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mardi, 18 mai 2010

Increvable (2 ans après)

increvable.JPG

Cette affichette est une sorte de petit miracle, quand on pense que je l'avais déjà photographiée sur ce même poteau (presque en face de la porte dorée du parc de la Tête d'Or) le 18 mai 2008.

Je vous re-propose un petit tour de manège pour mémoire. Choc des photos, résumé en images :

http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2008/05/19/in...

L'année suivante, je l'avais retrouvée, la fameuse affichette, presque intacte:

http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2009/05/23/in...

Et voilà que, bon an mal an, en Mai 2010, elle est toujours là, à narguer, (oserai- je dire, avec à peine quelques égratignures) nos yeux qui ont pris (mine de rien, mais très visiblement), deux ans de cernes et de rides, on pourrait même presque se dire qu'on est peu de chose (enfin, par rapport au show Dalida).

Que penser de tout ça au juste ?  Et ben, moi rien ... Mais comme disait Jacques LACAN, (un grand ami de certains jours) :

"L'interprétation n'a pas plus à être vraie que fausse ; elle a à être juste"

Songez-z'y chers lecteurs. Et prenez gentiment votre mal en patience. Quant à moi, je ne vivrai désormais que pour le mois de Mai 2011 afin de courir vous donner des nouvelles de notre feuilleton "Show Dalida" (1 par an) en espérant qu'une tempête ne déracinera pas notre poteau (et quand bien même Dalida y serait sans doute encore increvable...) ma foi. En attendant, vous pouvez  réserver vos places à la Cnaf. (Vous suivrez les personnes à gilets vert barré d'un élégant jaune moutarde et oserez demander Dalida, ils connaissent. (Mieux que Stockhausen) c'est ça qu'est chouette, (enfin, pas pour tout le monde).

Enfin pour parachever, tout autant que combler les caractères plus impatients, un retour dans le futur vu par Hozan KEBO, (le 18 Mai 2098), pourra encore en dire bien autant que Jacques DERRIDA (un autre ami de certains jours)  extr de "L'écriture et la différence", je cite :

"Une trace ineffaçable n'est pas une trace".

http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2009/05/21/in...

Si ce n'est pas une trace, Alors c'est quoi ? Comme se le demanderait mon copain Jean Luc, (GODARD évidemment !) :

"Qu'est ce qu'il y a après la trace ? et comment ça s'appelle ?"

Posons nous sérieusement la question. Et peut-être qu'en Mai 2011 nous saurons ? Gros suspens. J'attendrai, vous aussi n'est ce pas ? Rendez-vous donc l'année prochaine même jour même heure. Fidèle au poste. Tandis que de là haut, Dalida, nous regardera... (?)

Photo : Malgré pluies, neige, vent, frimas, (je ne vais pas me répéter, bien que ce soit à mes yeux, une résistance plus qu'incroyable). L'affichette increvable, photographiée dans le 6em arrondissement de Lyon, là où vous savez, le 18 Mai 2010. © Frb.

Commentaires

Char :

- "Un poète doit laisser des traces de son passage, non des preuves. Seules les traces font rêver."

Écrit par : JEA | vendredi, 04 juin 2010

@JEA : OUi ! OUi ! OUi !
Mais pourquoi le poète ?
Pourquoi toujours le poète ? Sacré René !
(ou plutôt René sacré)
Les autres ceux qui sont pas des pouêt ils ont pas le droit de laisser des traces ? (sourires)http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2008/10/23/infiniment-plus-que-nous-memes.html
sinon oui bien sûr! Oui, les traces c'est flou, ça ouvre les champs, les preuves une fois qu'on les a obtenues ça serait peut être comme le début de la fin d'un rêve, non ? Enfin j'sais pas...
Vous êtes toujours le premier JEA ? vous m'épatez vraiment à semer des petits cailloux et ce jour des Ardennes à L'isle-sur-la-Sorgue avec petit déjeûner à Lyon. Joli passage ! Merci.

Écrit par : frasby | vendredi, 04 juin 2010

Au point ou on en est de cette étonnante conservation des choses (ha si ça pouvait être pareil pour les idées) commençons par la forme et le volume:
" Toute forme est faite de points, soit.
Soyons capable d'identifier chaque ^point, on connaitra la forme qu'ils composent.
Comment connaitre le point? en le localisant par un système de nomination..." c'était je crois un mathématicien de la géometrie analytique qui avait sorti ça?
quand à l'IMAGE et l'objet , comme l'a dit je ne sais plus qui ?
" le choix de l'image ( et non de l'objet) est un choix logique.l'IMAGE seule échappe à l'impossibilité de mesurer- quantitativement- le temps; c'est une autre façon d'aborder le monde...sa loi physique échappe à la notion de grandeur (d'espace- temps-vitesse)
et pour finir:
" seules les imagzes sont bien le langage spontané de l'inconscient, non pas exceptionnel et morbide, mais celui que nous portons tous en nous"
(heureusement qu'on a encore un an devant nous pour verifier que...)
PS :Chez moi ça reste moins longtemps sans doute parceque les chiens lévent la patte plus haut ?

Écrit par : alex | vendredi, 04 juin 2010

j'attendrrrrrrrrrrai...j'attendrrrrrrrrrai.....toujours etc....

Écrit par : catherine L | vendredi, 04 juin 2010

j'ai une interprétation ( juste je ne sais pas mais c'est la mienne!) vous avez pris plusieurs photos de cette affiche cadrées différemment et vous en programmez une chaque année ?
très machiavelique cette Frasby....!!ne faisons pas confiance aux images (voir la subversion des images in my Univers)

Écrit par : catherine L | vendredi, 04 juin 2010

@Catherine L : On va quand même pas se mettre en position d'attendre Dalida tout de même, on est plus forts que ça. Non ? (rires ). Oui subversion des images ! j'y pensais justement, rien ne prouve que je n'ai pas une collection d'affichettes pour 10 ans et que je ne mène pas en bateau son lecteur adoré
(allez savoir !). D'autant que je n'ai jamais caché que je mentais constamment sur ce blog donc finalement je dis la vérité. Subversion du langage en plus ! Pourquoi parlons-
nous ? Et pourquoi ? Comme si ça ne suffisait nous appuyons tous nos propos par des images ? Qu'est ce qui est vérité au juste ? Ce qu'on voit ou ce qu'on prétend montrer comme étant vrai ? Je crois qu' on va aller faire un tour chez vous, subversion des images c'est assez bien amené vu de chez vous. Puisque chez "certains jours" le postulat posé dès le départ étant qu'on ne peut pas me faire confiance vu que le monde tel qu'il est aurait tendance à ne pas me suffire... Enfin pour l'affichette, croyez ce que vous voulez, moi j'ai fait mon travail et je vise 2011. J'espère que je pourrais même vous livrer une absence d' affichette bien dégradée, sur un poteau enfui, un titre du genre "Enfin crevable !", imaginez, ou juste une petite affichette illisible que je suis en train de vous lacérer à l'instant même avec mes ongles machiavéliques. Ce n'est plus de la subversion, concernant Dalida je préconise le vice. Merci pour vos bonnes réflexions, encore du grain à moudre, par cette chaleur, c'est une folie, avec vous et Alex, je ne peux pas me permettre de la jouer trop dilettante et puis qu'est ce que vous voulez que je vous dise ? alors que mon truc c'est le son, la subversion du son. Vous me suivez Catherine L
Allez je vous offre ! Courage !
!http://www.youtube.com/watch?v=_ifJapuqYiU

Écrit par : frasby | vendredi, 04 juin 2010

@Alex : C'est le printemps du grain à moudre ! si Dalida avait su qu'à partir d'elle on pouvait réfléchir si profondément, elle aurait fait filière géographie analytique et nous on aurait eu un peu plus de silence, pour méditer sur les bonnes ou mauvaises choses ; à conserver, qui sait ? Il ne s'agit pas ici de conservation au sens trop volontaire (heureusement !) mais de regarder le travail du vent, du temps (qui passe, et qu'il fait) sur une affiche peut être ? Et de décrypter ce mystère insondable, pourquoi le vent, le temps épargne Dalida ? Et pas les autres, à ce que j'ai pu remarquer. J'avais déjà noté que les graffs dans cette ville duraient parfois un seul jour et les les affichettes parfois pas même une heure. Alors pourquoi celle-ci résiste ? Quelles sont les forces en jeu ? La géographie analytique carrément ! là, Alex, j'en reste comme deux ronds de flan, mais j'aime assez là où tu nous emmènes , tu as avec Catherine L, une façon d'éléver le débat jusqu'à l'inconscient collectif ou simplement la mémoire collective qui est quand même un des dadas de ce petit blog, enfin moi je vous lis tous les deux, et ça m'émerveille, toutes ces pensées autour d'une affichette presque oubliée sur un poteau insignifiant. D'ici que Dalida nous mène à la physique quantique, ou à l'atome... Et nous retomberons sur nos pattes (arrière) avec les bons présocratiques (Héraclite au hasard)
"La route qui monte et descend est une et la même."
A propos des chiens, pour que le billet de 2011 varie un peu et qu'il n'y ait pas redite, je fais appelle aux généticiens, si l'un d'eux passait par ici. Qu'ils nous créent des chiens avec des pattes aussi longues que des cous de girafes , ainsi naîtraient mille évènements nouveaux et peut être des altérations artistiques que j'ai déjà bien hâte de révéler mais est ce qu'un an suffirait à mettre aux point ces chiens qui lèvent la patte très haut ? Je m'en remets à la science. Je ne sais pas si je réponds exactement à ton commentaire, Alex, le sujet est si acrobatique (rires). En tout cas je te remercie et te souhaite un beau et bon week end.

Écrit par : frasby | vendredi, 04 juin 2010

D'autant que je n'ai jamais caché que je mentais constamment sur ce blog

faut-il le préciser ? puisque dès qu'on met un mot derrière l'autre on ment . Le mot étant métaphore de la "réalité" (elle même bien sujette à caution ) tout écrit n'est , au mieux , qu'un cache-misère , au pis une menterie éhontée , ou de l'esbrouffe , ou un truc fumigène pour troubler les regards ou etc

Dalida, philosophe nietzchienne bien connue la parfaitement exprimé : "encore des mots toujours des mots les mêmes mots ...parolèèèèèèè parolèèèèèèè"

Il n'y a qu'un seul monde et il est faux, cruel, contradictoire, séduisant et dépourvu de sens. Un monde ainsi constitué est le monde réel. Nous avons besoin de mensonges pour conquérir cette réalité, cette "vérité" Nietzsche himself

sur ce , je vas m'en aller voir ceste vesprée , si mes carottes ont poussé

Écrit par : hozan kebo | dimanche, 06 juin 2010

@Hozan Kebo : Personnellement que je le précise ou pas, ça va pas changer le monde comme dirait le grand philosophe feu Joe Dassin , allez je vous l'offre ! le sujet est si grave qu'il nous faut bien chanter en choeur au moins juste le refrain (courage !)
http://www.deezer.com/listen-595925
Ma réponse était sur le fil d'une seconde. Mais à vrai dire (vrai de vrai dire) on s'en fout complètement non ? Moi la première. L'espace de commentaire est comme un bord de zinc, où l'on peut s'accorder le droit de s'exprimer pour ne rien dire. Pourquoi toujours être utile à la pensée, à bidule ou machin ? La vérité, le constat du réel par les mots, franchement c'est comme une plaisanterie. Et quand bien même le mot juste et vrai tiendrait à coeur, il se trouverait encore tant de distorsions entre l'émetteur et le récepteur, que la vérité serait au mieux pirandellienne, au pire elle n'existerait pas ce qui revient au même. La seule vérité qui existe est le média que j'utilise et qui me tient par la peau du dos (media is the message, bonjour mac Lulu, hue ! hue ! ) les tuyaux par lesquels passent toutes nos fadaises ça c'est la vérité suprême. Demain une panne chez l'hebergeur et nous disparaissons comme l'Atlandide. Enfin écrire et exposer ce qu'on écrit est en soi une contradiction, je suis bien d'accord avec vos fumigènes quant à la sincérité de l'intention, vérité de l'écriture, de cela encore il est impossible de parler. Dès que je m'expose je mens. Quelque part je séduis donc je me vends, cache misère, comme vous dites si bien, rien ne tient . (Diable quelle démo ! me voilà pontifiante). Vos carottes ne sont pas encore cuites à ce que je lis ! c'est un scandale ! et en même temps ça nous laisse une belle marge d'espoir tandis j'éplucherai des oignons. Et qu'y a t-il derrière une pelure d'oignons mon cher Hozan ? questions à 100 noisettes
- Un colibri-bourguignon cuit dans un caquelon en fonte ? Que nenni ! vous n'y êtes pas du tout! mais c'est toujours un truc de petite cuisine, on remuera le tout avec une grosse cuillère en bois pourquoi se priver >? Et puisque vous nous amenez du beau linge je rajoute une assiette pour Nietzche, et je mets Dalida en bout de table comme d'hab. Ca ne vous gêne pas d'être en face d'Héraclite ? à moins que je le mette sur mes genoux, je manque de chaises (ou d'assises, pour dire vrai), à moins que vous préfériez faire sauter Dalida sur vos genoux ? (secouez la ! qu'elle ressucite!) Tandis que j'éplucherai mes oignons.
J'éplucherai le jour et la nuit... "Poussez Carotte ! qu'on en finisse !" C'est de Schopenhauer je crois ;-) "le monde en tant que..." Etc...

Écrit par : frasby | dimanche, 06 juin 2010

Quand on n'écrit pas, on ne s'expose pas, donc on ne ment pas ? C'est trop prêter à la langue, et c'est un peu nier tous les dégraissage qu'implique l'œuvre d'art. Ça m' paraît un peu convenu ce discours sur le mensonge de l'œuvre d'art, un cynisme facile, si j' peux m' permettre. :)

Écrit par : mon chien aussi | dimanche, 06 juin 2010

@Mon chien aussi : il n'a jamais été question du mensonge de l'oeuvre d'art, faut pas exagérer non plus. plutôt de la manière dont les mots ne sont pas en exactitude avec ce que nous voulons signifier. les choses ne sont jamais d'un bloc bien heureusement.Quant au cynisme facile il faut arrêter de prendre les choses au premier degré, mon chien, si je n'étais que dans le cynisme facile je n'irai pas m'amuser à faire un blog de ce type là, c'est à dire avec des moments, particuliers, des variations selon les jours ou l'écriture peut me tenir à coeur aussi bien je ne me prétende pas panacée. Je ferais un blog toute goguenardise et cela me serait bien plus facile de toujours balancer les pieds sur toute chose, ce que je ne fais pas non plus. Par contre je maintiens que s'exposer oblige à rogner une part d'authenticité mais ne pas s'exposer ça peut être un mensonge aussi . Hormis tout cela je n'ai pas de discours. Et puis convenu oui virtuellement si ça vous fait cet effet là, je vais pas vous contredire. Vous pensez ce qui vous agrée. Mais dans la vie pas trop quand même, les discours non... même si on déraille un instant, tout ça me parait assez flottant.

Écrit par : frasby | dimanche, 06 juin 2010

Frasby, je voulais dire que l'artsie ou le créateur ne sait jamais ce qu'il à a dire, que c'est en faisant qu'il le découvre, et que j'ai beaucoup de mal à croire qu'il le sache avant. s'il ne le sait pas avant, il ne peut pas mentir. C'est tout ce que je voulais dire. Il est een constante découverte de l'Amérique comme Christophe Colomb... Il croit aller quelque part et il arrive ailleurs. C'est là que gît sa vérité alors qu'avant c'était juste un à priori de ce qu'il croyait devoir dire...
Enfin, probablement encore une connerie. Tant pis.

Écrit par : mon chien aussi | dimanche, 06 juin 2010

@Mon chien aussi: Tout à fait d'accord, avec vous.
c'est pour ça qu'il ne faut que l'artiste trompe son monde en prétendant détenir voyance ou panacée. Il est dans l'expérience, le jeu, et les choses souvent apparaissent après, mais il y a encore mille méthodes. Je vous suis complètement, je suis complètement d'accord avec vous en fait.
Je fais des discours convenus parce que des commentaires sérieux en dessous de Dalida ça me fait très drôle alors je désamorçe, mais tout ce que vous écrivez ici me tient assez coeur. Moi ce que je désire c'est que l'artiste ne fasse pas avaler des couleuvres à son public sous prétexte qu'artiste serait un don du ciel, une élection particulière ce qui n'est pas.
C'et peut être un tempérament avec nécessité presque physique de s'y coller
Et aussi qu'on n'empêche nul artiste de tâtonner, d'essayer, procéder par essai-erreurs... Qu'on lui laisse toute liberté.
"Sa vérité" celle de la démarche artistique propre à chacun, je suis d'accord. Non , non pas une connerie. C'est essentiel tout ça.

Écrit par : frasby | dimanche, 06 juin 2010

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