l'entité impartiale enfantine, n’aimions pas les enfants qui vivaient dedans. Des fayots à l'école, avec des raies de côté. Vêtus de blanc le dimanche, jouant dans le jardin, où était installé juste pour eux, un luxueux portique pourvu d’une balançoire à cordes bleues, la grille était toujours fermée. Car les parents craignaient que les enfants ne se fassent renverser par une voiture, ou ne soient abordés par ces types qui donnaient des bonbons. Et nous, du haut (du très haut) de nos patins à roulettes, sur notre bout de trottoir, (un délicieux jardin aussi), nous regardions derrière la grille, le petit garçon donner des ailes à la petite fille et la maman assise sur une chaise de jardin, qui surveillait d’un oeil brave sa couvée, deux poussins ! tout en brodant une tête de biche devant une table ronde sur laquelle une bonne avait posé des verres de citronnade et des assiettes remplies de barquettes trois châtons. C’était d’une douceur de vivre, tout ça. Trop de douceur en vérité. L'entité enfantine impartiale, monstre à deux têtes que nous étions n'aimait que le chahut. Là, nous tirions la chevillette, s'ensuivait un fracassant "dreling dreling" et le fin monde de cette fleur austère s'en trouvait brutalement renversé. Notre joie satisfaite, nous courions nous cacher, observant madame mère bredouille devant le grand portail doré et deux petits enfants terrifiés qui la suivaient de près et tremblaient à l'idée que leur maison fût hantée...

Epilogue :

Je suis repassée ce jour, rue de la gare. rien n’a changé tout est presque pareil. J’en suis très soulagée même si tout aurait besoin d’être un peu ravalé. Ravalé. Drôle de mot... Seul un vilain détail m'a sans doute échappé hier. Là, sur l’autre trottoir, je le vois me happer, ce panneau, en façade avec dessus, dessinée, une affreuse construction genre lego en 3D, précédée de lettres géantes, un énoncé comme un faire part : Permis de démolir : ici bientôt, construction de la résidence "les Iris": 35 logements, sur 4 étages", avec parking, travaux dirigés par l’entreprise Pinsson § fils. Siège social : Suzy les Charolles..."

Avant de repartir, j'ai regardé longtemps cette grosse maison grise. Pour la première fois de ma vie, j'aimais follement la bourgeoisie. Le cossu, toute cette importance, ces volets blancs devenus gris, il aurait suffi de retaper. Retaper, drôle de mot aussi ! les pierres tenaient, auraient pu traverser les âges... Sous les plantes proliférantes qui couraient sur les escaliers, j'entendais comme des cris d'enfants, le grincement de la balançoire, et la voix d'une vieille maman qui courait hurlant deux prénoms. Je ne peux dire si c'était le diable mais je sus que le type aux bonbons était passé, et qu'il s'en était pris à la maison. S'en suivit quelque drame. Le bruit courût que la maison était hantée. Et, pour une bouchée de pain la maison fût rachetée.

En pensant aux misères que nous faisions à ces chers notables, au baiser de Judas, de l'étranger Pinsson, je me suis demandée s'il était permis d'éprouver à la fois, et des remords et des regrets...

Nota : Toute ressemblance avec des personnages existant ou ayant existé ne serait que pure coïncidence, sauf pour mon grand ami M que je salue au passage, (oui, M. je te promets, tu l'auras un jour, l'adresse de ce blog !) et plus ou moins, Melle Pugeolles qui m'a plus ou moins tout appris...

Photo: Soleil couchant sur la maison bourgeoise. Vue dans une petite ville du Nabirosina. A des années lumière de la forêt. L'été prochain je vous montrerai la résidence "Les Iris" construite par l'entreprise Pinsson § fils, constructeurs de bâtiments modernes, barbares de père en fils. Juillet 2009. © Frb.

Commentaires

Alors qu'il bruinait sur les ruines, vous (re)lisant, impossible d'écarter ce bourdon qui tournait...

Écrit par : JEA | dimanche, 02 août 2009

Le passé n'est pas nécessairement un monde en ruine. J'ai des amis du passé et lors des rencontres toujours organisées, car 500 bornes nous séparent,c'est plutôt de la joie des 2 côtés. J'en ai même un qui a 79 ans et nous sommes amis depuis 75 ans et oui, à la maternelle !!!!

Bon dimanche.

Écrit par : patriarch | dimanche, 02 août 2009

ravaler le passé, retaper les souvenirs...
J'aime la langue française et ses drôle de mots.

Écrit par : la bacchante | dimanche, 02 août 2009

Quel talent, Frasby, pour conter les histoires !

Mais ce retour du passé met bien mal à l'aise.
"Don't look back !", une règle de survie !

Écrit par : kl loth | dimanche, 02 août 2009

@patriarch : Pardonnez cette réponse un peu longue, mais votre commentaire mérite qu'on s'y attarde un peu. Vous avez raison ! en ce qui vous concerne et ce qui concerne de nombreuses personnes aussi, je n'ai pas la présomption d'apporter une valeur absolue dépréciant le passé, ni les retrouvailles, par exemple sur internet, celles-ci , dans ce texte, précisement n'attristent que moi. Je n'ai certes pas la science infuse concernant les valeurs humaines. LOin s'en faut et je l'écris clairement aussi. Sans nul mépris, ce petit texte est "romancé". Si j'emets quelques notes ironiques elles sont dans la tonalité du texte, son parti-pris volontairement désespérant, cela n'est nullement une condescendance. Juste un effet de style, donc, fond certes un peu bourdonnant, pour appuyer un sentiment très personnel brodé à l'extrême sur ce thème de la nostalgie dont je déplore qu'elle soit parfois exagérement "organisée". Je suis choquée par exemple que certains "organismes" se fassent- beaucoup l'argent et choux gras, aient trouvé un filon très lucratif autour de la nostalgie, le besoin de retrouver ses vieux amis ou la solitude d'autres gens. Cela n'est pas écrit mais peut être entre les lignes...
Retrouver ses amis n'est pas en soi une calamité, bien au contraire, si ceux là nous furent chers, et c'est une chance aussi a si l'on a toujours au présent des choses à partager avec d'anciens amis. Je n'ai pas signifié que le passé était un monde en ruine, puisqu'il m'est douloureux (lisez la chute du texte) qu'on le détruise, pour y mettre à la place souvent de la pacotille qui ne tiendra pas sans soucier du sens de la beauté , et de la persistance de la mémoire collective. Dernière petite note très personnelle en accord avec votre envoi. Ce cher et grand ami M. dont je parle dans ce texte, existe bien en réalité, c'est un ami d'enfance , il vit loin de chez moi, a une vie toute différente de la mienne et malgré la distance nous avons gardé un lien extrêmement précieux, non seulement au nom du passé, des souvenirs mais magnifique dans le présent. Je souhaiterais à tout le monde d'avoir cette chance, dont je sais ( M. aussi) qu'elle nous sera offerte encore longtemps. Tant que nous vivrons, (au moins ;-)...
Merci pour vos appréciations, bon dimanche à vous, patriarch !

Écrit par : Frasby | dimanche, 02 août 2009

@JEA : Une noirceur, de nuit d'orage ici... Au lendemain un doux coton gris...Cela pourrait peut-être adoucir...
J'ose espérer que la vie du bourdon, soit infiniment + courte que celle de l'Homme.
Sinon, je vous prêterai ma bombe (Baygon anti bourdon)
Nous ferons un grand raid sur la bruine
En épargnant les hérissons ;-)
Amicalement ...

Écrit par : Frasby | dimanche, 02 août 2009

@La bacchante : Ravaler la passé (on pense à ravaler sa peine, ou sa colère), au pinceau ça ne marche que sur la façade, hélas !
Idem pour retaper (et retaper sa peine et sa colère ça ne va pas)
Mystérieuse langue française...
Vous la bichonnez bien, je vois ;-)

Écrit par : Frasby | dimanche, 02 août 2009

@kl-loth : Merci d'apprécier ... ça me touche toujours beaucoup de ta part. Le but, n'est pas de mettre mal à l'aise, tu imagines bien !!! juste de pointer quelques aspects paradoxaux... C'est cela qui, je crois, met mal à l'aise, le fait de n'avoir pas la possibilité absolue de faire table rase, un parti pris de radicalité "tabula rasa" sans parachute, ( = "don't look back" ? j'imagine); cela a été émis hier par "mon chien aussi... " et c'est peut être une belle planche de salut pour aborder le présent. Hélas je crois que nous sommes imprégnés de tout ce que qui a été et qu'il est difficile de ne pas se retourner (cela parfois existe contre notre volonté, ah l'inconscient !, sacré poison, poison sacré, tout dépend...)
La rencontre avec Pinsson fils, je l'ai vécue (ce n'est pas vraiment Pinsson, ;-) son petit nom.. Mais le plus étonnant c'est que quasi simultanément, il est arrivé à mon ami d'enfance (M.) exactement la même histoire. Sur l'instant ça met mal à l'aise, mais après coup, nous en avons bien ri ... J'ai mis les deux récits dans le shaker = un cocktail déprimant ;-))
Vivement demain !

Écrit par : Frasby | dimanche, 02 août 2009

Suivant un bourdon aussi bruyant qu'une corne de brume sur un océan de brumes, arrivée sur un plateau de Langres frigorifié. Un rectangle gris aux pierres blessantes. Des grilles restées aiguës malgré les rouilles. Par contre, pas de cadenas. Une cloche dont la chaîne restait sensible au vent. Des fenêtres en éclats. Pas un oiseau, pas un seul.
Un orphelinat abandonné. Aux crochets des couloirs peints en vert bouteille vide : tabliers gris et bérets sombres. En 14, ils sont partis en chantant. Spontanément ? Massacrés assurément. L'orphelinat ne s'est jamais remis de leur non retour.

Écrit par : JEA | dimanche, 02 août 2009

@JEA : Je n'avais pas songé à cet autre bourdon (celui qui revient à la mémoire), sans votre note ici, ce bourdon serait insoupçonnable...
Un mal, contre lequel nul remède n'existe, sinon l'oubli qui dans ce cas là serait sans doute une infâmie (de plus)...
Assurément un monde en ruines...
Fait de ruines beaucoup plus sidérantes.

Écrit par : Frasby | dimanche, 02 août 2009

Elle est bien menée cette belle histoire. C'est aussi l'histoire, au-delà de chacun d'entre nous et de ses "racines", d'un changement de siècle. Tout simplement.
Nombreux sont ces demeures en France qui ne passeront pas le siècle.
Et vous savez quoi : j'ai l'impression que ce sera aussi le cas des caveaux de famille.
Le charme discret de la bourgeoisie s'estompe.
Vous n'allez pas me faire croire que c'ést la 1ère fois que
vous l'avez aimée "follement" ?

Écrit par : solko | dimanche, 02 août 2009

C'est aussi parfois (souvent ?) la pingrerie qui amène à ne pas entretenir un bien immobilier, ce qui impliquera donc la démolition future pour cause de coût exorbitant de la rénovation.

Je ne parle pas de ceux qui ont manqué de moyens financiers et ont fait ce qu'ils pouvaient. Non, je parle de ceux qui auraient pu entretenir leur bien, mais ne l'ont pas fait par pingrerie.

Écrit par : kl loth | dimanche, 02 août 2009

@kl.loth : La pingrerie, c'est difficile à juger, je ne préfère pas m'avancer sur ce terrain là, comme tu dis,le manque de moyens financiers est quand même un gros souci, il y a surtout de nos jours des problèmes de coûts de rénovation exorbitants... des abus aussi. il y a certains déclins de la bourgeoisie (au delà du charme discret évoqué par Solko et quelques d'autres) qui ne permettent plus d'entretenir des maisons. C'est très lourd une maison. Surtout quand les habitants vieillissent que les enfants vont vivre en ville. Certaines personnes très âgées , envahies par d'autres soucis (de santé par exemple) ou fatiguées de l'existence, laissent crouler la maison doucement , à quoi bon ?
La pingrerie je déplore évidemment ! Je trouve (c'est un sentiment très personnel) que la pingrerie est l'un des plus répugnants défauts du monde.

Écrit par : Frasby | dimanche, 02 août 2009

@Solko : C'est vrai ??? vous trouvez ? vous sachant écrivain, vous me faites vraiment plaisir ! vous avez raison, le changement de siècle (de civilisation, comme dirait l'"autre") nous met entre deux rives, en exil peut-être. Je ne crois pas que les siècles soient si séparés les uns les autres, mais assurément nous nous trouvons à la jonction...
Que dire ? sans paraître "indécent". Qu'est ce qu'une belle demeure par rapport au problème du logement ? Il y a urgence il faut abattre. Nous commençons à être trop nombreux sur terre.... Et il me semble, que s'il l'on n'accorde pas la qualité et la beauté aux temps qui viennent (aux gens qui viennent), on ne cessera de tout tirer par le bas, jusqu'à je ne sais quelle civilisation nouvelle et peut être encore + barbare que les précédentes... Mais peut-être sommes nous déjà complètement "has been" ? (;-) Est ce qu'un gamin né en 2001 s'intéressera aux belles demeures s'il n'a connu (pour les + nantis) que la résidence des "iris" et un mobilier ikea ? Il faudrait peut être laisser mûrir tout ça... Les caveaux de famille, sont dans les cimetières, n'est ce pas ??? J'ai demandé autour de moi, il paraît que cela se perd... Enfin, pour tout vous dire, si j'ai follement aimé la bourgeoisie avant, euh...c'était à l'insu de mon plein gré.. Dans les petites villes de province, la bourgeoisie (vue de l'intérieur) me parût un peu mortifère, mais je vous avoue que j'aime assez la bourgeoisie dépravée ;-) et, chut ! ne le répétez pas, j'ai surtout follement aimé l'aristocratie !!! (Le chateau de Dray, petit Versailles, les orangeries). Je vais être obligée de préciser (pour ne pas outrer la naplète) que je ne suis pas royaliste. On peut aimer tout à la fois, les belles demeures, les donjons et les barricades, à des degrés non confondus, et paradoxalement. Je suis sûre que vous comprenez ;-)

Écrit par : Frasby | lundi, 03 août 2009

très jolie la première photo. Un peu iréelle.

Écrit par : choule[bnkr] | lundi, 03 août 2009

@choule[bnkr] : Merci ... Irréelle ? oui, peut-être, car le lieu est déjà fantômatique... Comme déjà disparu.

Écrit par : Frasby | mardi, 04 août 2009

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