Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mardi, 19 octobre 2010

Comme si la ville brûlait

Là où le monde réel se change en simples images, les simples images deviennent des êtres réels, et les motivations efficientes d'un comportement hypnotique. Le spectacle, comme tendance à faire voir par différentes médiations spécialisées le monde qui n'est plus directement saisissable, trouve normalement dans la vue le sens humain privilégié qui fut à d'autres époques le toucher ; le sens le plus abstrait, et le plus mystifiable, correspond à l'abstraction généralisée de la société actuelle. Mais le spectacle n'est pas identifiable au simple regard, même combiné à l'écoute. Il est ce qui échappe à l'activité des hommes, à la reconsidération et à la correction de leur oeuvres. Il est le contraire du dialogue. Partout où il y a représentation indépendante, le spectacle se reconstitue [...]

GUY DEBORD : "La société du spectacle", éditions Buchet-Castel (1967).

IMGP8027.JPGSens :

Source vive :

http://solko.hautetfort.com/archive/2010/10/19/l-opinion-qui-n-existe-pas.html

Détournements :

http://har22200.blogspot.com/2006/12/rsg-6-supplments.html

Nota : Je remercie mon troll préféré (il se reconnaîtra) de m'informer en temps réel des évènements in situ ou presque, et de m'envoyer des images glanées ici et là, de la ville en feu, juste des images, reste à savoir si ce sont des images justes, l'inconscience et l'extrême-conscience juvénile obligeant à tout monter d'un cran...

bris334.JPG

Contresens :

"La société du spectacle" (extrait choisi) :

"Toute la vie des sociétés dans lesquelles règnent les conditions modernes de production s’annonce comme une immense accumulation de spectacles. Tout ce qui était directement vécu s’est éloigné dans une représentation. Les images qui se sont détachées de chaque aspect de la vie fusionnent dans un cours commun, où l’unité de cette vie ne peut plus être rétablie. La réalité considérée partiellement se déploie dans sa propre unité  générale en  tant que pseudo-monde à part, objet de la seule contemplation. La spécialisation des images du monde se retrouve, accomplie, dans le monde de l’image autonomisé, où le mensonger s’est menti à lui même. Le spectacle en général, comme inversion concrète de la vie, est le mouvement autonome du non-vivant. Le spectacle se représente à la fois comme la société même, comme une partie de la société, et comme instrument d’unification. En tant que partie de la société, il est expressément le secteur qui concentre tout regard et toute conscience. Du fait même que ce secteur est séparé, il est le lieu du regard abusé et de la fausse conscience ; et l’unification qu’il accomplit n’est rien d’autre qu’un langage officiel de la séparation généralisée. Le spectacle n’est pas un ensemble d’images, mais un rapport social entre des personnes, médiatisé par des images [...]"

bris  1.JPG A lire encore (toujours en contresens) :

http://www.libelyon.fr/info/2010/10/premi%C3%A8res-compar...

http://www.article11.info/spip/David-Dufresne-Chaque-bata...

A noter que ces évènements n'ont pas encore eu lieu, ils sont prévus pour le 19 Octobre, 2010 mais c'est le don "suprême" outrecuidant de C.J. que d'exulter sur la vague (ou à la vogue) décomplexée, et de savoir lire à l'avance, tout ce qu'il y a d'air et de feu (dans les étoiles filantes ?), comme diraient les virtuoses du vocabulaire Uémpien, "personnellement je m'en félicite", certains ne manquant pas de préciser " je m'en félicite, par ailleurs". Pour méditer au thème (dans la paix des chaumières ?), je vous joins un ultime extrait du livre de Guy DEBORD "La société du spectacle", il ne serait pas superflu de parcourir encore ces pages d'une intelligence foudroyante, ça peut toujours servir, (surtout peut-être, par les temps qui courent ?). Ultime extrait, donc :

L’unité irréelle que proclame le spectacle est le masque de la division de classe sur laquelle repose l’unité réelle du mode  de production capitaliste. Ce qui oblige les producteurs à  participer à l’édification du monde est aussi ce qui les en  écarte. Ce qui met en relation les hommes affranchis de leurs limitations locales et nationales est aussi ce qui les éloigne. Ce qui oblige à l’approfondissement du rationnel est aussi ce qui nourrit l’irrationnel de l’exploitation hiérarchique et de la répression. Ce qui fait le pouvoir abstrait de la société fait sa non-liberté concrète.

 

Photos 1 :  La Place Bellecour transformée en fumette géante, vue le 19 Octobre lors d'un reportage avorté, (la crémière est un peu nantie, elle tient à son petit vélo),

Photos 2 et 3 : Lyon Presqu'île le 19 Octobre 2010. Quelques cibles et des bris rondements acheminés, une idée très succinte en deux exemples assez peu significatifs, de la casse, photographiés du côté de la rue Victor Hugo aux devantures de deux boutiques dont l'une solidement barricadée. Lyon,© Frb 2010

Commentaires

Mais ces images d'événements que vous montrez avant qu'ils ne se soient produits ont déjà été vues mille fois ailleurs, en d'autres lieux et d'autres circonstances, preuve que la société du spectacle et les gosses qu'elle a produits sont en effet singulièrement dépourvus d'imaginaire fécond. Cela dit, ceux que j'ai croisés hier matin venaient de la banlieue hard pour s'amuser à casser du centre ville et faucher le maximum dans les vitrines. Des petits cons sans imagination à qui on ne peut rien pardonner. J'espère que la gauche sans imagination n'aura pas le culot de les comparer à des canuts en lutte pour leur survie...
Peut-être nous verrons-nous ce soir.

Écrit par : solko | mercredi, 20 octobre 2010

C'était hier...

Écrit par : la bacchante | mercredi, 20 octobre 2010

@La Bacchante : Je sais, je sais :)
Il n'est pas de très bon goût mon don suprême mais c'est de la gaudriole, tout de même...

Écrit par : frasby | mercredi, 20 octobre 2010

Merci Frasby pour le lien vers l'entretien avec David Dufresne. Je crains, comme je l'ai dit chez Solko que ces petits cons soient bien manipulés. Ca l'arrange le Petit que ça tourne vinaigre, ça renforce ses talonnettes. Ah! Misère!
Debord avait tout compris et Frasby peut prévoir ce qui se passera 10 jours plus tard!!!

Écrit par : Zoë Lucider | mercredi, 20 octobre 2010

@Zoë Lucider : Je vais peut être remanier ce billet ou apporter des clarifications persos, car il y a des choses que je ne souhaite pas faire passer et qui sont pourtant lues comme des partis pris que je ne souhaite pas tout à fait
si je défends la jeunesse, disons-celle qui ne manque pas d'idées- (il y a des jeunes qui ont vraiment quelque chose à nous dire et qui sont bien moins cons que je l'étais à leur âge), je n'en suis pas à cautionner les casseurs bien qu'ils soient en train - avec une connerie inconsciente et sans bornes-de nous dire encore quelque chose sur la société. Je n'ai qu'une expérience limitée de la banlieue pour, de mon petit fauteuil (nanti de la démocratie), juger dans quelle rage on peut grandir dans une banlieue, donc je n'ai pas les compétences requises pour faire une étude sur la société, mais je ne crois pas que ce soit les méthodes répressives qui apaiseront cette ultra violence qui m'effraie (la police étant ultra-violente aussi) je prends le sujet avec des "pincettes", ayant la chance de vivre dans un environnement "acceptable", d'avoir été élévée dans des "bonnes" écoles où la guerre ne commençait pas dès la cour de récré, j'ai parfois travaillé avec des rappeurs dont les textes étaient très violents qui m'ont peu expliqué des trucs, notamment la pression des "bandes", un truc affreux même pour eux, de survie assez glauque, après, qu'ils soient manipulés je suis entièrement d'accord avec vous, peut être en premier, manipulés par "Nike", "Bouygues" ou "Adidas"(qui n'est pas poète grec), ensuite la manipulation touche d'autres domaines plus délicats qu'in situ je ne connais pas. A part ça Guy Debord avait plus de prescience
que Frasby (rires) cela n'est pas à démontrer, autrement dit nous sommes d'accord :) merci de votre visite :)

Écrit par : frasby | mercredi, 20 octobre 2010

@Solko : Je vais un peu recadrer, disons plus euh... plus clairement s'il est possible, car votre commentaire me met en contradiction avec mes intentions qui sont pourtant très claires. Guy Debord n'est pas là par hasard non plus, donc je recadre un peu si vous me le permettez toute la nature de mes intentions car je crains que mon billet n'ait pas été très bien "perçu", il est est vrai que les blogs on les lit toujours en vitesse et que c'est aussi du spectacle quoiqu'on fasse et quoiqu'on dise. Primo je ne saurais être dupe de cette chose là, cette obscénité de l'exposition qui chaque jour me met en contradiction avec mes propres idées donc = je n'ai pas la moindre prétention et certainement pas de don particulier à montrer l'exclusif. Je m'en garderai bien d'ailleurs. Le format "exposition" me prend souvent en flagrant délit de maladresse, je ne peux vous blâmer de ne pas avoir saisi mes intentions, bref ! votre interprétation (non votre commentaire qui est bien sûr légitime) votre interprétation m'est un peu trop cuisante pour que je n'essaie pas de vous donner quelques pistes quant au sens que je souhaitais donner à ce billet, bien que toute lecture que j'espérais n'était pas évidente d'emblée super casse-gueule, je le savais, c'est donc moi qui ne sais pas encore communiquer les 2 ou 3 idées un peu inutiles que j'ai sur cette petite affaire là. Je me suis beaucoup posé la question me demandant si je laissais ces 2 photos, (-1 et 2- la nuit portant conseil - ) craignant justement ce qui arrive, c'est à dire une lecture carrément biaisée comme si je voulais montrer quelque chose de l'actualité (je n'en suis pas là, Solko, si cela peut vous rassurer, je n'ai aucune compétence pour ça), or vous voyez bien , vous le dites vous même que je ne montre rien et ne cherche à montrer RIEN justement de l'actualité au tout premier degré, je montre, le vide non informatif, le vide qui nous sépare, je repose la question de la justesse de ces images qui à mon sens sont juste des images et ne disent rien du réel dans lequel tout cela nous plonge. Ces 2 photos de bagnoles renversées ne renseignera donc personne et ne sauraient qu'illustrer mon "petit" spectacle" raccoleur à moi et je les mettais par ironie disons, les textes de Debord appuyant cette absurdité, contradiction ('ironie du spectacle) enfin, j'espérais que ce vide un peu collectif et spectaculaire soit ^lu comme ça, en adéquation avec les textes que je présente et non comme une volonté de "montrer" l'actualité et voilà le spectacle qui me récupère quasi instantanément// deuzio = j'ai un peu plus de recul (pardonnez cette autre outrecuidance, mais c'est bien la seule, de regarder un peu les choses en "décalé", sans aucune importance de ma part, j'ai un peu envie de vous dire que le billet comporte une part d'absurdité ou un piège (hiatus) volontaire, mais peut être me direz vous -Si c'est absurde pourquoi faire un billet ? et je vous répondrai -Parce que c'est absurde ! :) et le débat n'en finira pas de nous diviser. Critique de la séparation ? (sourires)
Quand je lis Guy Debord, et que je pose ici ses textes, je ne permettrais pas d'afficher un premier degré spectaculaire avec une intention aussi triviale de trahir ses idées car justement, j'ai choisi les photos les plus galvaudées pensant qu'elles se videraient d'elles mêmes de leur sens à côté de tels textes, du sens important qu'on donne aux images, oui, c'est peut être un peu tiré par les cheveux et je pense que je vais les enlever ou rectifier qqchose car l'interprétation qui va en sens contraire de mes intentions me blesserait trop je crois, tellement je tiens à ce qu'il y ait un peu de sens ici ou de non sens, qu'une lecture qui m'oblige à me justifier d'une chose qui est loin de mes intentions, sinon je prefère aller me promener et ne rien ramener de mes balades, faire de la musique dans mon coin, si le sens de mes intentions sur un tel sujet, se perd, finalement un blog est comme ces automobiles, il peut sauter d'un moment à l'autre, nous n'avons aucune importance que celle de nos petits spectacles persos déformés par la lecture spectaculaire, d'un media qui constitue aussi le message du spectaculaire et que nous utilisons puisque nous n'avons pas d'autres choix, nous sommes pris dans cette contradiction quoique l'on fasse mais vous voyez bien, combien, quoique l'on cherche à exprimer, on se trouve toujours rattrapé par cette chose et le spectaculaire devient plus fort que nous et nous écrase quelque soient nos idées , quoique l'on fasse, même vous, même moi, enfin tous, et cela est assez désespérant mais je ne vous blâme, puisque c'était un peu ma crainte, que tout cela ne puisse être perçu avec évidence, il y a quand même un gros hiatus entre la photo 1 qui ne montre rien mais à laquelle je tiens, puis c'est une réalité très symbolique et libre d'interprétations, et les photos 2 et 3 plus ou moins glanés dans libé lyon, je crois, qui montrent tout et qui ne montrent RIEN au final rien de substantiel, rien de plus que l'absurdité de mon tas de cendres, justement parce que tout le monde les connait, elles ont déjà été "digérées", elles constituent la part spectaculaire de nos débats tous plus ou moins stériles, l'actualité de tout ce que vous voulez, ce sont des bananes, des cacahuètes, rien de plus ! c'est cela que j'essayais d'exprimer, mais j'admets que c'est raté. C'est pour ça que je les montre, ces images, parce qu'elles ont été vues, mille fois "digérées", ainsi par "elles" je ne fais que vous "vendre" mon billet, rien de plus. C'est un peu ça "le spectacle le plus piégeant, ce que j'aurais aimé "montrer; le non sens, l'aberration, la cruauté de notre monde, quant à la représentation qui empêche tout. Quant à mon "don suprême" j'espère que vous ne doutez pas un instant que c'est de l 'Umour pour désamorçer tout ce qu'il y a de tragique à "consommer" l'actualité, il n'est pas de très bon goût, mais franchement si vous saviez comme je me contrefous d'écrire avant ou après, ou pendant les autres et de ramener je ne sais scoop, ces trucs là, ne m'intéressent pas, c'est une longue justification pardonnez moi, j'ai horreur des malentendus, mais c'est aussi parce que si je ne suis pas bien perçue par vous dans mes intentions et mes décalages, je ne le serai sans doute par personne et j'aurais trop l'impression de trahir Guy Debord et de me faire pièger par un galvaudage que je ne souhaite pas, ne pas trahir, Debord me tient plus à coeur, finalement que tout le reste . Quant à la jeunesse elle est formidable de sortir de terre, je ne parle pas des casseurs qui est un autre problème ni de la gauche, ni de la droite, ni du centre dans lesquels je ne pourrais me situer qu'avec un dégoût prononcé, face à toutes formes de communications actuelles... J'espère que vous me comprendrez... Cela dit Pierre Dupont m'interesse à tous les degrés. peut être, à ce soir donc, si je peux me "libérer" :))

Écrit par : frasby | mercredi, 20 octobre 2010

Je crois que je me suis moi-même mal exprimé : quand je parlais de "photos vues ailleurs", je parlais "d'événements déjà vécu", et non pas de vos photos. Oui, la société du spectacle rabâche, radote, reproduit à l'infini des imaginaires sclerosés. Brûler des voitures, pour une certaine jeunesse, c'est faire preuve en effet d'un imaginaire que je dis sclérosé. Exprimer sa bêtise, sa pulsion de haine primaire, correspondre en le faisant à une image, bref... Etre sans aucun recul par rapport à l'objet qu'on critique, le contraire absolu de ce que fit Debord.

Écrit par : Solko | mercredi, 20 octobre 2010

@Solko : Il n'y a pas de blème, pas de blâme, Solko, c'est juste une histoire d'intention sinon pour moi ça n'a pas de sens de tenir un blog s'il n'y a pas derrière si infime soit elle, une pensée, ou plus exactement, un parti pris qui soit entier (ce qui ne veut pas dire sans nuances non plus), si je bloguais pour montrer l'actualité et énoncer des vérités politiques et sociales au lecteur, cela n'aurait pas de sens pour moi je préfère ramasser des feuilles mortes évoluant du vert aux pourpres et les coller dans un herbier. Disons qu'il me plait (avec mon don suprême ah ! ah! la bonne blague) d'avoir un parti pris un peu inadapté ou décalé, en tout cas peu en phase avec le monde tel qu'il nous est donné, déliquescent et qui nous mène à des révoltes souvent impuissantes. C'est cette impuissance de l'humain, ces entraves de la pensée, les paradoxes effrayants ou drôles du monde ou de l'humain qu'il me plaît d'explorer, ou bien de regarder pour ce qu'il est notre monde, mais je préfère l'idée Rimbaldienne qui préconisait "changer la vie" (présomption que je n'ai même pas)- à celle de "transformer le monde", c'est pourquoi je ne serai jamais si à l'aise au traitement de l'actualité, mais ceci est comme un labo d'expériences, je procède par essais-erreurs. Pour l'imaginaire schlérosé je suis d'accord, ce côté violence brute sans objet, sans pensée est intolérable, d'autant comme me disait un copain qui a grandi en banlieue que ce ne sont pas les voitures des élus ou des "gros nantis" qui sont brûlées. Moi je suis pour le feu quand celui ci pourrait avoir un sens non fanatique bien sûr, la pulsion primaire je suis d'accord avec vous aussi, mais celle de la police ne pourrait nous rassurer, lors de ma balade avortée j'ai entendu un policier parler à son confrère et lui dire d'un ton amusé voire même très excité "je suis chaud bouillant, j'espère que ça va cogner", primaire, certes où est la
différence ? Entre ce CRS et ces jeunes gens ? Quant à l'absence de recul, c'est bien ce que je cherchais à exprimer en posant par contraste des photos qui ne montrent rien qu'une reflexion absente un acte détachée de ses conséquences et Guy Debord se pose là très précieux, par opposition, montrant ce qu'est une véritable pensée, puisque les situationnistes n'ont pas manqué de poser des actes sensés, au final réfutés par Debord en fin de vie, qu'on pourrait dire désespérée. Cela bien tragiquement dans l'ultime panégyrique, il me semble. Peut etre faut il faire comme DADA (qu'admirait Guy Debord, qui fût une source vive pour lui -admiration pour Tzara, Cravan, jamais démenties), DADA qui traversa la guerre en l'ignorant bien copieusement avec des entonnoirs en cartons sur la tête, peut être est ce cela la seule opposition encore envisageable ??? Merci de votre réponse qui me rassure, sur le fond je crois que nous partageons une certaine forme de désenchantement sur le monde contemporain, j'espère en disant cela ne pas trop vous désavouer, toutes objections de votre part seront accueillies avec bienveillance et amitié :)

ps : Une seule photo est mienne, la moins spectaculaire des 3 c'est bien pour ça justement enfin bref ... (sourires)

Écrit par : frasby | mercredi, 20 octobre 2010

Je crois qu'en effet nous sommes deux personnes désenchantées (nous ne sommes pas les seules, rassurons-nous). Et puis aussi, dans le sens noble du terme, deux individualistes. Je dis bien dans le sens noble du terme, et non pas dans le sens consumériste. Dans une société de masse et une culture de masse, comment une "révolte" de masse, orchestrée par des médias, et portant sur un sujet comme les retraites (sujet ô combien consumériste, je l'ai déjà dit ailleurs et me suis presque fait insulter) peut-il nous être sympathique ?
Quant à la jeunesse des classes moyennes ... J'ai lu quelque part cette phrase, "imaginez en 1910 des jeunes manifestant pour leur parts de retraite en 1960"... bref. Je n'en dirais rien de plus... Bonne journée à vous, cousine.

Écrit par : solko | mercredi, 20 octobre 2010

@Solko : exactement cher cousin ! :) je crois que vous touchez avec délicatesse tout le coeur de notre sujet (quand je dis coeur, il ne s'agit pas de ces pendentifs qu'on vend au kiosque à bijou de l'hyper-rion de la rue de Cuire, mais plutôt du coeur d'un volcan au sens noble, je veux dire pas le vulcania lucratif, de l'autre bougre, quoique je n'ai jamais visité), un brûlot qui ne rend pas pratique nos vies tout court et la contestation toute viscérale, qu'individuellement il est bien difficile d'éteindre. Individualisme oui, pas consumériste du tout, vous faites bien de le préciser, pas pour moi, ça je sais, mais dès qu'on échange des propos publiquement, nous ne sommes jamais à l'abri d'un malententendu, c'est bien le problème. Un malentendu entre nous, n'est pas grave car la bonne écorce du bois d'Alceste veillera à notre grain (si minuscule soit il). Je ne sais si c'est noble ou pas, cet individualisme un peu féroce, y compris pour nous mêmes peut être n'est qu'une anomalie ? puisque beaucoup de choses nous paraissent assez peu "tenables", ou "acceptables" et qu'il serait plus confort de rejoindre des groupes solides,dans lesquels on puisse placer nos espoirs et qu'aucun groupe ou réseau de contestation "officiel" (sinon peut être des petits groupes humains artistiques ou autres assez isolés au départ) ne pourrait contenir ni satisfaire tout à fait nos "gais désespoirs"= si j'ose dire, l'individualisme est noble mais surtout forcené :)du point de vue humain. Je veux dire de l'humain en particulier, et non le point de vue humanitaire et grégaire qui cache sans doute une trop bonne conscience bien entraînée dont nous voyons parfois les rouages malhonnêtes et manipulateurs (du point de vue humain toujours) ce qui ruine sans doute tout désir de nous y joindre. Sur le sujet des retraites, je me fais traiter d'égoiste, individualiste assez souvent parce qu'il parait que je banalise et que c'est dramatique, oui c'est dramatique et alors ? Je ne répondrais pas à votre questions (1910) mais je comprends. Ce n'est pas le problème des retraites isolé qui est dramatique, ce qui est dramatique c'est l'ensemble sur un temps très très long, les intrications d'un système dont on ne remet en cause que des parties, cela est sans doute le mode de vie auquel chacun nous avons adhéré sans souciance tant que les choses allaient bien avec l'individualisme le plus consumériste qui soit auquel nul ne voulait ne renoncer, et sans aucun souci des conséquences, (économiques et donc humaines) et ce sont les mêmes, qui descendent dans la rue aujourd'hui et me reprochent de n'être concernée par rien, mais moi je n'ai jamais vécu comme eux, ma contestation commence par des petits riens très individuels, invisibles à l'oeil nu, infimes ou infirmes. Disons que s'il y avait une grande idée collective à défendre je serai assez pour "la charité bien ordonnée qui commence par soi même", bien que le désordre me charme assez, comme disait le monsieur qui est sur les billets pas psychédéliques, "un beau désordre, effet de l'art", je ne suis pas contre l'idée que l'art entre un peu dans nos vie non en tant qu'oeuvres à acquérir mais en tant que mode de vie (et nous revoici chez Debord, :) le parti pris reste individuel et très critique, moral pas moraliste (il ne saurait se contenter des moralismes soit disant d'opposition et de la bonne conscience d'adhérer à quelques luttes collectives bien orchestrées par des gens de droite ou de gauche qui seront de toute façon des gens de "pouvoir" qu'il faudrait suivre) cette morale individualiste (pas moraliste :)) est juste pour moi même, je n'ai rien de si grandiose à vendre. Je n'aime pas suivre,c'est tout ! je préfère marcher à côté, nous sommes très loin de cette réalité. Il faut essayer de rester humain, c'est beaucoup plus difficile que de marcher en file indienne même dans une grosse manif défendant les plus bonnes causes du monde, enfin, bref je vais me faire taper sur les doigts à coup sûr cela sera mal interprété, mais pas par vous, je ne crois pas, j'en suis même sûre. C'est pour ça qu'un malentendu avec vous me contrariait assez pour les raisons que vous savez, et que je partage. ( Les prochaines réponses je les ferai (presque) laconiques ;)) peut être à ce soir, pas sûr mais j'essayerai. Bonne journée à vous, cousin :)

Écrit par : frasby | mercredi, 20 octobre 2010

de notre envoyé rural spécial pour ICI SI J'Y SUIS :


Là où le monde réel se change en simples images, les simples images deviennent des êtres réels, et les motivations efficientes d'un comportement hypnotique (Gégé D.)

France Inter 20/10/2010 18:27 , il y est question de Thoreau , mais le journaliste prononce « Toro » et moi ça me fait penser aux vaches des Varennes et dans l’émission il est question de « désobéissance civile » » et c’est exactement ça aussi à quoi me font penser les vaches quand je les regarde (êtres réels qui deviennent des images hypnotisantes) : tu regardes une vache dans les yeux et tu n’as plus aucune envie d’obéir , ni de résister non plus , ni de manifester , ni de « prendre ta retraite » , ni de poursuivre « les luttes » , ni de prendre ton luth , ni …. d’écouter France Inter … juste envie de … même pas …. meuuuuuuuuuuuuuueuuuuh !

Écrit par : hozan kebo | mercredi, 20 octobre 2010

@hozan kebo : Elle est pas mal cette histoire de véchas (êtres réels qui deviennent des images hypnotisantes, oui tout à fait), toutes les vaches sont un peu sacrées (crasés véchas). Mais ça vient des cils (elles ont des cils qui dégagent des ondes hypnotiques, les véchas)
Sinon votre petit opus du début me fait penser à cet ami qui se baladait en Nabirosina avec moi et me disait on se croirait dans le feuilleton "La petite maison dans la prairie" ben ouais ! j'ai dit. En secouant mes 2 tresses comme celles de Laura Ingalls mais normalement ça devrait être la petite maison dans la prairie qui fait penser au Nabirosina et pas le contraire sinon ça fait ça fait la petite prison dans la prairie, tout ça pour dire comme dire comme disait l'autre, que dans cette façon que nous avons de penser le monde, le faux devient un instant du vrai. Sur ce, cette leçon valant une bonne cuisse de vache à la broche je vais arrêter de traiter l'actualité, c'est pas pour moi et retourner à la po po po po ... (hein ! y'a qu'ça de vrai !) la po po po la po po ... :-)) la po po la po po (et tu frappes dans tes mains) yeah ! la po po la po la po po la po po....
ouais ! (tous avec moi !), la po po la po po la po po (et ça se se danse aussi) :-O!
(Ô lac ! l’année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu’elle devait revoir,
Regarde ! Je viens m'asseoire à côté de la Blanchette,
où tu la vis... meuhhhhhhhhhhhh !
http://www.deezer.com/listen-4208064

Écrit par : frasby | mercredi, 20 octobre 2010

Bon, j'abonde avec Guy, que je cite aussi bien souvent, avec toi, Frasby (hop, je te tutoie), et avec Solko.
(Une individualiste de plus, hop.)
:0)

Écrit par : Sophie K. | samedi, 23 octobre 2010

@Sophie K: Et de trois ! N'est ce pas que ça ferait un beau triptyque ? Sous la banderolle (abondante) nommée "Mon guy" avec nos tee shirt "I love Guy", nos lancers de ballons "in situ",
Nos porte clefs en forme de mini Guy, nos slogans décoiffants par le gel extra strong des laboratoires Vaneighem "Tous dehors avec Debord" quand je dis tous c'est trois bien sûr. Il faut juste qu'on fasse attention de pas faire comme le Guy avec ses "procès", parce sinon on sera plus beaucoup, serrons nous de très près. Mais attention on n'est pas individualiste comme tout monde, on est in individualis nobilis qu'il a dit le Solko et il fallait le dire ! Et par dessus le marché, on se dit tu ! comme tu y vas, ma Sophie ! ainsi tu braveras-tu un à un tous les interdits ! les tabous !:)) remarque il me semble qu'avec Solko on se dit tu dans la vie, on s'est vu peu, peuvus, mais tout en tu. Tous en tu tu ! Allez zou ! soyons fous ! (Cela dit je vais déposer un cierge chez Sainte Rita pour le salut des individus nobilis et aussi pour que Solko ne vienne pas lire, si Solko se met à tutoyer tout le monde, ça sera apocalyptique !

Écrit par : frasby | dimanche, 24 octobre 2010

Très beaux, instructifs et pertinents échanges!
En aparté, taif souv jourtout du em sneivous sulp!
(Ouille je vais me cacher).
Pardon, il est très joli ce blog. (Je vous mets dans mes favoris. Un nouveau PC m'a fait perdre tous mes favoris, je les retrouve peu à peu).
Ah le son, le son le ton de la voix qui "écrit". Si nous l'avions, ce que nous voulons dire serait mieux compris.

Écrit par : Ambre | samedi, 23 octobre 2010

@Ambre : Merci de votre visite , dommage que votre lien ne soit pas lié à un domaine, ça c'est mon petit regret, car votre commentaire me plait bien et je ne vous cache que si vous appréciez le petit blog , je ne jouerai pas la fausse modeste, ça me fait vraiment plaisir que puissiez apprécier l'endroit, y compris les échanges ici et là. D'autrepart il est quand même incroyable que tous ceux qui s'essaient au charmillon en inventent un nouveau à chaque fois qui ne cesse de nous ébaubir, comme quoi ça s'apprend vite et chacun a le sien bien typique perso, et c'est bien chouette après la démo de Jean, j'avoue que la votre est très "marchante" et que même je chèse rus "sneivous", surtout ne vous cachez pas (argh sneivous ! je chèse ! vous m'avez eue ! chère Ambre ! :)) une mention toute particulière pour le son de la voix, belle réflexion ! je vous re-cite
"Si nous l'avions, ce que nous voulons dire serait mieux compris.", vous n'avez pas tort ! c'est une chose que je me dis souvent, mais la voix est une chose assez difficile à amener, je trouve, du moins, difficile à doser, c'est une matière très délicate, (un peu comme la chambre d'écho quoique ...) car on peut très vite tomber dans la complaisance ou bien en imposant un ton particulier ôter un peu de le liberté d'interprétation au lecteur, ce sont mes réticences, mais pour l'essentiel je suis bien d'accord avec vous, cela fait même un petit moment que je réfléchis à cette idée d'amener des voix ici (pas forcément la mienne) histoire d'amener aussi "autre chose" enfin pour l'instant j'hésite, mais c'est assez tentant...
on verra... Revenez quand vous voulez, et en charmillon si vous voulez ou avec tout langage qui vous plaira, vous êtes la bienvenue à bientôt, j'espère, bonne chance pour le PC (aïe ! ces machines !)

Écrit par : frasby | dimanche, 24 octobre 2010

ETAMINE EN ACTION

La ville brûle par tout temps
Il suffit de poser un léger doigt
Pour s'en apercevoir
La ville brûle sous tout climat
Même et surtout
Par temps de pluie torrentielle
Quand la mousson imprègne
La glissade des ondes
Sur le napalm et l'asphalte
Des rosées matinales

Écrit par : gmc | samedi, 23 octobre 2010

@gmc
REMETS TA VILLE AUX NATIONS

La bulle vrille de toutes parts
Elle s'effile allégée d'oser les pois
purs sang de Perse noire
La bulle vrille d'éclats sous clim'
Sure d'elle aime tout
Partant de trente ciels et de puits
où les vains saumons règnent
glissent maussades en ronde
sur des palmes qui flattent l'âme
et des matines d'ânes rosés

Écrit par : frasby | dimanche, 24 octobre 2010

Les commentaires sont fermés.