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mardi, 21 juillet 2009

Nabirosina.

"Un point où le réel et l'imaginaire deviendraient indiscernables..."

entrelacer.jpg

Au commencement était... le Nabirosina.

Sengs et Lufers parlaient le même langage. L'humus (1) délivrait patiemment, l'azote, le phosphore et tous les éléments. Puis vint un jour l'inévitable...

Ainsi naquirent, les brésars.

Nota: Le mot latin "humus" désignant "la terre", est cité par Curtius (1er siècle ap. J.C.) comme provenant d'un mot grec signifiant "à terre". (locatif d'un substantif hors d'usage). En réalité, le mot latin "humus", comme d'ailleurs le mot "homo" = "homme" », provient de la racine indo-européenne *ghyom- qui signifiait "terre" (cf. J. Picoche 1994, p. 287).

Photo: Esquisse du Nabirosina originel. Vu au plus près, en juillet 2009 (avant J.C.). © Frb

dimanche, 10 mai 2009

Comme un dimanche à la campagne...

A sesmieurs les dindons et autres edams dindonnes du naf club imsarpial à qui Lavitate pliât et uax utraes saspionnés de véchas.

"J’aime Dubuffet parce qu’il a peint quatorze vaches qui ne sont pas les vaches de tout le monde. Ce ne sont plus des vaches, ce sont des vachissimes, avec des pieds en fourchette. Mieux : des minauderies et des grâces printanières."

ALEXANDRE VIALATTE. Extr. "Que peut-on penser de monsieur JEAN DUBUFFET ?" in JEAN DUBUFFET / ALEXANDRE VIALATTE : "Correspondance(s), Lettres, dessins et autres cocasseries, 1947-1975. Éditions : Au Signe de la licorne.

tête de vache X0 - copie.JPG

On sait qu'Alexandre VIALATTE et Jean DUBUFFET étaient de bons amis et par delà leur petites coquetteries d'hommes tout à fait exquis, leurs virées de belle guigne dans le profond Morvan ; ils furent deux bougres épistoliers à la production pléthorique et autres taquineries cocasses. Mais en parlant de coquetterie revenons un peu au début de cet écrit où le grand VIALATTE ne tarit point d'éloges sur l'apparence de son ami, avec à peine quelque vacherie et un charmant Co(n)chon-Quinette qui fournissait, (le saviez vous ?) l'uniforme des pompiers de Clermont Ferrand dont les tissus furent réquisitionnés pendant la guerre, pour vêtir nos armées ce qui posa un gros problème aux fournisseurs et aux pompiers ;-) nous reparlerons de cet évènement trop méconnu peut être ici un certain jour (j'ai dit peut-être ;-)... Trêve de gridessoin. Revenons à nos dindons. Je cite VIALATTE dans le texte (pour le plaisir des belles lettres et de la parenthèse) :

"On me demande pourquoi j’aime Dubuffet. J’aime Dubuffet parce qu’il est charmant ! D’abord il a des petits cheveux tondus ras, bien frottés à la toile émeri, qui lui font un crâne de légionnaire, des yeux bleus en toile de Vichy, bien lavés de frais, qui se souviennent d’on ne sait quels fjords ; il est toujours bien lavé, bien propre, bien joli, bien appétissant ; il est mignon comme une image de dictionnaire. Il se coiffe à Londres avec un petit chapeau moutarde ; il s’habille, il se chausse à Londres, chez le plus grand bottier d’Angleterre, D’Europe. Du Monde. Petit à petit sous mon influence, Dubuffet s’habille dans le Puy-de-Dôme. Il se sert chez Conchon-Quinette, établissement de grande réputation, aux succursales nombreuses, réellement apprécié. Il en acquiert une élégance pour ainsi dire plus départementale, une dignité plus auvergnate et un fruité plus onctueux. (...)

(Note serponnelle en apraté: que le "Naf club de Lavitate" ne m'oivene toinp ses droufes car ce sont toinp des nocerines, l'eau s'en foin !)

Du fruité onctueux il y en en a dans "les vaches" de Jean DUBUFFET avec leurs prénoms de vedettes. L'Art des musées n'étant pas le sien, DUBUFFET peu soucieux de croquer fidèlement les appâts de l'attachante bête la pourvût de quatre pattes banalisées comme on en fait en maternelle c'est beaucoup mieux comme ça non ? Et pourtant l'Art s'y retrouve beaucoup plus qu'honoré voir le billet suivant, ou précédent (selon la logique de chacun). Et j'ai lu quelquepart (sous la plume d'Alice BAXTER que : "Quiconque a croisé un jour une vache de DUBUFFET en est à jamais habité". Et c'est tout à fait constatable. Car la vache est le doux de nous, et monsieur JEAN l'a bien compris. Sous ses doigts "vachissimes" chacune de ses vaches a son petit caractère. Doucement serponnalisées, DUBUFFET les sort une à une du troupeau, chacune heureuse, bien dans sa peau, dont le grand coeur s'affirme à vue d'oeil, avec tout le vigoureux qui épouse en diable leur prénom. Pour mémoire entre autres  : "La belle fessue", "La belle encornée", la belle muflée", "la belle tétonnée", "la belle queutée". Belle ! oui, car chacune est digne et nous rapproche de la série "des corps de dames" (Je vois déjà doinpre les goinps graeurs des chardes de griennes et utraes LMF, têpre à ivrour leur dangre gelue, du celma ! les berelles !), la comparaison n'est pas déplacée  puisque la série "vaches" vînt après celle des "corps de dames". Et il n'est pas possible vraiment de disjoindre les deux, "les vaches" de DUBUFFET sont pareilles aux vraies dames, tandis que "les corps de dames" sans être tout à fait vaches acquièrent un je ne sais quoi d'épaisseur animale sous la plume Dubuffienne, une robustitude que ne renierait pas mon Immaculée "Charollaise". Il suffit de regarder ICI ou LA pour mieux lier les sujets... "Vache au pré noir", "Vache au pré vert", "Vache au nez subtil" (une de mes préférées) Dame "la vache" va à son pré comme s'il était lui même issu de son pelage et réciproquement, ça se passe comme ça chez DUBUFFET. Vache libre, délicieuse, insolente et coquette ; la vache de DUBUFFET broutera jusqu'à la corde la moquette des musées mais elle a le regard si tendre qu'il ne lui sera rien reproché.

Pour voir un vrai clin d'oeil de vache (non Dubufienne). Trinité en couleur de nos sacrées "Immaculées Charollaises", cliquez ci-dessous:

http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2008/07/23/co...

Photo : On ne touchera pas à celle-là, ma "Blanchette", belle fessue, bien encornée, muflée, tétonnée jusqu'il faut, joliment queutée, avec son petit caractère, sa mise en plis "Salon Gisèle" (les mises en plis des vaches, me fascineront toujours), ses grands cils de chamois et ses belles paupières blanches en fourrure véritable. Dame "Charollaise", ne se laisse pas marcher sur les pieds (Ah ça non !). Vue dans son pré, du hameau "les clefs". Les clefs des champs, sans doute (ça ne s'invente pas). En sépia parce que la photo date de mai 2007 et qu'avec l'arrivée du grand Paon, soudain la vie perdît toutes ses couleurs. Oyez le fumeux argument, prochain voyage aux pré des clefs, promis je repeindrai ma vache en vert. © Frb.

mardi, 14 avril 2009

Le canard dans tous ses états ...

"C'est des façons de s'embarquer
qui vous font toujours remarquer"

PAUL-JEAN TOULET (Sur quelques tableaux)

canardo.jpg

Rien à voir avec les canards, direz-vous, de ces rimes de Paul-Jean TOULET à propos de "L'enlèvement d'Hélène" par Pierre PUGET. Rien à voir avec les canards que "l'enlèvement d'Hélène" de Pierre PUGET sinon cet excès de rêverie qui nous glisserait au pire dans toutes sortes de candeurs, lieux de la procrastination, idéal du rêveur, où toute les pentes du monde (ce que nous lisons, là dans les journaux, ce que nous croyons voir ici dans une télé, se fondraient dans une même écoute toute flottante et toute autre, qui nous ramènerait toujours à ces flots où nous pourrions tout à la fois aimer et maudire ce canard, avoir envie de le plumer, lui qui retarde, par je ne sais quel outrecuidant pouvoir, le cours de nos activités.

Aujourd'hui: un canard. Quand croisant au hasard, un ami qui demanderait mais qu'as tu fait de ta journée ? Nous pourrions répondre bêtement mais le plus sincèrement du monde : "- Ben euh, je suis allée au parc et j'ai vu un canard !" et l'ami très compatissant, avec ce ton plein de pitié, qu'il pourrait prendre lui même pour de la gentillesse nous dirait doucement, en regardant sa montre vite fait:" - Ah bon ? tu as vu un canard ? c'est bien ça ! et où l'as tu vu ? ce canard ?" Alors, le plus simplement du monde, nous serions contents d'annoncer à cet l'ami si bienveillant "- j'ai vu le canard au "parc de la Tordette", c'est une abréviation du parc de la tête d'or en charmillon" "- Bien, bien... dirait l'ami, le charmillon tu m'expliqueras un autre jour, j'suis désolé mais faut que je te laisse...j'ai un rv là, avec un gros client , tu comprends". Nous serions très compréhensifs mais là tout seuls au milieu d'un trottoir, nous nous ferions bousculer par la foule à la sortie d'une bouche de métro tandis que l'immuable image du canard naviguant sur les flots reviendrait en surimpression et nous glisserait comme dans un écrin plein de ouate, nous protégerait avec bonté de l'affreux tourbillon. Il y aurait encore cette phrase de la princesse SHIKISHI ( illustre fille comme chacun sait de l'empereur GO SHIRAKAWA): "Les canards sauvages sont sur la rive de la baie ..." Comme un mot posté sur une porte. Certains affichent bien sur leur porte, l'éternel: "je reviens dans cinq minutes". Pourquoi ne pas mettre à la place "Les canards sauvages sont sur la rive de la baie" ? Voilà donc l'ultime vérité, la chose à dire quand rencontrant cet autre ami, agrégé de philosophie qui sortirait d'une librairie avec un DEBORD sous le bras nous demanderait : "- Qu'as tu fait de ta vie ?", nous n'aurions pas d'hésitation à lui répondre "- J'ai vu un canard sur les flots et j'ai compris et je peux te dire mon vieux, que les canards sauvages sont sur la rive ..." mais L'agrégé nous couperait " - Excuse moi de t'interrompre, mais t'es sûre que tu vas bien là ? (toujours avec cette même pitié gentille): "Si t'as besoin d'un psy, je suis là. J'en connais un très bien". Alors nous penserions très fort au verbe "Canarder"= faire feu ou lancer des projectiles à partir d'un lieu où l'on est protégé"... Tandis que l'agrégé nous tendrait sa bonne grâce en souriant. Le canardage serait muet. Synonyme de "canarder" = bombarder. Je canarde, tu canardes, nous canardons... Plus fascinant encore son imparfait du subjonctif : " fallait-il que je canardasse, que vous canardassiez ?" Et l'ami s'inquiéterait toujours en souriant "Tu dis rien ! ça va pas ? Tu veux que je te raccompagne chez toi ?  Profite z'en ! je suis venu en 4X4." Nous penserions un instant, à cet impératif urgent : "Canardons" : "canardons Camarade ! le vieux monde est derrière nous".

Nous rentrerions chez nous, seuls et tristes comme toujours, et à pieds, rédiger un billet pour notre blog, (ah ! notre blog !). Nous parlerions d'abord à nos lecteurs du "Canard" façon wiki : "Les canards sont des oiseaux aquatiques, au bec caractéristique, domestiqués ou non", imaginez  tout ça dans le ciel : "les sarcelles, les tadornes, les brassemers" à en découronner  NOVARINA . Nous noterions que le canard le plus connu c'est le canard Colvert, très chic non ? Le canard Colvert du nom savant "Anas platyrhynchos" plus vulgairement : "canard de surface" (on penserait tout de suite, au canard qui serait "technicien de surface", ou au canard superficiel. Mais que nenni !), on décrirait les moeurs étranges du canard mandarin dit canard forestier, du canard carolin dit branchu, (oui! un canard comme un arbre, avec des branches à la place des ailes, des branches cachées en fait), on évoquerait bien joliment le canard forestier, un canard, oui, mais d'Amérique du Nord. On raconterait que "le canard colvert et le canard de barbarie sont souvent hybridés pour produire "le canard Mulard". Et, on s'extasierait le reste de la nuit sur "le canard-à- bosse bronzé" avec des termes vrais, des termes qui font rêver : ( et il y a de quoi s'extasier : une petite bosse sur le nez, mais pas plus bronzé que moi, et quand même bien d'un pur genre beau-bizarre). On apprendrait que les canards caquettent, cancanent ou nasillent... On donnerait à ouïr un extrait qui nous rappelerait que certaines gens ont parfois des voix de canard et cela n'est pas très glaroum.

podcast

Enfin quoi...C'est assez extraordinaire une journée avec un canard. Je reçois un courrier à l'instant, un charmillonneur en balade me dit qu'il est Brest en train de photographier des cygnes... Son état vire à l'extatique quand il me parle du lac aux cygnes de Brest (lui parler de mon "canard colvert" je n'ose, he quoi ! c'est un peu misérabiliste). Je relie tout cela l'histoire vermeilleuse du "vilain petit canard" peut-être que je vis dans le passé ? et que Brest c'est l'avenir ? L'avenir c'est quoi ? C'est de ça qu'on parle sur France-Trois. J'ai mis en fond une télé, par acquis de conscience, depuis les horaires d'été renouées avec le Parc de la tête d'or, je ne sais plus ce qui se passe dans le monde. C'en est honteux ! Il faut dire qu'en 2001, trop occupée à regarder mon chien, s'amuser avec sa cloclotte, j'ai oublié la fin du monde. Maintenant je fais attention. Donc je mets la télé. Une fille aux yeux très bleus dit que la loi Hadopi c'est pas ça, il faut lire le "Canard enchaîné"; (Nous y revoilà !) Un monsieur (un expêêêrt) vient expliquer tout ça . Et tout ça sans rapport avec Pierre Puget, ni avec l'enlèvement d'Hélène, aucun rapport avec Paul-Jean TOULET, ni avec la princesse SHIKISHI, (sinon "le canard japonais" : Pure merveille née coiffée!) dont elle rafolait. (Ca, c'est moi qui rajoute). Et JEAN ROCH DE LIMA ferme la porte de la cuisine, il me regarde bizarrement. Puis repart en chantant,  il est très fière de son brillant poème : "Le sonnet du canard, thermostat 8":

"Parfois j’entends ta voix par le trou des serrures fermées.
Je fais des ronds dans l’eau comme un canard japonais.
Il y a trop longtemps que j’ai avalé les clés.

Est-ce que tu veux me voir courir ? Hein ?" LA SUITE ICI

Je lis son poème en entier... Tandis qu'arrivent en file indienne les premiers invités. Quinze gros bougres affalés sur le click clack devant un paquet de tucs, humant le fumet du "laqué". J'entends vagrement l'expression "on va se régaler!". Je n'ai jamais trop eu de sympathie pour ces gens qui se frottent les mains avant de manger. Pas plus que je n'en ai ce soir, pour la nature humaine. Vilaine morfale...

Photo: Canard Colvert sur les flots impavides (oui, j'aime cet adjectif !) du parc de la Tête d'Or à Lyon... Filant des jours tranquilles au lac de LAMARTINE (Je vous épargne le poème). Lyon. Avril 2009. © Frb.