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dimanche, 12 septembre 2010

Le mot est un mot

Encore des mots toujours des mots...

 DALIDA et A. DELON, extr. de "Paroles, paroles". Label: Orlando, Sonopresse/Barclay. 1973.

Où habite le mot ? Pour le savoir, il suffit de lui demander (en le caressant un petit peu)le mot.JPG`

Le mot "mot" est un mot mais "la phrase" n'est pas une phrase. Nous savons que tous les mots trouvés dans la grammaire servent à décrire notre langage. Ces mots forment un méta-langage (une sorte de langage dans le langage). Cette métalangue a la même grammaire que le français, la même syntaxe, utilise des mots français, donc, il existe des méta-mots, c'est à dire des mots servant à définir les mots. Mais comment peut-on appeler des mots qui se définissent par eux mêmes ? Des méta-méta-mots Pour revenir aux méta-mots certains sont très particuliers, le mot "mot", par exemple est à la fois un méta-mot et il se définit par lui même. Il existe d'autres méta-mots très intéressants, par exemple, "abréviation" a une abréviation "abrèv.", "adjectif" a un adjectif, "définition" a une définition, "préfixe" a un préfixe.

Nous pourrions imaginer alors un dictionnaire de méta-français qui donnerait pour chaque méta-mot, une définition aussi laconique et absconse que le mot lui même:

"Abstrait" est abstrait, "ambigu" est ambigu,"accentué" est accentué, "antonyme" est antonyme (puisqu'il est le contraire de synonyme), "bruit" est un bruit (si vous le prononcez, vous émettez ce bruit),"commun" est commun, "compréhensible" est compréhensible (n'est ce pas ?), "composé" est composé (de com et posé), "dérivation" est une dérivation (de dérivé), "écrit" est écrit, "facile" est facile", (à écrire et à retenir), "masculin" est masculin contrairement à "masculine" qui est féminin, "synonyme" est synonyme (d'équivalent), "traduction" est traduction (de translation), "zézaiement" est une sorte de zézaiement (quand on le prononce et même quand on y pense)...

Il existe aussi des anti-méta-mots (sans zézaiement). Les anti-méta mots (le lecteur l'aura compris), sont des mots qui ne se définissent pas par eux-mêmes:

"Abréviation" n'est pas une abréviation,"adjectif" n'est pas un adjectif","adverbe" n'est pas un adverbe, "définition" n'est pas une définition, "barbarisme" n'est pas un barbarisme,"contraction" n'est pas une contraction, "ellipse"n'est pas une ellipse, "féminin" n'est pas féminin, différent de masculin, (désolée pour tous les pouêts amoureux de la femme,"l'éternel féminin" est loin d'être féminin),"concret" n'est pas concret , "jeu de mot" n'est jeu d'aucun mot, le "mot-valise" n'est pas un mot valise (le mot-valise de "mot-valise" serait "Molise"), "pluriel" n'est pas pluriel, "suffixe" n'est pas suffixe, "homographe" n'est homographe d'aucun mot pas plus que "homophonie" n'est une homophonie, "onomatopée" n'est pas une onomatopée, le "pléonasme" n'est pas un pléonasme. Le mot "pipe" n'est pas une pipe, en revanche le mot "antonyme" est un bel exemple d'antonyme, puisqu'il est le contraire de "synonyme" et que "antonyme" est synonyme de "contraire". La chose devient donc claire. C'est tout pour aujourd'hui. Vous pouvez ranger vos cahiers et sortir en rang mais sans bruit. Je signale aux lecteurs qui n'ont pas d'ordinateur que ce billet est lisible gratuitement dans la rue. (vous pouvez me remercier).

LEE HARWOOD : The Words

podcast

 

Liens : Autour du mot, à consulter : "Le dictionnaire françois contenant les mots et les choses, plusieurs nouvelles remarques..."

Ou encore cliquer ici : http://www.echolaliste.com/d1.htm

Et ne surtout pas oublier de passer par là : http://www.oulipo.net/

Photo : Le mot fait il le mur ? Ou bien est-ce le mur qui fait le mot ? Une célèbre citation de Cratinos, dit que "Les mots ne fabriquent pas de murs", (à d'autres !) notre photo semble bien démontrer le contraire, tout comme d'autres photos peuvent nous indiquer que les murs sont parfois de véritables générateurs de mots (preuve par l'image). Vu sur le plateau de la Croix-Rousse pas très loin du Mot no pris (:O!) (et c'est ce n'est pas pour le plaisir du jeu (de ... ?). Lyon, 2009. © Frb

Commentaires

http://cidif.go1.cc/index.php?option=com_content&view=article&id=251:30-116-le-general-demotz-de-la-sale-&catid=33:lettre-nd30&Itemid=3

« demotz ». Voilà ce que je perçois aussi dans ce graphisme lié. Comme quoi on chercherait toujours ce qu'on aurait déjà trouvé. À vous les mots, à moi les voyages - ceux-ci ne vo(ie)nt pas plus loin.

J'aime beaucoup ce billet. Cette photo où j'attends qu'apparaissent les couches plus anciennes - et d'autres mots, me fait penser qu'au point où nous en sommes, tout, tout ce que nous écrivons sur les murs comme sur le papier recyclé, toutes nos traces, sont des palimpsestes.

Écrit par : Marc | mercredi, 22 septembre 2010

@Marc:"Comme quoi on chercherait toujours ce qu'on aurait déjà trouvé." Mais c'est vrai ! Si on creuse très profond dans cette phrase, ça sera peut être démo(tz)niaque (si j'ose dire ) On trouvera tout ce qu'on aurait déjà cherché et peut être tout ce qu'on aura déjà trouvé (?). J'aime beaucoup votre art affiné des correspondances. Vous êtes l'un des premiers blogs où je me suis baladée bien avant que je crée CJ, quand je mettais encore 2 LL à balade et j'étais loin d'imaginer où nous emmèneraient vos voyages, qui sont comme ces poupées russes, on croit qu'il n'y a qu'une que ce sera bien vite apprivoisé ! allons donc ! un jeu d'enfant ? Oui, jeu d'enfant ! mais tout de même, très vertigineux car je crois bien que si l'on gratte un peu on pourrait voir ...ô palimpseste ! il est extra , votre "Demotz" général, à tel point précis, j'aperçois dans ce mur, une bienheureuse fissure. Quant à moi, comme je crains que tout s'efface trop vite, je vous offre pour le plaisir, le confort, la pérennité ,les éditions Demos... A vous les étranges voyages (Asie mutée, Shangaï), à moi l'esprit d'entreprise impeccable partant en guerre contre le palimpseste, pour les inventaires propres et nets !
http://www.editionsdemos.fr/ Je vous ai fait peur ? :)
Non, je plaisante, toutes nos traces sont des palimpsestes, evidemment ! c'est très beau de pouvoir le lire clairement, vous savez. J'ai soudain une pensée émue pour toutes ces pages de catalogues,(ou journaux), ces coins de tables au bois de Buvard,( tous ces murs ?) Qui finiront par recueillir les épluchures des poires et pommes de vos vergers ... Ah si seulement on pouvait éplucher les framboises ! (:-O!) sur un mur en papier recyclé, mais je m'égare...
Merci infiniment, Marc, pour ici et les voyages ... :)

Écrit par : frasby | mercredi, 22 septembre 2010

le mot "mot" est quant à lui bien curieux : masculin "il" n'est formé que d'éléments féminins : voyelle , consonnes , assemblés en une syllabe . On peut aussi dire qu'il est fait avec des lettres ,féminines donc, mais chacune est "un" m , "un" o , "un" t !
A se demander si le mot "mot" n'est pas une drag-queen !
ou un drag-king ?
(les écrivains sont finalement des meneurs de "revues" assez olé-olé !)

Écrit par : hozan kebo | mercredi, 22 septembre 2010

Je suggère que nous ayons chacun notre propre dictionnaire. Je me demande d'ailleurs si ce n'est pas déjà le cas.

Quand vous dites que vous mettiez deux L à bal(l)de vous aviez probablement raison puisque pour vous, sans doute, et vous connaissant un peu maintenant, j'imagine que vous marchiez en compagnie de votre musique intérieure provoquée par le rythme de vos pas.
Sans doute aussi, étiez-vous si légère alors que l'évidence du moment imposait l'utilisation des deux ailes que vous mentionnez.
Je me suis toujours interrogé sur le fait que nous appelions camion un camion, un hippopotame un hippopotame, un nuage un nuage alors qu'il existe tant d'autres mots pour les dire aussi bien.
Lesquels, me direz-vous ? Ceux que nous n'avons pas inventés.
Il faudrait un dictionnaire aussi pour ceux-là.

Nureti ôtlas lamitor, incughë trho espa-letaho ?...

:)

Écrit par : Jean | mercredi, 22 septembre 2010

@Jean: je vous répondrai (dirapénor) votre message est si beau !mais je suis (prou la rehue) en grande difficulté de traduction (croittudan ?), j'ai beau torsir tous les dictionnaires (tricanisodine) de charmillon savant (le Trillé marchillon), ej ne vuso chace pas que je susi (Q !) :-)...(drapon je n'ai pu m'empêcher = http://www.deezer.com/listen-1097910
donc je susi (Q) ne trina vatreser un dangr tommen de solitude (sepliduto) cra je ne connais pas mon latin, mais je suis en amidoratin devant votre saphre, comme si elle contenait en elle toutes les questions (tiquesons) et toutes les réponses (pronésse) que pourriat en contenir
l'univers (lu-venirs ?), elle est si vermeilleuse (uqe sid eje ? une perle ! que je/la criopee (prononcez :"que je la crie au pays" :)

"Nureti ôtlas lamitor, incughë trho espa-letaho ?..."

(A verusi ... :))

Écrit par : frasby | mercredi, 22 septembre 2010

@Hozan Kebo : Si les écrivains deviennent meneurs de revues OUVATON ? (Aton déjà vu chose pareille ? :) Revues olé-olé, moi je suis pour! avec je l'espère plein de trucs en plumes (quand je dis "trucs' je pense "auteurs"), evidemment, j'ai un petit faible pour le "pouêt-objet" (un pouêt, un objet, masculins cela restera encore très viril après tout! :) j'ai toujours trouvé que les récitals de poisie manquaient cruellement de paillettes, de franfreluches et de glam's !', vos réflexions que j'apprécie, devraient logiquement nous amener à assister à des récitals (une récitale ?) de poisie beaucoup plus sexy d'ici 2011...(LA poisie restant très femme, par ailleurs :) enfin j'espère ! j'attendrai donc votre prochaine lecture ou revue ? (féminine) avec impatience, car de telles analyses mériteraient qu'on les pousse à l'extrême ("la poisie sera convulsive ou ne sera pas" a dit l'autre) car si le mot est dragcouine, le pouêt épousant les courbes généreuses des mots (dit on) devrait d'ici peu nous grattifier (deux TT) d' un petit chow détonant, (avec grand escalier, bas résille, platform shoes, et fulsureux bouquet final, pensez-z'y ! ça serait bien chouette ! à quand "Hozan Kebo et ses Hozettes" au club "Crazy-hotte" de la Bée Aime ? Je vous assure, que si le Phonse de Lame il revenait, (ô laque !) il serait sûrement dragcouine gogo dancer et script teaser (Alphonse =masculin, La Martine =féminin), dites moi, je ne sais si je dois oser la question en public: mais le prénom de Hozan ça serait-t'y pas chouyi chouïa féminin ? La question délicate restera de savoir (en tant que Frasby souvent appelée "monsieur Frasby" par ses lecteurs à ses débuts avant que je ne macule de rouge à lèvres tous mes billets :) donc je me demande si on doit vous appeler mademoiselle, ou madame (!:O), vive les revues olé olé ! (bon... euh, je sors, avec ma pipe et mon chapeau:)

Écrit par : frasby | mercredi, 22 septembre 2010

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