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jeudi, 02 décembre 2010

La chaleur humaine

J’ai passé ces derniers mois à passer ces derniers mois. Rien d’autre, un mur d’ennui surmonté de tessons de colère.

FERNANDO PESSOA, Lettre à A. Cortes Rodrigues.

chaleurF2640.JPGDe manière progressive, une teinte un peu grise dominait à présent. La poussière devenait liquide quelques éclats abimaient le velours qui avait recouvert la ville tous les jours précédents, la couleur de l'ennui revenait comme toujours, et nous déplorions cet instant où la ville silencieuse avait rassemblé dans le froid les volontaires qui distribuaient la chaleur humaine gratuitement à l'entrée des magasins ou dans les bouches de métro, rien que des volontaires enjoués, prêts à tout pour distraire les passants, les éloigner de "la pensée frileuse" qui s'invitait dans les maisons et couvrait tout du voile de la dépression venue par les brouillards d'Octobre, les premiers frimas de Novembre et les noëls où il manquait toujours quelqu'un aux festivités, chez les uns et les autres, pour que la fête soit absolument réussie. Les solitaires ne souffraient pas. La "dépression saisonnière" pour eux, c'était tout le temps, mais les solitaires ne comptaient pas, ils appartenaient au "domaine à part" qu'on avait classé "atypique", l'adjectif fourre-tout "atypique" plutôt en vogue courait dans des dossiers spéciaux, sur les listes d'attente et vidé de son sens, on avait choisi "atypique" plutôt que ses synonymes tels : "exceptionnel", "hors norme", "inaccoutumé", "inhabituel", ou "singulier" qui connotaient trop dans le particulier, "atypique" était un mot atypique même, une façon de considérer la chose sans vraiment la considérer, les solitaires n'étaient pas tout à fait dans la marge, pas assez dans la marginalité, on pensait d'abord aux familles, aux clans, à tout ce qui rentrait dans les statistiques, il fallait préserver leur joie, leur cohésion, l'intégrité des plaisirs, tout en leur transmettant la certitude qu'ils appartenaient à une collectivité vraiment active, leur forger une identité, une communauté, quelque chose qui ait l'air solide, leur livrer l'illusion leur en fabriquer d'autres, jusqu'à ce qu'ils se sentent protégés par quelque plan définitif. Les volontaires, des jours entiers affinèrent leur stratégies, leur action fût dévouée aux terrains les plus "sensibles". Les volontaires portaient les sacs et les valises des pauvres gens, engageaient les conversations, complimentaient les dames, laissaient leur place aux vieux. Aux époux qui allaient seuls au bistro se saouler avant de rentrer les volontaires offraient un pot, y ajoutaient les distractions (blagues belges, histoire de blondes, bonne humeur et bons mots). Il y avait dans cette sorte de bonté accompagnée de manières généreuses, la gratification de plaire inséparable du souci d'attester que la chaleur humaine était une constante de l'humanité, malgré les derniers évènements, les décrets aberrants, la liberté qui sourdement se réduisait, divisant des classes entières de gens, rien ni personne ne pourrait attenter à cette valeur proclamée "sacrée" de la chaleur humaine, aucun gouvernement ne pourrait jamais modifier ce que la nature avait désiré libre, rien, jamais n'aurait l'outrecuidance de réduire la chaleur humaine à moins que ce qu'elle était, même si chacun laissait au secret ses petits enchantements personnels, c'était justement ça, le travail de ces volontaires : faire fructifier les prodigieuses ressources de chacun, un peu partout afin que la morosité ne ronge pas la saison et n'empêche pas, par ailleurs les réformes de se faire. Les volontaires croyaient à une vie meilleure, ils mettaient une ardeur particulière à divertir les gens, ils se disaient indépendants, bien qu'une rumeur courait qu'ils étaient payés en avantages par les gouvernements. Le ministre de la solidarité, lui même, n'avait pas caché au journal de 20H00, qu'il avait commencé à songer à la création d'un "bureau des chaleurs humaines" avec un système de bons, de tickets, et d'emprunts à un pourcentage raisonnable et des campagnes de prévention menées par des psychologues qu'on pourrait associer à des prêtres pourquoi pas à des artistes ? (Il y en a de serviles-...) qui évalueraient le potentiel de chaleur humaine que chacun pourrait offrir à son prochain dans des proportions raisonnables, et mettraient en place des dispositifs ludiques et opérationnels, pour recréer une dynamique dans le tissu social des villes voire des quartiers. Il y aurait aussi un "bureau des débordements" afin d'éviter toute exagération, on avait réfléchi à des quotas, des systèmes d'amendes et à des soins relatifs aux pathologies "débordantes", il y aurait des orientations systématiques encadrées par des assistants au volontariat, qui permettraient de réguler les flux déviants vers des centres spécialisés dans les troubles psycho-affectifs remboursés par la sécurité sociale jusqu'à 57,3 %, cela, doucement, se mettrait en place par la grâce d'un mécénat proposé par les grands noms de l'industrie pharmaceutiques. De même qu'on réfléchissait à "une journée de la chaleur humaine" où chacun pourrait rencontrer son voisin et l'embrasser avec toute l'affection qu'il n'osait lui offrir dans l'année. Les créatifs d'évènementiel inspirés par des performers d'art contemporain, planchaient sur un projet dément : des farandoles géantes de citoyens et de voisins qui iraient d'immeuble en immeuble chercher d'autres voisins, ils partiraient de ville en ville pour que la chaleur humaine se diffuse et dépasse les frontières, il y aurait des feux d'artifice, des ballons, des lancers de radiateurs symboliques, chacun serait encouragé à offrir des fleurs aux passants, ou à inviter à déjeûner chez lui, celui qu'il jugerait plus démuni que lui. On demanderait aux maires dans les villes d'engager des débats sur les places, aux gens de se parler spontanément, on fabriquerait des affiches invitant les consommateurs à se faire mutuellement la conversation dans les magasins, à s'aimer sincérement, on puiserait l'émotion cachée au fond de chacun pour que le monde ne soit plus qu'émouvant. On pensait même organiser un grand "love-in" de fin d'année animé par des vedettes déjà très investies dans le projet, on parlait de Yannis Noanne, Mimile Matry, de Florent Pagnol et peut être de Claudine Fion, on ferait venir Michel Pornaleff et Jean-Lichel Marre, l'entrée ne serait pas donnée, mais grace à cet argent on pourrait fonder prochainement, un "ministère de la chaleur humaine" qui bénéficierait de moyens, grâce aux dons, pour imposer à tous la valeur de chaleur humaine, guidée des professionnels pluralistes et attentionnés. Il y aurait cette idée de "générosité méritée" appuyée par des philosophes qui viendraient en parler à la télé en bidouillant grosso modo Voltaire à partir d'une seule phrase qui serait placardée dans tous les établissements scolaires, les halls de gare, à l'entrée des supermarchés :

"Rien ne se fait sans un peu d'enthousiasme"

 On prévoyait d'ici 2025 de mieux distribuer le trop plein de chaleur humaine de certains à ceux qui en manquaient, ainsi s'acheminerait-on vers un monde plus parfait que le précédent, aussi convivial que porteur d'espoir d'une civilisation plus authentique, plus équitable. La chaleur humaine allant de pair avec le coeur à l'ouvrage, c'est dans la joie de tous et toutes, marchant main dans la main, qu'il fallait que les bonnes choses se fassent.

Photo : La foule du cours Emile Z. vue d'avion (l'avion de certains jours ne vole pas haut mais c'est quand même un avion). Villeurbanne in December © Frb 2010

Commentaires

Moi j'ai le sentiment d'avoir raté quelque chose ici. « Chaleur humaine », c'est un nouveau slogan de la droite ? De la gauche ? De la gouache ? Enfin. N'empêche. Quand on en a besoin. C'est quand même bien la (vraie) chaleur humaine. Je dis ça comme ça...

Écrit par : Marc | mardi, 07 décembre 2010

@Marc : " La chaleur humaine" le titre, aurait pu être "la chaleur inhumaine" mais j'ai pris un parti quelque peu dérisoire, le texte, c'est une absurdité bien sûr, une caricature. Pas de politique. de la gouache. s'il faut vous le décrypter vraiment, c'est plus une façon de jouer avec des termes qui sont de plus en plus galvaudés, ça a commencé il y a longtemps et ça se généralise en tous domaines, en politique, etc... où les terme d'authenticité, de "vrai", de "humain" "générosité" non seulement sont encore plus vidés de leur sens qu'avant mais passent par le canal spectaculaire (hyperspectaculaire parfois) indécent (à mon sens bien sûr)... J'ai vu récemment le téléthon, c'est une belle initiative à la base, louable, utile, mais il faut voir comment on nous le présente à la TV française, les sentiments qu'ils vont "râcler" chez le spectateur c'est un deni du respect de l'autre. Alors j'ai eu envie de m'amuser un peu avec tout ça, sans méchanceté, c'est de l'ironie (à la veille du 8 décembre fêtes des lumières incontournables à Lyon qui vont nous offrir un florilège d'émotions faciles c'est la moindre des choses que de prendre un parti pris absurde , et d'utiliser des procédés (les mêmes où presque que ceux qui d'ordinaire m'affligent) pour un petit texte d'anticipation ça cassera un peu le rythme aussi. (à la gouache :) Je n'ai rien contre la chaleur humaine, (la vraie) ce serait un comble ! personnellement je suis pour :) (vous en doutiez ? ) mais je n'ai pas du tout envie de me la voir imposée ou salie, démagogiquement dictée comme une valeur grégaire par des procédés déplaisants,spectaculaires "vendeurs" de quelque chose tout un bazar pour cibler le passant, le raccoler, bazar hélas fort utilisé en notre monde , le "passant" ayant plus que jamais besoin de chaleur humaine on aura tendance à lui offrir comme un produit et on fera même des fêtes contemporaines, qui pourraient lui faire croire à la chaleur humaine, même si les gens ne sont pas tous idiots mais enfin bref... Pour moi la chaleur humaine (la vraie) n'a pas tant besoin ni de se proclamer ni de s'exhiber ... Donc nous sommes d'accord, j'espère (sur le fond). Par ailleurs (et ici) je conviens aisément que mon texte est bien trop exhibitionniste et autosuffisant pour être honnête. Mais c'est exprès. (le degré zéro la gouache, donc !...:)

Écrit par : Frasby | mardi, 07 décembre 2010

Me semblait bien aussi. J'avais compris. Bien sûr que nous sommes d'accord. J'aime bien que vous jetiez un peu de sable dans l'engrenage du bureau de la chaleur humaine de Lyon - nous tâcherons ailleurs d'en mettre dans celui de ses filières. Allez ! Un petit dernier, pour la (chaleur) route !

Écrit par : Marc | mardi, 07 décembre 2010

@Marc : Je tenais à vous rassurer sur le fait je ne tirais pas à bout portant sur (l'ambulance), la chaleur humaine (la vraie) qui dans nos villes (ici Lyon :-) se réduit parfois à peau de balle et balai de crin comme in dit (parfois, parce qu'il y a aussi de belles surprises, tout n'est pas -que- désespérant) mais rares ! et chère cette bonne chaleur humaine ou de perlinpinpin. Le bureau de la chaleur humaine de Lyon, c'est Solko qui en parle très bien, il a un petit grain de sable dans son clavier d'un cru des plus savoureux,mais ne parlons pas d'un absent même s'il a raison. Très critique lui aussi sur la fête des lumières des gigas tonnes d'illuminés télécommandés qui se trainent et qui nous obligent à des amas de joie collective peu recommandables, que voulez vous Marc, nous sommes des doux, ces grandes liturgies collectives nous écraseraient (trop de chaleur humaine d'un coup, piétinant son (chaud) prochain dans des mares de beaujolais nouveau, tuent la chaleur humaine- la vraie-) Enfin... Moi je reste au fond près du radiateur. Et si le sable ne vous a pas refroidi tout net j'en suis très réconfortée, un petit dernier, allez ! pour la route, le (chaleureux) chemin... Près du radiateur à plusieurs c'est également très bien :))

Écrit par : Frasby | mardi, 07 décembre 2010

En marchillon, cela donne" lacheur hinaume", ou quelque chose comme ça. Cette année, j'ai décidé de ne même pas parler de cette fête ridicule organisée par le bradeur de l'Hôtel-Dieu pour les milliardaires footballeurs qui viendront jouer à Décines et les princes arabes qui viendront les regarder.
La lacheur hinaume, c'est Zidane qui empoche 15 millions d'euros de la famille princière pour imposer à la FIFA la coupe du monde au Qatar. La serponnalité préférée de Français...
C'est à pleurer, la lacheur hinaume.
Brillant, le billet, et venu à point nommé. Bonne journée à vous.

Écrit par : solko | mardi, 07 décembre 2010

Frasby, c'est un chef-d'œuvre de littérature fantastique que je viens de lire là. Très sérieusement.

Je suis touchée, profondément, comme l'est et le sera tout lecteur, par le fond de votre texte, qui sera le plus beau cadeau de fin d'année qui se sera conçu. Mais je n'essaierai pas d'en parler, je ne saurais que paraphraser le dire de votre texte.

Ce que je veux redire par contre, c'est la belle force littéraire de ce texte, ce long poème fantastique. Merci Frasby.

Écrit par : Michèle | mardi, 07 décembre 2010

@Michèle : Je suis très touchée par votre commentaire, je ne sais quoi répondre c'est très intimidant, c'est vous qui me faites un beau cadeau, c'est beau de lire cela !(le tronciare de lacheur hinaume du Drang Kloso) on peut difficilement ajouter d'autres mots. Vraiment touchée ben oui j'en perds mes moyens, je l'avoue :)
Juste un mot tout de même, chef d'oeuvre, non ! (ah non ! non! non! ) je ne crois pas, sans fuasse demostie :) je me suis bien amusée écrire ce texte car il est sans façon, brut il s'est écrit tout seul, sans la moindre idée de "faire un texte" disons il part d'une hénaurme colère que je tiens presque en laisse, d'une tristesse réelle aussi face à ces périodes de fêtes qui enchaînent sans vergogne les émotions faciles exhibées d'une manière souvent obscène , (je trouve, cela n'engage que moi, mais bon !) tout ce fatras de bons sentiments va jusqu'à la spoliation profonde de nos pauvres personnes valdinguées dans toute cette communication surabondante qui nous fait regresser, chaque jour un truc déboule accélerant cette regression, ces turbo bécassines ces cybergédéons qui ont le pouvoir et l'enthousiasme pour "tous" qui nous pourrissent la vie avec leurs bonnes intentions, leur monde équitable, leur besoin de retour au "vrai", d'authenticité, de "valeurs humaines". On aimera relire Gilles Châtelet "Vivre et penser comme des porcs". Gilles châtelet mort aujourd'hui mais son livre est toujours d'une actualité, d'une lucidité assez rare, ou bien il faut relire la correspondance de Flaubert ou prendre un billet aller pour le transsibérien, ça vous dirait ? le transsibérien voilà un vrai chef d'oeuvre de littérature fantastique ! :), je prends deux billets Fée Chimèle ? (puisque ni Solko ni moi même ne vous ferons l'injure de vous convier à voir notre prodigieuse fête des lumières, rabat-joie que nous sommes !) un petit voyage en train, ça ne se refuse pas ! :)

Écrit par : Frasby | mardi, 07 décembre 2010

cool, sauf pour claudine fion et mimile^^

Écrit par : gmc | mardi, 07 décembre 2010

@gmc : Auriez vous quelque tendresse cachée pour
Claudine Fion ? (C'est vrai que vous me l'avez insidieusement amenée ici (!:O) mais je résiste !
Et mimile ! notre mimile à nous ! Joséphine ange gardien vous le rendra gmc :)

Écrit par : Frasby | mardi, 07 décembre 2010

Il y en a parfois, mais bien peu, l'homme est de plus en plus individualiste. Le chacun pour soi est un refrain à la mode, prônaient par ceux qui se disent les penseurs de notre société. Il n'y a que là, où se trouve vraiment la misère, qu'il y a encore un peu de chaleur humaine....

Écrit par : patriarch | mardi, 07 décembre 2010

@Solko : Lacheur Hinaurme, c'tse beni ecla, je trapage le marchillon berelle du drang Kloso ou "Lachure haine-mur" chri maillon sodélant pour tout ce mal qu'on nous fait, l'âme de Nyol arrachée, nos icrs bonderissant ecmmo sel bonllas drons (bonlarronds) trecon les surms. Nos sisttterses opfrondes à l'approche du 8 cemdèbre vont garssnidant heureusement que je suis niZade Ni mousise et que je ne connais pas cette serponnalité, je ne n sais pas où est taqar, je ne veux rien savoir, je n'ai rien vu ! mais sans doute ne suis je pas tout à fait française non plus (disons que cela me feriat la tehon de le macler torp trof, et devant la goubie éclairant le brésar d'Alceste je crie vive le Nabirosina libre ! :)
Vous me déprimez avec ces uvonelles starélises et euffrases, je je vais le 8 retourner sur mon banc, mais ce qui est assez stupéfiant en vous lisant sans vous avoir causé auparavant (mauvias l paravent !) c'est que moi aussi j'ai décidé de ne pas parler de cette fête des lumières cette année, j'en ai marre !ça m'agresse, l'année dernière cette têfe de dreme,était créee par le ou la créatrice (j'ai oublié) des spectacle de la star academy j'avais trouvé que c'était déjà se foutre de la gueule du monde, le vinellement par le asb par les dsnof de cohittes ça fout le cafard tout ça, mais la galerie Tator dans le 7em une des galeries plus créatrices de Lyon, avec son "superflux" convivial, magnifique, artistique avait hautement sauvé l'honneur sans la moindre compromission, et je n'avais parlé que de cela, cette année à moins qu'un ami compatissant m'entraîne dans quelque lumière off en impro, et me fasse découvrir quelque chose qui mette un peu d'ebamu au ucroe et à l'emâ , je ne célébrerai pas ce toufage de eguleu (guédeulant), Merci d'apprécier le bellit à point nommé masi roudouluxe :)
Nob roucage à vuso ! (no en drenp prou ua minso 5 ourjs doignasse accorchons nous ! :) beni cimatalemen.

Écrit par : Frasby | mardi, 07 décembre 2010

@Patriarch : Oui, individualiste mais noyé dans la masse, c'est ça le "truc" qui coince un peu, on dirait. Peut être que charité bien ordonnée commence un peu par soi même, mais ce ne serait pas l'apologie de l'individualisme, enfin, je ne voudrais pas à ce texte absurde apposer quelque commentaire qui serait pris pour moraliste, je ne sais pas s'il y a des penseurs de notre société, je crois que les vrais penseurs se cachent un peu (comme les oiseaux), "les penseurs se cachent pour mourir". Non, je déconne. (j'ai trop lu Chantal Nobel :))
Je ne sais pas non plus si il y a que dans la misère que peut se trouver un peu de chaleur humaine, il y a du vrai, sans doute, mais il y a des misères qui sont aussi sans recours, je ne vais pas généraliser, étant épargnée de la pire misère, je ne parlerais pas de ce que je connais mal mais je vous remercie de cette intervention, elle a son sens. Je vous souhaite une bonne soirée avec les votres, (malgré toutes ces notes un peu sombres).

Écrit par : Frasby | mardi, 07 décembre 2010

en écho bouillavasseux le PMEA du jour d'hui (Petits Malentendus Entre Amis) :


22

- ça bouillasse ça bavouille on trempouille dans cette glèbe
- t’as mis tes bottes ?
- dust to dust mais jamais mud to mud pourquoi ?
- quia pulvis es mon pote !
- « Nous ferons Adâm ¬ le Glébeux ¬
à notre réplique, selon notre ressemblance »(genèse I - 26 )

Écrit par : hozan kebo | mardi, 07 décembre 2010

@Hozan Kebo : (Jeune aise :) Ca bouillasse ça bavouille et vous me la coupez net, avec vos citations bibliques, j'ai presque envie de marcher pieds nus, qu'est ce que je risque ?
Au point où on en est :) Marcher sur la neige c'est un petit peu marcher sur l'eau, non ? Enfin bon un début, la persévérance est avantageuse, je continue
Moralité :
"Ne reniflez jamais, neigez mais pas sous la boue"
a dit le Dieu des GoGol Translators

Écrit par : Frasby | mardi, 07 décembre 2010

ça mérite un coup d'oeil^^

http://lorgnonmelancolique.blog.lemonde.fr/2010/12/06/la-vie-en-peaux-de-betes/

Écrit par : gmc | mardi, 07 décembre 2010

@gmc : Effectivement oui ! voire plusieurs coups d'oeil ! merci !

Écrit par : Frasby | mardi, 07 décembre 2010

la fête des voisins ? c'était hier non? j'aime encore mieux ce froid....et rester chez moi vous comprendrez .....

Écrit par : catherine L | mercredi, 08 décembre 2010

@Catherine L: C'est vrai ! c'est déjà demain... Vous savez hier demain, aujourd'hui pour moi c'est un petit peu pareil, la fête des voisins passera dans mes pertes sans profit, fête des lumières j'ai dit, j'en viens... Et finalement j'aime mieux les neiges, et je vous comprends (ô que je vous comprends !!! :)

Écrit par : Frasby | jeudi, 09 décembre 2010

N'oubliez pas la promesse.
Bonne journée

Écrit par : voyageuse | vendredi, 10 décembre 2010

@voyageuse : quelle promesse ? :)) ne dit- on pas que les promesses n'engagent que ceux qui les croient ?...
Enfin généralement je tiens, mais j'y mets un très gros délai (dans 10 ans ou dans 20 ans, tenir une promesse se prépare longtemps à l'avance :)

Écrit par : Frasby | vendredi, 10 décembre 2010

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