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samedi, 23 juillet 2011

Carte postale (version muette ou presque)

Travailler et créer "pour rien", sculpter dans l'argile, savoir que sa création n'a pas d'avenir, voir son oeuvre détruite en un jour en étant conscient, que profondément, cela n'a pas plus d'importance que de bâtir pour des siècles, c'est la sagesse difficile que la pensée absurde autorise. Mener de front ces deux tâches, nier d'un côté et exalter de l'autre, c'est la voie qui s'ouvre au créateur absurde. Il doit donner au vide ses couleurs."

ALBERT CAMUS  "Le mythe de Sisyphe",  éditions Gallimard 1942.

vacancesP0888.JPG


Les saisons se meurent. La carte est muette. (ou presque).

 

Photo  : Bleu, gris, ici ailleurs, quelle importance ? Chacun pourra y lire ce qu'il voudra, des vacanciers vous écriront une carte bête, (voir billet suivant  du  jour qui précèda, idem à celui  là), on pourra toujours vous faire croire qu'on se berce d'illusions semblant gaies dans l'indifférence qui voyage d'un enthousiasme au dépit d'un grand débarras - Tout ce que tu voudras - Je passe la main au marchand de cartes postales. Le vide est gris c'est encore une couleur, fragment d'un parcours assez vain ou juste une image de je ne sais quoi, enfin bref. Ce qu'il reste... 

©  Frb 2011.

Commentaires

Ben, la carte muette, j'ai failli ne pas la reconnaître et faut que je m'empêche d'y voir JP & Jaja & tatan & tonton :)

Je lirai avec intérêt "Ce qu'il reste" de Pierre Sansot, cet "extravagant de l'ordinaire"". J'avais lu sa réflexion sur la lenteur...

Frasby, merci de ces billets pleins de distance et d'élégance...

Écrit par : Michèle | lundi, 25 juillet 2011

@Michèle : Ben oui, moi aussi, figurez vous, j'ai failli ne pas la reconnaître je croyais que j'avais jeté la carte muette et c'est en la retrouvant, j'ai mis un temps avant de me dire que c'était la même ! du coup en la regardant toute vide (je me suis sentie très seule :) Ca ne fera que confirmer cette présence qu'on trouve dans les oeuvres de Jean Pierre Disagne® et puis aussi surtout combien le gris est une couleur "inavouable" comme le disait Drolan dans une de ses sauceries.

Pour Pierre Sansot je vous avoue (parce que c'est vous, mais chut ! ;-) que si je suis d'accord pour mettre en lien ce livre, aucun souci sur la qualité, j'ai été un petit peu déçue, au fond, je n'ai pas trouvé ce que j'attendais d'un tel sujet (voyez que ça reste subjectif assez mélangé), difficile de décrire l'impression qui m'est restée d'avoir été toujours un peu "en manque" d'un "je ne sais quoi", en avançant au fil de la lecture, ce manque se trouvait partiellement comblé parfois, et puis non, au final c'était comme s'il manquait un peu de puissance à ce moteur là, comme s'il manquait très peu, une histoire de dosage, il faudrait peut être que je le relise dans un contexte différent car les livres dépendent tellement de ceux qu'on a lu juste avant (il me semble) j'ai plaisir à le lier ici, (j'insiste) mais il est déroutant de se souvenir d' un livre excellent qui marque et déçoit en même temps, je ne sais pas ce que donne sa réflexion sur la lenteur, j'avais envie de la lire me la conseillez vous ? ...
Merci pour votre belle présence Michèle, vos lectures attentives, la carte muette en retrouve ses méridiens, ses parallèles c''est formidablement encourageant, (ifo d'nu rousire de Jean ➝ :) Très belle nuti z'a vous

Écrit par : frasby | mardi, 26 juillet 2011

Je serai honnête moi aussi : Les "restes" étant un concept (j'ai pas d'autre mot pour le moment, donc je m'excuse de celui-ci, maladroit) très fort, j'espérais que ce livre de Sansot, rehaussât l'impression que m'avait laissée l'autre sur la lenteur...

Très belle journée, Frasby :)

Écrit par : Michèle | mardi, 26 juillet 2011

@Michèle : C'est "délicat", n'est ce pas ? (eh eh ! :) voilà que moi z' aussi j'en suis à m'excuser, "délicat" de critiquer des auteurs, philosophes aguerris quand soi même on essaie (cahin caha) d'écrire, ça me paraît (trop) "difficile" (voyez comme je pèse craintivement mes adjectifs :)) il est sans toute plus commode de rejeter un livre totalement (à mon sens) comme ça on ne le lit plus ainsi on n'a plus besoin d'en parler. La lenteur étant aussi un concept puissant, (voire "sacré", à mon sens ) j'espérais... ... (Je rajoute) qu'il faut par ailleurs "se hâter lentement") car ( et c'est le scoop du jour) ☆ la vie est courte ☆ (!:O)
(eh oui ! Michèle, je suis désolée ;-) disons que (autre scoop)
☆ Elle ne nous permettra jamais de lire TOUS les livres ☆
et donc je vous laisse compléter (ou pas ... :))
(j'ai conscience que cette réponse ne fera pas avancer le schmilblick... Onsos Sosant en marchillon ! c'tse nom sonciel :)
Sur ce, ej vuso hoiteusa uen trsé presube noujére...

Écrit par : frasby | mardi, 26 juillet 2011

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